par Scalp » Ven 26 Juin 2009, 15:28
7/10
Hostel Part 2 de Eli Roth - 2007
"I am strong. I am fucking Hercules!"
Bien trop vite présenté comme le renouveau du film d'horreur dans les 00's, Roth est finalement très vite rentré dans le rang, chaque nouveau film étant pire que le précédent. Ce Hostel 2 restera le sommet de sa carrière, bon sommet qui monte pas super haut non plus mais qui est tellement plus haut que le reste, car bon le premier Hostel c'est vraiment moyen et son premier film Cabin Fever c'est quand même de la merde, tout ce qui suivra Hostel 2 vaut mieux pas en parler, si bien que finalement la seule vraie bonne chose de Roth c'est son rôle dans Inglorious Bastards.
Faire une suite à Hostel, succès surprise, était pas vraiment nécessaire, surtout qu'il fait une suite moins gore et moins sexe mais ça se rattrape avec le script car chose finalement assez rare dans un film de ce gerne j'ai vraiment eu l'impression de voir une histoire.
Ca commence avec un début de métrage qui fonctionne vraiment en nous laissant penser qu'on va reprendre le personnage du 1, personnage un peu nase d'ailleurs mais ce qui pouvais être une vraie idée de merde (s'intéresser à l'organisation) s'avère être très efficace.
J'ai donc bien aimé qu'on s'attarde sur l'organisation du truc avec nos 2 costard cravates échappés de Desperate Housewives qui sont bien marrants ( surtout Richard Burgi qui en fait des tonnes "badass", et j'aime bien le retournement de situation des 2 persos ) en voulant entrer dans l'organisation. Et clairement ces 2 personnages rendent le film vraiment fun et c'est un bon choix car ils ont l'image Desperate Housewives qu'ils atomisent ici.
On est finalement plus devant un thriller que devant un film d'horreur à la mode (enfin à l'a mode 00's) bien entendu y a un peu de gore mais on a surtout une bonne petite histoire tendu du slip avec un dénouement bien nihiliste ( et hop une ptite partie de foot avec une tête ) et c'est loin d'être la version féminine du premier Hostel ( et on évite la redite et il corrige même les (nombreux) défauts du premier, on évite le teen movie débile). Ici Roth pousse le bouchon encore plus loin dans la noirceur morale et la critique ouverte et frontale d'une société ultra-capitaliste déshumanisée, voyant les êtres humains comme des marchandises voir la géniale scène de vente aux enchères façon Ebay sur la tête des futures victimes avec les futurs bourreaux qui sont soit des gentils pères de famille soit des milliardaires oisifs, alors évidemment c'est jamais très fin mais c'est pas un souci car ça fonctionne.
Un film où l'argent est roi et où il achète tout, voir cette fin absolument parfaite pour la thématique du film même si une fin du style : la gentille qui meurt sous la torture et le gentil costard cravate qui rentre chez lui tranquillou, aurait eu aussi de la gueule.
Le village est encore plus inquiétant que dans le premier, on a l'impression que tous les habitant pouilleux travaillent ou sont au courant de l'organisation.
Bon par contre les actrices sont pas géniales et puis surtout leur persos sont très caricaturaux : la moche niaise, celle qui kiffe le cul et la gentille de l'histoire ( enfin pas si gentille finalement ), la moche est très moche et gourde ( Heather Matarazzo, l'ado bigleuse de Bienvenue dans l'âge ingrat ), la blondasse ( Bijou Philips ) qui kiffe le cul est elle aussi moche et gourde, la slovaque est belle mais reste habillée seule l'héroine s'en sort bien. Mais là où Roth marque des points c'est en allant chercher l'icone du giallo qu'est Edwich Fenech, on l'avait pas vu depuis tellement longtemps et ça fait clairement son petit effet, au delà de l'aspect fan service.
Sinon graphiquement mis à part la scène du bain de sang ( bien déviante et plastiquement très belle, la meilleure scène de tous les films de Roth, bon ça veut pas dire grand chose quand on voit le reste, mais clairement cette scène est stylée), j'ai trouvé ça globalement moins glauque que le premier, mais cette scène est tellement génial que rien pour je pourrais jamais traiter Roth de tocard définitif ( dont on peut apercevoir la tête dans la salle des trophées ), et on sent les influences du ciné italien ( pas pour rien que ça commence à Rome ) : Bava, Déodato ( génial son caméo de fin gourmet en matière de steak ), Argento ..
Une suite supérieure à l'originale, qui exploite davantage le potentiel de l'intrigue, du bon gros thriller horrifique qui fait plaisir et contrairement a ce qu'on pourrait penser c'est loin de s'adresser a un public d'ado friand de sensation forte car ici les rare moments gore ne sont pas là pour faire fun mais pour illustrer le propos, à l'époque de la sortie du film je pensais que l'avenir de Roth s'annonçait radieux, des fois je pense vraiment de la merde.
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