*2025* Classement annuel des BKRiens

[Jed_Trigado]

Sinners : 7/10

C'est dommage que le film ne soit pas a la mesure de sa première heure, véritable lettre d'amour a la musique blues (le plan séquence central est dément), l'argument série b est mal amené alors qu'il y avait moyen de l'introduire de façon plus fluide (j'ai pensé au vaudou qui aurait été plus logique que le vampirisme dans la culture afro).

[Alegas]

Nouvelle Vague : 5/10

Je soupçonne Linklater d'avoir fait un pur film de fanboy pour le coup.
On dirait un livre d'anecdotes du tournage d'A bout de souffle, adapté tel quel à l'écran. Zéro discours ou réflexion, que ce soit sur la Nouvelle Vague, l'équipe des Cahiers, ou Godard (qui a beau être un connard 75% du temps, on lui pardonne à la fin parce que c'est un génie).
C'est, en plus, coincé dans son propre concept, à savoir reproduire le tournage en le filmant à la manière du Godard de l'époque, autant dire que le résultat est à peu près aussi chiant que le film qu'il illustre.
Ceci dit, il y a un chouette casting malgré quelques têtes qui choquent (le mec qui joue Melville à la voix et la prestance, mais pas du tout le physique) et la reproduction du Paris de l'époque est assez impressionnante (la scène des Champs, je me demande où est-ce qu'ils ont tourné).

[Mr Jack]

Evanouis (Weapons) : 7/10
Décidément en ce moment j'enchaine les visionnages sympa, voire très sympa. Surpris par ce petit film d'épouvante assez glaçant. Littéralement des images à glacer le sang portées par une mise en scène assez virtuose, faut le dire. On est un peu comme chez Flanagan, ça flotte avec une pesanteur très calculée et qui aboutit sur quelque chose de très organique, pas du tout théorique ou symbolique, plutôt très matérielle. La construction narrative est un peu accessoire, mais ça reste très prometteur.

[ril]

Eddington : 5/10

[Alegas]

Chien 51 : 5/10

Entre Dalloway et celui-là, 2025 est l'année des films français avec une réflexion niveau collège sur l'IA.
On sent le budget, et le côté SF est pas mal, mais à côté de ça on se paye un script qui va tout le temps trop vite, qui zappe la profondeur de ses personnages, et qui aboutit sur une dernière demi-heure qui enchaîne les facilités scénaristiques. Bref on est plus proche de La French que des deux derniers films du réal.

[francesco34]

Chien 51: 6.5/10

un peu plus séduit qu'Alegas de mon côté, surtout par le côté SF du film et le rythme.
Sinon clairement le scénar c'est du déjà-vu, mais j'ai l'impression qu'on n'est pas prêts d'avoir de la nouveauté niveau histoires sur ce sujet dans les années qui viennent.
Moi la fin m'a un peu déçu à cause de ça surtout:

J'aurais largement préféré un complot de personnes qui manipulent la technologie plutôt qu'une énième révolte d'IA qui dépasse sa programmation, topic qu'on connait vraiment par coeur.

[Mark Chopper]

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Sinon clairement le scénar c'est du déjà-vu, mais j'ai l'impression qu'on n'est pas prêts d'avoir de la nouveauté niveau histoires sur ce sujet dans les années qui viennent.

Sur le thème de l'I.A. tu veux dire ? Si l'adaptation à venir de Klara et le soleil avait été confiée à quelqu'un d'autre que Taika Waititi, j'aurais pu te contredire.

[Alegas]

Moi la fin m'a un peu déçu à cause de ça surtout:

J'aurais largement préféré un complot de personnes qui manipulent la technologie plutôt qu'une énième révolte d'IA qui dépasse sa programmation, topic qu'on connait vraiment par coeur.

Y'a rien qui va de toute façon dans cette fin :

outre l'IA qui se révolte, il y a Lellouche qui s'échappe à moto alors qu'il pouvait repartir par les égouts, les flics qui ne cherchent pas plus que ça son corps dans la Seine, le coup des sosies de Garrel, la romance qui ne sert à rien, le final en mode "il suffit de lâcher son bracelet et de se révolter", les flics à la fin qui continuent à tenir les barrages alors qu'ils ont sûrement vu la vidéo du ministre, c'est vraiment un festival d'incohérences.

[logan]

Tellement bien fait de l'avoir zappé

[Val]

The Monkey : 5,5/10

[Alegas]

A house of dynamite : 7/10

C'est effectivement, comme le laissait présager le trailer, le Point limite de Lumet transposé dans le contexte géopolitique d'aujourd'hui. Autant dire que c'est glaçant à suivre tant le scénario décrit pourrait très bien se dérouler demain, et pendant le film je me faisais du coup la réflexion qu'on est vraiment entré dans un nouveau type de Guerre Froide.
Le casting est top (Rebecca Ferguson est vraiment une putain d'actrice dès qu'elle a un personnage à défendre), et le script est prenant, tendu, et efficace, mais par contre gros malus sur deux points : la construction narrative, même si logique pour respecter le temps réel, ne m'a pas vraiment convaincu car ça sacrifie complètement l'attachement aux personnages (dès qu'un lien émotionnel se crée, on passe à quelqu'un d'autre), et la fin est particulièrement frustrante tant on a l'impression que le film ne va pas au bout de son délire.
Bref, c'est bien, mais c'est pas une réussite du niveau de Zero Dark Thirty comme je l'espérais.