[Scalp] La Chute continue 2025

[Scalp]

T'es sûr qu'il est dans Big Bullet (j'ai complètement oublié alors) ? il est dans OCTB.

[Jed_Trigado]

Il joue dans les deux. C'est con, je trouve pas l'extrait sur youtube où il est déguisé en prêtre et se met a jurer en italien.

[pabelbaba]

C'est compliqué de comparer les deux, Big Bullet est plus ramassé mais y'a Andy On dans Invisible Target. Ex-aequo pour moi.

[Scalp]

5/10

Goodbye & Amen de Damiano Damiani - 1977

Un petit Damiani, alors il a un coté original car ici on est pas dans un poliziottesco avec une portée politique mais plus un thriller avec une touche d'espionnage et vu que c'est Damiani il y a forcément un coté dénonciateur et ici c'est la CIA qui en prend pour son grade.
Alors le film est prenant pendant plus d'une heure, quand ça commence on se dit qu'on va regarder un pur film d'espionnage avec Tony Musante (très bon et qui a un super personnage, c'est le personnage principal mais il est clairement pas sympathique et il accumule les échecs) qui présente la mission à ses barbouzes (aller buter un dictateur africain pour mettre un autre dictateur à la place) et puis il y a une couille avec une possible taupe. Et puis le film prend une autre direction avec une prise d'otages dans un hôtel de luxe (en plus l'otage c'est entre autre la grande Claudia Cardinale) et là toute la première partie de cette prise d'otage est vraiment cool à suivre (mais c'est du petit Damiani derrière la caméra), en gros jusqu'à ce qu'on apprenne l'identité du preneur d'otages (là pour le coup c'est vraiment le truc réussit du film qui nous fait un bon petit twist par contre l'acteur John Steiner est vraiment bon) et puis après ça va ronronner pour une fin vraiment décevante (ça manque de cinéma à ce moment même si c'est forcément une fin très cynique avec Musante parfait en homme de l'ombre).
Alors on a forcément une longue partie de huis clos et ça fonctionne au début (y a des bonnes petites idées comme le coup des céréales) et puis comme j'ai dit quand on a l'identité du mec déjà c'est un peu décevant et puis le film ronronne (on se dit mouais tout ça pour ça) et la résolution de tout ça est assez quelconque même si ça donne une fin amère et pessimiste.
Clairement le film le plus faible de Damiani que j'ai vu jusque là, bon c'est pas mauvais, c'est juste asses quelconque (alors que c'était prometteur).

[Scalp]

3/10

Romeo Must Die de Andrzej Bartkowiak - 2000

Pas revu depuis sa sortie et c'est conforme à mon souvenir, vraiment pas bon. En ce début des 00's, Jet Li a donc débarqué aux States, après son rôle de méchant dans le pitoyable Arme Fatale 4, il se retrouve ici en tête d'affiche mais on sent que c'est quand même compliqué pour les ricains de le mettre en lead, donc c'est le héros mais un héros qu'on voit pas tant que ça (et son duo avec Aaliyah on y croit pas une seule seconde et le film assume même pas son coté Roméo et Juliet, en même temps on peut pas croire une seule seconde à ce couple), le film essayant aussi de lancer la carrière ciné de Aaliyah (pas mauvaise, il y avait un potentiel) d'ailleurs si le film a pas sombré dans l'oubli total c'est parce qu'il a le titre de Aaliyah (et une bonne petite BO rap comme on en avait plein à l'époque), d'ailleurs le film met plus en avant les chansons de Aaliyah que les coups de tatanes de Jet Li. Sauf que nous quand on lance le film on veut voir Jet Li péter des tronches et là on se retrouve devant un film vraiment pas généreux (heureusement il enchainera avec Le Baiser Mortel du Dragon (son meilleur film hors HK) et même assez chiant.
Le film est bien trop long et trop bavard pour ce qu'il veut raconter, il y a bien trop de persos (Anthony Anderson sa carrière avant The Shield j'y arrive pas, il est insupportable) mais ça fait toujours plaisir de voir le sosie de LeBron et Isaiah Washington, et puis c'est le premier vrai film pour DMX (parce que Belly c'est pas un vrai film) d'ailleurs je pensais qu'on le voyait plus alors qu'il a finalement que 2 scènes, mais si on regarde ce film c'est pour voir de l'action et là le film ne livre clairement pas la marchandise, non seulement y en a pas beaucoup mais quand y en a c'est nul.
Jet Li est venu sur le film accompagné de Corey Yuen et clairement on a connu Corey Yuen bien plus efficace (pour comparer avec son travail hors HK, il a fait du meilleur boulot sur Transporteur), des fois on se demande même ce qu'il a voulu faire entre les effets accélérés à la con, le combat où Jet Li utilise Aaliyah, on a vraiment l'impression qu'il fait n'importe quoi, après y a le truc de la vision X emprunté au Street Fighter avec Sonny Chiba et ça c'est rigolo et à la rigueur le combat final entre Jet Li et Russell Wong est pas nul 'faut oublier les câbles par contre) mais le minimum qu'on attend d'un film avec Li, parce que bon le voir savate Anthony Anderson ça a 0 intérêt.
On retrouvera le polak, Anderson, Jet Li et DMX dans un Cradle bidule encore plus mauvais.

