[Alegas] Mes Critiques en 2025

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Jed_Trigado » Ven 12 Sep 2025, 22:43

Je l'ai découvert tardivement aussi.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Ven 12 Sep 2025, 22:45

Mark Chopper a écrit:
ça donne envie de découvrir Le Corniaud


Découvrir ? Il a dû être diffusé 57 fois depuis ta naissance.


:mrgreen:

J'ai déjà dû le dire ici à quelques reprises, mais ma famille n'était pas trop branchée chaînes TV, ou alors uniquement pour des programmes spécifiques.
Les films dans mon enfance, c'était soit au ciné soit en VHS.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Sam 13 Sep 2025, 12:35

J'avais oublié ton enfance que j'imagine comme celle du gamin de Witness.
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Pour l'amour du ciel - 8/10

Messagepar Alegas » Sam 13 Sep 2025, 12:36

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For heaven's sake (Pour l'amour du ciel) de Sam Taylor
(1926)


Je suis assez étonné pour le coup avec ce film car il a beau avoir été produit dans une période très qualitative d’Harold Lloyd (entre The Freshman et The Kid Brother pour être précis), je n’avais aucune attente particulière car je n’en avais tout simplement pas ou peu entendu parler. Du coup, quand je me rends compte à la vision que c’est clairement dans le Top 5 des films de l’acteur, la surprise est de taille. L’étonnement est doublé dès le début du film avec des premiers plans qui créent un écart formel par rapport aux précédents Harold Lloyd, avec des mouvements de caméra compliqués, et des idées narratives (le fondu enchaîné entre deux tasses de café pour créer la transition d’un quartier pauvre à un quartier riche). Non pas que les précédents métrages manquaient de ce genre de choses, mais ici c’est nettement plus raffiné, travaillé, élégant.

Et pour le coup, je ne peux m’empêcher de penser que cela a sûrement à voir avec la rude compétition qui se joue à l’époque, puisqu’à ce moment là Buster Keaton est au sommet de sa popularité, et à mon sens il y a une volonté de la part de Lloyd de se rapprocher d’une forme de comédie très visuelle, et ça me paraît d’autant plus évident que, de tous les films de Lloyd vu jusqu’ici, celui-ci est clairement celui qui pourrait se faire passer le mieux pour un Buster Keaton. Ainsi, on a beau avoir un pitch très simple, classique pour du Lloyd (un riche gringalet va tomber amoureux d’une jeune femme pauvre, et devenir du jour au lendemain un philanthrope histoire de gagner son coeur), c’est du côté des péripéties que ça devient intéressant, avec un rythme soutenu qui enchaîne les moments comiques mémorables : la voiture réquisitionnée par les flics, Lloyd qui doit ramener des brigands dans une mission catholique :eheh: , la fouille à la recherche de la montre :mrgreen: , Lloyd qui goûte les “gâteaux” :eheh: .

A cela se rajoute une réelle volonté de Lloyd d’impressionner son public, à la manière de ce que fait Keaton à grand renfort de cascades en tout genre, et sur ce point on est bien servi car déjà que la bagnole détruite par le train au début est assez impressionnante, ce n’est rien par rapport à l’énorme course-poursuite finale, gros climax d’action comique d’une quinzaine de minutes où Lloyd doit ramener des mecs bourrés sains et saufs à un mariage, et qui se finit aux commandes d’un bus où toutes les cascades possibles sont faites, on dirait du Mad Max : Fury Road 90 ans avant :shock: . La qualité générale m’étonne d’autant plus que c’est à priori un film qui a connu des soucis de production, forçant Lloyd à couper des séquences du film (ce qui explique sa courte durée par rapport aux autres films qu’il faisait à l’époque) pour les placer dans un métrage ultérieur, ce qui fait qu’il n’était pas très content du résultat de celui-ci, et pourtant y’a pas à chier : c’est clairement l’un de ses films les plus réussis, inventifs et drôles. Si vous voulez une super comédie de moins d’une heure, For heaven’s sake est un excellent choix.


8/10
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Jackpot - 4,5/10

Messagepar Alegas » Dim 14 Sep 2025, 20:17

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What happens in Vegas (Jackpot) de Tom Vaughan
(2008)


Pour le coup c’est mieux que ce que j’en attendais, je redoutais une grosse purge à la manière des comédies que Cameron Diaz a pu faire les années suivantes, mais par contre c’est peut-être ce film qui annonce un déclin de sa carrière, car après c’est vraiment catastrophe sur catastrophe (sauf le Richard Kelly dont je garde un bon souvenir). Alors clairement, je vais pas dire que c’est un bon film, mais là où je craignais un film se déroulant entièrement à Vegas façon The Hangover, j’ai finalement eu un concept un peu plus sympa, avec ce couple marié par accident et qui essaie de lancer une procédure de divorce, sauf qu’un gros paquet de pognon tombé du ciel vient compliquer les choses, et les deux héros doivent s’investir dans leur mariage pendant que chacun des deux va chercher une solution légale pour se tirer avec le majorité du fric. C’est pas le script du siècle, mais c’est rigolo et la structure, bien que très prévisible, fonctionne.

