[Caducia] Critiques en 2025

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[Caducia] Critiques en 2025

Messagepar caducia » Jeu 06 Fév 2025, 20:36

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28 ans plus tard - 2/10

Messagepar caducia » Ven 20 Juin 2025, 14:24

28 ans plus tard

De Danny Boyle
cast : Aaron Taylor-Johnson, Jodie Comer, Alfie Williams
Genre : drame
Durée : 01h50min
2024

2/10


Image


Synopsis

Danny Boyle, réalisateur oscarisé, et Alex Garland, scénariste nommé à l’Oscar, se retrouvent pour 28 ANS PLUS TARD, nouvel opus terrifiant de la saga initiée par le film 28 JOURS PLUS TARD.

Presque trois décennies après l’épidémie initiale, le Royaume-Uni vit toujours en quarantaine. Sur l’île isolée de Lindisfarne, reliée à l’Angleterre uniquement à marée basse, subsiste une communauté épargnée. C’est là qu’un adolescent entame un rite de passage aux côtés de son père. Mais au retour, il découvre que les adultes lui cachent des vérités — et que sa mère, malade, a besoin de lui.


l y a plus de vingt ans, Danny Boyle et Alex Garland révolutionnaient le film de zombies avec 28 Jours Plus Tard. Ce long métrage nous plongeait dans un Londres désertique où un Cillian Murphy déboussolé affrontait des hordes d’infectés. 2025 prouve qu’aucune franchise lucrative ne meurt vraiment, mais si tu n'as plus rien à dire autant s'arrêter.

Un résultat peu conventionnel mais vain, empli de violence gratuite dont un adolescent ayant une expression à sa palette de jeu monopolise l'écran.
Personnages secondaires caricaturaux. Un père au début présenté comme un mentor qui baisse dans l'estime de son fils car c'est au final un Beauf vantard.
Sinon on a Ralph Fiennes en sosie de John Locke.

Les thèmes du survivalisme, du deuil, du passage à l'adolescence à l'âge adulte sont abordés mais survolés.

Tourné à l’iPhone trafiqué, entre plans crades et séquences d’archives poétiques (dont un poème de Kipling), trouve un rythme bancal avec des arcs narratifs prometteur jamais aboutis. Le scénario, centré sur un jeune garçon en quête de vérité, manque de tension dramatique et s’éparpille dans des digressions pseudo-philosophiques.

Une mise en scène trop expérimentale pour son propre bien. Le style visuel, saturé d’effets de caméra, de ralentis et de glitchs numériques, finit par fatiguer plus qu’il ne fascine.

Grotesque, prétentieux et inabouti.

le père sait où son fils va, et ne peut pas rater le sport mais il ne va pas aller le chercher ? WTF.
Le gosse perd sa mère, il ne pleure pas...
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Film: 28 ans plus tard
Note: 1/10
Auteur: Scalp
Film: 28 ans plus tard
Note: 7/10
Auteur: Alegas

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Souviens-toi... l'été dernier (2025) - 3/10

Messagepar caducia » Mer 23 Juil 2025, 20:52

Souviens-toi... l'été dernier

De Jennifer Kaytin Robinson
cast : Madelyn Cline, Chase Sui Wonders, Jonah Hauer-King
Genre : horreur
Durée : 01h51min
2024

3/10


Image


Synopsis

Lorsque cinq amis causent involontairement un accident de voiture mortel, ils décident de dissimuler leur implication et concluent un pacte pour garder le secret plutôt que de faire face aux conséquences de ce terrible évènement. Un an plus tard, leur passé revient les hanter et ils sont confrontés à une terrible vérité : quelqu'un sait ce qu'ils ont fait l'été dernier... et est déterminé à se venger.


*Souviens-toi l’été dernier (2025)* se voulait un hommage au slasher culte, mais le résultat ressemble davantage à une tentative laborieuse de raviver une flamme éteinte depuis longtemps.
Exposition trop précipitée, où les personnages sont jetés à l’écran sans qu’on puisse s’y attacher. De jeunes acteurs qui ont surement été plus castés sur leurs physiques que leur acting avec un concours de bouches de canard. Chase Sui Wonders (vue dans "the studio") est inuspportable. Intégration du retour des anciens artificielle et purement commerciale, jeu sans nuance.

