[Scalp] La Chute continue 2025

[Alegas]

Et donc encore à ce jour Paul Anderson > Paul Thomas Anderson.

Faut l'encadrer celle-là, le peu de crédibilité qu'il te reste est mise à mal.

[Mark Chopper]

Pitié, on parle encore de crédibilité ? PTA c'est sacré ? Tu n'as jamais mis des notes proches du néant à des classiques parmi les classiques ?

(Enchaînement de questions rhétoriques)

Scalp a perdu sa curiosité/son envie de découvrir des bons films peut-être ? Ces dernières semaines prouvent le contraire.

Maintenant j'attends l'avis d'Oso

[Alegas]

Tu n'as jamais mis des notes proches du néant à des classiques parmi les classiques ?

Mark, tu me comprends mal là. Je ne parle pas de la note, j'en ai rien à battre que Scalp aime ou non le film, et c'est bien pour ça que j'ai quoté une phrase précise, donc ne mélange pas tout please.
En ce qui me concerne, je ne vais pas pour autant crier sur les toits qu'un tâcheron est meilleur que Ozu, Verhoeven ou Mizoguchi, peu importe que j'aime les films ou non.

[Mark Chopper]

Nan mais ça c'est une formule pour le fun.

[Alegas]

Permet moi d'en douter vu le personnage.

[Scalp]

7/10

Vingt Dieux de Louise Courvoisier - 2024

Du cinéma social français sur le papier c'est un gros mot et la plupart du temps c'est à chier (je fais encore des cauchemars du film des Dardenne avec Cotillard) ou bien surcoté (Chien de la Casse et ses cassos), ici je trouve qu'on est plus dans une approche à la Full Monty que des Dardenne ou Ken Loach. Alors quand on lit le pitch c'est clairement pas engageant un gamin qui veut gagner un concours de fromage mais quand on sait raconter une histoire et qu'on sait rendre ses personnages attachants, on peut tout raconter.
Alors ici c'est clairement du cinéma qui sent bon le France d'en bas, ses campagnes, ses alcoolos, ses chansons paillardes, ses concours à la con mais c'est fait avec une vraie sincérité et une envie de bien faire.
On va donc suivre le dénommé Totone, un bon cassos de base qui passes ses week-end à picoler et qui a un gros poil dans la main, mais la mort de son père va forcément changer beaucoup de choses, alors premier bon point c'est traité sans aucun pathos et pourtant y avait moyen d'aller loin. Bon après faut pas trop s'attarder sur des éléments de scénario un peu facile (y a pas de service sociaux dans le Jura ?? ou le vol du lait est pas le truc le mieux foutu du film) mais on va réussir à vite s'attacher à ce personnage et sa petite bande de potes qui vont essayer de faire du Comté pour gagner un concours, le film a donc un enjeu très simple et il a la bonne idée de ne jamais s'en éloigner, en plus c'est torché en 1h30. Alors les passages comment on fait du Comté ça va surement en rebuter mais j'ai trouvé ça sympa et traité pile comme il fallait car on se retrouve avec un perso qui ne sait pas faire, il faut bien qu'il apprenne et nous avec.
Le casting composé d'amateurs fait forcément plus vrai que nature et on croit à ce qu'on voit et à ses personnages, il y a une vraie empathie qui va se créer pour le personnage et on a envie de le voir réussir et ça c'est justement le genre de petit qui fait qu'on pardonne les petites facilités.
Un vrai bon petit feel good movie et comme j'ai dit dans l'intro je lui trouve une vraie vibe à la Full Monty, alors on est pas dans la comédie pure mais mais on est clairement pas dans le drame social que pourrait laisser penser les première minutes. Bonne petite surprise.

[Scalp]

Permet moi d'en douter vu le personnage.

J'aime 0 Paul Anderson, j'aime un PTA, à toi de voir si la phrase est donc sérieuse ou pas.

[Alegas]

Je pense qu'il y a toujours un fond de vérité dans ce que l'on écrit, même les conneries , et je pense aussi que si ces deux réals sortaient un film le même jour et que tu ne devais en voir qu'un seul, ton choix se porterait sur le moins illustre des deux.

