[Scalp] Mes critiques en 2009

[Dunandan]

3/10

Un Flic de Jean Pierre Melville - 1972

Melville comme Peckinpah termine sa carrière sur son plus mauvais film (bon Peckinpah on peut même dire ses 3 plus mauvais). C'est un drôle de film, ça a l'apparence d'un Melville, y a tous les ingrédients mais y a un truc qui a foiré et c'est dégueulasse. Ca commence avec un scénario flemmard qui accumule les raccourcis et qui est jamais passionnant (un comble pour cet homme qui avait fait un sans faute avec ses polars), passé le premier quart d'heure le film perd peu à peu son intérêt (c'est du pilote automatique sans les personnages iconiques habituels, ici Delon est vraiment pas génial par rapport à ses 2 autres collaborations) et le long climax avec la scène du train finit par nous achever tellement c'est chiant ( je parlerais pas de la mocheté de la scène, les maquettes ça gêne pas spécialement mais pourquoi la faire durer aussi longtemps ).
On est donc bien devant un Melville, le style est épuré, y a peu de dialogues, les gens prennent leur temps mais voila alors que dans ses précédents film les persos tiraient le film vers le haut, ici aucun des personnages n'est intéressant ( pourtant y avait une bonne idée avec le triangle amoureux mais c'est pas développé ) et alors que l'amitié a toujours été au coeur de ses films, ici on sent qu'il essaye mais il se foire, pas aidé il est vrai par un Delon qui tire la gueule tout au long du film et fatigue assez vite ( typiquement le Delon que j'aime pas dans ce film autant le gangster froid ça le fait mais là en flic y soule ), Crenna est même pas foutu de parler français et se révèle bien médiocre (franchement lui à part dans Rambo il est quand même souvent cata et ici c'est vraiment le pire), Deneuve que ce soit jeune ou vieille je la supporte pas, icone mon cul.
Niveau réalisation comme je l'ai dit c'est du Melville, mais du Melville sur un mauvais script ça fait pas des étincelles, à part le début y a aucune scène marquante, on sent vraiment le film d'un mec fatigué, alors oui il avait plus rien à prouver mais là il se regarde filmer, il croit que son nom suffit a dire que c'est bien foutu, il a basé sa réputation pour ses grandes scènes de casses (ou autres) silencieuse, ici c'est vraiment pas génial, en fait je le trouve dépasser par sa réputation sur ce film, il veut tellement faire un casse original qu'il fait n'importe quoi, et le résultat est chiant et très mou (toute la longue séquence avec Crenna quelqu'un aurait pu lui dire que c'est nul sérieux), Melville est devenu ici une caricature de lui même. D'ailleurs pour trouver ce film bon faut vraiment avoir de la merde devant les yeux surtout quand on compare avec tout ce qui a précédé.
Un bien mauvais film mais bon tout ce qui a précédé est tellement parfait qu'on ne lui en tient pas rigueur.

[jean-michel]

Encore d'accord!

[Scalp]

Un Eleve Doué Bryan Singer - 1998

Dans la filmo en dent de scie de Singer c'est ici clairement son meilleur film derrière Usual Suspect, le reste ça va du juste correct à la grosse purge quand même, les Xmen dans les mains d'un autre réalisateur ça aurait eu plus de gueule, Superman c'est une grosse purge et je reviendrais pas sur Jack le chasseur de têtard.

Chose qui surprend quand on regarde le film c'est de découvrir que c'est une adaptation de Stephen King, un King éloigné de ses sujets habituels même si on y retrouve le coté petite que l'on retrouve quasiment partout et des drôles de visions cauchemardesque ( la douche collective )
Le coté thriller est un peu artificiel par moment et les motivations de cette ado reste quand même un peu flou, alors ok on sent bien sa soif de découverte mais y avait moyen de travailler un peu plus sa face sombre, ici ça reste en surface comme si ça osait pas aller plus loin ( enfin j'ai cru comprendre que le film édulcore le livre genre ici on a pas de scène de viol ). Par contre le film évite de tombé dans le manichéisme et ça c'est clairement tout à son honneur.
Le point fort est bien entendu la relation malsaine qui s'installe entre les 2 personnages, qui tout les 2 vont tomber dans des pulsions meurtrières.

