[Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Plus dure sera la chute - 7/10

Messagepar Olrik » Jeu 30 Oct 2025, 22:25

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Plus dure sera la chute
Mark Robson - 1956
Il ne faut pas attendre dans Plus Dure sera la chute des matchs palpitants exaltant l’héroïsme sportif. Et pour cause, le « champion » du film, Toro Moreno, est un pauvre gars qui n’a pour lui que sa taille de géant et son poids de 140 kg. N’importe qui pourrait le ratatiner, mais comme son gabarit hors-normes offre un juteux potentiel, il se voit manipulé par un manager véreux (joué par Rod Steiger), bientôt secondé par un journaliste sportif (Humphrey Bogart) qui, par ses articles, aura pour mission de faire croire à la légende de ce titan boxeur.

Du coup assez peu de scènes de combats. En revanche, des scènes où l’on parlera gros chiffres, magouilles et coups tordus, ça oui, on en aura à foison, avec à la clé une tension qui ira croissante entre le manager et le journaliste de plus en plus scandalisé, le film traitant aussi de la létalité du noble art de la boxe, avec ses morts ou, au mieux, l’invalidité dans laquelle finissent par moisir d’éphémères champions. C’est cru, cynique à souhait, et Steiger parvient sans difficulté à faire passer en comparaison le père Thénardier pour le Mahatma Gandhi.

Plutôt un bon film, avec Bogart dans son dernier rôle. Trop vieux pour user d’un flingue ou faire le méchant avec ses poings. En revanche, il défouraillera à la fin en tapant sur sa machine à écrire pour régler ses comptes. Les mots plus forts que les poings, ma foi une conclusion inattendue mais assez belle pour Bogey.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Ven 31 Oct 2025, 12:58

Vite fait, pour les amateurs de Sion Sono :
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Madly (2016)
Film à sketchs parmi lesquels se trouve "Love of Love" de Sion Sono (et je n'ai d'ailleurs visionné que ce segment).
Que dire ? Vous mettez Strange Circus, Antiporno et Virgin Psychics dans le shaker, vous secouez vigoureusement et obtenez ce court métrage mettant en scène deux filles de bonne famille et leurs petits copains découvrant les joies d'un club échangiste. Seulement voilà, un jour leur maman, gardienne des bonnes moeurs, découvre le pot aux roses et entreprend d'aller chercher elle-même, au club, sa lubrique progéniture. Mauvaise idée évidemment ou plutôt non, excellente idée au contraire !
Un beau petit film (visible sur Youtube) qui exalte le partage, le sens de la famille, le don de soi ainsi que les vertus de la crème chantilly.
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Pauvres mais beaux - 6/10

Messagepar Olrik » Ven 31 Oct 2025, 18:42

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Pauvres, mais beaux
Dino Risi - 1956

Début de la critique de Bosley Crowther pour le New York Times (11 juin 1958) :
Le film italien « Pauvres mais Beaux » (« Povri Ma Belli »), sorti hier au Normandie, n'a qu'une seule raison d'être, du moins pour le public anglophone : mettre en valeur le talent – le don naturel et authentique – de l'actrice Marisa Allasio. Ses mensurations sont 97-58-97.


Hop ! C’est bon ! Inutile d’aller plus loin, vendu ! D’autant que je ne partage pas la suite de l’article qui éreinte la futilité et l’humour de l’histoire. Celle-ci n’a rien de « profond » (contrairement au décolleté d’Allasio), c’est certain : on suit l’obsession de deux beaux gosses musclés d’un quartier populaire pour une jolie poupée blonde. Ils sont amis mais forcément cette amitié va se muer en rivalité comique. Pas vraiment de sens cachés, d’herméneutique à la Bergman ou à la Tarkovski. Juste un éloge de l’insouciance, de la vivacité vive et légère – mais point vulgaire –, de la beauté féminine italienne et de la drague façon commedia dell’arte. Peut-être un poil long mais, ma foi, si dans les deux autres opus de la trilogie (j’ai oublié de dire que ce succès populaire italien a engendré deux suites) se trouvent d’autres mensurations intéressantes, je retenterai l’aventure dinorisienne.
Pour le plaisir des yeux, les côtés pile et face d'Allasio :
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Septième sceau (Le) - 7,5/10

Messagepar Olrik » Sam 01 Nov 2025, 09:42

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Le Septième Sceau
Ingmar Bergman - 1957

Sans transition, après Risi et les lolos d'Alliaso, retour à Bergman.

