[Jipi] Mes critiques en 2008

Modérateur: Dunandan

Outland - 8/10

Messagepar Jipi » Jeu 27 Nov 2008, 11:47

Outland de Peter Hyams 1981

Un sheriff en rébellion contre un trafic de drogues standard décuplant les forces de mineurs contraints de rester pendant un an sur Io satellite convulsé par l’ombre titanesque d’un soleil avorté s'avère curieux à découvrir sur d'autres bases que sur terre.

Ce sujet hyper simple est enrichi par les images majestueuses d’un monde froid et dédaigneux. Il faut bien ça pour ne pas se montrer sévère envers se remake un peu simpliste du « train sifflera trois fois » qui lui délivrait un cachet plus crédible par des procédures de survie éxécuté par un homme contraint à la détermination en solitaire.

La pendule est remplacée par un digital à rebours effrayant dans un environnement lâche ou l’aide est à l’unité. Le trajet bourru et la parole rare de William T.O'Neil laché dans les coursives d’une station minière gangréné par le dopage productif nocif ressemble plus à un maintien de l’ordre perçu de manière simpliste.

Sheppard est le méchant. Point barre. Ces explications sur le fonctionnement de son complexe minier sont pourtant logiques presque acceptables.

Les ouvriers se dopent, produisent plus, gagnent plus, les primes tombent du haut en bas de la pyramide et tout le monde est content.

Largué dans un monde structuré par l’approbation globale de sa mécanique de fonctionnement la présence d O’Neil ne semble pas nécessaire.

Une répression bête et méchante s’exécute sans réelle perception d’un état des lieux consentant et lucide de sa perversité..

Les convulsions de révoltes de Io arrimée pour l’éternité à un monstre gazeux sont bien plus pathétiques que ces courses poursuites filmées il faut bien le reconnaître dans une reconstitution impressionnante.

Finalement le décor qu’il soit externe ou interne l’emporte largement sur les balbutiements basiques d’un vulgaire commerce nauséabond ne concernant que ceux qui s’y noient.

8/10 Pour la reconstitution très réaliste d'un monde buriné

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar jean-michel » Jeu 27 Nov 2008, 14:47

une belle prose pour un beau western dans l'espace! :super:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Jipi » Jeu 27 Nov 2008, 15:36

Merci Jean-Michel
Le tout est que ma prose reflète bien l'esprit du film
Le zéro bipolaire. Le néant infini et son absolu infini. Une forme pleine dans une valeur nulle.
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Eikichi Onizuka » Jeu 27 Nov 2008, 20:34

300 j'avais bien aimé, puis j'ai repensé au film, j'ai réfléchie et j'ai pas du tout aimé finalement. :(
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Scalp » Jeu 27 Nov 2008, 21:51

collector cte phrase :eheh:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Tyseah » Jeu 27 Nov 2008, 21:52

:eheh:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar zirko » Jeu 27 Nov 2008, 23:06

C'est clair que cette phrase est énorme. :eheh:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Bik » Ven 28 Nov 2008, 00:51

Eikichi Onizuka a écrit: 300 j'avais bien aimé, puis j'ai repensé au film, j'ai réfléchie et j'ai pas du tout aimé finalement. :(


:gnie:
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Little miss sunshine - 8/10

Messagepar Jipi » Ven 28 Nov 2008, 09:05

Little miss sunshine de Jonathan Dayton et Valerie Faris 2006

« Un vainqueur n'attend que d'être réveillé, soyez les acteurs de ce monde ».

Ces quelques mots ne sont que l'auto satisfaction d'une locomotive verbale transcendée par sa propre voix ne déclenchant que de rares applaudissements dans une classe plus que clairsemée.

A la maison se côtoie période Nietzsche sur vœu de silence agrémenté d'un visage Proustien aux bras tailladés servant de paravent à une snifette sexagénaire.

Sur la route une éducation sexuelle est distillée à la grosse à l'intérieur d'un Minibus à l'agonie au klaxon révolté n'en finissant pas de s'éteindre.

Cette famille épuisée par la cartographie interne d'un monde non exécutable se propulse sur le ruban du renouveau. Quelques confessions sont repositionnées sur une parole vomissante retrouvée. Cette transpiration de plus de mille kilomètres fabrique une asphyxie familiale salutaire, on souffre la disette en groupe en regardant droit devant soi. La finalité de cette escapade se situe dans une liberté gestuelle bannissant les contraintes de petits corps martyrisés par les parfums et les mises en plis.

La vie n'est qu'un concours de beauté permanent, un célèbre écrivain Français looser perpétuel voyage incognito dans cette pétoire surréaliste, la décision d'un équilibre repose sur l'acceptation de ses différences morales et corporelles en y incluant la perception d'être un génie pratiquement que pour soi-même environné d'un auditoire restreint mais conquis, qu'importe la multitude si celle-ci n'est qu'un troupeau conditionné en orbite autour d'une fausse lumière.

Des parents attendris par des décennies de rediffusions de navets à l'eau de rose se pâment devant des Shirley Temple mécanisées exécutant des chorégraphies à peine comprises uniquement afin de respecter un catalogue de prestations de concours voyeuriste presque centenaire.

« Little Miss Sunshine » est dans un premier temps la mise en pratique d'une erreur ne menant nulle part, ce cheminement vers cette fausse terre promise californienne se conclue par le plus beau des éveils.

« Allons nous en d'ici » est prononcé par une famille reconstruite ou chacun en fonction de rêves impossibles se positionnera sur un parcours authentique, une vérité basée loin des stéréotypes ou l'on est soi-même en assumant pleinement un contre courant.

