[Mark Chopper] メメント・モリ 2025

[Mark Chopper]

C'est Miguel Ferrer dans la saison 3 de Twin Peaks. Une des meilleures répliques ever

[Alegas]

[angel.heart]

9 à Millennium Mambo !

Je sais que tu étais dans de bonnes conditions, mais tu l'as clairement revu à la hausse.

Je l'ai découvert cette année. Malgré d'évidentes qualités, j'ai trouvé le temps bien long.

[osorojo]

T'as sans doute loupé l'info importante qu'il était encore sous le choc de sa rencontre irl avec sa muse Shu Qi

Qui pourrait l'en blamer, quand même pas toi angel ?!

[Mark Chopper]

Meilleures conditions possibles effectivement

J'ai vraiment été pris du début à la fin par le film et je n'ai pas vu le temps passer.

Typiquement le genre de film où ça passe ou ça casse... Et, avec ou sans Shu Qi, je pense que ça fonctionne mieux en salle qu'à la maison.

[Scalp]

T'as bien aimé la dernière saison de Yellowstone, les retours étaient pas terrible alors que je trouve que ça se tient de bout en bout.

[Mark Chopper]

Totalement d'accord avec toi. Le fait de pouvoir enchaîner la série a été une bonne chose... J'avais des craintes, mais la série se tient.

Peut-être que je n'aurais pas aimé l'attente (quand on voit l'évolution physique du gamin "adopté" par Beth, on voit que le temps a passé) et le départ de Kevin si j'avais suivi la série sur plusieurs années ?

J'ai peut-être une préférence pour la saison 2, mais de toute façon, même pendant certaines errances narratives, j'aime tout simplement voir Kevin prend son café sur son porche (putain l'endroit de rêver) et voir les cow-boys mener leur quotidien.

Et puis Beth et Rip, c'est mon couple télé préféré depuis longtemps.

[angel.heart]

T'as sans doute loupé l'info importante qu'il était encore sous le choc de sa rencontre irl avec sa muse Shu Qi

Qui pourrait l'en blamer, quand même pas toi angel ?!

T'inquiètes, j'avais bien l'info de Mark perdant ses moyens comme un jeune puceau au moment de poser une question.

[Mark Chopper]

[Mark Chopper]

Herbes flottantes / Yasujirō Ozu (1959)

Pour commencer : un peu d'histoire cinématographique japonaise afin de comprendre la spécificité de ce film de Yasujirō Ozu au sein de son œuvre.

Masaichi Nagata, président de la Daiei et principal artisan de la diffusion du cinéma japonais en Europe dans les années 1950-1960, initie en 1953 l'accord des cinq compagnies - un accord signé par les principaux studios de cinéma japonais d'alors (la Daiei, la Shōchiku, la Tōhō, la Toei et la Shintōhō) pour lutter contre la concurrence d'un autre studio : la Nikkatsu. Cet accord interdit l’embauche et le prêt occasionnel d’acteurs et de réalisateurs entre les dites sociétés. Des contrats d'exclusivité donc, qui ont parfois brisé des carrières car, en cas de conflit avec son studio, un réalisateur ou un acteur ne pouvait pas se faire recruter par la concurrence.

La Nikkatsu rejoint l'accord en 1958 et le prêt occasionnel devient alors possible. C'est dans ce contexte qu'Ozu, qui a rempli son contrat d'un film par an avec son studio de toujours la Shōchiku et fait tourner une actrice de la Daiei, réalise son unique film pour ce studio : Herbes flottantes. Ce remake d'un de ses films muets des années 1930 va lui offrir l'occasion de casser un peu ses habitudes et de faire respirer son cinéma...

Ozu quitte Tokyo, décor récurrent de ses films, pour un petit village en bord de mer et oublie la classe moyenne qui était au coeur de ses préoccupations au profit d'une troupe de théâtre itinérante et fauchée. Certes, il n'abandonne pas son thème fétiche - la famille (©Dominic Toretto) - mais le fait de jouer avec les acteurs stars de la Daiei plutôt qu'avec les habitués de son cinéma (même si Chishū Ryū vient faire coucou le temps d'une scène) donne à ce film une saveur particulière. J'avoue ne pas trop aimer l'interprétation constipée (du Wes Anderson avant l'heure) dans ses films tournés pour la Shōchiku, mais ici tout semble plus naturel (le jeu d'Ayako Wakao et de Hiroshi Kawaguchi notamment). Le cinéaste, toujours adepte des plans tatamis symétriques (du Wes Anderson avant l'heure bis), offre dans Herbes flottantes des compositions inédites et sublimes, bien épaulé par le chef opérateur Kazuo Miyagawa dont le travail flatte la rétine - mention spéciale à la dispute entre Ganjirō Nakamura et Machiko Kyō séparés par un rideau de pluie, une scène qui change de ses soporifiques dialogues filmés en champ/contrechamp face caméra.

Dommage que le rythme de ce film doux-amer - qui par ailleurs ne manque pas d'humour - laisse à désirer dans sa deuxième heure... Mais il s'agit bien à mes yeux du meilleur film de son auteur avec Bonjour. Mieux vaut découvrir le cinéma d'Ozu avec ces deux films, à mon sens, plutôt qu'avec son Voyage à Tokyo si souvent cité.

Note : 7,5/10

[lvri]

Intéressant. En regardant les films que j'avais de 1959, bluray.com ne m'a pas ressortie ce film dans la liste. Je l'ajoute aux 3 autres

[Olrik]

C'est pourtant fort beau, Voyage à Tokyo...

[Mark Chopper]

Fort ennuyeux. Mais après du Tarkovski et du Bergman, ça doit ressembler à du Sion Sono

[Olrik]

Fort ennuyeux. Mais après du Tarkovski et du Bergman, ça doit ressembler à du Sion Sono

Bon, tu étais peut-être encore un peu tendret pour en apprécier les beautés. Je me souviens d'ailleurs que tu avais écrit ici quelque part que Millennium Mambo t'avais ennuyé, ce qui n'a pas été le cas du deuxième visionnage je crois. Comme quoi, il faut parfois juste revenir à un film avec la même sagesse que Chishu Ryu quand il fait son office du matin à un certain temple de Shibamata. D'ailleurs, je te laisse, c'est l'heure de mon Tora-san du dimanche. Abayo !

[Mark Chopper]

Bien sûr. Tout comme j'ai aimé des films qui, aujourd'hui, ne m'intéressent plus. Les goûts et les attentes évoluent.

Mais on ne peut pas tout revoir. Un jour, peut-être... Mais j'ai plutôt envie, quitte à tenter un autre Ozu, de découvrir Les Sœurs Munakata.