
Orfeu Negro de Marcel Camus
(1959)
(1959)
Mouais, je ressors sacrément mitigé de cette Palme d’Or 1959,et me demande carrément ce qui a pu motiver le jury de l’époque à refiler la prestigieuse récompense à ce film. Pourtant, le projet rend curieux au premier abord : un réal français qui tourne un film intégralement à Rio de Janeiro, dans la langue locale, avec l’idée de retranscrire le mythe d’Orphée dans un contexte contemporain et réaliste, ce n’est pas tous les jours qu’on tombe sur une bobine pareille. Le souci, c’est l’exécution, et franchement j’ai trouvé dès les vingt premières minutes que ça tournait à vide, avec des séquences entières qui ne racontent absolument rien (il y a facile 20 voire 30 minutes de festival de Rio où ça se contente de jouer de la musique et danser, sans que ça n’avance le récit
) et des personnages qui restent prisonniers du concept et ne sont que des coquilles vides incapables de procurer de l’émotion à l’ensemble.
Du coup, j’ai suivi le film avec un ennui poli, et les séquences censées être fortes et marquantes (la mort par électrocution, le moment où Orphée perd définitivement sa bien aimée, le final) ne m’ont absolument rien provoqué sur le plan émotionnel. Même la transposition, intéressante sur le papier, s’avère sacrément inégale : autant le film à parfois ses moments, à l’image de la descente aux enfers, autant il y a des choix particulièrement paresseux qui paraissent plus être des coups de coude au spectateur qu’autre chose (le chien de garde qui s’appelle Cerbère, please…
). Alors oui, le film a ses qualités, et le fait de découvrir le Rio d’époque, moins peuplé, à l’écran est un aspect intéressant, mais à côté de ça il faut se taper un casting pas fou et une mise en scène très quelconque, quand elle n’est pas carrément amateur (la mort d’Eurydice, en termes de montage, c’est difficile de faire plus raté
), et à mon sens le négatif l’emporte largement sur le positif. Une Palme d’Or oubliable donc, comme tant d’autres.
Du coup, j’ai suivi le film avec un ennui poli, et les séquences censées être fortes et marquantes (la mort par électrocution, le moment où Orphée perd définitivement sa bien aimée, le final) ne m’ont absolument rien provoqué sur le plan émotionnel. Même la transposition, intéressante sur le papier, s’avère sacrément inégale : autant le film à parfois ses moments, à l’image de la descente aux enfers, autant il y a des choix particulièrement paresseux qui paraissent plus être des coups de coude au spectateur qu’autre chose (le chien de garde qui s’appelle Cerbère, please…
4/10







