
Tora-san 34
C'est dur d'être un homme : Amour interdit
Yôji Yamada - 1984
Après un épisode 33 bien morose, Yamada commence directement l’épisode avec Tora revenant à Shibamata. C’est ce qu’il fallait. Un peu comme Uderzo et Goscinny dans l’univers d’Astérix, rien ne vaut les histoires avec un retour au village et les bonnes bagarres qui en découlent. Pas Cétautomatix et Ordralfabétix, mais bien entendu Tora et le poulpe, avec une baston assez épique. Le ton est donné, le dynamisme revient et, avec lui, le beau temps (oublié le pénible ciel brumeux de l’opus 33).
Entre deux roman porno, Jun Miho refait une apparition pour incarner de nouveau la fille du Poulpe. Excellente idée, car son personnage de petite merdeuse un rien vulgaire est assez irrésistible. Tout comme Reiko Ôhara qui était déjà apparue dans le 22e opus et qui incarne ici de nouveau une madone, épouse éplorée qui s’aperçoit un jour que son mari, un courtier en plein burn out, s’est évaporé en la laissant avec leur enfant. Tora l’aidera dans ses recherches dans le Kyushu natal de son mari, en espérant secrètement que celles-ci ne mènent à rien.
Visuellement, j’ai trouvé que c’était un épisode qui donnait vraiment l’impression de se situer dans les années 80, chose pas toujours évidente quand l’histoire se passe dans des bleds de province ou bien dans le quartier de Shibamata. On a droit à quelques scènes dans le Tokyo urbain de l’époque, ainsi qu’à Kabutochô, la bourse de Tokyo située du côté de Nihonbashi.
Pour le reste, il y a un excellent équilibre entre légèreté et gravité et, encore une fois par rapport au décevant épisode précédent, c’est bien la meilleure formule pour cet univers. À noter une désopilante scène onirique inaugurale faisant la parodie des kaiju eiga.















) vient justement de perdre son mari. Tout se passe donc bien pour l’homme, par ailleurs désireux de mener une simple parmi ces excellentes gens. Malgré tout, le doute subsiste : qui est vraiment cet homme ? et ne va-t-il pas apporter le malheur ?