[Alegas] Mes Critiques en 2025

Vos critiques de longs-métrages

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Témoin à abattre (Le) - 6,5/10

Messagepar Alegas » Sam 23 Aoû 2025, 20:19

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La polizia incrimina la legge assolve (Le témoin à abattre) de Enzo G. Castellari
(1973)


Second film que je découvre de Castellari, et même si je préfère clairement Keoma c’est quand même une bonne pioche à mon sens. On a donc ici un polar sous forte influence de French Connection, de par le sujet d’une part, la présence de Fernando Rey au casting, et jusque dans la forme, avec notamment une monstrueuse introduction sous la forme d’une course-poursuite assez impressionnante, et qui se termine par un attentat bien violent. Déjà, ce film me permet de confirmer que j’apprécie beaucoup la manière dont Castellari aborde ses films visuellement, et ça me donne réellement l’impression que c’était un mec qui essayait à quasiment chaque scène de trouver une manière originale de raconter son histoire. Il y a un vraiment un côté “pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué” dans la technicité de certains plans, des effets pas spécialement tape à l’œil (ça peut être par exemple un simple panoramique sur une ville qui finit par zoomer sur une voiture précise à des centaines de mètres de la caméra) mais qui font la différence et qui ont dû demander un sacré level pour les mettre en place, bref on sent un réal qui se décarcasse derrière la caméra, c’était une impression que j’avais énormément sur Keoma, et que j’avais peur de ne pas retrouver dans ses autres films.

Côté script, on est devant un polar assez classique en apparence, avec un flic obsédé par une affaire et qui va faire chier ses supérieurs et les institutions pour faire tomber un réseau de drogues, là où le film s’avère un peu plus original c’est le fait d’avoir une bonne partie du métrage où on met en avant la vie personnelle du héros, avec notamment sa fille, et que ça va avoir une importance capitale dans le dernier quart du récit. Narrativement, même si ça se suit très bien, je ne suis pas entièrement convaincu par le film, entre son intrigue policière parfois confuse, complexe pour pas grand chose, et tout le côté tragique sur la fin qui ne me paraît pas assez puissant, la faute à une écriture souvent un brin simpliste quand il s’agit de caractériser les personnages (la gamine évoquée plus haut est un pur personnage fonction).

Heureusement, ça se rattrape par la forme très réussie, et par des scènes d’action ou de violence marquantes : les quinze premières minutes, l’exécution au crochet de boucher dans le port, le final dans l’entrepôt sombre qui préfigure la conclusion de Keoma, etc… Et puis il y a Franco Nero, mortel en enquêteur jusqu’au boutiste et qui va payer durement le prix de son obsession (il est bon d’ailleurs dans l’émotion, j’avoue que je ne m’y attendais pas). C’est la première collaboration entre lui et Castellari, et on sent déjà que ce dernier pige très bien ce qu’il faut mettre en valeur chez cet acteur pour le mettre en valeur, en particulier son regard. Bref tout ça donne un film plutôt chouette malgré ses défauts, et ça donne envie de tenter d’autres films du mec.


6,5/10
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Film: Témoin à abattre (Le)
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If.... - 4,5/10

Messagepar Alegas » Mar 26 Aoû 2025, 10:11

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If.... de Lindsay Anderson
(1968)


Critique rapide pour celui-ci car je ne suis pas spécialement inspiré et que la majorité du métrage a déjà quitté ma mémoire, ce qui n’est pas très bon signe. Concrètement, c’est une déception : on parle quand même d’une Palme d’Or sur une année charnière, avec un sujet qui épouse complètement les tendances de l’époque, d’ailleurs je n’ai pas trop de doutes sur le fait que c’est en grande partie pour ça que le film a reçu ce prestigieux prix. On a donc un récit se déroulant dans un lycée britannique, avec des méthodes qui sentent bon les vieilles traditions façon début du 20ème siècle, mais avec une jeunesse des années 60 qui commence à en avoir marre, ce qui va créer des tensions tout le long du film, avant d’exploser sur le dernier acte. Bon déjà la déception de mon côté vient du fait que, à la lecture du synopsis, j’attendais un soulèvement révolutionnaire des étudiants bien plus tôt dans le film, alors que ça arrive vraiment dans les toutes dernières minutes du métrage :eheh: .