Souvent je me plains que le film n'utilise pas le scope, alors ici y a un scope mais y sert à rien et le film garde un coté téléfilm de l'après midi de M6 ( c'est donc mieux que du France 3 région mais moins bien que du hollywood night ).
Le film réserve tout de même quelques bon moment notamment la scène où Ian McKellen ( qui joue donc un rôle inverse dans Xmen ) remet son uniforme de nazi et marche au pas, la scène vaut surtout pour la prestation de McKellen ( car bon niveau mise en scène c'est une succession de champ contre champ qui s'accélère au fil de la séquence, c'est un peu facile comme procédé ) où on sent tout son plaisir de retrouver ses vieilles habitudes et ça c'est clairement le truc le mieux foutu du film ( la scène avec le chat )

Brad Renfro avait tout pour devenir un putain d'acteur ( et pas un Ryan Gosling ), rare sont les ados a être aussi convaincant et avoir un jeu aussi diversifié à cet âge là, il tient la dragée haute à un Ian McKellen au sommet de sa forme, ce qui n'est pas rien, David Schiwmmer par contre c'est pas un acteur, c'est juste Ross.
Sympa, mais pas inoubliable.

6/10

[Hannibal]

j'avais lu le bouquin à l'époque mais j'ai pas vu le film, faudra que je répare cet oubli

[Dunandan]

Le Pacha de Georges Lautner - 1968

« Tu sais, quand on cause pognon, à partir d'un certain chiffre, tout le monde écoute ! »

Lautner j'ai toujours un peu de mal avec lui, je le trouve très inégal, les Tontons Flingueurs ça m'emmerde considérablement et je trouve que sur la forme c'est pas non plus un grand réal, je lui ai toujours préféré un Verneuil, et globalement je le préfère dans ses films plus sérieux comme Mort d'un Pourri. Mais ici c'est son meilleur film à mes yeux, la rencontre entre la légende Gabin et Lautner et son style (pour l'époque).
Gabin vestige d'un autre temps, sa carrure monolithique bouffe l'écran ( voir ce merveilleux plan avec son ombre dans la porte ) et il se fond a merveille dans l'univers de Lautnern, et puis voir des dialogues d'Audiard dans la bouche de Gabin c'est la classe, et il a pas des dialogues faciles sa longue tirade de 30 secondes c'est une putain de réplique :

"Le mitan, j'en ai jusque-là ! Voilà quarante ans que le truand me chagne ! Dans mon bureau, au ciné, dans le journal ! En costard clair ou en blouson noir, je l'ai digéré à tous les âges et sous toutes les modes ! Ca tue, ça viole, mais ça fait rêver le bourgeois et reluire les bonnes femmes ! C'est romantique ! Alors je vais me mettre au goût du jour. Les voyous, je vais plus les confier aux jurés de la Seine, je vais les sortir du bal ! Et pas à coup de mandat, à coups de flingue ! Cette fois, y aura pas de non-lieu, ni de remise de peine ! Je vais organiser la Saint-Barthélémy du mitan ! Et je compte sur personne pour me couvrir. Je décroche dans six mois. Je sais que vous avez déjà préparé les allocutions et commandé les petits fours. Alors qu'est-ce que tu veux qui m'arrive ? Je serai privé de gâteau ?"


Le doc dans les bonus avec la rencontre de Gabin et de l'équipe de Lautner est plein d'anecdotes sympas : par exemple Gabin se débrouillait toujours pour avoir la dernière réplique des scènes.,
Ce film c'est un peu un best of Jean Gabin ainsi le voir face à des hippies ou dans la ptite matra c'est bien marrant, les répliques claquent, André Pousse alias Quinquin, joue de la gâchette toute en décontraction, tuer n'est pas un art mais un loisir.
Le film au même titre qu'un Dirty Harry (toute proportion gardée) dépoussière l'image du flic et fit même un petit scandale à l'époque (visionné par le ministère de l'intérieur avant sa sortie), Gabin frappe des suspects et flingue et fait sa sommation après, Gabin en flic borderline ( enfin un peu ) ça le fait bien, on est loin des polars d'avant où tout était plus ou moins édulcoré, ici ça préfigure les films à venir de Boisset et Corneau.
Et puis Gabin a même pas besoin de jouer, c'est un des seuls acteur français qui pouvait réciter ses répliques sans que ça fasse foireux, même Yves Montand que j'adore quand il récitait ça sonnait faux, ici Gabin il a juste à être Gabin.
Le film est vraiment moderne pour l'époque avec des décors high tech, ici on trouve plein d'écrans et notamment on a une scène de vidéo surveillance et finalement ça restera un peu un one shot, "l"univers" du film ne sera pas réutilisé dans les autres polars de l'époque. Formellement c'est clairement le film de Lautner le mieux foutu ainsi la scène dans la boite de nuit on se croirait carrément dans un film de Suzuki avec un coté arty pop très appuyé. Y a des vues subjectives sympas aussi comme quand Pousse va tuer le couple, le montage est même carrément cut pour l'époque, bon c'est pas du Peckinpah mais on sent que l'époque change quand même, que c'est fini l'action plan plan. La découverte de la scène de meurtre de l'ami de Gabin est aussi bien visuelle, avec le petit gimmick de Gainsbourg qui claque.