Le scénario, cousu de fil blanc, peine à maintenir le suspense et multiplie les incohérences. Les motivations du tueur sont floues, parfois ridicules, et les rebondissements semblent sortis tout droit d’un générateur de clichés.

La mise en scène manque cruellement de tension : les scènes meurtrières sont prévisibles, sans inventivité ni impact émotionnel. Le film abuse des jump scares sans jamais les justifier narrativement, au point d’en devenir agaçant. Les décors sont fades, l’ambiance sonore peu inspirée, et la photographie semble tout droit sortie d’un téléfilm du dimanche soir.

Une suite tardive opportuniste, qui capitalise sur la nostalgie sans offrir de véritable valeur artistique ou horrifique (mises à morts peu originales).
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Sorry, baby - 7/10

Messagepar caducia » Dim 31 Aoû 2025, 14:08

Sorry Baby

De Eva Victor
cast :Eva Victor, Naomi Ackie, Lucas Hedges
Genre : drame
Durée : 01h44min
2024

7/10


Image


Synopsis

Quelque chose est arrivé à Agnès. Tandis que le monde avance sans elle, son amitié avec Lydie demeure un refuge précieux. Entre rires et silences, leur lien indéfectible lui permet d'entrevoir ce qui vient après.


Eva Victor qui réalise et incarne l'héroine, signe avec Sorry, Baby une œuvre bouleversante, d’une justesse rare et d’une beauté poignante. Dès les premières minutes, le film nous transporte dans une atmosphère intime et sincère, portée par une mise en scène délicate et une narration profondément humaine.

Eva Victor, dans le rôle d’Agnès, livre une performance d’une intensité émotionnelle saisissante d'une femme en reconstruction.
Naomi Ackie, dans le rôle de Lydie, apporte une chaleur et une profondeur qui illuminent l’écran. Leur complicité est palpable, authentique, et donne au film une dimension presque tactile.

La réalisation est élégante, pudique, sans artifices, mais pleine de subtilité. Les choix esthétiques – lumière douce, cadrages resserrés.
Malgré un rythme contemplatif, le récit passionne et ne tombe pas dans le pathos ou dans le Me Too forcé. La musique, discrète et émotive, accompagne les scènes avec une justesse remarquable, soulignant les moments clés sans jamais les surcharger.
Le film ne cherche pas à choquer, mais à comprendre, à écouter, à réparer.

“Sorry, Baby” est une œuvre qui touche au cœur, qui résonne longtemps après le générique. C’est un film nécessaire, lumineux malgré l’ombre, porté par une réalisatrice dont la sensibilité et la maîtrise promettent un avenir brillant. Un bijou de cinéma indépendant, à voir absolument.
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Bad apples - 5/10

Messagepar caducia » Sam 20 Sep 2025, 08:34

Bad Apples

De Jonatan Etzler
cast :Saoirse Ronan, Jacob Anderson, Robert Emms
Genre : comédie
Durée : 01h40min
2025

5/10



Synopsis

Maria est institutrice. Elle remet en cause son choix de carrière à cause d'un élève turbulent. Elle finit par kidnapper et séquestrer ce dernier chez elle.

Etzler réussit un équilibre audacieux entre comédie absurde et thriller psychologique. Le film commence dans un cadre réaliste (une sortie scolaire dans une cidrerie), puis glisse vers une fable morale dérangeante, où l’humour noir sert de catalyseur à la réflexion.

Un film difficile à cerner qu'on peut ressentir au début comme un drame psychosocial mais qui va de plus en plus nous plonger dans le monde de l'absurde, pour à la fin nous faire nous questionner qui sont vraiment les fruits pourris dans cette société. Ce n'est pas forcément celui que l'on croit.

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Le film décrit le système éducatif britannique en crise avec le manque de ressources, la surcharge des enseignants dans les classes et l' absence de soutien parental. Le thème initiale tourne autour de la problématique "jusqu’où peut-on aller pour gérer un enfant à problèmes ?"

Bad Apples est une comédie noire provocante, drôle et troublante, qui ne laisse pas indifférent. Elle soulève des questions importantes sur l’éducation, la responsabilité et la morale, tout en divertissant avec un style visuel et narratif audacieux. Jonatan Etzler aime surprendre son public avec des changements de tons et des renversements de situations inattendus.
Saoirse Ronan est impeccable comme d'habitude, rien à dire, mais ce n'est pas à un film qui lui permet d'exprimer tout son talent.