Le truc, c’est qu’en attendant le script n’a pas grand chose à délivrer, et c’est typiquement le genre de films typique de sa décennie, d’ailleurs ça m’a fait penser en un sens à Easy Rider car autant c’est intéressant quand on replace dans le contexte de l’époque, autant en tant que film c’est vraiment pas passionnant. La faute principalement à une absence quasi totale de fil rouge, c’est juste des successions de saynètes avec les mêmes protagonistes. Du coup, du film, je retiens surtout quelques scènes, des interactions entre personnages (notamment tout ce qui touche aux bizutages), des choix formels étranges (pas compris pourquoi il y a des séquences qui passent en noir et blanc d’un plan à l’autre) et surtout la présence de Malcolm McDowell, dont ce sera le tremplin pour sa carrière puisque c’est grâce à ce film que Kubrick le repèrera pour A clockwork orange. Bref c’était un peu chiant à suivre même si je peux comprendre l’intérêt du film, et ça ne donne pas très envie de mater les deux suites que le réal et McDowell feront ensemble les deux décennies suivantes.


4,5/10
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Film: If....
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Mar 26 Aoû 2025, 10:29

scénettes


J'espère que tu n'orthographies pas ce mot ainsi en cours.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Mar 26 Aoû 2025, 10:41

C'est corrigé.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar pabelbaba » Mar 26 Aoû 2025, 12:27

Le parallèle avec Easy Rider est pas mal, pour l'époque le thème était super novateur. Aujourd'hui... c'est plus trop ça et la forme est finalement assez plate.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Caligula - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 26 Aoû 2025, 13:46

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Caligola (Caligula) de Tinto Brass
(1979)


Un film dont la réputation, presque un demi-siècle après sa sortie, le précède encore : même sans en avoir vu la moindre image jusqu’à cette année, j’avais depuis longtemps entendu parler du film, de ses polémiques, et de sa conception plus que compliquée. Concrètement, le projet est carrément ambitieux et donne sacrément envie : une adaptation à l’écran du règne de Caligula, empereur romain dont le court règne sera marqué par une certaine démesure dans les dépenses, des assassinats en pagaille, et qui laissera derrière lui, après son meurtre par l’un de ses officiers, un empire fragilisé par les dettes et la famine. Un sujet en or donc, mais qui va être pris en main par une configuration pour le moins originale : le fondateur de Penthouse en producteur, Gore Vidal en scénariste et Tinto Brass, qui venait alors de signer Salon Kitty, en réalisateur.

Un trio qui donnera lieu à une guerre d’égo où chacun cherchera à faire un film différent de la vision des autres, le premier voulant un film à mi-chemin entre le péplum et le film pornographique, le second une grande fresque sur la corruption par le pouvoir, et le troisième cherchant à faire à priori un film à mi-chemin entre les deux. Un joyeux bordel qui donnera lieu à de gros soucis de production qui créent le flou quant à la réelle paternité du métrage, Gore Vidal ayant renié le script réécrit par Brass, et ce dernier ayant renié le film tel que sorti en salles, car son montage a été complètement refait en post-production, notamment pour rajouter des plans de sexe hardcore. A partir de là, on pourrait penser que le résultat serait ignoble, d’autant que le métrage a souvent été cité dans des listes du style “les pires films jamais faits”, mais à la découverte je suis plutôt surpris par le fait que l’ensemble, en réalité, se tient plutôt bien.

