[Scalp] La Chute continue 2025

[Scalp]

6/10

Makai tenshô de Kinji Fukasaku - 1981

Un film complètement foutraque qui part d'une idée de génie : ressusciter les meilleurs combattants japonais (Myamoto Musashi est dans la place) pour aller buter le shogun. Alors contrairement à Shogun Samourai, ici le script est plus prétexte à se foutre sur la gueule mais là où finalement le film est décevant car il ne tient pas toutes ses promesses en terme d'action. Bon ça reste cool à regarder mais ça dure 2h et on est clairement pas devant un film avec un rythme effréné (l'intro dure 3 plombes) et c'est beaucoup trop bavard pour ce que ça veut raconter.
Heureusement on est devant un film sans trop d'équivalent, ce mélange de fantastique bien barré (y un mec qui se bat avec une corde faite de cheveux de chrétiens morts) et chambara est clairement fun, le film regorge d'images marquantes et de personnages qui pètent la classe : Sonny Chiba et son look inoubliable (borgne avec un chignon quoi), le grand Ken Ogata en Musashi, l'inoubliable Tomisaburo Wakayama en shogun, Hiroyuki Sanada est toujours là, un duo de bad guy iconique (Kenji Sawada est top).
Le film m'a fait penser à une sorte de mélange entre Histoire de Fantômes Chinois et le manga Basilisk, alors forcément on peut y voir un aspect un peu cheap mais ça donne un petit charme au film qui prend par moment des allures de jeux vidéos. Mais voilà c'est finalement pas aussi que ça devrait et les combats ne sont pas vraiment marquants, alors c'est sympa à suivre, mais ça manque de sang, ça manque de folie, de travelling de fou, de zoom et les 2 duels qu'on a tant attendu font à peine le boulot (alors on a un beau plan ici ou là, un décor en flamme qui est bien stylé mais niveau chorégraphie c'est pauvre).
Un film qui doit tout à son ambiance et la classe de ses personnages, pour le reste malheureusement ça atteint pas le niveau espéré, bon ça reste un film à voir quand même car il est unique finalement.

[Alegas]

Le De Toth est top

+1, l'une de mes plus belles découvertes western récentes.

[Scalp]

3/10

The Man Who Could Cheat Death de Terence Fisher - 1959

Mauvaise pioche ici, sur un récit qui est un mélange entre Frankenstein et Dorian Gray on se retrouve surtout devant une histoire très très bavarde avec 2 décors et où il faut attendre les 15 dernières minutes pour qu'il se passe enfin quelque chose.
C'est con car il y avait quelque chose à faire avec cette histoire surtout que le lead Anton Diffrind (une tête connue de l'époque qui remplace ici pied levé Peter Cushing prévu à la base) est un bon acteur et il incarne avec talent ce médecin sans scrupule qui veut garder sa jeunesse éternelle. Mais voilà c'est bien la seule chose réussie du film, déjà ça se passe à Paris et on sort pas du bureau, du coup l'intérêt de situer l'action en France a aucun intérêt. Ensuite pour un film Hammer c'est pas vraiment joli, ça manque de manoir gothique (forcément on est à Paris) ou de décors brumeux, donc le film ne marque aucun point sur la forme. On peut donner un point pour Hazel Court qui a une scène topless, clairement osé pour l'époque (mais pas besoin de s'enflammer c'est cadré de manière qu'on ne voit pas). Par contre la présence de Christopher Lee (dans un personnage de gentil médecin) est presque anecdotique tant il a pas grand chose à jouer.
On a vaguement une enquête sur des disparitions de femmes (nécessaire pour que le méchant doc puisse rester jeune) avec un flic qui passe faire coucou toutes les 20 minutes mais clairement l'ennui arrive vite pour ne jamais partir, l'intérêt n'est même pas relancé quand il y a le conflit avec le vieil ami médecin. J'ai récupéré d'autre Fisher, j'espère qu'ils seront plus sympas.

[Jed_Trigado]

J'ai récupéré d'autre Fisher, j'espère qu'ils seront plus sympas.

Lesquels ? De ceux que j'ai vus, les Fisher déçoivent rarement.

[Scalp]

Ceux de 1959 : Baskerville (bon celui là déjà vu), The Mummy, Les Etrangleurs de Bombay.

[Jed_Trigado]

J'aime beaucoup Le Chien des Baskerville, par contre ouais La Malédiction des Pharaons c'est pas ouf, le dernier inconnu au bataillon pour ma part.

[Olrik]

Dans l'Etrangleur de Bombay, Marie Devereux a un look sympa :

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'avais vu ce film. Mais il ne m'a laissé quasi aucun souvenir (cela dit, j'avais dû le voir aussi dans une sordide version divx d'un rip VHS, il n'est peut-être pas si mal).

[Scalp]

Mickey 17 : j'ai tenu 1h20, j'ai trouvé ça affligeant, pire que le film avec le cochon, y a rien qui va et j'en ai strictement rien à foutre des persos de cet univers, bon en même temps j'aime qu'un seul Bong Joon-ho.

[Mark Chopper]

Ni bon, ni mauvais pour moi ce film. Son seul film insignifiant en fait.

