[Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Lun 01 Déc 2025, 13:01

Une des plus belles figures de tentatrices de l'histoire du cinéma. Le personnage de Trintignant qui se retient, qui va s'allonger sur le sofa alors que Maud lui demande de venir à ses côtés dans le lit. La bonne résolution dure 10 secondes ! :mrgreen:
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar osorojo » Lun 01 Déc 2025, 13:31

Je te lirai plus tard, j'avais envisagé de le sélectionner, tu confirmes, je le mets au programme.
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Journal d'un voleur de Shinjuku - 6/10

Messagepar Olrik » Mar 02 Déc 2025, 18:18

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Journal d'un voleur de Shinjuku
Nagisa Oshima - 1969


Eh bé ! Y’a pas à dire, Shinjuku en 1969, ce devait être quelque chose, niveau foisonnement arty. Je ne sais pas si j’ai goûté pleinement le voyage (le genre de film qu’il faut laisser un peu infuser), mais il faut reconnaître que l’heure et demie proposée par Oshima fait feu de tout bois pour éviter toute routine. L’histoire ? En gros la liaison entre deux jeunes gens : lui choure des livres aux étalages d’une librairie de Shinjuku, elle l’en empêche. Un lien se tisse et, ensemble, ils vont partir en quête de l’extase sexuelle, la vraie.

Alors n’attendez pas un déluge de scènes pinku. Rie Yokoyama est bien jolie (actrice que l’on retrouvera notamment dans l’un des épisodes de Scorpion) mais elle ne payera pas vraiment de sa personne, tout comme son alter ego masculin, l’artiste Tadanori Yokoo. Leur quête est un prétexte à un patchwork narratif de différentes saynètes, tantôt en noir et blanc, tantôt en couleurs, souvent très verbeuses et nonsensiques. Vous l’aurez compris, il faut être disponible d’esprit, bien plus que pour un des pinkus contestataires de Wakamatsu. On est en fait dans la Nouvelle Vague davantage tendance godardienne que rohmerienne. Irritant et en même temps inventif et énergique. Une interview de Yokoo présente dans une récente édition bluray révèle que le tournage s’est fait au jour le jour dans une improvisation totale. Tellement totale d’ailleurs que la scène de vol à l’étalage dans la librairie est une vraie scène de vol. Et si l’on se sent d’humeur interprétative, on saura faire son profit de la profusion de symboles que l’on y trouve. Bref, dans Shinjuku dorobo nikki il y a largement matière à trouver un minimum d’intérêt derrière ce déluge de grand n’importe quoi.

Après, pour ce qui est de cette quête d’extase sexuelle, on préférera tout de même se (re)lancer dans l’Empire des sens…
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Porte des Lilas - 5,5/10

Messagepar Olrik » Mer 03 Déc 2025, 06:28

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Porte des Lilas
René Clair - 1957


Un certain charme, oui, mais pas un charme certain.

Le principal intérêt est d’y voir Brassens dans son unique rôle au cinéma. Si la prestation n’a rien de déshonorant, on sent aussi que le chanteur n’est pas particulièrement à l’aise, et l’on comprend pourquoi il ne réitérera pas l’expérience (contrairement à un Jacques Brel beaucoup plus convaincant). Il y a cependant présence, et même voix, forcément, quand on l’entend chanter trois chansons. C’est d’ailleurs un peu frustrant car avec sa capacité à insuffler joie ou mélancolie, il y avait moyen d’améliorer l’atmosphère du film en contrebalançant le côté criard et misérable par une poésie populaire qui aurait pu accompagner et rendre plus touchant l’intérêt du vieux bon à rien alcoolique qu’est Juju (Pierre Brasseur) pour Maria (Danny Carel), la fille du bistrotier, ou encore de son admiration un peu stupide pour un malfrat en cavale, Pierre Barbier (Guy Vidal).

Car j’avoue avoir eu du mal à accrocher au triangle amoureux entre ces personnages. Bon, j’ai peut-être vu trop de Tora-san, mais c’est vrai que Brasseur en canard boiteux de la famille m’a semblé trop jouer sur le même registre. Et qu’il soit pris d’admiration pour le connard fini qu’est Barbier n’est pas vraiment convaincant. Vidal fait un peu Jean Marais du pauvre et son hystérie de tous les instants est tellement irritante qu’on se demande pourquoi les deux compères qui le planquent ne finissent pas par craquer et le livrer aux cognes. Même chose pour le personnage de Danny Carel. Je veux bien croire qu’elle est habituée aux rôles de petites grues sexy et décérébrées, mais quand même… s’amouracher de ce type… bon un Delon ou un Belmondo, j’aurais compris, mais là… – il est vrai aussi qu’avec l’environnement vinassé dans lequel elle vit, on peut comprendre qu’elle ait très envie de mettre les bouts avec le premier venu.