Alors clairement, on sent le film tiraillé entre plusieurs visions, ce qui donne un côté sacrément inégal, mais franchement ça se suit bien et ça a même souvent de la gueule. Ca a néanmoins beaucoup de défauts : le script qui fait arriver des personnages importants de nulle part (une conséquence probable du remontage), l’absence de réels arcs narratifs, des scènes qui durent plus que de raison alors qu’elles ne racontent rien (la scène d’orgie sur le dernier tiers notamment), les plans porno qui ne servent à rien, des protagonistes importants qui ont du mal à exister à l’écran, le jeu d’acteur souvent limité selon les acteurs, bref il y a de quoi redire sur l’ensemble. Pour autant, c’est assez fascinant à regarder, il y a une vision de la Rome Antique que je n’ai pas l’impression d’avoir déjà vu ailleurs, avec un côté baroque complètement assumé, quitte à sauter à pieds joints dans le refus total de la véracité historique. Les décors, bien que cheap par endroits, sont assez fabuleux et témoignent d’une sacrée ambition, on sent une volonté opératique dans la façon de mettre en scène les environnements et les acteurs dans l’espace (sur quasiment chaque décor, on a souvent un axe principal dans lequel la caméra se concentre), les choix de photographie sont souvent audacieux, bref on voit qu’il y a une réelle envie de retranscrire la démesure du règne, de l’exprimer visuellement à l’écran, quitte à proposer un péplum pas comme les autres.

Du coup, le film a beau être particulièrement inégal, j’en retiens finalement plus de positif que de négatif, et encore plusieurs jours après la vision certaines images continuent de me hanter, à l’image de l’assassinat final, du viol d’un couple tout juste marié, ou de la très étonnante et glauque scène d’exécution, avec cette machine qui décapite les têtes sortant du sol d’hommes à moitié enterrés. Côté casting, comme dit plus haut c’est assez inégal, les deux qui s’en sortent le mieux sont McDowell (fidèle à lui-même, on le croirait possédé par le rôle) et Peter O’Toole, mais c’est surtout parce que le reste du casting n’a finalement pas grand chose à défendre, notamment du côté des rôles féminins, et pour le coup j’espère vraiment que le récent Ultime Cut permet de corriger ce défaut. Clairement pas un film à mettre entre toutes les mains, mais c’est un objet filmique qui me paraît unique en son genre, et en cela forcément fascinant à bien des égards.


6/10
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Paddington au Pérou - 5/10

Messagepar Alegas » Mar 26 Aoû 2025, 22:40

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Paddington in Peru (Paddington au Pérou) de Dougal Wilson
(2024)


Si en principe je n’étais pas complètement contre l’idée d’un Paddington 3, surtout vu que le second film était un bon cran au-dessus du premier, j’étais clairement moins chaud lorsque le projet a été annoncé sans Paul King à la barre, et surtout lorsque le pitch a été dévoilé. Le coup du retour au Pérou, ça puait sérieusement du cul pour une franchise dont l’intérêt principal est d’avoir un personnage principal en décalage avec l’environnement dans lequel il évolue, et à l’arrivée, sans surprise, c’est effectivement pas terrible du tout, surtout qu’avec les retrouvailles avec les autres ours, on a plus l’impression de mater une version live action de Kung Fu Panda 3 qu’un réel Paddington :? .

Mais le pire au fond dans ce troisième volet, c’est la désagréable impression de voir un film qui singe la formule des précédents, sans réellement en comprendre le fond, et donc sans le cœur qui faisait toute la différence. L’impression de voir un film d’aventure familial complètement générique, avec la petite famille ballottée d’un point à un autre, des arcs narratifs tout pétés (le père qui doit retrouver le goût du risque, c’est d’une nullité…), des bad guys tellement cartoonesques qu’ils en deviennent ridicules (Olivia Colman est embarrassante, mais mention spéciale tout de même à Antonio Banderas qui, entre ça, Uncharted, et Indy 5, a décidé d’être le latino de service dans tous les films d’aventures récents), le tout avec des péripéties qui cèdent beaucoup trop à la débauche d’effets visuels pas toujours au niveau. Dans tout ça, on perd clairement ce qui fait le sel de la licence : zéro émotions, des personnages qui privilégient l’humour facile à la profondeur, une mise en scène qui se contente de reprendre les gimmicks de Paul King, et un Paddington transparent dont l’arc narratif ne va même pas jusqu’au bout de sa logique, histoire de signer pour un éventuel quatrième film. Les deux précédents ne sont pas forcément des grands films à mes yeux, mais il y avait une magie qui opérait et qui les rendait spéciaux et mémorables, ici c’est la version grand public et aseptisé de Paddington, autant dire que la déception est de mise.