La partie enquête est bien foutu et la narration est limpide, le tout durant à peine 1h20 autant dire qu'on se perd pas en digression inutile, ça file droit et c'est tant mieux.
Le film s'ouvre sur Requiem pour un con ( et les paroles de la chanson faite pour le film prennent un autre sens à la vision de ce film, avant dans les films populaire on mettait du Gainsbourg pour ouvrir son film, maintenant on met du Maitre Gims, vive le monde d'aujourd'hui ).
C'est classe, bien joué, bien filmé, une bande son terrible et pis une ptite histoire superbement dialogué. Un classique quoi, et pas un faux comme les Tontons Flingueurs.

J'pense que quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner ! (une réplique depuis rentrée dans la langage populaire)

8/10

[Scalp]

2/10

Friday the 13th de Marcus Nispel - 2009

Je viens de passer un nouveau palier dans ma déviance, je me suis dis si je regardais un film pas prise de tête, jusque là rien d'original ça arrive 90% du temps, sauf que là j'ai choisi un film que j'avais déjà vu et auquel j'ai mis 3, tellement logique. Bref passons au sujet. Vendredi 13, Vendredi 13 c'est quand même assez passionnant, comment une franchise aussi pourri à t'elle pu avoir autant d'épisode, surtout que le premier il était nul à chier, jamais il aurait du avoir une suite et là on a dépasser les 10 épisodes, alors oui y en a des marrants (ceux avec Corey Feldman, Jason dans l'espace ou même celui avec Freddy) mais jamais c'est une saga qui mérite des suites encore et encore. Bon ceci dit ici Nispel il a compris l'intérêt de la franchise, du cul et du sang mais ça en fait pas pour autant un truc sympa ou fun. Déjà ça respecte même pas la mythologie du perso car bon après une dizaine d'épisode on peut dire qu'il y a une mythologie même si elle est en carton, elle existe. Ici Nispel lui pisse dessus.

Jason qui est aussi épais qu'un coureur de fond ethiopien, il a pas vu les films précédents ou quoi
Jason qui éprouve du plaisir à tuer, Jason il prend pas de plaisir, il tue et c'est tout
Jason qui galope et fait des sauts de cabris, Jason il marche, doucement, comme le gros empaté qu'il est
Jason qui grimpe sur les toits, non il fait pas d'escalade il défonce des portes et c'est tout
Jason qui fabrique des piège, non c'est pas McGyver
Jason qui met au point un système d'alarme, POURQUOI ??
Jason qui a une tanière, depuis quand ??
Jason qui ramène les corps chez lui, Jason il tue et c'est tout c'est pas compliqué à comprendre et il fait pas de prisonnier !!!
Jason presque sans machette, ça c'est pas possible !!! Il tire à l'arc putain en fait c'est Rambo
Jason qui apparait et disparait comme un ninja ( Jason en fait c'est Solid Snake, il est devenu furtif d'un plan a l'autre y peut se retrouver sur un toit alors qu'il était en bas ).