[lvri]

7/10

Vingt Dieux de Louise Courvoisier - 2024

[Scalp]

3/10

Don't Say a Word de Gary Fleder - 2001

Curieusement j'avais jamais vu ce film alors que c'est un thriller 00's avec une star et un réalisateur que je trouvais prometteur à l'époque (Dernières Heures à Denver est toujours un petit bijou, bon après faut pas revoir Le Collectionneur, mais Runaway Jury ça va c'est cool grâce à Hackman et Hoffman) et en fait je le confondais avec un autre film avec Douglas en lead (celui où il est prof) alors que rien à voir.
On est clairement devant un thriller type des 90's (bien qu'il soit de 2001) et c'est vraiment moyen (que j'ai du mal avec les trucs à base de kidnapping, encore plus quand c'est des gamins toujours plus intelligents que leur âge), déjà près de 30 minutes d'intro c'est beaucoup trop long, alors je veux bien qu'il pose le contexte et les personnages mais là on peut pas dire que ce soit fait efficacement. Alors ça c'est pour les personnages que ça fonctionne moyen mais la mise en place de l'intrigue ça va il y a un petit mystère qui marche pas trop mal (enfin vite fait car au final tout est ultra prévisible), mais comme souvent dans ce genre de truc la dernière partie c'est freestyle total et puis on a droit à pleins de situations stéréotypées et même ridicules, plus ça avance plus ça devient con et le climax final à rallonge ça donne envie de se suicider ou de refoutre le film de PTA.
Fleder est un mec qui sait tenir une caméra mais il y a rien qui le démarque de la masse, tout est filmé correctement mais platement, on peut à la rigueur retenir des décors urbains anxiogènes pas trop mal foutu mais alors le reste est d'une banalité affligeante.
Le casting qui pourrait être un atout est terriblement neutre, Douglas j'aime bien mais dans peu de films finalement et pas ici, Sean Bean en méchant on peut pas dire qu'il fasse des miracles, il est même bien caricatural et limite ridicule, après on a des têtes connues comme Famke Janssen (qui était vraiment jolie avant la case chirurgie esthétique), Jennifer Esposito, Brittany Murphy (qui elle pour le coup était vraiment une bonne actrice) et Oliver Platt
Score anecdotique de Mark Isham.
Un thriller convenu et bien trop long pour mériter mon indulgence.

[Scalp]

3/10

Solomon and Sheba de King Vidor - 1959

Des fois je me dis pourquoi j'ai choisis ce film, j'aime pas King Vidor (dont c'était le dernier film ici), j'aime pas les péplum (et encore moins avec un fond religieux) et je pense que je vais aimer. Donc ici on est dans la veine des 10 Commandements (un film horrible) et on va suivre l'ascension du Roi Salomon et sa rencontre avec la reine de Saba, alors je vais pas faire le spécialiste des textes religieux, donc vérité "historique" ou pas rien à foutre et ça va pas changer ce que je pense du film, même si c'est forcément les méchants arabes (une vraie coalition en plus) contre les gentils israélites. Tout le prêchi prêcha est bien entendu insupportable et pas de bol, la moitié des dialogues du film sont sur la religion. Et ça dure 2h20, bon par rapport aux autres péplum chiants c'est pas si long mais c'est bien trop long.
J'ai évidemment plusieurs problèmes avec le film, le premier c'est Yul Brynner en lead, c'est un acteur que j'ai toujours très limité et je le trouvais bon dans un seul registre, ben c'est pas celui là, ici on a du mal à croire à son personnage et les scènes de séductions ne fonctionnent pas car il est pas à sa place (faut savoir que c'était Tyrone Power qui était prévu à la base, qui avait fait pas mal de scènes d'ailleurs mais qui est mort pendant le tournage) et c'est bien dommage car en face on a Gina Lollobrigida qui dans le genre brune incendiaire se pose là, elle est magnétique avec sa voix envoutante et ses tenues légères et diaphanes, clairement elle sauve le film par sa présence et par certaines séquence qui dégagent une vraie sensualité (bon par contre on a des moments avec des genres rites païens pas loin d'être ridicule). Le reste du casting est par ailleurs bien décevant et c'est finalement assez rare pour un film de cette ampleur d'avoir des seconds rôles aussi fade. En fait le film est chiant dès que Gina est pas à l'écran, alors le postulat des 2 frères qui vont devenir ennemis ça peut être bien mais ici c'est vraiment traité par dessus la jambe et toute la partie séduction ne fonctionne pas à cause de Yul (avec des cheveux en plus, depuis quand il a des cheveux) tout simplement pas à sa place.
C'est con car le film avait l'occasion d'être épique à plusieurs moments, mais alors filmer l'action c'est pas un truc pour lequel King Vidor est doué et on est même plutôt gêné par moment, et on a pas envie d'être indulgent quand on sait le budget du film, sors toi les doigts du cul putain, ici les scènes de batailles sont vraiment honteuses, bon après quand il faut filmer Gina il le fait vraiment avec talent.
Une fresque biblique over thuné et bien chiante, sauvé par sa star féminine et l'ampleur de ses décors.

