[Alegas] Mes Critiques en 2025

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Blown away - 6,5/10

Messagepar Alegas » Sam 08 Nov 2025, 15:56

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Blown away de Stephen Hopkins
(1994)


Agréablement surpris étant donné que je ne m’attendais pas à un film d’action aussi sympathique. C’est vraiment le genre de bobine que j’affectionne de plus en plus avec le temps : un film certes imparfait, avec des défauts bien visibles, mais qui dégage tout de même une envie de générosité, et un feeling 90’s que, génération oblige, j’apprécie particulièrement. Ici, c’est un film à concept (un poseur de bombes VS un démineur) dans lequel on injecte d’autres éléments, que ce soit une partie drame, voire carrément social (le fait que ça se passe à Boston, dans la communauté irlandaise, n’est pas anodin vu que ça va être utilisé dans le background des personnages), et bien évidemment des passages d’enquête profiler puisque l’enjeu du film va être de coincer le tueur avant qu’il ne fasse d’autres victimes.

Ça se tient plutôt bien dans l’écriture, il y a assez de rebondissements pour que le film soit bien rythmé, et il y a une bonne gestion de l’escalade en termes d’action, puisqu’on a ici des scènes d’explosion de plus en plus spectaculaires, en particulier celle du bateau qui est vraiment un gros morceau dans le genre. Il n’y a bien que le final qui soit un peu décevant, avec ce concept de voiture qui ne doit pas aller sous une certaine vitesse (coïncidence : Speed sortira la même année), mais c’est finalement vite expédié, et faut avouer qu’après la séquence de l’épave c’était compliqué de trouver plus impressionnant visuellement. Comme dit plus haut, c’est un film qui a beaucoup de défauts, notamment du côté de sa distribution : Jeff Bridges qui est pas ouf en action man (heureusement qu’il dégage un vrai capital sympathie), Forest Whitaker qui rate la caractérisation de son personnage, Tommy Lee Jones qui est à mi chemin entre le perso de Dennis Hopper dans Speed et celui qu’il incarnait dans Under Siege (on est d’ailleurs vraiment pas loin du surjeu absolu de ce dernier :mrgreen: ), bref c’est pas le film le mieux casté du monde. Mais ce n’est pas spécialement dérangeant tant, je trouve, ça participe à un côté 90’s jouissif qui ne se prend pas trop au sérieux. Surtout qu’à côté de ça, le métrage a ses scènes marquantes, une mise en scène d’Hopkins qui ne manque pas d’idées même si l’exécution n’est pas toujours au niveau (le ralenti sur la scène du camion qui en fait trop), un score de Silvestri plutôt cool, et un concept tenu jusqu’au bout, bref j’ai eu un peu plus que ce que j’étais venu chercher initialement. C’est clairement pas du niveau de Speed, mais c’est quand même le genre de divertissement que je pourrais être amené à revoir un jour.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Sam 08 Nov 2025, 16:45

Tommy Lee Jones devait se droguer à l'époque. Souviens-toi également de son surjeu dans Tueurs nés et Batman Forever.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Sam 08 Nov 2025, 20:59

Roh ouais Batman Forever. :eheh:

Au moins dans Tueurs Nés il se fond dans le moule, tout le monde est hystérique dans ce film. :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Sam 08 Nov 2025, 21:23

Nan mais on sait que tout le monde se camait sur le tournage du Stone.

Le truc, c'est que pour Tommy Lee Jones, c'est vraiment une période à part dans sa filmographie.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Sam 08 Nov 2025, 21:26

Et au milieu de tout ça, Le Fugitif + l'Oscar. :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Sam 08 Nov 2025, 21:30

On se moquait de Steven lorsqu'il visait les Oscars avec Terrain miné... Mais bon, vu l'époque :mrgreen:
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Archimède le clochard - 5,5/10

Messagepar Alegas » Dim 09 Nov 2025, 11:40

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Archimède le clochard de Gilles Grangier
(1959)


Ce n’est clairement pas la collaboration Gabin/Grangier la plus citée, et à vrai dire on comprend vite pourquoi quand on voit le film. Le premier truc qui choque avec cette bobine, c’est le côté éminemment récréatif, comme si les personnes bossant sur ce projet l’avait fait en premier lieu pour se faire plaisir, et sur ce point on ne peut nier que ça se ressent, tant il y a un côté fun communicatif qui en ressort. On parle ici d’un projet porté en très grande partie par Gabin lui-même, qui avait cette idée de personnage de clodo instruit qui fout le bordel partout où il passe, et qui voulait un film entier basé sur ce protagoniste. J’ignore combien de temps a été passé sur la préparation du film, et en particulier du script, mais le résultat final donne l’impression qu’il y aurait pu en avoir plus.