5/10
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Grande muraille (La) (1932) - 6/10

Messagepar Alegas » Mer 27 Aoû 2025, 11:44

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The bitter tea of general Yen (La grande muraille) de Frank Capra
(1932)


Un film de Capra pas spécialement engageant sur le papier me concernant (j’ai un peu de mal dès que l’action de ses films se situe hors des frontières US, en témoigne Lost horizon qui est plutôt réputé et que j’avais trouvé assez moyen) mais à l’arrivée c’est mieux que ce que j’attendais. On pourrait penser que ce film serait complètement désuet aujourd’hui, ne serait-ce que parce qu’un des personnages principaux se révèle être un asiatique joué par un acteur blanc d’origine suédoise, mais finalement c’est moins un film à contexte colonial qu’une romance très ambiguë et qui est, sur ce point, plutôt bien écrite et très surprenante pour l’époque (une histoire d’amour entre un chinois et une missionnaire blanche, ça ne devait pas courir les rues dans les années 30, on sent qu’on est encore dans l’ère pré-Code).

On a un récit qui se passe pendant la guerre civile chinoise, ce qui est déjà plutôt original pour un film américain de cette période, et c’est traité avec beaucoup de noirceur, ce qui peut surprendre de la part de Capra. Ainsi, les vingt premières minutes, c’est le chaos total avec la fuite de civils en masse, des bombardements, des villes en feu, et des troupes chinoises qui profitent de la situation pour réquisitionner tout ce qu’ils peuvent. Au milieu de tout ça, on va suivre une missionnaire qui, avec son mari, cherche à sauver des enfants du conflit, mais par un concours de circonstance elle va se retrouver séparée de son homme et devenir la captive/otage d’un général chinois particulièrement influent et craint. A partir de là, le film prend une autre direction, plus calme, plus psychologique, avec une étude de personnages qui, à défaut de me convaincre pleinement (ça manque singulièrement d’émotion, du coup j’ai un peu de mal à croire à cette relation), est souvent intéressante dans la manière dont elle évolue, avec un personnage féminin qui cherche à changer cet homme de pouvoir, et qui n’est attirée par lui que très tard dans le récit (ce qui n’aide pas à y croire, on a un peu l’impression qu’elle tombe amoureuse de lui d’une scène à l’autre). On a aussi un petit côté espionnage qui arrive sur une partie du film, mais c’est assez limité et c’est surtout là pour justifier un revirement de situation sur la dernière demi-heure.

Formellement, le film est très intéressant car c’est peut-être un des films de Capra les plus poussés au niveau de l’esthétique : malgré les limites de l’époque, il y a une super belle photo, pas mal d’idées de mise en scène, et on garde en tête un certain nombre de séquences, en particulier celle du rêve à moitié entre l’horreur et l’érotique, autant dire que c’est vraiment très surprenant vu le réal et ce qu’il fera par la suite. Côté casting, on retient surtout Barbara Stanwyck qui porte le film sur ses épaules, Nils Asther est malheureusement trop grimé pour arriver à faire passer une réelle émotion, et souffre donc de la comparaison face à sa partenaire de jeu. Un film avec beaucoup de qualités donc, dommage que le récit ne me chamboule pas plus que ça, et rend donc l’ensemble moins marquant qu’il ne pourrait.


6/10
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Note: 7/10
Auteur: Joko

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Presence - 4/10

Messagepar Alegas » Mer 27 Aoû 2025, 19:18

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Presence de Steven Soderbergh
(2025)


Soderbergh continue son bonhomme de chemin en s’attaquant à tous les genres possibles (même si c’est fait avec plus ou moins de réussite) et ici c’est le film de fantômes qui y passe. Mais Soderbergh oblige, ça ne va pas être fait normalement, et pour le coup on a un high concept qui intrigue, à savoir qu’on va voir le récit entièrement du point de vue du fantôme, que ce soit narrativement et visuellement, puisque le métrage est composé uniquement de plans-séquence en steadycam en mode POV. A lire ce descriptif, vous vous direz probablement que ça aura du mal à marcher sur la longueur, et vous aurez tout à fait raison :mrgreen: : si la première demi-heure est intrigante et rend curieux de ce que la suite va offrir, on capte rapidement que le schéma du film se résume un peu toujours à la même chose, à savoir une narration lente et peu efficace pour servir un script au fond très, voire trop minimaliste. On a un lieu unique (une maison), une poignée de personnages (une famille de quatre personnes et quelques intervenants extérieurs), et une histoire franchement pas folle qui met en plus beaucoup de temps à se mettre en place, bref on s’emmerde assez rapidement.