[osorojo]

2h20 en plus t'es maso, j'vais te croire sur parole et aller mater un best of de Gina sur youtube à la place

[Scalp]

6.5/10

Venom de Piers Haggard - 1982

Je l'avais jamais vu car j'ai toujours pensé que c'était un nanar : déjà y a Klaus Kinski (rarement gâche de qualité quand il est en lead) et c'est un film avec un serpent et les films de bestioles c'est rarement des réussites. Et bien je me suis trompé c'est un bon petit thriller avec un scénario plutôt habile.
Alors le film avait été commencé par Tobe Hooper mais il a laissé sa place à un total inconnu pour un résultat final tout à fait honorable même si visuellement on est quand même bien proche d'un épisode de Derrick (la photo est vraiment dégueulasse). La première qualité du film est évidemment son casting : Klaus Kinski en vilain kidnappeur associé à un tout aussi vilain Oliver Reed et l'incendiaire Susan George, du coté des gentils on a Sterling Hayden et ça fait toujours plaisir de voir sa trogne, et le gamin est pas casse couille (ce qui est rare pour être souligné). Du coup on a envie de suivre cette histoire car les personnages sont campés par des acteurs qui font bien le boulot (Kinski fait du Kinski et Reed était un acteur qui avait clairement un truc différent).
Après la petite intro de rigueur, le film va être un quasi huis clos avec le petit gang de kidnappeurs pas bien doués (les personnages de Kinski et Reed ne peuvent pas se piffrer, tout comme les acteurs du coup ça donne des scènes qui sonnent vraiment vraies quand ils se foutent sur la gueule) qui va voir son plan partir en couille à cause d'un mamba noir qui va taper l'incruste et donc semer un peu de terreur dans l'ensemble (les plans en vues subjective du serpent sont pas trop mal gérées). Du coup on se retrouve devant un film avec une double menace, les vilains kidnappeurs et le serpent, et je trouve que le scénario réussit à toujours nous intéresser à ce qui se passe (y a toujours une petit idée pour relancer le truc), la menace du serpent étant toujours bien présente. D'ailleurs j'aime bien l'idée qu'ici tout le monde est incompétent et c'est le serpent l'ultime prédateur. Et le film arrive a être un mélange intéressant de thriller et film d'horreur, en plus c'est torché en 1h30, y a Susan George sans culotte, Kinski qui met des beignes, que demander de plus.

[angel.heart]

Ouais, très sympa celui-là.

[Alegas]

6,5/10

The Hound of the Baskervilles de Terence Fisher - 1959

Année prolifique pour Fisher en 59 qui fera donc 4 films, son plus et un de ses plus réputés est donc celui là, adaptation du héros de Sir Conan Doyle, alors j'ai jamais lu les aventures de Sherlock mais je dois dire que ce que j'ai vu au cinéma ou en série me donne pas vraiment envie de lire ses aventures. Ici c'est considéré comme un des meilleures adaptations et je dois dire que je suis plutôt d'accord, enfin je suis d'accord pour dire que c'est le meilleur film sur Sherlock que j'ai vu (c'est dire le niveau du reste).
A la vision du film on se dit que c'est autant un film de la Hammer qu'un Sherlock Holmes, finalement c'est 2 univers qui vont bien ensemble, l'époque évidemment mais surtout le coté over bavard de l'ensemble. Et on se retrouve devant un film qui a vraiment toutes les qualités et défauts des films du studio, alors évidemment on a ce casting parfait avec Cushing en Sherlock (c'est une évidence ici), André Morell en Watson tel que je m'imagine le personnage, Christopher Lee en aristocrate et clairement sa présence irradie l'écran, quand il est là on ne voit que lui.
Encore une fois le coté filmer en studio donne un vrai charme à l'ensemble et les scènes de suspens sont plutôt sympas avec une ambiance sombre, mystérieuse, glauque, très gothique (le film marque clairement des points là dessus), j'ai bien aimé aussi que le film ne se perde pas en présentation, ici Holmes est un détective légendaire et on prend pas le spectateur pour un con à nous l'introduire et on va donc suivre dans son enquête et c'est là qu'on retrouve les défauts du studio. Tout y est très prévisible et convenu, le peu de protagonistes aide pas à créer un suspens de haute teneur, on sait rapidement où on va aller et on y va, alors quand ça flirte avec le fantastique c'est pas désagréable mais on sait qu'on va pas y aller et Fisher ne réussit à nous le faire croire et clairement la tension dramatique est pas au rendez-vous.
Reste le plaisir des petites joutes verbales avec Sherlock mais bon c'est pas suffisant pour en faire un classique (façon pour moi la Hammer a aucun grand film dans son catalogue), alors c'est sympa et c'est déjà pas mal.