Car pour le coup, on est vraiment en face d’un film qui se repose sur cet unique concept d’avoir un personnage qui sème la zizanie dans chacun des décors qu’il arpente, le souci étant qu’il n’y a pas vraiment de fil rouge (ou alors très faible, avec l’histoire de l’assurance) pour créer un véritable ensemble cohérent. Alors heureusement, il y a Michel Audiard qui vient remonter le niveau, avec des dialogues qui figurent, à mon sens, parmi les meilleurs qu’il a pu produire, mais il y a quand même ce gros manque de narration qui fait tâche. Du coup, ça donne un film souvent drôle (le réveil sur le chantier :mrgreen: , le passage où Blier tente d’empoisonner le héros :eheh: ), où Gabin se lâche comme rarement (faut le voir danser, hurler, clamer son texte comme de la poésie, pas étonnant qu’il ait déclaré par la suite que c’était l’un de ses rôles préférés) mais qui donne l’impression de tourner rapidement à vide, et qui n’a pas grand chose à dire hormis taper un peu sur tout le monde (mais y’a pas à dire, ça le fait bien :mrgreen: ). J’en ressors donc mitigé, car en tant que film c’est vraiment faiblard, mais à côté de ça, s’il y a bien une bobine qui montre l’énorme potentiel comique de Gabin, c’est probablement celui-ci.


5,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Dim 09 Nov 2025, 11:51

le passage où Blier tente d’empoisonner le héros


Putain la barre quand il fout du Miror ou je ne sais plus quoi dans son verre :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Dim 09 Nov 2025, 11:55

Et la gueule que Blier tire quand il s'aperçoit que ça ne fait rien. :eheh:
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Fille du puisatier (La) - 5/10

Messagepar Alegas » Dim 09 Nov 2025, 20:58

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La fille du puisatier de Daniel Auteuil
(2011)


Premier film de Daniel Auteuil en tant que réalisateur, et ce n’est guère étonnant de le voir s’attaquer à Marcel Pagnol, lui qui a souvent communiqué son amour pour l’auteur, et qui s’est distingué en tant qu’acteur dans des adaptations du bonhomme. Le résultat est pour le moins décevant, ce n'est pas particulièrement un mauvais film, juste une œuvre très insipide et oubliable, et qui ne semble pas à la hauteur des dialogues et du récit qui la composent. Et pour le coup, contrairement à ce que je pensais en lançant le film, le problème ne vient pas tant du fait que ce soit Auteuil à la caméra. Certes, il ne se distingue guère en termes de mise en scène, et livre un film placé sous une imagerie fonctionnelle, mais on sait déjà que c’est quelque chose qui marche avec du Pagnol, ça avait marché avec Claude Berri 25 ans auparavant, et c’est plus ou moins le cas ici aussi.

Non le vrai défaut du métrage, c’est du côté de la distribution : l’actrice choisie pour jouer l’héroïne ne sait tout simplement pas jouer, et Auteuil semble avoir du mal à tirer le meilleur de ses comédiens, que ce soit un Duvauchelle transparent, ou Chazel et Kad Merad qui donnent l’impression de ne pas jouer dans le même film que les autres. Même Auteuil lui-même n’est pas convaincant et en fait des tonnes, lui qui était pourtant si convaincant en Ugolin chez Berri. Ces fautes de casting empêchent clairement le film d’avoir la dimension tragique qu’il souhaite avoir, et ainsi des scènes pivots en deviennent désespérément plates, à l’image de cette séquence où le père renie sa fille, ou encore des retrouvailles avec la présentation du nouveau-né. Finalement, du casting, c’est surtout Darroussin et Azéma qui s’en sortent le mieux, dommage qu’on les voit peu par rapport au reste. Encore une fois, c’est pas spécialement un film honteux, loin de là, mais on dirait un téléfilm plus qu’autre chose, et vu que c’est à priori considéré comme le meilleur d’Auteuil réalisateur, ça ne donne pas spécialement envie de tenter le diptyque, toujours adapté de Pagnol, qu’il fera par la suite. Je vais donc m’en tenir là, et privilégier plutôt les films de Pagnol himself.