C’est beaucoup trop sage, tant dans ce que ça raconte que dans la façon dont c’est fabriqué, pour être réellement marquant, et pour le coup dans l’exercice un brin similaire en termes de concept j’avais largement préféré ce que Lowery offrait avec A ghost story qui lui, pour le coup, allait assez loin dans sa proposition. L’échec doit sûrement beaucoup aux personnages pas très intéressants et souvent clichés dans leurs réactions, alors que ça se voudrait être un film de fantôme plus ancré dans une approche réaliste, le seul qui s’en sort à peu près c’est le père et même lui on sent que c’est pas assez creusé, d’ailleurs il y a tout un long dialogue où il demande un conseil juridique au téléphone et j’ai pas du tout compris à quoi ça servait le récit. Malgré les bonnes intentions et le concept plutôt osé pour le genre qui permet d’être fait avec un tout petit budget (ça a coûté deux millions, bon après faut avouer que ça se voit tant il ne se passe rien), ça se révèle être vraiment pas fameux et ça ressemble plus à un chouette concept de court-métrage qui perd la majorité de son intérêt en passant au format long.


4/10
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Film: Presence
Note: 6/10
Auteur: logan

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Woman king (The) - 4/10

Messagepar Alegas » Jeu 28 Aoû 2025, 20:01

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The woman king de Gina Prince-Bythewood
(2022)


Un film sur lequel j’avais des espoirs, car pour le coup c’est quand même très rare qu’un film américain s’intéresse à l’histoire africaine, et même si c’est probablement fait avec beaucoup de volontés opportunistes (outre le fait que ça surfe sur une vague post-Black Panther, il y a une volonté affichée d’en faire aussi un film post-MeToo) j’étais tout de même curieux du résultat. Et pour le coup, je suis tombé de haut. C’est pas particulièrement un film honteux, c’est juste que c’est une bobine absolument fade dans tout ce qu’elle entreprend, et autant sur le papier ça peut donner l’impression d’être un Braveheart en Afrique, autant à l’arrivée c’est consensuel au possible et sans réelles ambitions, que ce soit narrativement ou formellement.

C’est l’histoire d’une tribu africaine qui a pour particularité d’avoir des soldats d’élite qui sont toutes des femmes, on est alors en pleine période d’esclavage, et la tribu va faire le choix d’arrêter de fournir des esclaves et des denrées à un général voisin qui commerce avec les européens, au risque de provoquer une guerre ouverte. A côté de ça, on a un récit plus intimiste avec deux personnages féminins, la cheffe des soldats qui se rend compte que le général est celui qui l’a violé il y a des années (subtilité), et une nouvelle recrue qui refuse de devenir femme au foyer et qui va s’avérer être l’enfant issu du viol mentionné (subtilité bis). On rajoute par-dessus des blancs qui sont tous des bad guys, et un métis qui va devoir faire un choix entre les esclavagistes et le peuple africain, et vous obtenez un film qui traite ses sujets avec la grâce d’un bulldozer dans un magasin de porcelaine. Le pire, c’est que même sur l’angle du film historique c’est à priori écrit n’importe comment, et se torche le cul avec les faits (si j’en crois les quelques recherches que j’ai pu faire, la tribu qui sert de héros sont en réalité loin d’être tous blancs dans le traitement des femmes et des esclaves), donc on a vraiment un film qui a décidé de tout faire mal.

Et là, j’ai même pas parlé de l’action qui est juste naze et ce, dès la première scène qui pose le ton : on a un film avec des combats à 90% à l’arme blanche, et non seulement c’est mal monté, chorégraphié n’importe comment (on se croirait dans un Marvel), filmé sans idées, mais en plus on a pas une seule goutte de sang, puisque le film est conçu pour être Tous publics. A ce stade là, c’est l’incompréhension totale de mon côté, le même film conçu dans les années 90 aurait nettement eu plus de culot pour aller jusqu’au bout de ses intentions. Du coup, on a un résultat qui ressemble plus au blockbuster lambda et propre sur lui de ces dernières années plutôt qu’à un film historique épique, et qui se repose plus sur son casting (Viola Davis enterre tout le reste de la distribution et assure dans un rôle très physique) et ses cases consensuelles cochées que sur une réelle volonté de proposer un divertissement guerrier de qualité.


