[Alegas] Mes Critiques en 2025

[Alegas]

Ouais plus les années passent et plus j'apprécie.
Et c'est pas juste sur les films HK : j'ai pu revoir Face/Off au ciné récemment et c'était jubilatoire, et même MI:2 a été revu à la hausse alors que je chiais à moitié dessus il y a dix ans.

[Jed_Trigado]

MI2, c'est comme Broken Arrow, jamais de la vie ça se revoit a la hausse.

[Alegas]

Je plaide coupable pour le coup : ça a été un film visionné en boucle pendant l'adolescence, et autant je l'ai rejeté à une époque, autant quand je le revois aujourd'hui j'y retrouve le gros délire fun et sans complexes que j'adorais jadis.
Probable que sans ça, je le trouve effectivement à peu près aussi moyen que Broken arrow, même si ce dernier est quand même un bon cran en dessous en termes de fabrication (on sent que Woo fait avec les moyens du bord, alors que M:I 2 c'est fric illimité).

D'ailleurs, il y a une critique Letterboxd qui résume bien mon vécu sur ce film :

13 years old: WHOAAAAAAA AAAAAAWWWEEEESSSOOOOOMMMEEEEEEEEEEEEE

22 years old: what garbage, I prefer *art* films

31 years old: WHOAAAAAAA AAAAAAWWWEEEESSSOOOOOMMMEEEEEEEEEEEEE

[Mark Chopper]

Et dire qu'à une époque, tu annonçais que je ne sais quel remake sud-coréen de The Killer serait meilleur que l'original.

Nan vraiment, tu t'es bonifié

[Alegas]

Ce projet n'ayant jamais vu le jour (en tout cas pas sous cette forme), peut-être que j'avais raison.

[Alegas]

The deep house de ulien Maury & Alexandre Bustillo
(2021)

Troisième film du duo que je découvre et pour le coup on est vraiment loin de A l’intérieur, film que j’aime sans plus mais qui a au moins le mérite d’avoir une proposition qui se tient bien. Ici on a une bobine qui a un concept assez fort, et pour le moins original, puisqu’on suit un couple de youtubeurs spécialisés dans l’urbex, et qui se mettent en tête d’explorer une maison abandonnée qui se trouve… au fond d’un lac artificiel, et qui va se révéler hantée. Franchement, une idée pareille, ça intrigue, et le fait d’être en milieu sous-marin pourrait donner une dimension nouvelle à la volonté horrifique, ne serait-ce que par les mouvements forcément très lents des personnages.

Bon déjà le premier truc qui fait que le film ne marche pas, c’est la volonté d’en faire un found footage à une époque où on pensait sérieusement avoir ce sous-genre derrière nous . A l’écran, c’est assez bof, et les meilleurs plans (comprenez ceux qui exploitent le mieux l’environnement) se révèlent être les quelques fois où le duo de réals décident de couper court au concept et de faire appel à une caméra omnisciente. Parce pour que le reste, avec une caméra par personne et celle montée sur le drone, autant dire que le métrage s’avère très répétitif dans son montage alternant une source à l’autre. Il ne se passe pas grand chose durant la majorité du récit, mais j’ai envie de dire que c’est pas réellement un défaut étant donné que c’est là pour faire monter la sauce, et faire se demander à quel moment le film va prendre un virage serré, mais malheureusement l’anticipation est meilleure que ce qui arrive par la suite, car dès que le fantastique entre en scène ça vire vraiment au n’importe quoi. Bon déjà le coup des fantômes sous l’eau bof, j’attendais vraiment quelque chose de plus poussé et/ou surprenant, les péripéties une fois que les deux héros sont poursuivis sont nulles à chier, c’est pas aidé par des dialogues insipides, ça ne fait jamais peur et en plus de ça, côté mise en scène, ça devient rapidement illisible dès que la caméra s’emballe : genre le passage avec Camille Rowe dans les chaînes c’est montage ultra cut + une caméra qui bouge dans tous le sens + des bulles partout devant l’objectif, autant dire que c’est pas la joie .

Mais je crois que le pire au fond, c’est clairement l’absence totale d’ambition narrative : une fois que le couple est introduit, on se doute très bien comment ça va se terminer, à ceci près qu’on a une conclusion complètement idiote avec l’héroïne qui crève à deux mètres de la fin du cauchemar, ce qui fait qu’elle n’a pas d’autre arc narratif que “elle ne s’est pas assez entraîné en apnée donc elle en paye le prix en se noyant”... Sérieux ça serait comme si The Descent se finissait avec le personnage principal qui crève comme une merde en se cognant la tête contre un rocher, c’est con et juste pas écrit. Encore un énième film qui démontre qu’une bonne idée ne fait pas un bon film, et que tout se joue dans l’exécution.

3,5/10