5/10
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Bronco Apache - 5,5/10

Messagepar Alegas » Mar 11 Nov 2025, 15:32

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Apache (Bronco Apache) de Robert Aldrich
(1954)


Mouais, parmi les premiers westerns pro-amérindiens ce n’est clairement pas ce que j’ai vu de mieux, malgré un début encourageant. Ça démarre bien avec cette histoire de guerrier apache qui réussit à s’évader du convoi qui déplace contre son gré son peuple d’un bout à l’autre du pays, et qui doit revenir à pied sur ses terres, ça permet d’avoir à la fois un personnage fort dans ses convictions, mais qui doit tout apprendre d’un monde qu’il ne connaît pas (j’aime bien notamment la séquence où il est hébergé par un autre amérindien qui, lui, a accepté la civilisation et le mode de vie qui va avec). Dommage qu’une fois rentré sur sa terre, le récit soit nettement moins convaincant : je vois bien ce que le script tente de faire avec l’histoire d’amour, le héros qui tente de vivre sa vie en mettant de côté son désir de revanche, mais j’ai vraiment l’impression que le script soit assez dense et travaillé pour être réellement pertinent.

C’est pas aidé par le fait qu’on se désintéresse assez rapidement de ce qui arrive au couple, le rythme est faiblard, les péripéties peu nombreuses, et il faut vraiment attendre l’acte final pour que ça bouge enfin. Ceci dit, même si cette séquence finale a de bons côtés, il y a quand même un aspect inégal qui en ressort, entre le héros qui ne se prend aucune balle alors qu’ils sont une bonne quinzaine à lui tirer dessus, et la partie de cache cache dans le champ de maïs qui est en soi une bonne idée de climax, mais qui ne marche pas quand on se rend compte que le champ doit faire cinq mètres sur cinq :eheh: . Même la toute fin, jolie sur le papier et les intentions, sent bien le truc réécrit à la dernière minute histoire de rentrer au forceps une happy end. Si on rajoute en plus un côté cheap qui transparaît formellement, des personnages qui ont du mal à exister et donc à créer l’émotion, et le fait d’avoir des acteurs grimés en amérindiens (ça va encore pour Lancaster, mais Jean Peters ça ne marche pas du tout), ce n'est pas spécialement la joie. Heureusement, ça se regarde sans qu’on ne s’emmerde trop, mais ce n’est pas non plus un film que j’ai suivi avec le plus grand des intérêts. Bref, mieux vaut mater Broken Arrow de Delmer Daves, qui est d’un tout autre niveau.


5,5/10
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Flic de Beverly Hills 3 (Le) - 3/10

Messagepar Alegas » Ven 14 Nov 2025, 23:52

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Beverly Hills Cop III (Le flic de Beverly Hills 3) de John Landis
(1994)


Le downgrade est bien violent avec cet épisode. Comme sûrement beaucoup qui l’ont découvert jeune à l’époque, j’en gardais le souvenir d’une bobine bien fun, c’était peut-être pas spécialement mon préféré de la trilogie, mais c’était au moins celui qui me faisait le plus marrer, et là à le revoir c’est chaud tant toutes les ambitions sont revues à la baisse. Bon déjà c’est un film qui a une genèse compliquée, avec des tentatives de troisième opus qui ont été abandonnées en cours de route (il était notamment question d’amener Axel Foley à Londres), une baisse du budget initial, le départ des producteurs initiaux, et une star qui commence à enchaîner les films pas terribles. Cerise sur le gâteau, on ajoute John Landis à la barre, sûrement parce qu’il avait déjà collaboré avec Murphy par le passé, mais très franchement c’est le pire choix possible pour passer après Tony Scott. La catastrophe a au moins le mérite d’être visible dès le début, avec cette scène dans Detroit où absolument tout est loupé : la moindre image fait cheap, on perd le scope que Scott avait amené, le directeur photo semble n’en avoir rien à foutre, Landis filme ses sujets de la façon la moins intéressante possible, et le découpage de l’action fait plus qu’amateur. Le souci étant que tout le film est comme ça, alors que ça compte quand même pas mal de scènes centrées sur des péripéties (genre celle du manège qui part en couilles) et Landis est incapable de rendre ça un minimum intéressant à regarder.