Etzler réussit à équilibrer satire sociale et thriller psychologique, avec une tonalité qui oscille entre le burlesque et le malaise. Le film commence comme un drame scolaire réaliste, puis glisse vers une comédie noire déjantée, pleine de moments choquants mais drôles.

Bad Apples est une œuvre provocante, intelligente et dérangeante, qui utilise l’humour noir pour explorer des dilemmes moraux complexes.
Malheureusement, il permet de passer un bon moment mais ne restera pas comme une œuvre remarquable ou très innovatrice.
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Agent secret (L') (2025) - 7/10

Messagepar caducia » Dim 21 Sep 2025, 11:04

L'Agent secret

De Kleber Mendonça Filho
cast : Wagner Moura, Gabriel Leone, Maria Fernanda
Genre : drame
Durée : 02h40min
2025

7/10


Synopsis:

Brésil, 1977. Marcelo, un homme d’une quarantaine d’années fuyant un passé trouble, arrive dans la ville de Recife où le carnaval bat son plein. Il vient retrouver son jeune fils et espère y construire une nouvelle vie. C’est sans compter sur les menaces de mort qui rôdent et planent au-dessus de sa tête…

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Ce thriller politique brésilien a remporté de multiples récompenses et c'est mérité.
La mise en scène de Kleber Mendonça Filho captive par sa maîtrise du rythme et sa capacité à installer une tension sourde.
Déjà salué pour "Bacurau" et "Aquarius", le réal confirme ici son talent à explorer l’histoire tourmentée du Brésil, en plongeant le spectateur dans l’atmosphère oppressante de la dictature militaire des années 1970. La reconstitution historique est saisissante, portée par une photographie élégante et une bande-son immersive.

Le film prend son temps, s'attarde sur de nombreux personnages dont surtout les réfugiés qui ont tous un background touchant qui vivent dans l'ombre mais ont tellement envie de partager leurs secrets.

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Wagner Moura, couronné à Cannes pour son interprétation, livre une performance bouleversante. Il incarne Marcelo, un homme traqué par son passé, avec une intensité rare et une humanité touchante. Son jeu subtil donne au personnage une profondeur psychologique qui transcende le simple récit d’espionnage. Des seconds rôles plus vrais que nature avec des physiques sans fard et marqués par la vie, ce qui change des physiques policés d'Hollywood.



Le scénario du film est riche et bien construit. Il mélange habilement le suspense d’un thriller, l’émotion d’un drame familial et une réflexion sur la politique. Le réalisateur, Kleber Mendonça Filho, réussit à maintenir un bon équilibre entre la tension et les sentiments. Il aborde des thèmes universels comme la peur, la résistance, la mémoire et la recherche du pardon. Le film ne tombe jamais dans la facilité ou le manichéisme : au contraire, il préfère montrer la complexité des situations et des personnages, ce qui le rend plus humain et touchant.
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Deux pianos - 5/10

Messagepar caducia » Lun 22 Sep 2025, 08:49

Deux pianos

De Arnaud Desplechin
cast : François Civil, Nadia Tereszkiewicz
Genre : drame
Durée : 01h55min
2025

5/10


Synopsis:

Mathias Vogler rentre en France après un long exil. La mentore de sa jeunesse, Elena, souhaite qu’il donne une série de concerts au piano à ses côtés à l’Auditorium de Lyon. Mais dès son retour, une rencontre avec un enfant qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, son double, plonge Mathias dans une frénésie qui menace de le faire sombrer, et le mènera à Claude : son amour de jeunesse.


Le film suit Mathias, pianiste prodige (François Civil), de retour à Lyon après un exil au Japon, convoqué par son ancienne mentor Elena (Charlotte Rampling) pour une série de concerts.
Si la mise en scène est élégante et la photographie soignée, l’ensemble souffre parfois d’une certaine froideur, accentuée par la distance que Desplechin maintient avec ses personnages.
Deux Pianos s’inscrit dans la veine mélancolique et introspective du cinéma de Desplechin, mais sans atteindre la force émotionnelle de ses œuvres majeures.