Par rapport à ces rêves les plus fous, l'approche « Famille je te hais » se fabrique d'elle-même « Little Miss Sunshine » montre bien cette cassure heureusement temporaire d'un fils taxant trop rapidement son entourage de ratés.

Chacun montre son amour à l'autre par sa différence dans un langage parfois limité par les disponibilités et les fantasmes de chaque participant unis jusqu'au bout de ce voyage initiatique drôle et émouvant.

« Little Miss Sunshine » est un film merveilleux délivrant le plus beau des diplômes, l'acceptation dans une collectivité constructive de sa propre architecture.

8/10

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Riton » Ven 28 Nov 2008, 10:35

Eikichi Onizuka a écrit: 300 j'avais bien aimé, puis j'ai repensé au film, j'ai réfléchie et j'ai pas du tout aimé finalement. :(


Cette phrase, doit rester a jamais des les annales (non, pas ceux là Bik) de BOM
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helldude™ a écrit:bik et moi vivions déjà le grand amour avant l'épisode de l'éjaculation faciale

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar zirko » Ven 28 Nov 2008, 10:56

Ca fait longtemps que j'ai envie de le voir celui ci surtout que j'en entends que du bien.
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Bik » Ven 28 Nov 2008, 11:13

Riton a écrit:
Eikichi Onizuka a écrit: 300 j'avais bien aimé, puis j'ai repensé au film, j'ai réfléchie et j'ai pas du tout aimé finalement. :(


Cette phrase, doit rester a jamais des les annales (non, pas ceux là Bik) de BOM


:eheh:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Jeff Buckley » Ven 28 Nov 2008, 14:44

Ca c'est un topic de cinéphile :shock:
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Amitiés particulières (Les) - 8/10

Messagepar Jipi » Ven 28 Nov 2008, 19:14

Les amitiés particulières de Jean Delannoy 1964

L’amour s’exprime par des rimes couchées sur papiers blancs, des regards lumineux activent des mains s’entrelaçant dans des lieux secrets, des cheveux se caressent sous des notes de pianos soudainement en allégresse. Les sangs ne font plus qu’un, une étreinte suprême entre deux corps est stoppée juste avant de basculer dans l’interdit.

Georges et Alexandre s’aiment au delà de ce que le commun des mortels est capable d’assimiler. Dieu semble cautionner cette passion en prenant l’apparence d’un agneau dans les bras d’un visage presque féminin offrant à un regard foudroyé un coup de foudre instantané, une vision presque divine.

Dans cette amitié particulière Dieu est amour, l’approche passionnelle est verbale, les visages sont contorsionnés de bonheur, une improbable sanction du ciel est validée par un silence approbateur, l’amour est la luminosité des astres, peu importe quels sont ses habits corporels, les âmes amoureuses sont uniformes.

Les hommes d’église par contre s’activent à détruire l’architecture d’un processus naturel, le mal s’instaure dans les cœurs, les procédures protectrices d’un amour deviennent hypocrites et anonymes, le persécuteur devient un offensé trahi par le contre poison d’un acharnement à détruire ce qui ne peut l’être.

Approche remarquable quoique de datée, « les amitiés particulières » offrent la plus belle des perceptions à deux jeunes esprits d’un même sexe, un amour fusionnel couronné par le rituel et le verbe amoureux.

Le terme adéquat d’une telle relation est inadapté à des sens ne fonctionnant que par un ressenti amoureux brutal conduisant vers l’éternité d’un sentiment.

« Les amitiés particulières » est un film remarquable, un cristallin audacieux au dessus d’une intolérance humaine étouffée par l’accord d’un mutisme divin.

8/10
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Illusioniste (2006) (L') - 8/10

Messagepar Jipi » Ven 28 Nov 2008, 19:24

L'illusionniste de Neil Burger 2006

L'initiateur se dématérialisant après ses cours offre à de jeunes yeux ébahis un terrible adversaire au rationalisme, une illusion s’attaquant à des régimes politiques carbonisés par l’arrivisme.

Un amour de jeunesse contrarié par un cinglant rappel à l’ordre « Rappelez vous votre rang » permet à un magicien hors norme de progresser en mariant superbement une machinerie à une spiritualité.

Des papillons volants soutiennent dans les airs de petits tissus blancs servant à contenir de belles larmes féminines. Excalibur retourne à la pierre sous l’apparence d’un parquet princier, un oranger majestueux défie la lenteur du temps en poussant instantanément devant un auditoire ravi devant de si belles démonstrations métaphysiques.

Un futur empereur se dévore davantage de mégalomanie devant les prouesses d’un homme maniant merveilleusement l’autre coté du miroir. Les masses sont conquises, de chers disparus apparaissent sur les planches de théâtres bondés en répondant spontanément aux questions posées par un public aux anges.

Le royaume de Vienne est menacé par une république spirituelle, l’illusion devenue un parti politique prend l’ascendant sur une monarchie ayant toujours la main sur l’épée prête à réprimer une foule à bout de souffle suite à la disette.

Ce nouveau pouvoir est fulgurant, dans l’impossibilité d’expliquer ces tours défiant toutes rationalités, le magicien devient un Dieu porté vers l’empyrée par toutes les couches de la société.

« L’illusionniste» bordé de l’agréable musique répétitive de Philip Glass se promène sur le fil du rasoir du rêve et de l’analyse rationnelle, il possède d’agréables fausses routes dont les impacts d’arrivées charment nos sens.

Eisenheim lucide de la force persuasive de son métier préfère se stabiliser aux yeux d’un peuple manipulable par un aveu honnête.

Tout se glane par l’apparence, cette bombe nivelle une réalité qu’il faut assumer pour mieux la combattre.

Il y a peut-être une vérité dans une illusion, pour le comprendre il faut marcher dans les pas d’une continuelle évanescence.

8/10

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