[Scalp]

5/10

Rififi en la Ciudad de Jess Franco - 1964

Je vais pas faire le spécialiste de Jess Franco, le mec a fait près de 200 films et j'en ai même pas vu 2 et demi (et je peux pas dire que j'ai été emballé par ce que j'ai vu), alors ici c'est du film de début de carrière et on pourrait dire que c'est un film normal par rapport à la moyenne de sa filmographie mais ça m'a pas vraiment passionné.
On est ici devant un vrai film noir (joli noir et blanc, bonne ambiance, plans tordus et on pense immédiatement à du Orson Welles, ça va comme référence et puis c'est ce film qui lui a permit d'être assistant réalisateur pour Welles) mais j'ai trouvé ça un peu brouillon dans la narration et puis surtout un peu chiant, alors c'est pas aidé par l'acteur principal que j'ai pas trop aimé et puis ça m'a saoulé d'entendre Jean Servais en espagnol (ça doit même pas être lui en plus) surtout que c'est un acteur que j'aime beaucoup à la base et ici c'est l'intérêt principal du film dans le rôle de personnage machiavélique (mais sous exploité à mon gout).
Alors ça part d'un pitch sympa avec un ancien collabo dans un pays d'Amérique du Sud (pas cité j'ai l'impression) qui est devenu un notable mais un notable qui magouille et trafique et qui veut devenir sénateur (la partie politique c'est rapide mais ça donne du background) et le flic du coin (Fernando Fernan Gomez qui m'a pas vraiment convaincu et pour avoir check un peu les bonus je me rends compte que je préfère l'acteur avec sa VF) veut l'arrêter contre l'avis de ses supérieurs (le début est assez laborieux). Et à coté de ça on a les hommes de mains qui se font buter un par un par un mystérieux tueur ganté (on a un petit aspect giallo du coup), et ça donne quelques scènes de meurtres un peu recherchés mais bon pas de quoi s'extasier non plus.
Le film se laisse suivre mais on est jamais réellement impliqué et ça manque de scènes réellement fortes, les scènes de morts étant finalement trop expéditives pour être marquantes.
C'est pas le meilleur Franco d'Espagne.

[Jed_Trigado]

T'es courageux, Jess Franco c'est au dessus de mes forces.

[Scalp]

Il avait pas une mauvaise réputation celui-là, mais j’irais pas plus loin dans sa filmographie.

[Scalp]

3/10

Tyson: The True Story de Uli Edel - 1995

Si on connaît rien de Tyson on peut être y trouver un intérêt mais bon c'est compliqué de rien savoir tellement c'est un mec qui a été surmédiatisé et qui a eu un nombre de documentaire très important. Alors c'est un projet qui a été fait quand Tyson était en prison et ça s'intéresse donc uniquement à la première partie de sa vie ( pas de croque Hollyfield là).
Et là le film se rate vraiment, tout va trop vite et on se rend finalement pas vraiment compte de qui était vraiment Tyson, la début de sa vie de boxeur avec l'entraineur légendaire Cus D'Amato qui l'a vraiment prit sous son aile et le relation est vraiment à peine esquissé, c'est dommage car c'est le grand George C. Scott qui est vraiment parfait. On peut pas en dire autant de Michael Jay White, alors dans l'idée pourquoi pas, il a un peu le physique mais Tyson dégage quelque chose de naturel qu'on peut finalement pas retranscrire (le futur film avec Jamie Foxx va être horrible) et tant dans les scènes intimistes que sur le ring on voit jamais Tyson, on voit juste un black costaud.
Le film retrace donc rapidement la carrière de Tyson et tout est survolé (sa défaite au Japon contre Buster Douglas est presque anecdotique), on se rend pas compte de l'impact qu'il a eu, quand il a enchainé les victoires il marchait clairement sur les traces de Ali et pouvait devenir le plus grand, mais ça on en a jamais conscience ici. Et puis le coté autodestructeur de l'homme on en parle pas. Clairement un film qui passe à coté de son sujet et dont la réalisation (le mec qui a fait Moi Christiane...) est vraiment anecdotique au possible (les combats de boxe sont vraiment pas géniaux).
Ce genre de film sur des personnages qui sont devenus des icones de la pop culture et qui ont eu des tas de documentaires sont clairement compliqué à faire et ici c'est un échec sur toute la ligne.

