Les Portes du Soleil de Jean-Marc Minéo - 2014
Ce film, t'y viens pour son casting de fou et tu restes pour les images.
Par où commencer ? Le scénario ? Qui mixe dans la plus grande finesse celui de
Roadhouse avec celui d'un OSS 117 en Algérie qui aurait oublié le second degré ? Faut le voir pour le croire.
Le casting ? On a donc Smaïn en sorte de chef mafieux sans pitié, qui a comme femme de main Lorie Pester mal teinte en brune, experte en art martiaux, qui tatane n'importe qui avec des talons de 15cm.

Mais aussi un caméo ultra gênant de Mike Tyson dans son propre rôle, qui joue comme un pied dans une scène en carton juste là pour caser son apparition. Et enfin un acteur principal random, sosie de Patrick Mille, mais pas en mode chico, plutôt en mode parodie d'Ethan Hunt.
Déjà, tout ça, c'est du nectar. Avec tout le monde ultra premier degré alors que rien ne va. Mais le plus génial, c'est la réalisation et le montage. Il faut imaginer Tony Scott tendance
Man on Fire/
Domino, qui ce serait dit que
24h Chrono c'est pas mal si on vire les splits screens et aurait eu l'idée géniale de prendre le monteur des
Anges Gardiens. Ca cut toutes les secondes, voire moins dans les bastons, alors qu'il ne se passe souvent absolument rien. Tous les effets de ralentis possibles sont utilisés, avec un abus de caméra à l'épaule et de cadres trop rapprochés. C'est un fucking festival visuel, une orgie n'importequesque des gimmicks des 00s, pour finir en apothéose sur un gunfight king size, d'une molesse et d'une absurdité spatiale stratosphérique. Avec en point d'orgue un twist flingué du bulbe, niqué par une scène finale ultra gênante.
Mes yeux ne s'en remettront pas.
On m'en a vendu des nanars de compètes qui étaient finalement des pétards mouillés. Là on est vraiment sur un grand cru. D'ailleurs j'ai oublié de dire qu'il y avait des citations partout,
Roadhouse étant la plus flagrante, mais alors Lorie qui a la même origin story qu'Oren Ishii et le réal qui en profite pour singer Tarantino, ça te fracasse le lobe frontal.
Merci Jed. Même si je regrette à présent de ne pas être allé le voir en salle.
9/10