4/10
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Substitution - Bring her back - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 31 Aoû 2025, 11:16

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Bring her back (Substitution - Bring her back) de Danny & Michael Philippou
(2025)


C’était une vraie attente de mon côté vu à quel point j’avais été impressionné par le premier film du duo de frangins, et du coup j’étais très curieux de voir si la réussite de Talk to me pouvait être répétée, d’autant que les réals semblent vouloir continuer dans l’horreur. A l’arrivée, c’est à mon sens un cran en-dessous de leur précédent, mais il y a quand même une force de proposition qui fait que ça me conforte dans l’idée que ce sont des mecs qui ont des choses à dire, d’autant qu’ici on est pas dans un simple copier coller du précédent métrage, car on a notamment tout un aspect dramatique qui est mis en avant dans le dernier quart. On suit l’histoire d’un frère et de sa sœur, cette dernière étant handicapée par une vision extrêmement limitée, qui viennent de se retrouver orphelins, et qui vont trouver en guise de famille d’accueil une femme loufoque à première vue, mais qui va s’avérer être de plus en plus étrange. A partir de là, mieux vaut ne pas spoiler car le récit n’est pas avare en surprises, et même si j’ai eu du mal avec la première demi-heure qui donne l’impression de voir un film qui ne sait pas trop où il va, ça s’améliore grandement par la suite.

On retrouve un certain style par rapport à Talk to me, avec un élément fantastique bien ancré dans un contexte très réaliste (d’ailleurs c’est cool de placer l’action en Australie, ça change), des jeunes personnages bien écrits, et une violence pour le moins viscérale qui fait très mal. Les moments sanglants sont finalement assez rares sur toute la durée du film, mais quand ils arrivent on s’en souvient, et là pour le coup on a un passage un couteau (la vache, ce sound design… :shock: ) et un autre avec un plan de travail (aïe les dents…) qui donnent envie de détourner le regard. Sur ce point les Philippou sont vraiment forts, on sent une maîtrise de l’horreur assez innée chez eux, c’est d’autant plus surprenant que leurs travaux sur Youtube ne laissaient pas présager ça. Du coup c’est dommage que certains points de script viennent affaiblir l’aspect fantastique avec des grosses facilités, je pense notamment à la cassette VHS qui sort vraiment de nulle part (d’où la meuf a pu se procurer ça ? :eheh: ) et qui agit un peu comme une vidéo tuto pour tout expliquer au spectateur, ou encore le reveal du congélateur, qui pose de sérieuses questions sur comment le personnage a pu cacher ça aussi longtemps à tout le monde.

Entre ça et la première demi-heure faiblarde, ça donne un film plus inégal que Talk to me qui se tenait super bien de bout en bout, mais encore une fois ça se rattrape, notamment avec l’aspect dramatique auquel je ne m’attendais pas, et qui vient remettre en question toute la vision du spectateur sur la menace : d’une meuf horrible qui joue de façon perverse sur les traumas psychologique, on passe à une victime de la vie que l’on plaint sincèrement, et nul doute que la prestation hallucinée de Sally Hawkins joue beaucoup. Au final, même s’il y a un poil de déception de mon côté (j’espérais vraiment un level supérieur) c’est tout de même une proposition très solide avec d’évidentes qualités, et évidemment je continuerais à suivre ces deux réals très prometteurs.