Même l’aspect populaire ne me semble pas totalement réussi. C’est esquissé au gros charbon, j’aurais aimé un peu plus de moelleux, de tendresse, avec des personnages plus ronds, moins aigres (là aussi, merci Tora-san). Exemple avec les sales gosses du quartier : j’ai beaucoup aimé la scène où on les voit par la fenêtre du bistrot jouer dans la rue toute une scène de braquage, braquage qui accompagne la lecture à haute voix par le bistrotier d’un fait divers répondant exactement à ce que miment les mômes. Mais à côté de cette scène, ils sont la plupart du temps autant de mômes piaillards et insupportables. Lors d’une scène, l’un d’eux s’empare de la gratte de Brassens pour chanter n’importe quoi. C’est tout un symbole : une potentielle poésie chantée environnée d’une odeur de crotte et de caniveau.
Certain charme, donc, mais aussi occasion manquée je trouve, si l’on avait vaqué Brasseur et Vidal (bon, les miches de Carel, on peut les garder) et surtout donner plus d’importance au personnage de Brassens.
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Pendaison (La) - 7/10

Messagepar Olrik » Mer 03 Déc 2025, 18:54

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La Pendaison
Nagisa Oshima - 1968


Une des plus fameuses planches des Idées Noires de Franquin est celle traitant du thème de la peine de mort, avec un bourreau qui, après avoir guillotiné un condamné, se voit lui aussi condamné à être exécuté par un autre bourreau, qui sera lui-même exécuté, etc.

Cette conclusion radicale, le condamné de La Pendaison l’aura aussi à la toute fin du film, au bout d’une heure cinquante. Mais c’est un des aspects du questionnement d’Oshima qui, dans son premier film pour l’ATG, va plonger le spectateur tenant aussi bien du documentaire réaliste (la présentation du lieu, la liste minutieuse de toutes les actions à effectuer pour bien pendre un criminel) que du récit kafkaïen (les rouages administratifs, le fait que le criminel se nomme R et, petit clin d’œil supplémentaire, le fait qu’il ait un deuxième nom japonais : K), du théâtre pirandellien (le film devient un dispositif théâtral, où tout est reconstruit artificiellement pour produire la vérité) ou du théâtre de l’absurde (les délires des personnages qui reconstituent le crime et qui, partant, révèle les fissures et les absurdités de l’institution).

Autant dire qu’il ne faut pas s’attendre à un film linéaire mais à une démonstration aussi foisonnante qu’exigeante, d’autant qu’au-delà de la peine de mort, le film questionne aussi la discrimination des coréens Zainichi dans la société japonaise ou le lien entre pauvreté et criminalité. Bref, de quoi nourrir des visionnages ultérieurs.

Pas l’Oshima le plus accessible, mais un film qui, sur le sujet de la peine de mort, n’a pas à rougir aux côtés des Sentiers de la Gloire, de Kubrick, ou du Procès, de Welles. En tout cas un film qui impose Oshima comme une figure importante du cinéma mondial en cette fin des années 60.
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Rideau déchiré (Le) - 5/10

Messagepar Olrik » Ven 05 Déc 2025, 06:52

Image
Le Rideau déchiré
Alfred Hitchcock - 1966


Bon, comme ça, c'est fait. En commençant la bobine, je savais que j'allais me coltiner du Hitchcock "dernière manière", c'est-à-dire du Hitchcock décevant par rapport à la flamboyance de ses titres précédents.
Impression confirmée dès la première demi-heure, avec Newman et Andrews qui n'ont pas le magnétisme des autres couples hitchcockiens.
Et il y a quelque chose de faux dans l'ambiance et le montage, comme si un étudiant s'efforçait de faire un film "à la Hichcock". Après, il y a quand même quelques bonnes séquences (le twist central où deux personnages s'affrontent à coups de formules mathématiques), mais subsiste malgré tout l'impression d'un film parfois à la limite de l'auto-caricature (la scène du ballet qui fait pâle figure en comparaison de la scène finale de L'Homme qui en savait trop, et le "au feu !" de Newman m'a paru aussi osé que ridicule dans ses effets outranciers).
Je sens qu'il va me falloir pas mal de courage pour tenter un jour Topaz...
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Alegas » Ven 05 Déc 2025, 09:56

Olrik a écrit:Je sens qu'il va me falloir pas mal de courage pour tenter un jour Topaz...


De mémoire, il est pire que celui-ci. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Ven 05 Déc 2025, 12:35

Alegas a écrit:
Olrik a écrit:Je sens qu'il va me falloir pas mal de courage pour tenter un jour Topaz...