J’aurais même pu mettre la moyenne sans deux gros défauts qui viennent noircir le tableau : d’une part je trouve le film bien trop sage dans son humour et ses délires, je n’aurais pas craché sur un traitement qui se lâche un peu plus, d’autre part Ashton Kutcher c’est juste pas possible, et ça m’a rappelé à quel point ce mec a été une énorme imposture, genre belle gueule sans aucun talent qui a fait illusion le temps d’une petite décennie. Surtout que comparé à Cameron Diaz, bien plus à l’aise dans le registre comique, le mec s’effondre de lui-même, et c’est vraiment un calvaire de le voir essayer de jouer, à lui seul il plombe l’attachement qu’on devrait avoir envers ces deux personnages. Sinon on est devant un film qui est la représentation même de la comédie US de la fin des années 2000 : réal clipesque et impersonnelle au possible, et bande-son qui pioche dans ce qui cartonnait à l’époque (on a par exemple Mika avec Grace Kelly, alors que l’album était sorti juste un an avant :eheh: ). Voilà, c’est vite vu et vite oublié, mais c’est pas le moment le plus désagréable que j’ai passé devant une romcom (les deux acteurs feront bien pire par la suite chacun de leur côté).


4,5/10
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Loch Ness - 3/10

Messagepar Alegas » Dim 14 Sep 2025, 23:38

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Loch Ness de John Henderson
(1996)


Il n’est pas judicieux, parfois, de revoir des films que l’on regardait étant petit. Celui-ci, je sais que je l’ai maté via une probable VHS, mais impossible de savoir si je l’ai vu une ou plusieurs fois, et surtout j’étais bien incapable de me rappeler de quoi que ce soit, si ce n’est qu’il y avait un père et une gamine qui cherche le monstre du Loch Ness, et que ce dernier est effectivement trouvé lors d’une séquence se déroulant dans une grotte. Du coup, par pure curiosité, et vu que le film était dispo sur Amazon Prime Video, je me suis laissé tenter, et à vrai dire je sais désormais pourquoi j’en avais gardé aussi peu de souvenirs :mrgreen: .

Concrètement, ça fait partie de cette vague de films pour enfants à petits budgets qui sortaient en nombre conséquent dans les années 90, avec toujours plus ou moins la même recette narrative, sauf que là où, par exemple, certaines productions Warner, genre Free Willy, étaient plutôt réussies (en tout cas dans mes souvenirs), autant là on a un peu l’impression de mater une version un peu cheap et au script terriblement simpliste. C’est vraiment pas fameux, et pas très intéressant à suivre, avec ce scientifique (Ted Danson) qu’on envie en Écosse pour prouver que le monstre du Loch Ness n’existe pas, sauf qu’il va comprendre qu’il y a bien une bestiole qui vit là, aidé par une gamine locale qui va lui apprendre qu’il faut “croire pour voir” (wow :eheh: ).

C’est très convenu avec la maman avec qui il va y avoir une love story, la population locale qui défend son mythe, le vieux mystérieux (joué par Ian Holm) qui est en fait le gardien du monstre, le méchant patron qui veut bâtir sa célébrité sur la découverte, non franchement tout est hyper attendu, et les personnages sont fonctionnels au possible, y’a pas vraiment d’émotion qui ressort de tout ça, le pire étant que la majorité du casting force bien le trait sur l’accent écossais, ça rend le film un peu ridicule :mrgreen: . Il y a assez peu de péripéties, c’est plutôt mou dans l’ensemble, et du coup je comprends mieux pourquoi je n’avais retenu que l’apparition des créatures, qui ont d’ailleurs un rendu assez inégal : autant ce qui est fait par le studio Henson rend pas trop mal, autant ce qui est fait en image de synthèse pique bien les yeux, ça n’a clairement pas le budget d’un Jurassic Park. Sinon on notera Trevor Jones à la BO, pour un résultat que j’ai trouvé pas vraiment mémorable. Un film sur lequel j’aurais dû rester sur le peu de souvenirs d’enfance que j’en gardais.


3/10
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À toute épreuve - 8/10

Messagepar Alegas » Lun 15 Sep 2025, 19:55

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Hard Boiled (À toute épreuve) de John Woo
(1992)


Ancienne critique.