6,5/10
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Uncharted - 2,5/10

Messagepar Alegas » Dim 31 Aoû 2025, 12:21

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Uncharted de Ruben Fleischer
(2022)


Ouh la belle merde que voilà. Je ne vais pas mentir sur le fait que j’espérais un résultat correct : outre le fait que la réception à la sortie avait été dégueulasse (à raison) c’est aussi un film où rien n’allait, entre le réal et le casting qui ne colle absolument pas aux personnages de base. C’est con car s’il y a bien une licence chez Playstation qui se prête à une adaptation cinématographique, c’est bien Uncharted, sorte de rejeton de l’esprit d’Indiana Jones et de Tomb Raider, mais avec un esprit ultra spectaculaire en plus qui a été très influent (jusqu’au cinéma, notamment dans l’avant-dernier Mission Impossible), mais là le résultat est complètement loupé, jamais je n’ai retrouvé l’esprit des jeux dans cette adaptation.

Concrètement, on est sur un film qui cherche plus ou moins à adapter en même temps le troisième et quatrième jeu, tout en essayant de se la jouer origin story avec un Nathan Drake qui se découvre aventurier. C’est clairement ce côté origin qui nique complètement l’ensemble, on a plus l’impression de se retrouver devant un blockbuster pour ado que devant un vrai film d’aventure, et autant le jeu avait ses moments de légèreté avec un héros qui se retrouve sans cesse dans les pires emmerdes, façon John McClane, autant là c’est traité comme un Marvel, avec des blagues en permanence qui viennent niquer le peu de sérieux qu’a l’entreprise. Ce n’est pas aidé par un script qui mélange très mal l’adaptation de plusieurs jeux, aucun personnage ne fonctionne vraiment et on va d’un point à un autre sans réelle implication, ça se regarde vraiment d’un œil tant on s’emmerde.

Le pire, c’est que même niveau action ça se révèle nul : il suffit de voir le traitement de la scène d’intro, reprise directe d’un passage emblématique du troisième jeu, et qui devient ici une scène d’action tout ce qu’il y a de plus lambda et fade, même la scène similaire qu’on trouve dans The living daylights, faite pourtant il y a près de quarante ans, est nettement plus réussie. Le film essaye en plus d’aller dans la surenchère, mais autant c’est quelque chose qui marchait bien dans les jeux car on adoptait toujours le point de vue du personnage et donc donnait un aspect immédiatement immersif, autant là on vire dans le grand nawak, en témoigne le climax final à base de caravelles qu’on détruit à grands coups de CGI, là encore Spielberg faisait bien mieux une décennie auparavant dans son Tintin.

Sans surprise, la réalisation est fade au possible, mais ça c’était particulièrement prévisible vu le réal, même la photo signée par le chef op' habituel de Park Chan-wook est particulièrement oubliable (en espérant que ça l’a vacciné pour de bon des envies de blockbuster). Mais le plus gros loupé du film, c’est probablement son casting sans queue ni tête : Tom Holland est un acteur que j’aime bien à la base (quand il est chez des bons réals, genre Bayona ou Gray) mais là il fait un piètre Nathan Drake, et Mark Wahlberg en Sully c’est juste le miscast absolu, et comme toujours dernièrement Wahlberg n’en a rien à foutre et cachetonne comme pas permis. Cerise sur le gâteau : le score de Djawadi est nul à chier, et ne reprend que sur un passage le thème musical du jeu (qui est top) en mode easter egg. Bref, c’était nul, encore une énième addition à la liste des mauvaises adaptation de jeu vidéo.


2,5/10
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Manon - 4/10

Messagepar Alegas » Dim 31 Aoû 2025, 22:17

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Manon de Henri-Georges Clouzot
(1949)


Un Clouzot rarement cité, et on comprend aisément pourquoi lorsqu’on le regarde. C’est un film qui marque une rupture dans la filmographie de son réalisateur : elle était jusqu’ici assez exemplaire, et là pour le coup on peut réellement parler du premier (ou du seul, je l’ignore n’ayant pas encore tout vu) mauvais film de Clouzot, et très franchement, il n’y aurait pas son nom au générique, on serait pas loin de penser que c’est le premier venu qui l’a réalisé. Difficile d’imaginer ce qui a poussé Clouzot à s’intéresser à cette romance quelque peu poussive à laquelle on ne croit jamais. Pour le coup, c’est autant un problème de casting que d’écriture : les deux comédiens sont particulièrement transparents, avec zéro alchimie entre eux, et les dialogues sont souvent pas terribles, en témoigne la scène de déclaration d’amour dans l’église qui tient plus du comique involontaire qu’autre chose.