[Scalp]

J'aurai du lancer un film de 59.

[Jed_Trigado]

Vous donnez envie.

[Scalp]

3.5/10

The Stranglers of Bombay de Terence Fisher - 1959

Un film qui avait un vrai potentiel, avec la Hammer qui s'intéresse à une histoire vraie sur le culte meurtrier de Kali dans l’Inde des années 1820, je trouve le film assez couillu dans l'idée car l'indépendance de l'Inde était plutôt récente et la Hamme dresse un portrait pas très glorieux du colonisateur (notamment l'ingérence des britanniques).
Mais voilà si la Hammer c'est une ambiance, un vrai charme du film en studio, souvent des acteurs iconiques (bon pas ici et c'est con car ça aurait pu rendre le film plus sympa avec d'autres acteurs) mais c'est aussi des scénarios qui sont loin d'être aboutis et ici clairement c'est très feignant.
C'est con car Fisher arrive à donner vie à sa bourgade (qui n'est pas Bombay comme annoncé dans le titre) tenue par quelques soldats, la jungle ne fait pas trop fake (on nous a même ramené des animaux "exotiques" avec notamment un combat entre un cobra et une mangouste) et il y a quelques scènes un peu sympas (ceux avec la secte qui peut d'ailleurs faire penser par moment à Indy 2, le meilleur Indy, toujours le placer dès qu'on peut le placer). Mais l'idée de départ à savoir une secte qui massacre des gens qu'il faut arrêter c'est vraiment traité à la va vite, c'est ultra bavard et puis d'un coup ça devient expéditif (car une fois de plus ça dure 1h20) et puis y a des raccourcis un peu gênant. Et le film est au final juste une petite curiosité un peu chiante.

[Scalp]

5/10

The Tingler de William Castle - 1959

Alors je vais mettre la moyenne car on a une idée de départ plutôt cool, un Vincent Price toujours aussi charismatique et un réalisateur avec des vrais idées innovantes pour l'époque. Le pitch est mortel : un scientifique/médecin légiste (super Vincent Price une nouvelle fois parfait avec son allure qui dégage toujours un truc qui fait qu'il est toujours ambigu comme personnage) découvre l'existence d'un parasite qui vit en chacun de nous et qui se nourrit de peur (clairement on est sur une idée vraiment original même aujourd'hui ça le serait). En plus le film se paye une mise en abyme avec le réalisateur himself qui parle face caméra pour ouvrir le film (et il avait équipé les sièges de cinéma d'un système pour faire vibrer les sièges et donc faire peur aux spectateurs).
Malheureusement l'ensemble est quand même bien mou et bavard (il se passe finalement pas grand chose) et c'est regrettable car quand il s'agit de faire peur ou de filmer sa bestiole lors de son introduction (forcément un peu cheap mais ça a son petit charme avec cet espèce de mille patte géant), Castle s'en sort vraiment bien et puis il sort une merveilleuse séquence avec une incursion de la couleur rouge qui garde vraiment tout son charme et qui donne une vraie scène marquante. Par contre dès qu'il nous a montré le "monstre", il passe son temps à la filmer et c'est quand même compliqué de garder son sérieux devant certaines séquences, si lors de la première séquence on se dit ok il se débrouille pas mal, après c'est un peu la fête au n'importe quoi.
Un pur film fantastique des 50's, c'est donc à la fois complètement cheap mais avec un certain charme et la classe intemporel de Vincent Prince.

[Scalp]

4/10

The Mummy de Terence Fisher - 1959

C'est des films avec lesquels j'ai pas envie d'être méchant, y a un vrai charme avec la Hammer mais c'est quand même compliqué à découvrir ou revoir. Ici c'est une nouvelle version de la Momie (alors j'ai jamais vu le vieux avec Karloff je dois avouer que ça m'intéresse pas des masses) et je trouve que les films de la Hammer y a un gros problème de narration, c'est un peu toujours pareil et c'est très bavard (pour rien et ça fait effet que ça veut surtout meubler en attendant qu'il se passe quelque chose) et tout est tellement prévisible qu'on doit se contenter de la mise en scène (pas ouf ici à part les scènes du marais, et ça c'est la Hammer que j'aime avec ce décor studio et ces artifices à base de fumée) et les acteurs (on a déjà vu Christopher Lee et Peter Cushing meilleurs, bon après Lee a pas grand chose à jouer, il est momifié et marche à 2 à l'heure), et j'aime envie de dire que pas mal de ces films sont finalement très enfantin.
Alors l'intro fait illusion, on va dire jusqu'au premier meurtre de la momie c'est pas trop mal à suivre (même si forcément prévisible), le découverte du tombeau, la malédiction qui va suivre, l'égyptien qui chapote tout ça, mais voilà le film m'a complètement perdu avec son flashback vraiment chiant, alors j'ai rien contre l'aspect kitch de l'ensemble, ça fait parti du charme du Studio mais putain quasiment 10 minutes de cérémonie bien pompeuse c'est trop et je sors du film (déjà que j'y étais rentré sur la pointe des pieds).
Bon après on pourrait mettre en avant l'aspect romantique du film et un tout petit coté poésie macabre mais c'est clairement une approche sur laquelle Fisher est à l'aise. Et ça donne un film très dispensable, et évidemment je préfère le Sommers.

