[Alegas] Mes Critiques en 2025

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

KPop Demon Hunters - 6/10

Messagepar Alegas » Jeu 04 Sep 2025, 10:34

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KPop Demon Hunters de Chris Appelhans & Maggie Kang
(2025)


Agréable surprise pour le coup tant je n’en attendais rien. J’avais vite fait entendu parler du film à Annecy sans réellement y prêter attention, car tout le délire Kpop me passe clairement au-dessus, mais à force de voir des avis positifs et de voir des extraits passer sur les réseaux, je me suis dit que ça vaudrait peut-être le coup de tenter et effectivement c’est loin d’être le film anecdotique que j’imaginais. Alors bon, on en fait probablement un peu trop dessus, c’est pas une petite révolution comme pouvait l’être Spider-verse en son temps, mais on est clairement face à un film issu justement de la vague post-Spider-verse (c’est d’ailleurs Sony Animation qui fabrique, et ça se voit), avec une très grosse influence BD/manga/animé sur toute la partie visuelle. Le concept est plutôt rigolo avec l’idée que des groupes de musique à travers les siècles sont choisis pour contenir une invasion de démons via leur musique qui rassemble les peuples, et le fait d’avoir tout un pan culturel coréen actuel en guise de contexte, avec des battles entre groupes de Kpop, donne un côté rafraichissant.

Dommage donc que le film en reste là narrativement : ça se contente de raconter son histoire, avec des personnages assez basiques, limites fonctionnels (toute la relation avec le démon qui doute, c’est prévisible au possible, jusque dans la finalité du perso), et j’ai l’impression que le métrage passe à côté de tout un potentiel discours, notamment sur le rapport à la célébrité, la recherche sans fin d’une plus grande popularité et du cercle vicieux que cela crée sur les groupes, au risque de devenir des artistes plus proches du robot que de l’humain (c’est vite fait effleuré, mais jamais exploré). Du coup, le film a un vrai côté divertissant, c’est drôle, souvent inventif visuellement, bien rythmé, et l’animation est absolument mortelle, avec beaucoup d'excentricité dans les mouvements et visages, mais à la fin il y a quand même un côté tout ça pour ça qui domine, car j’ai pas l’impression que le film est nettement plus riche formellement que narrativement. Bref, ça se regarde bien, et c’est le genre de proposition d’animation à soutenir (quel plaisir de voir un film hors licence connaître un tel succès juste par le bouche à oreille) mais c’est un peu trop simpliste sur le fond à mon goût.


6/10
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Belle espionne (La) - 2,5/10

Messagepar Alegas » Lun 08 Sep 2025, 10:24

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Sea devils (La belle espionne) de Raoul Walsh
(1953)


Nouvelle découverte d’un film de Walsh et pour le coup c’est une bien mauvaise pioche. Bon après c’est un film que j’ai surtout maté parce qu’il passait à la télé, pas certain que je l’aurais maté autrement (ou alors dans plusieurs années) car c’est clairement considéré comme une bobine mineure du réal. En ce qui me concerne, plus qu’un film mineur, j’aurais tendance à le considérer comme un très mauvais film, difficile d’imaginer pourquoi Walsh s’est engagé dans cette production, si ce n’est le fait qu’il était à l’époque un spécialiste du swashbuckler. Le problème, c’est que ça n’a pas grand chose d’un film d’aventure, en tout cas à l’écran. Sur le papier, on est sur une adaptation de Victor Hugo qui n’est même pas annoncée (genre vraiment, aucun crédit au générique :eheh: ) avec un contrebandier qui va se retrouver mêler à une histoire de complots entre France et Angleterre dans un contexte de guerre napoléonienne, et qui va tomber amoureux de l’espionne qui est au centre de toutes les attentions. Malheureusement, je ne pourrais pas plus détailler le pitch, tant j’ai déjà tout oublié du peu de péripéties que le métrage comporte.

C’est globalement un film assez mou, chiant comme la mort, plus proche du Moonfleet de Fritz Lang (qui était quand même un peu mieux que celui-ci) que d’un swashbuckler riche en aventure, avec beaucoup de séquences dialoguées tournées de façon insipide, quelques décors naturels pas vraiment mis en valeur par une photographie que j’ai trouvé assez sous-exposée, et majoritairement du tournage en studio qui finit de rendre l’ensemble pas joyeux à regarder. Les personnages ont beaucoup de mal à exister, l’histoire d’amour je n’y crois pas une seconde, et le casting ne semble jamais y croire, à commencer par Rock Hudson qui n’a clairement pas la prestance d’un Errol Flynn. Sinon, côté distribution il y a quand même une curiosité, à savoir voir Napoléon être interprété par un certain Gérard Oury. Bref, un film mou du genou et jamais intéressant, et qui montre bien que la filmo de Walsh peut être parfois très inégale.