[Jed_Trigado]

Pas fou celui-là en effet.

[Dunandan]

8/10

Jôi-uchi: Hairyô tsuma shimatsu de Masaki Kobayashi - 1967

Je pensais l'avoir vu celui là mais en fait non et du coup c'est une belle surprise, bon c'est Kobayashi donc y avait des chances que ce soit bon mais vu comme j'ai eu du mal avec la Trilogie de la Condition de l'Homme c'était pas gagné d'avance.
J'avais forcément un peu peur de la durée surtout Kobayashi est pas le cinéaste le plus fun (c'est pas Gosha ou Misumi) mais finalement les 2h passent vraiment toute seule et on est devant un film qui est clairement un bon complément à Hara-Kiri avec Kobayashi qui critique les valeurs traditionnelles japonaises et au scénario on retrouve Shinobu Hashimoto a qui on doit (attention ça va faire mal à la tête) : Rashomon, les 7 Samouraïs, Le Château de l'araignée, la Forteresse cachée, Hara-Kiri, Le Sabre du Mal....
On est donc sur une oeuvre un peu statique, énormément de plans fixes et de plans séquences mais on est aussi devant une oeuvre esthétiquement parfaite et qui sait nous proposer quelques grandes séquences de cinéma (que le film est beau putain).
L'histoire est passionnante avec des personnages vraiment riches, on va donc suivre Toshiro Mifune (a t'on besoin de dire qu'il est une nouvelle fois absolument génial) samouraï qui se fait un peu chier dans la vie, il a pas connu de guerre, il passe son temps libre à s'entrainer avec son pote Nakadai (super personnage qui aura 2 grandes scènes) et quand il rentre à la maison il doit supporter une femme qu'il aime pas et qui lui casse bien les couilles, quand son suzerain vient lui proposer (lui ordonner) son ex femme en épouse pour son fils les emmerdes vont commencer. Alors sur le papier c'est encore le système féodal qui est critiqué avec des hommes et des femmes qui sont des pantins aux yeux des puissants, les sentiments n'ont pas de place dans ce monde, Mifune incarne un homme qui a du se marier par intérêt et il ne veut pas la même chose pour son fils mais un refus serait mal perçu par ses supérieurs, son fils va donc accepter et on va découvrir une femme forte et indépendante et ce choix d'accepter sera le bon. Mais voilà le film ne peut pas s'arrêter là sinon y a pas d'histoire et donc alors que tout va bien pour ce couple et la famille de Mifune, le shogun veut récupérer son ancienne épouse car l'héritier est mort et qu'ils ont eu un enfant ensemble. Et comme le titre l'indique on va donc se retrouver devant une rébellion avec une famille qui ne voudra pas se laisser faire (le jeune couple est très bon) avec un Mifune qui pour la première fois de sa vie s'élèvera contre le shogunat et même contre sa mégère de femme tout en sachant que tout ça le menait certainement à une mort certaine mais ça donnera un sens à sa vie.
La force du film et de Kobayashi en général c'est de faire du cinéma, de réussir à nous captiver immédiatement et d'avoir envie de suivre le destin de cette famille, et c'est bien ça le plus difficile dans un film, nous intéresser au sort des personnages (c'est clairement le truc qui s'est perdu pour moi aujourd'hui) surtout que le film a un rythme très pépère. La tension va monter crescendo, on sait forcément où tout cela va nous emmener mais c'est très efficace et puis quand on arrive dans ce final tout explose et on a une leçon de cinéma avec Mifune qui va faire un carnage et des morts pas forcément attendu ou pas de cette manière (de l'anti Chang Cheh on pourrait dire). On a des plans à tomber qui font penser à du Leone (le début du face à face Mifune/Nakadai c'est du grand cinéma, enfin toute la séquence est magistrale avec notamment la relation très profonde et respectueuse entre les 2 hommes).
C'est juste derrière Hara-Kiri dans la filmo de Kobayashi pour moi et c'est clairement un des chambara majeurs des 60's

[pabelbaba]

Je sais que je l'ai vu, mais aucun souvenir. Contrairement à Hara-Kiri (le chanbara des cinéphiles en culottes courtes. ), où des séquences entières restent en mémoire.

[Scalp]

Chambara, Nakadai, Mifune, on a vite fait de tous les confondre.

[pabelbaba]

Pas faux.

[Mark Chopper]

où des séquences entières restent en mémoire.

Oui, Nakadai assis qui parle sans bouger. 99 % du film