De boogeyman ultime il est devenu ici un tueur lambda et la scène du masque qui devrait avoir une certaine puissance et toute neutre. Putain avec Nispel aux commandes on était vraiment en droit d'avoir un des meilleurs épisodes d'une franchise qui brille pas par la qualité de ces métrages et ben non même pas c'est jamais fun. En plus techniquement Nispel c'est pas un manche (sur cette franchise y a réellement que Ronny Yu qui soit un meilleur réal que Nispel), Pathfinder même si c'est raté y a des beaux moments de cinéma dedans et puis son remake de Texas Chainsaw était quand même regardable. Ca commence avec une idée de merde, 25 minutes d'intro avec des acteurs random à buter, sauf que aucune mort est fun et que cette intro sert juste à ce que le film soit pas un court métrage, vu la durée finale du truc (bon après c'est la version sur Netflix, je me souviens plus de la version uncut mais je pense que ça change pas grand chose)
Ici il s'est vraiment pas foulé par exemple les apparitions de Jason sont toute identiques : il apparaît subitement derrière un gus juste avant de lui foutre sur la tronche, je vous l'ai dit c'est un ninja jason. Pis les meurtres en shaky cam c'est un calvaire a regarder.
La gestion de l'espace est pas géniale : le meilleur exemple étant la scène de la mort du black avec Jason qui sort dont ne sait ou pour l'achever, y aussi la mort de la mère qui est bien foiré et qui fait vraiment amateur surtout pour un film de ce budget là. Pourtant c'est pas compliqué à comprendre, Jason c'est un mec qui marche et qui va toujours tout droit et qui met des coups de machettes, bon même si avec le temps il est devenu plus ambitieux sur les mises à mort (le sac à couchage du 8 ou 9 est grandiose).
Bon l'histoire évidemment on s'en torche, ici ça reprend les 3 premiers épisodes, bonne idée de merde, après l'avoir envoyé dans l'espace elle était finie cette franchise pourquoi la relancer) : le passage de la mère ça dure 1 minute, le passage sac à patate 40 minutes et le reste c'est le passage masque de hockey. Souvent dans ce genre de film, toujours, on a de la chair à canon là pour se faire tuer le plus salement possible, mais ici le bodycount est pas vraiment ouf et les persos sont saoulant ( bon c'est vrai que c'est rare un Vendredi 13 ou les persos sont pas nul, ça doit arriver 2 fois max ). Et curieusement alors que le mal des films d'horreurs des 00's c'est d'être trop second degré, ici c'est trop premier degré et donc jamais fun, si on regarde ce genre de film c'est pour y voir des idées dans la façon de découper un teen, de savoir toutes les façons de se servir d'une machette le tout avait beaucoup beaucoup de sang, mais ici ça fait jamais le taf.
La fin traine vraiment en longueur ( façon dans les vendredi 13 ça me saoule toujours la fin ou y reste 1 ou 2 persos à buter et que Jason y il arrive pas alors que pour les autres ça lui prend 10 secondes ).
Le film est assez mal rythmé, ça commence donc avec cette idée de merde de prologue avec des morts osef sur le fond et la forme et après on se tape du coup une autre intro avec le nouveau groupe de jeunes que Jason va buter.
Le casting est super naze, on a la galerie habituelle avec sidekick black ET asiatique, oue ça innove ici on a 2 sidekick mais c'est une idée de merde, après on a les bimbo et les beaux gosses, le seul acteur connu (enfin à l'époque) est le mec de la série pourrie Supernatural.
Ici les persos sont aussi débiles que d'habitude quoique ceux là sont particulièrement gratinés : les deux rescapés qui ne trouvent rien de mieux que d'aller se réfugier dans l'antre de Jason, qui a donc un antre désormais...
Par contre sur la nudité, ça respecte le cahier des charges et c'est bien gratuit et vulgaire0
La photo est atroce, c'est super mal éclairé on voit que dalle, et quand on voit on a des plans de 2 secondes.
Le pire épisode de la saga avec le premier, ce qui n'est pas un mince exploit.

[jean-michel]

Le Pacha Georges Lautner - 1968

oui!! excellente critique que j'applaudis avec enthousiasme!!!!

[Scalp]

y a que toi qui réagit sur mes critiques de vieux films

[zack_]

Je peux réagir sur la capture de néné si tu veux c'est pas la page 69 pour rien

[Scalp]

de la bien belle poitrine qui bouge bien lors de la scene de cul, je conseil le film rien que ça

[zack_]

Y a youtube pour ça c'est quoi son nom?

[jean-michel]

pour récompenser Scalp...

[Scalp]

vire moi ça de mon topic !!! t'as vu la gueule qu'elle a !!!!

[Hannibal]

[jean-michel]

le besco!! mignonne!!!