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François Civil livre une prestation honorable, mais son personnage, rongé par la culpabilité, reste difficile à comprendre ou à ressentir. On voit qu’il essaie de sortir de ses rôles habituels, mais la fragilité de Mathias semble plus suggérée que réellement vécue. Charlotte Rampling, elle, impose sa présence, mais son rôle de mentor sévère manque de nuances, oscillant entre froideur et autorité sans réelle évolution.


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Certains rebondissements paraissent un peu artificiels, comme si l’intrigue cherchait à tout prix à maintenir une tension qui ne prend pas toujours. La relation entre Mathias et Claude (Nadia Tereszkiewicz, toujours aussi captivante) apporte une touche de trouble et de mystère, mais reste en surface, sans jamais vraiment bouleverser.

Deux Pianos est un drame élégant, porté par des acteurs investis, mais qui laisse une impression mitigée : celle d’un film intelligent, parfois brillant, mais qui peine à toucher au cœur. Il séduira les amateurs de cinéma d’auteur exigeant, mais risque de laisser les autres à distance, surtout ceux qui n'aiment pas la musique classique.
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Cri des gardes (Le) - 6/10

Messagepar caducia » Mar 23 Sep 2025, 09:17

Le Cri des gardes

De Claire Denis
cast : Matt Dillon, Isaach de Bankolé, Mia McKenna-Bruce
Genre : drame
Durée : 01h49min
2025

6/10

Synopsis:
Un vaste chantier de travaux publics en Afrique de l’Ouest. Horn, le patron, et Cal, un jeune ingénieur, partagent une habitation provisoire derrière les doubles grilles de l’enceinte réservée aux blancs. Leone, future épouse de Horn, arrive d’Europe le soir même où un homme qui s’est introduit par effraction surgit derrière les grilles. Il s’appelle Alboury. Il ne quittera pas les lieux tant qu’on ne lui aura pas rendu le corps de son frère, mort sur le chantier.

« Le Cri des gardes » est une adaptation d’une pièce de théâtre (Combat de nègres et de chiens de Bernard-Marie Koltès), il ne faut pas s’attendre une mise en scène extraordinaire, le métrage a un côté minimaliste pas désagréable pour ce huis-clos tendu. Le scénario aborde des thèmes intéressants comme la loyauté, la peur et la solidarité.
Matt Dillon incarne l’un des rôles principaux, un chef de chantier plutôt solitaire et mystérieux. Isaach de Bankolé apporte beaucoup d’intensité, de gravité et son entêtement apporte la tension scénaristique mais je pense que l’aspect répétitif des dialogues ne conviendra pas à tous.

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Mia McKenna-Bruce est un peu la poupée de service /princesse qu’on trimballe comme un trophée. Ici, elle se retrouve dans un milieu qui lui est totalement étranger, sans confort ni intimité.
Tom Blyth, dans le rôle de Cal, apporte une fraîcheur et une énergie particulière au film. Son interprétation, à la fois sensible et nuancée, permet d’apporter une dimension supplémentaire à l’histoire. Il réussit à incarner un personnage complexe, partagé entre loyauté et malaise, et s’impose comme l’un des atouts du casting.
Claire Denis choisit de laisser beaucoup de zones d’ombre sur le passé des personnages, ce qui renforce le mystère et la tension laissant le spectateur reconstituer les enjeux à partir de dialogues elliptiques et de non-dits.
En résumé, « Le Cri des gardes » est un film intense, fidèle à la pièce de Koltès, visuellement maitrisé qui séduira les amateurs de cinéma d’auteur et de huis clos psychologiques, mais pourra déconcerter ceux qui attendent une narration plus classique ou un rythme soutenu.
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Bugonia - 6/10

Messagepar caducia » Jeu 25 Sep 2025, 14:44

Bugonia

De Yorgos Lanthimos
cast : Jesse Plemons, Emma Stone
Genre : thriller / science-fiction
Durée : 01h40min
2025

6/10


Deux hommes obsédés par la conspiration kidnappent une grande PDG, convaincus qu'elle est un extraterrestre qui a l'intention de détruire la Terre.


Yorgos Lanthimos poursuit son exploration du bizarre et du dérangeant, en adaptant le film coréen Save the Green Planet dans une version occidentale au ton plus froid et clinique.
Par le passé, j'ai bien aimé certaines péloches de Yorgos mais j'accroche de moins en moins...