De mémoire, il est pire que celui-ci. :mrgreen:


Et en plus de Topaz, j'ai aussi Complot de famille (au moins, j'ai vu Frenzy, pas besoin de me l'infliger de nouveau). J'attendrai une redif' sur Arte.
C'est un peu comme le Fear and Desire (pas vu non plus) de Kubrick : il y a dilemme entre envie de voir un film d'un grand nom et la certitude que l'on va être déçu.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Ven 05 Déc 2025, 12:38

Pour Fear and Desire, je me dis que je satisfais Kubrick en ignorant son film.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Jed_Trigado » Ven 05 Déc 2025, 15:02

Je confirme, c'est un ratage sur tous les points, le propos est digne d'une rédac de collegien.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Ven 05 Déc 2025, 18:43

Après, c'est comme le Dune de Lynch (qu'il faudrait que je revoie), je me dis qu'il doit bien y avoir des moments intéressants qui annoncent la suite. Mais ça fait cher la séance potentiellement merdique, c'est sûr.
Il serait intéressant d'avoir une liste des réal' qui ont vu trahi leur souhait de ne jamais révéler certaines de leurs oeuvres.
En littérature, il y a Kafka, mais bon, on ne peut pas non plus dire que ses romans étaient ratés...
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Sentiers de la gloire (Les) - 9/10

Messagepar Olrik » Ven 05 Déc 2025, 22:03

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Les Sentiers de la Gloire
Stanley Kubrick - 1957


Qu’est-ce qui rend si émouvante la scène finale, et ce à chaque revisionnage ? Peut-être qu’après tant de bassesse, bassesse qui culmine avec la triple exécution des soldats Arnaud, Lejeune et Ferol, on assiste à ce que l’on souhaitait par-dessus tout trente minutes durant : une exécution qui échoue.

Car c’est en effet ce à quoi on se prépare à assister lors de la scène du cabaret, avec la jeune Allemande présentée à la barbarie d’un auditoire qui, le temps de quelques secondes, ruine toute la bienveillance et la pitié que l’on avait pu ressentir à son encontre durant le film. Elle doit se faire exécuter. Comme les trois condamnés avant elle, sous une multitude de regards. Point de roulements de tambour ici, mais des roulements de lazzis. Et si lors de leur honteux procès, les trois soldats se voyaient nier un droit à la parole (la parole vraie s’entend, celle qui permettait de s’expliquer et de se dédouaner de ce qu’on leur reprochait), la jeune femme se voit quant à elle l’obligation de faire entendre sa voix.

Quelques minutes auparavant, le colonel Dax avait prédit aux juges qu’ils seraient hantés jusqu’à la fin de leurs jours par leur décision inique s’il venait à confirmer leur verdict de condamnation. Ce qui se joue dans la scène finale, c’est la revanche de l’accusée qui parvient, par un prodigieux retournement, à condamner à vie ses persécuteurs réduits à l’état d’agneaux baignant dans leurs larmes. Et finalement, la prédiction de Dax se produit, on est bien hanté — mais par une image plus positive, in extremis.
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Petit garçon (Le) (1969) - 8/10

Messagepar Olrik » Sam 06 Déc 2025, 15:34

ImageImage
Le Petit Garçon
Nagisa Oshima - 1969


Sans doute une des portes d’entrée les plus accessibles dans la filmographie d’Oshima. Pourtant un film ATG avec une influence Nouvelle Vague, mais là, il s’agit moins de regarder du côté de Godard que de Truffaut, pour le côté 400 Coups avec ce lointain cousin japonais d’Antoine Doinel. Lui aussi est un gosse malaimé (même s’il y a comme une esquisse d’attachement mutuel avec la belle-mère), lui aussi commet un crime. Un peu plus grave cependant que de voler une machine à écrire puisqu’il s’agit ici de créer de faux accidents sur la route afin de prétexter des blessures et réclamer de l’argent pour éviter de se rendre au poste de police, le tout orchestré par la belle-mère et le père, personnage particulièrement méprisable.

Si le film n’échappe pas à une certaine répétition, Oshima parvient malgré tout à parfaitement restituer le quotidien doux-amer du gamin, partagé entre nécessité naturelle de rester avec sa famille (même s’il a parfaitement conscience des choses déplorables qu’on l’oblige à faire) et envie de fuir. Pour cela, il y a l’imagination, bouée de sauvetage mentale qui lui fait raconter à son petit frère (« Petiot ») d’invraisemblables histoires d’extra-terrestres. Mais il y a aussi des objets, comme cette casquette jaune que sa belle-mère lui achète un jour pour le récompenser de son « travail ». Si elle le singularise par rapport aux autres collégiens qui, eux, portent la casquette scolaire réglementaire, il y a aussi un lien touchant avec ce que l’enfance peut avoir de simple et de coloré. Plus tard, Tetsuo tiendra entre les mains une botte rouge, mais la portée de l’objet sera bien plus tragique et annonciatrice du début de la fin pour cette famille recomposée qui, au bout du voyage, nous navrera plus qu’elle ne nous scandalisera.
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