Un chevalier qui revient d’une croisade rencontre la Mort, qui lui dit que son heure est venue. Elle accepte cependant le marché qu’il lui propose pour retarder l’échéance, à savoir faire une partie d’échecs. Tant qu’il parviendra à gagner, elle l’épargnera. Précisons que cette partie se fera par étapes, ce qui permettra au chevalier de faire entretemps d’autres rencontres…

Le Septième Sceau est un récit initiatique, mais là où un tel récit a tendance à suivre un personnage entrant dans la vie adulte, nous suivons ici un homme qui n’est pas non plus un vieillard, mais qui a déjà eu une vie remplie (surtout qu’au Moyen-Âge, on ne vit pas vieux, encore plus quand la peste rôde alentours). Et à cet aspect se joint celui de la symbolique médiévale, truffée de signes qu’il va falloir décoder. Suivre le Septième Sceau m’a donné l’impression de suivre une intrigue se nourrissant du tarot kabbalistique et de ses arcanes, mais aussi de références bibliques (le Septième Sceau étant une référence à l’Apocalypse) auxquelles on peut associer des allusions directes au monde contemporain de Bergman, à une époque où l’Apocalypse est en lien avec la peur nucléaire.

Bref, autant dire que le programme est chargé et qu’un premier visionnage a des chances d’être déroutant (du reste comme Persona). Méditation sur l’existence, le film, à l’image des échecs, peut-être perçu comme un exercice ludique dont il va falloir décoder les clés. Mais on peut aussi se contenter de le voir comme un voyage, une rêverie poétique. Significativement, le personnage du baladin est le seul (en dehors du chevalier) à voir la Mort ainsi que la danse macabre de la fin. Il est le Voyant, l’aède percevant les secrets du monde et, en même temps, est parfaitement capable de mener une vie simple, heureuse, avec femme, enfant et sieste sur l’herbe fraîche. Au silence provoqué par l’ouverture du Septième Sceau précédant l’Apocalypse répond le silence de l’hédonisme poétique, seulement troublé par la brise, le babillement d’un enfant et les baisers d’une épouse. Attitude inconsciente ou saine ? Après le catalogue des turpitudes humaines pouvant évoquer Erasme et son Eloge de la folie, ce type de folie est finalement la plus raisonnable.
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C'est dur d'êre un homme : Le conseiller - 8/10

Messagepar Olrik » Lun 03 Nov 2025, 22:16

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Tora-san 30
C'est dur d'être un homme : Le Conseiller
Yoji Yamada - 1982

Troisième plus gros succès de la série, c’est dire si l’on s'attend à un épisode réussi (comprenez, encore plus que d’habitude). Et, sans surprise, c’est le cas.
On voit assez ce qui a pu contribuer au milliard et demi de yens de recettes. Outre l’ouverture onirique évoquant la comédie musicale américaine type West Side Story, le public a pu se sentir charmé par le couple formé par Kenji Sawada et Yuko Tanaka. Les deux sont parfaits dans leurs rôles de timides amoureux, en particulier Tanaka qui, contrairement à Sawada, est encore au début de sa carrière cinématographique. Remarquez, ils n’ont peut-être pas eu à forcer leur talent pour jouer l’émoi amoureux puisqu’ils se marieront quelques années plus tard (la magie Yamada, sans doute).
Entre les deux, on le devine, Tora va jouer l’entremetteur, sans se douter qu’il creuse peut-être pas sa tombe mais au moins l’habituel crève-cœur final. Mais avant cela, Atsumi illustre de nouveau sa maestria quand il s’agit de susciter le rire tout en étant engoncé dans une posture de grand sérieux formel, bouffon de théâtralité. La scène de la cérémonie funéraire est pour l’instant l’une des plus drôles à laquelle j’ai assisté depuis le début de la saga.
Petit plaisir sinon de retrouver, même brièvement, la ville de Beppu et ses onsens.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Lun 03 Nov 2025, 22:44

Courte filmographie que celle de Kenji Sawada, mais quel tableau de chasse côté réalisateurs.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Lun 03 Nov 2025, 22:53

Beaucoup moins de films pour Sawada que pour Tanaka, mais effectivement, le mec a bien assuré dans ses choix. Me fait penser qu'il faut que je voie le Miike...
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Lun 03 Nov 2025, 23:06

Je te conseille également le méconnu Revolver.
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Herbe verte de chez nous (L') - 5/10

Messagepar Olrik » Mar 04 Nov 2025, 14:50

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L'Herbe verte de chez nous
Hou Hsiao Hsien - 1982