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Lanthimos reste fidèle à son esthétique : plans fixes avec gros plans sur les visages, silences pesants, dialogues minimalistes. Une approche qui fonctionne pour créer une atmosphère oppressante.

Le force de Bugonia est de nous dépeindre un duo de complotistes de façon assez caricaturale. L'un des deux, Don (Aidan Delbis) n'a vraiment pas grand chose pour lui, si ce n'est un peu d'humanité contrairement à son acolyte Teddy (Jesse Plemons) complètement matrixé par ses croyances et ultra-déterminé à aller au bout de son projet.

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Emma Stone est ici dans un rôle ambigu, joue avec finesse les zones grises de son personnage (moi qui ne suis pas fan de l'actrice, je la trouve juste dans son interprétation).

Le film interroge la folie, la vérité et les dérives de la rationalité, l'influence des media sur les croyances et actes des auditeurs.

Là où The Lobster ou Poor Things parvenaient à équilibrer étrangeté et émotion, Bugonia semble parfois trop enfermé dans son propre dispositif, avec une fin vraiment WTF à laquelle je n'adhère pas du tout.
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Die my love - 2/10

Messagepar caducia » Ven 26 Sep 2025, 09:57

Die My Love

De Lynne Ramsay
Avec : Jennifer Lawrence, Robert Pattinson, LaKeith Stanfield, Sissy Spacek
Genre : Drame psychologique / Thriller
Durée : 01h58min
Année : 2025

2/10


Grace et Jackson, un jeune couple new-yorkais, s’installent dans la maison rurale héritée par Jackson dans le Montana, espérant une vie plus calme. Mais après la naissance de leur enfant, Grace sombre dans une profonde dépression post-partum qui se transforme en psychose. Isolée, incapable d’écrire, elle se détache de son bébé et de son mari, et commence à manifester des comportements erratiques et violents. Le film explore la fragilité mentale, les tensions conjugales et les limites de l’amour dans un cadre oppressant et poétique.

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Retour de Lynne Ramsay après plusieurs années d’absence, qui offre un film qui esthétiquement reprend des plans dignes de Terrence Malick, tout en ne racontant pas grand-chose. Narration éclatée, avec une héroïne incarnée par Jennifer Lawrence qui souffre de troubles psychologiques qui resteront inexpliqués. Nudité gratuite, enchainement de pétages de plomb inexpliqués.

On a la sensation que Grace est mentalement restée à l’âge mental où elle a perdu ses parents.


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Jennifer Lawrence est ici très grimacière (surement comme le veut son personnage), cela manque de naturel. Son personnage finit clairement par irriter avec des comportements vraiment incompréhensibles pour le spectateur, surtout que l’héroïne reste fermée comme une huitre pour fournir une cause à ses agissements. Ces scènes de folie furieuse ressemblent à de la violence/hystérie gratuite faite pour choquer plutôt qu’émouvoir ou servir l’histoire pour finalement desservir le propos du film. On ne comprend ni les motivations, ni les contradictions de Grace, mis à part qu’en contact avec son enfant, elle a une attitude normale et ne fera jamais rien de mal envers sa progéniture.

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La structure de « Die my love » non chronologique renforce l’aspect foutraque avec des flashbacks, hallucinations et dialogues décousus.
Robert Pattinson est sous-exploité, réduit à une fonction narrative du mari dépassé et inquiet. Aucun développement, aucune profondeur. Il n’a que Sissy Spacek et Nick Nolte qui arrivent à apporter un peu d’authenticité et de profondeur lors de leurs apparitions.

Lynne Ramsay insère des séquences ultra léchées d’images inspirées de la nature, jouant avec la lumière et les couleurs avec brio, sauf que tout cela n’a rien à voir avec le reste de l’histoire.

Lynne Ramsay souhaite choquer, désorienter le public, elle sacrifie toute subtilité au profit d’une intensité brute, souvent gratuite. Le film semble vouloir dire beaucoup, mais ne dit finalement rien de clair.
Die My Love est une œuvre frustrante, qui aurait pu être puissante mais qui s’égare dans ses propres excès. Un film qui veut trop en faire, et qui finit par ne rien dire.
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