[Scalp]

0/10

One Battle After Another de PTA - 2025

Whaou alors j'en attendais rien parce que PTA j'aime pas et que le trailer je l'avais trouvé pourri mais je m'attendais pas à ça surtout que les avis ça se touchait bien la nouille dessus, donc je me disais aller ptet ça sera regardable et pas trop chiant, monumentale erreur, j'ai détesté de bout en bout.
Alors oui j'aime rien, oui je déteste beaucoup de films, mais celui là il va être haut dans mon top film de merde, déjà c'est le pire film que j'ai vu cette année (par rapport à ce qu'il est censé être, sa durée, sa réputation, son casting, enfin on parle pas d'un DTV avec Scott Adkins quoi).
Je sais même pas par où commencé, alors je vais commencé par le coté politique car c'est finalement le truc plus osef et j'ai pas envie d'attaquer le film, alors oui c'est grossier et même concon mais ça m'a pas gêné plus que ça (enfin j'espère que ça essaye pas d'avoir un propos pertinent par contre). Mon problème principal avec le film c'est que je sais pas ce que je regarde, alors une comédie ? c'est jamais drôle (mais vraiment, c'est même plus gênant qu'autre chose, après c'est pas un scoop PTA est pas un mec drôle), un film d'action ? euh c'est quoi l'action ? des courses poursuites bidons et 3 coups de feux, un thriller ? c'est tellement prévisible, un thriller parano 70 ? lol suffit pas d'avoir un Di Caprio perché pour dire ça, un drame familial ? le ton fait qu'on strictement rien à foutre des personnages (la relation père/fille qui devrait être le coeur du film existe tout simplement pas) et je parle même pas du personnage de Perfidia (whaou quel choix de nom) dont on comprend pas grand chose.
Et puis en fait ça me fait avoir un gros problème avec le film, c'est que je sais pas si il faut le prendre au sérieux, car la crédibilité de l'intrigue et tout ce qui se passe c'est pas possible, du coup on est devant un truc absolument pas réaliste, sauf que ce genre de petit détail qu'on pourrait pardonner à des actionners bas du front, ici c'est pas possible et du coup ça donne juste un film complètement con.
Donc je suis jamais rentré dans le film et je l'ai immédiatement prit en grippe, en fait je voyais des personnages faire des trucs et je captais pas toujours leurs motivations (c'est quand même bien flou), c'est tous des révolutionnaires en cartons (ils écoutent RATM et portent des tee-shirt Che quoi) qui hésitent pas à trahir en 2 minutes (bon après ça vient ptet du roman de Pynchon, le mec a pas un nom d'écrivain façon, il a un nom à faire des rapidos tous les midis dans le PMU du coin). Et puis 2h40, ET PUIS 2H40 oui je répète, pourquoi mais pourquoi, j'ai trouvé que c'était alambiqué pour pas grand chose, le postulat de départ est super simple pourtant mais tout est complexifié pour rien (non mais le contexte politique il est finalement complètement inutile), enfin pas pour rien juste pour me rendre le film encore plus détestable. Tout est répété 50 fois, le film est bavard pour rien et puis vu la gueule des dialogues on souffre vraiment.
Alors le film aurait pu se rattraper sur sa mise en scène car paraît que PTA est un génie, je vais pas dire que c'est mal réalisé mais putain que j'ai trouvé ça neutre et sans idée, les courses poursuites ben c'est des voitures qui roulent quoi, j'ai vu plus trépidant des épisodes de Oui Oui et quand le mec ose dire qu'il s'est inspiré de French Connection juste ferme ta gueule quoi, quand y a de l'action ben il sait pas filmer tout simplement. Et puis c'est quoi cette idée à la con avec la musique, sur 2h40 y a 2h20 de musique, sérieux j'en pouvais plus, c'est insupportable surtout que c'est pas de la bonne BO et qu'on est plus près de la musique d'ascenseur qu'autre chose.
Di Caprio dans sa quête de la filmographie parfaite en ce moment il fait n'importe quoi, en fait depuis 10 ans à part le Tarantino et le Inaritu je trouve même ses choix vraiment mauvais et ses performances loin d'être bonne, ici j'ai l'impression qu'il y a personne qui joue dans le même film, tout le monde fait sa petite partition (oh putain Sean Penn c'est quelque chose) mais chacun dans son coin et rien à foutre si ça colle pas avec l'ambiance générale.
Quand je vois tous les avis dithyrambiques j'avoue que j'ai du mal à comprendre, j'ai vraiment pas l'impression de voir le même film (j'aimerai) mais surtout j'ai l'impression qu'une nouvelle fois la notoriété du réal fait que c'est un chef d'oeuvre comme pour le dernier (pourri) Scorsese, et la seule note en adéquation avec la souffrance que j'ai ressenti c'est vraiment le 0 de la défaite, le 0 du tocard, le 0 de la lose, le 0 le seul et unique. Et donc encore à ce jour Paul Anderson > Paul Thomas Anderson.