Du coup, on se focalise plus sur le script, et là aussi c’est franchement pas la joie. Le scénario n’était pas finalisé au lancement de tournage, et j’ai envie de dire que ça se ressent énormément : le concept de l’action au sein d’un simili DisneyLand n’est pas tant exploité que ça, les bad guys sont nuls à chier, la love story ne fait que pousser l’impression d’un film plus familial, on ramène au forceps un personnage secondaire du premier film, Rosewood devient l’équivalent comique du commissaire, il y a des gags entiers centrés sur des éléments farfelus (le gun multi fonction, c’est marrant d’ailleurs : Besson aura la même idée l’année suivante), et on sent bien que Eddie Murphy fait son possible pour remplir le vide, mais du coup on perd au passage une certaine spontanéité du personnage. Il en résulte une comédie d’action pas très drôle, toute molle, qui ne raconte rien, et où l’action est au niveau zéro, c’est dire à quel point le métrage est une réussite. Reste Axel Foley, l’idée du parc, et des caméos rigolos (George Lucas, Joe Dante, Ray Harryhausen), mais c’est bien peu.


3/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar pabelbaba » Sam 15 Nov 2025, 07:10

Dans les cameos il y a aussi Barbet Schroeder qui se fait voler sa Porsche. :mrgreen:

Sinon c'est pas brillant effectivement.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Monde, la chair et le diable (Le) - 7/10

Messagepar Alegas » Sam 15 Nov 2025, 18:47

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The world, the flesh and the devil (Le monde, la chair et le diable) de Ranald MacDougall
(1959)


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J’avais de grands espoirs sur celui-ci vu ce que j’avais pu en lire, et même si ce n’est pas forcément le grand film que j’espérais, ça n’en reste pas moins une petite bobine marquante et bourrée de qualités. Alors clairement, j’étais déjà convaincu avec le pitch qui sent bon la psychose nucléaire de l’époque (thème qui, pour une raison que je ne m’explique pas, me fascine) mais qui va prendre une toute autre direction une fois arrivé à mi-chemin, car autant la première moitié est un pur film post-apocalyptique, autant la suite utilise ce contexte pour traiter des tensions raciales de l’époque, bref c’est un film assez fascinant sur ce point, et qui dit beaucoup de choses en peu de temps.

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On a l’histoire d’un ouvrier/ingénieur noir qui se retrouve bloqué dans des tunnels souterrains suite à un éboulement, et qui, après plusieurs jours à attendre des secours qui n’arrivent pas, arrive à trouver le moyen de sortir par lui-même. Problème : lorsqu’il sort, il s’avère que le monde a connu une apocalypse (il est à un moment question de nuages radioactifs, mais clairement le film a un côté fantastique là-dessus car le monde est littéralement vidé de ses habitants, il n’y a pas le moindre cadavre et les bâtiments sont intacts) et il va donc errer dans New York à la recherche de potentiels autres survivants. Toute cette partie est assez fascinante à voir, et on capte direct l’influence qu’a sûrement eu le film sur un paquet d’œuvres contemporaines, genre à mes yeux il est impossible que Danny Boyle n’ait pas vu ce film avant de faire 28 days later, il y a une similitude d’imagerie et d’ambiance qui ne trompe pas.

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C’est d’autant plus fascinant qu’il y a un vrai tour de force technique derrière ce film, on croit totalement à ce New York vide, alors que le métrage est loin de faire de l’intimiste : on a beaucoup de plans d’ensemble de la ville, des rues célèbres entières, genre Times Square et Wall Street, sans la moindre personne, bref on sent que le film a les moyens de ses ambitions (outre des autorisations spéciales, je suspecte aussi un joli boulot de matte-painting sur certains plans). Dommage que la présence d’autres personnages soit direct vendue via le générique de début, ça gâche un peu la surprise, et quelques choix de mise en scène vont aussi dans ce sens : je trouve ça un peu con de voir la femme avant le personnage principal alors qu’on épouse son point de vue depuis le début, ça aurait été nettement plus percutant d’avoir ce premier contact avec le cri qu’elle pousse dans la rue face au mannequin.