2,5/10
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Auteur: Heatmann

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Copains pour toujours - 6/10

Messagepar Alegas » Lun 08 Sep 2025, 14:39

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Grown ups (Copains pour toujours) de Dennis Dugan
(2010)


Un film que j’ai lancé dans l’unique but d’avoir une petite comédie qui tienne la route et me fasse marrer avec son humour débilos, et sur ce point j’ai eu ce que j’étais venu chercher. Alors c’est certainement pas la meilleure comédie dans laquelle a pu jouer Sandler, et encore moins le meilleur film qui traite de quarantenaires qui ont besoin de faire un point sur leur vie en renouant avec leur esprit d’enfant, mais ce Grown ups se défend pas trop mal dans son genre. Ca doit sûrement beaucoup à une galerie de personnages qui arrivent à trouver un juste milieu entre le côté haut en couleurs, et quelque chose de plus ancré dans le réalisme, et franchement ça marche bien à quelques exceptions près, je pense notamment au personnage de Rob Schneider qui est, certes, une grosse source de gags (ses filles :eheh: ), mais dont le trait est tellement forcé que ça finit par paraître too much en comparaison des autres. Narrativement, ce n’est pas là où le film brille le plus, ça a un côté saynètes humoristiques qui s’enchaînent, et du coup le fil rouge a un peu de mal à exister, mais d’un autre côté je doute que le métrage possède une réelle ambition de ce côté là, ça m’a clairement l’air de privilégier le fun à une véritable réflexion de vie à mi-parcours. D’autant qu’à côté de ça, c’est quand même fait avec une certaine sincérité de la part de Sandler (qui est au script et à la prod), et du coup tout le délire nostalgique et l’arc avec les gamins avec qui il faut recréer un lien fonctionnent.

Côté humour, ça ne cherche pas l’intelligence mais ça, à partir du moment où on sait dans quoi on s’engage, ce n’est pas un problème. C’est pas la comédie du siècle mais il y a quand même pas mal de passages très drôles : la séquence dans le parc aquatique, le délire avec l’allaitement, le défi avec la flèche tirée vers le ciel, la nonne qu’il faut faire passer pour une étudiante, ça remplit le quota de gags certes pas finauds mais efficaces. En plus, le film arrive à ne pas délaisser les persos féminins (Salma Hayek et Maria Bello :bluespit: ), qui arrivent à exister à l’écran, et ça ce n’est pas toujours le cas sur des films qui s’intéressent aux bandes de potes. Formellement, c’est tout ce qu’il y a de plus fonctionnel, sans réelles idées, et on peut même dire que c’est très pauvre dans la façon de mettre en scène l’humour, mais j’avoue que je n’avais aucune attente de ce côté là sur ce film. Bref, ça se regarde bien, et peut-être même que je verrais la suite un jour.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Lun 08 Sep 2025, 14:41

Un film que j’ai lancé dans l’unique but d’avoir une petite comédie qui tienne la route et me fasse marrer avec son humour débilos, et sur ce point j’ai eu ce que j’étais venu chercher.


J'ai trouvé ça poussif et je n'ai pas esquissé un sourire. Pourtant, je suis client de pas mal de comédies de Sandler.

Enième films de stars en vacances pour moi.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar pabelbaba » Lun 08 Sep 2025, 15:20

Etonnamment, ils ont bien planqué Rob Schneider sur l'affiche. :chut:
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Évanouis - 7,5/10

Messagepar Alegas » Lun 08 Sep 2025, 22:38

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Weapons (Évanouis) de Zach Cregger
(2025)


La découverte de Barbarian ne m’avait pas spécialement donné l’impression de découvrir un talent à suivre, car autant les prémices du premier film de Zach Cregger montraient clairement un certain talent pour la tension et la mise en place d’un mystère, autant la seconde moitié du film m’avait paru nettement plus classique dans son déroulement. Du coup, très belle surprise que ce second métrage qui pose un certain level d’ambition de la part du bonhomme, on sent le mec qui a envie de frapper un plus grand coup en termes d’ambiance, d’écriture, et de direction d’acteur, et ça marche.

Alors c’est compliqué de parler du film sans spoiler, et j’encourage quiconque à le découvrir sans rien en savoir, le film est conçu pour être vu ainsi, du coup je dirais juste que c’est un récit basé sur un mystère à élucider (la classe d’une même prof, à l’exception d’un enfant, disparaît du jour au lendemain), que ça utilise de façon plutôt intelligente la question du point de vue multiple, et qu’il y a un aspect fantastique très bien géré, qu’on accepte avec beaucoup d’aisance quand ça arrive. Globalement j’ai été très surpris par l’écriture du film que je trouve assez admirable, surtout dans sa première moitié. Si on chipote on peut trouver plein de petits défauts, des trous qui font poser des questions, mais c’est clairement infime par rapport à ce que le métrage réussit : le côté conte de fées façon Grimm dans un contexte contemporain, le côté paranoïaque au début avec la ville qui s’acharne sur le seul dénominateur commun trouvé, le rapport à la violence (dans un pays comme les USA, le fait d’avoir des personnages qui, d’une seconde à l’autre, peuvent devenir des meurtriers en puissance ne me paraît pas anodin, même le titre original va dans ce sens). Bref c’est un film à mon sens plus riche qu’il n’y paraît, et je pense que c’est ce qui lui permettra de supporter une seconde vision, une fois l’effet de surprise passé.

Formellement, c’est vraiment maîtrisé avec un bon paquet de scènes qui restent en tête : les ciseaux dans la nuit, la vision du perso de Brolin, le quotidien du flic qui dérape, la séquence des fourchettes, le climax final, autant de scènes qui marquent pas forcément par leur violence, mais surtout par la façon dont cette dernière est mise en scène. Il y a un côté brut de décoffrage mêlé avec une certaine élégance, et une envie de ne pas faire comme les autres, qui contribue à la réussite globale du film. Et puis Cregger s’avère être un bon directeur d’acteurs : tout le monde livre une prestation solide (mentions spéciales à Julia Garner, Josh Brolin, et Alden Ehrenreich) et on a même un perso très exubérant, pas très éloigné du perso du Nicolas Cage dans Longlegs, qui est juste ce qu’il faut en équilibre entre le ridicule et l’effrayant (cette actrice bordel ! ce look !). Une très bonne surprise donc, et c’est cool de voir le film aussi bien reçu, preuve que le bouche à oreille peut encore fonctionner de nos jours.


7,5/10
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