Ces deux défauts sont maintenus jusqu’à la fin, autant dire que c’est particulièrement pénible à suivre, et il faut donc compter sur le contexte de l’histoire, à savoir la France dans les premières semaines suivant la Libération, pour tirer un minimum le film vers le haut. On a donc un film qui s’intéresse à des lieux et personnages finalement peu dépeints au cinéma : ceux qui, après avoir profité de la guerre, profitent du chaos de la reconstruction pour se faire autant d’argent que possible (le personnage joué par Reggiani), et ceux qui tentent juste de survivre. Malheureusement, ça ne sauve pas complètement un métrage qui paraît bien plus long que sa durée réelle, à la forme souvent anecdotique (jamais je n’aurais pensé écrire ce mot un jour pour désigner un film de Clouzot) et au casting souvent catastrophique. Je croise donc les doigts pour que ce film reste une exception dans la carrière de son réalisateur, car comme la vision de certains Melville, Carné ou Duvivier, c’est assez triste de voir des noms aussi talentueux signer des bobines aussi fades.


4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Lun 01 Sep 2025, 11:19

BILAN AOÛT 2025


Films vus :

319 : The day the Earth blew up : A Looney Tunes movie, Peter Browngardt, 2024, Truc VOST : 6,5/10
320 : La polizia incrimina la legge assolve, Enzo G. Castellari, 1973, Truc VOST : 6,5/10
321 : If..., Lindsay Anderson, 1968, TV VOST : 4,5/10
322 : A field of honor, Robert Zemeckis, 1973, Truc VO : 6,5/10
323 : Caligola, Tinto Brass, 1979, Truc VOST : 6/10
324 : Paddington in Peru, Dougal Wilson, 2024, Truc VOST : 5/10
325 : The bitter tea of general Yen, Frank Capra, 1932, Truc VOST : 6/10
326 : Presence, Steven Soderbergh, 2025, Truc VOST : 4/10
327 : The woman king, Gina Prince-Bythewood, 2022, TV VOST : 4/10
328 : Bring her back, Danny & Michael Philippou, 2025, Ciné VOST : 6,5/10
329 : Uncharted, Ruben Fleischer, 2022, TV VOST : 2,5/10
330 : Manon, Henri-Georges Clouzot, 1949, TV VF : 4/10
331 : The deep house, Julien Maury & Alexandre Bustillo, 2021, TV VOST : 3,5/10
332 : Yi Yi, Edward Yang, 2000, Ciné VOST : 5,5/10
333 : KPop demon hunters, Chris Appelhans & Maggie Kang, 2025, TV VOST : 6/10
334 : Sea devils, Raoul Walsh, 1953, TV VOST : 2,5/10
335 : Grown ups, Dennis Dugan, 2010, TV VOST : 6/10
336 : Weapons, Zach Cregger, 2025, Ciné VOST : 7,5/10
337 : Separate tables, Delbert Mann, 1958, TV VOST : 5,5/10
338 : The naked gun, Akiva Schaffer, 2025, Ciné VOST : 7/10
339 : Together, Michael Shanks, 2025, Ciné VOST : 6/10
340 : Inside, Vasilis Katsoupis, 2023, TV VOST : 5/10
341 : Boulevard du rhum, Robert Enrico, 1971, TV VF : 4/10
342 : La folie des grandeurs, Gérard Oury, 1971, Ciné VF : 7,5/10
343 : La rivière du hibou, Robert Enrico, 1961, TV VF : 7/10
344 : Les misérables, Ladj Ly, 2017, TV VF : 7/10
345 : What happens in Vegas, Tom Vaughan, 2008, TV VOST : 4,5/10
346 : Loch Ness, John Henderson, 1996, TV VOST : 3/10
347 : Hard Boiled, John Woo, 1992, Ciné VOST : 8/10
348 : Stella Dallas, King Vidor, 1937, Ciné VOST : 8,5/10
349 : Frida, Julie Taymor, 2002, TV VOST : 6/10
350 : The Queen, Stephen Frears, 2006, TV VOST : 6,5/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Lun 01 Sep 2025, 11:37

Tu revois les John Woo à la hausse, c'est beau.
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