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Mais c’est vraiment à partir de l’arrivée d’un troisième protagoniste que la seconde partie du film décolle, et là je pense que ça fera beaucoup de déçus tant on fait plus la part belle aux dialogues qu’à l’aspect survival, mais personnellement je trouve ça passionnant de voir un film de genre se transformer peu à peu en réflexion sur les problèmes raciaux , d’autant que ce n’est pas spécialement surligné vu que c’est toujours vu à travers un prisme très humain (ici donc la volonté de devoir se reproduire pour recommencer l’humanité, face aux sentiments qu’on devine entre deux des personnages). L’autre grande qualité du film, c’est sa mise en scène, et même si je ne dirais pas spécialement que c’est de la très grande réalisation, on sent quand même derrière un mec qui maîtrise sa narration et qui possède un vrai sens visuel et sonore. C’est un film bourré de petites idées qui font la différence, entre les cadrages lorsqu’on découvre le New York désert, les effets de narration qui glacent le sang (les bruits des mecs qui creusent que l’on entend plus d’une seconde à l’autre, le klaxon qui résonne dans les rues, le montage des cloches avec les statues des lions), ou encore le climax final qui enchaîne les plans sublimes, non vraiment ça rend très curieux de voir ce que le réal a fait d’autre, quand bien même il semble avoir eu une carrière très courte et a surtout officié en tant que scénariste.

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Côté casting, c’est plutôt réussi avec un Harry Belafonte qui porte le film en très grande partie sur ses uniques épaules, Inger Stevens s’en sort très bien et Mel Ferrer, malgré ses limites d’acting, colle parfaitement à ce personnage de blanc pédant qui pense instinctivement que tout lui est dû. Du coup, avec ces personnages, j’ai un peu de mal à croire à la toute fin qui me paraît beaucoup trop positive, même si je comprend l’intérêt du message à cette époque, j’imagine que ce n’était pas très courant à ce moment là de voir, sur un écran de cinéma, une femme et un homme blanc tenir la main d’un homme noir. A l’arrivée, il y a un film résolument moderne pour son époque, à mi chemin entre le film post-apo et le plaidoyer sur la ségrégation, avec un peu plus de subtilité d’écriture sur la seconde moitié et une happy end moins forcée j’aurais crié au grand film, mais en l’état ça reste quand même une super découverte.


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7/10
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Mutins du Yorik (Les) - 6/10

Messagepar Alegas » Dim 16 Nov 2025, 17:34

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Das Totenschiff (Les mutins du Yorik) de Georg Tressler
(1959)


Un film dont je n’avais jamais entendu parler avant sa mise à disposition sur Arte, et qui s’avère être une curiosité sympathique. On y suit un jeune marin qui se retrouve à Anvers sans argent et sans papiers alors que son bateau est parti. Alors qu’il tente de rallier Boston, il se retrouve contraint d’accepter le moindre contrat qui se présente, et va se retrouver sur un rafiot qui accepte uniquement des laissés pour compte, sauf qu’évidemment le bateau cache quelque chose de louche. Concrètement le film ne part pas sur de très bonnes bases, car autant les premières minutes sont intrigantes, autant la première moitié de film donne souvent des impressions de remplissage, je pense notamment à cette rencontre avec la jeune fille qui gère les chemins de fer, qui n’apporte quasiment rien au récit, et qui dure pourtant une bonne quinzaine de minutes. C’est à mon sens le gros défaut du film : il faut attendre la moitié pour que le récit décolle réellement, avec la rencontre des marins du Yorik, et c’est d’autant plus dommage qu’à partir de là, le métrage devient nettement plus intéressant à suivre, que ce soit dans la relation compliquée avec les autres marins et le capitaine ou la découverte du réel dessein du navire.

C’est en plus filmé réellement sur un bateau pourrave, autant dire qu’il y a une véritable authenticité qui se dégage de cette seconde moitié de film, notamment dans la salle des machines où on sentirait presque l’ambiance étouffante. Le film devient encore meilleur à partir de la scène du naufrage, et ce qui était jusqu’ici un métrage à peu près passable prend d’un coup une toute autre ampleur. C’est simple : si le film entier avait été du niveau de la séquence du naufrage (techniquement très impressionnante et plutôt violente, genre le capitaine qui se rompt le coup sur un tuyau le temps d'un insert) et de ce qui suit, la note aurait été nettement plus généreuse, surtout vu la fin bien dark dans son genre. Mais voilà, ce sont vraiment les dix dernières minutes qui sont ainsi, et même si je me doute que la raison vient du budget, j’aurais nettement préféré que le film sacrifie plus sa première moitié pour accorder plus de temps à cette section finale, notamment tout ce qui se passe sur le radeau de fortune. Bref, un film intéressant à bien des égards, mais qui vaut le coup surtout pour sa dernière demi-heure, ce qui est quand même bien dommage, car il y avait matière à un meilleur résultat.


6/10
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