J’avais pas spécialement prévu de réécrire une critique pour celui-là, la revision étant à mon sens moins une redécouverte que celle de The Killer, mais bon je me sens inspiré par le cinéma de John Woo en ce moment donc c’est parti :mrgreen:. Gros plaisir de revoir ce film en salles, et malgré les années ça conserve toujours son efficacité, en grande partie parce qu’on sent que c’est du boulot passionné fait par des gens qui le sont tout autant. A ce stade de sa carrière, Woo est un peu au top du game en termes de réputation, le mec s’apprête à quitter Hong-Kong avant la rétrocession pour entamer une carrière américaine, et du coup ce Hard Boiled donne l’impression d’avoir été fait pour deux raisons : d’une part faire un dernier projet rêvé dans un pays que le réalisateur va quitter sans savoir quand il y reviendra et comment ce sera, d’autre part signer une ultime carte de visite, histoire de poser les couilles sur la table et rappeler qui est le patron du film d’action.

Et franchement y’a pas à dire : le résultat claque sévère. Alors forcément, le film étant conçu pour être “juste” un blockbuster d’action où l’on sent que c’est d’abord trois gros climax sur lesquels on brode une histoire classique autour, le métrage a ses limites. Ainsi, le film décolle assez tard, tout ce qu’il y a entre la première et seconde séquence d’action c’est de l’exposition qui prend un peu trop son temps et qui s’embourbe dans des subplots pas toujours nécessaires, en plus avec un humour qui ne prend pas toujours. Mais heureusement dès la scène du hangar, le film se transforme totalement et à partir de là c’est un gros rollercoaster particulièrement jouissif. Comme dit plus haut, Hard Boiled ne se distingue pas spécialement par son histoire pas très originale (une nouvelle variation du flic infiltré, avec en plus une relation qui rappelle celle des deux comparses de The Killer), mais c’est clairement l’énergie qu’apporte John Woo qui fait toute la différence, et pas forcément que dans les scènes d’action.

C’est clairement une grosse démonstration de mise en scène, avec une générosité qui a tellement impressionné que c’est devenu aujourd’hui un but à atteindre pour ceux qui ont été nourris avec (John Wick, The Raid, et j’en passe), et comme The Killer ce qui m’impressionne le plus c’est pas tant la lisibilité de l’action, mais plutôt le fait que ce soit un joyeux bordel qui, mis en image de telle façon, et monté de telle manière, va créer une poésie formelle, une chorégraphie visuelle totale. Un résultat que je pourrais qualifier de chaos organisé, et qui me parle bien plus que ce que fait, par exemple, un Tsui Hark dans Time and Tide où on est plus dans de l’anarchie totale. Le film est tour à tour impressionnant, lyrique, prenant, jouissif, cathartique, et c’est clairement ce ressenti qui fait que je peux pardonner aisément les défauts du début de film, car ok on attends un peu avant que ça démarre, mais après ça ne s’arrête plus. J’avais complètement oublié à quel point le climax final était long, mais c’est justifié par le fait que c’est toujours au service d’une histoire (même simple) à raconter, c’est pas les fusillades interminables qu’on peut avoir aujourd’hui dans certains films, et ça donne lieu à de beaux moments typiques du cinéma de Woo (l’homme de main qui se retourne contre son employeur quand ce dernier massacre des innocents :love: ).

Et puis comme pour The Killer, le fait que je sois désormais plus habitué à la sensibilité de Woo, et à celle du cinéma HK en général, me fait accepter des aspects que je trouvais ridicules jadis, je pense notamment au sauvetage des nouveaux-nés qui est un super moment avec beaucoup d’intensité, là où avant je regardais ça probablement avec trop de sérieux (et finalement il y a peu de films de Woo qui sont pensés pour être vus ainsi). Si je devais chipoter, je pourrais souligner quelques effets qui font que le film est un peu trop ancré dans son époque, genre le générique final avec sa chanson qui débarque deux secondes après une scène tragique :? , ou les ralentis à l’arrache pendant le plan-séquence (dont je ne pige pas trop l’intérêt d’ailleurs car c’est fait à des moments pas spécialement héroïques genre un acteur qui passe devant la caméra :eheh: ), mais c’est finalement du détail par rapport à la réussite globale. Cerise sur le gâteau : Madame a kiffé, comme tous les John Woo que je lui ai montrés jusqu’ici 8) , autant dire que c’était une super séance.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Dunandan » Lun 15 Sep 2025, 20:08

Tu as mis 2 8/10 aux Woo, maintenant il faut choisir! :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Lun 15 Sep 2025, 20:09

Si je devais n'en choisir qu'un, ce serait The Killer quand même.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Dunandan » Lun 15 Sep 2025, 20:10

Yep, pareil, et pour un point que tu as justement souligné : de petites baisses de rythmes entre 2 scènes d'action bien musclées. Je me sens plus engagé par the Killer, et je préfère même son côté too much.
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