Mince ! J’avais envie de voir un vieux Hou Hsiao Hsien et j’ai poussé un peu trop loin la manette de la machine à remonter le temps !
Pourtant, une petite virée champêtre dans le Taïwan d’antan, avec des gens modestes et une certaine pureté de sentiments, ça n’avait rien pour m’effrayer, mais là, ça a été dur, très dur de tenir jusqu’à la fin.
La faute à un ton populaire que l’on n’attend pas chez HHH. D’ailleurs, j’aurais commencé le visionnage sans informations, je n’aurais jamais deviné que le film avait été commis par lui. Après, le populaire, c’est très bien, je le vois constamment avec Tora-san (et justement, comme je vois en ce moment des opus de la même période, la comparaison fait très mal au film de HHH), encore faut-il qu’il y ait une certaine grâce dans l’exécution. Et là, sans non plus jusqu’à dire que l’on se trouve devant quelque chose d’immonde, il faut reconnaître que ça fait mal aux yeux et aux oreilles (à signaler une horde d’écoliers criards). Les coups de pinceau ont été balancés avec une grosse brosse, comme en témoigne l’épisode avec l’humour scato. Quant au personnage principal, un jeune professeur venu de la ville, il est joué par une star de la pop hongkongaise, un certain Kenny Bee, sorte de binoclard malingre sans charisme. Là aussi, moi qui viens de voir Tora-san 30 dans lequel jouait Kenji Sawada (à la base un chanteur pop), il a fallu faire preuve de beaucoup de mansuétude pour suivre toutes ses scènes. Ah ! petite utilité tout de même : alors que je commençais à m’assoupir, l’artiste m’a réveillé en entonnant une magnifique chanson sur le partage du coca cola (« Encore un peu de cola, je vais te serrer fort la main »). Après, peut-être eût-il mieux valu que je pionce jusqu’au bout…
Je ne vais pas trop insister avec les œuvres de jeunesse de HHH, du moins celles avant 1983. Pour avoir vu en salle Les Garçons de Fengkuei, j’ai souvenir d’un film nettement plus recommandable.
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Valmont - 5/10

Messagepar Olrik » Mer 05 Nov 2025, 13:12

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Valmont
Milos Forman - 1989

Après Amadeus, Forman retournait au XVIIIe siècle pour une adaptation des Liaisons Dangereuses. De quoi faire saliver, sauf que la plongée dans l’univers sombre de Laclos ne renouvelle pas le coup d’éclat qu’avait été l’adaptation de la pièce de Shaffer pour réaliser Amadeus.
La faute à des choix personnels pour se démarquer de la fin du roman. Pour qui ne l’aurait pas lu, il n’y a peut-être pas de problème. Mais pour qui le connait, ces choix sont incompréhensibles par l’affadissement considérable qui en résulte. En dehors de Valmont, tous les autres personnages connaissent une trajectoire différente et beaucoup moins puissante, et c’est d’autant plus regrettable, qu’en plus de paraître terriblement inférieur au roman, le film l’est aussi par rapport à Amadeus (qui, lui, proposait une fin parfaite dans son mélange de tragique et de lumineuse ironie) ainsi qu’à la version de Frears, sortie un an plus tôt et qui faisait le choix de la fidélité.
Fidélité plutôt qu’hasardeuse liberté. Mais aussi simplicité plutôt que recherche de faste et, surtout, casting infiniment plus efficace. Après, les acteurs dans Valmont sont assez bon dans leur partition, mais il est difficile de ne pas leur préférer l’insolence et la sophistication de Malkovich, l’élégante noirceur de Close (assez agaçant à la longue, le visage d’Annette Bening montrant un sourire et toute sa collection de dents dans 95% des plans) et la pureté de Pfeiffer (Tourvel assez plate que celle jouée par Meg Tilly). Détail aggravant : une musique sentimentale de Christopher Palmer qui, là aussi, fait tache après Amadeus.
Bref, une adaptation très dispensable.
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Auteur: Alegas

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Des gens sans importance - 6,5/10

Messagepar Olrik » Jeu 06 Nov 2025, 12:20

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Des Gens sans importance
Henri Verneuil - 1956

Un camionneur père de famille s'éprend d'une jolie fille qui travaille dans un restaurant routier (avec pour patron un Paul Frankeur gueulard et juché sur une jambe de bois, imaginez l'horreur).
L'histoire d'amour entre ces deux-là n'a rien de cohérent, de crédible. On se dit que ça l'aurait été davantage avec disons, un Yves Montand à la place d'un Gabin. Mais à la réflexion, c'est justement parce que Gabin n'a plus la gueule d'un jeune premier qu'elle est intéressante. Avec sa mauvaise étoile, la jeune servante n'a pas le choix, elle tente sa chance non pas avec le premier venu, mais avec celui qui ne lui semble pas le plus mauvais choix. L'énergie du désespoir dans la pauvreté en quelque sorte, d'autant qu'elle ne peut compter sur l'égoïsme de sa mère, qui vit à Bordeaux, pour l'aider à s'extraire de son sort. Ironiquement (le spectateur s'en rend compte après coup), celle qui lui succédera dans son restaurant aura, dans le même but, une chance insolente.
Le film est d'un naturalisme assez poussé dans la filmo de Verneuil, avec quotidien rance d'un foyer pauvre, hôtel de passes et scène d'avortement (très elliptique, mais pas si courant à l'époque).
Fin assez réussie, sorte de variation au Salaire de la peur, avec une marchandise fragile à transporter précautionneusement dans un bahut. Avec, au bout de la route, là aussi, une tragédie (annoncée dès les premières scènes).
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Jeu 06 Nov 2025, 18:43

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Messagepar osorojo » Jeu 06 Nov 2025, 18:45

Pfiou toujours aussi belle :love: :oops:
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