[Scalp] Mes critiques en 2009

[zack_]

Le Femmes Prehistoriques

Comme ça le titre semble sympa mais bon on s'arrêtera au titre alors

[Scalp]

Gonin 2 Takashi Ishii - 1996



Sans surprise c'est nettement moins bon que le premier, ce n'est donc pas une suite ( c'était un peu impossible à faire aussi faut dire ) mais ça reprend l'idée du premier à savoir un casse fait par des individus qui ne se connaissent pas, ici c'est une bijouterie qui est braqué et les braqueurs s'avèrent être des femmes, a cette storyline vient s'ajouter ( de façon très maladroite ) une quête vengeresse du toujours excellent Ken Ogata qui va aller buter du yakusa au sabre pour venger la mort de sa femme ( qui s'est suicidé suite a un petit viol collectif lors d'un prologue assez éprouvant ).
Alors que le premier faisait la part belle à la relation entre les 5 braqueurs, ici c'est réduit au strict minimum ( enfin la scène de présentation est un beau morceaux de portnawak ).
Comme dans les Black Angel, des pures scènes vraiment esthétique côtoient des scènes d'action tout droit sorti d'un hollywood night tout pourri, ça choque quand même dans une même scène on peut avoir 3 plans géniaux et tout le reste est à jeter tellement ça fait cheap et laid.
Y a pas de scènes marquantes comme dans le premier, le casse est quand même plutôt sympathique et assez original dans son déroulement ( mais un poil longuet par moment tout de même cette scène ), c'est plus violent que le premier et assez généreux en hémoglobine.
L'atout du film reste son casting féminin bien appétissant : Takigawa Yumi qui n'a rien perdu de son charme, Reiko Kataoka toujours aussi miam et pis les autres dont je connais pas le nom mais qui sont bien aussi, d'ailleurs heureusement qu'elles sont mignonnes car vu comment leur perso sont nases faut bien ça pour faire passer la pillule.
La photo est toujours aussi travaillée ( même si y se foule pas : c'est la même dans les 3 autres Ishii que j'ai vu du néon et de la pluie )
C'est pas chiant mais faut vraiment aimé les serie B avec des gros penchant de serie Z.
Ishii devrait quand même laisser les GwG ( Girls With Guns, je répète une derniere fois pour les cancres qui suivent pas )à ceux qui savent les faire ( du coté de HK par exemple ).



5/10

[Alegas]

The Mission Johnnie To - 1999

Voila le film qui a définitivement installé To comme une valeur sure, c'est fou de voir comme avant il était assez mal considéré, c'est limite si il est pas traité de tâcheron.
Encore à ce jour ça reste mon To préféré ( c'est le premier que j'ai vu surement pour ça ), même si Election 2 en terme d'ambition c'est le niveau au dessus, The Mission c'est vraiment un petit chef d'oeuvre de serie B, avec un pitch ultra basique, mais To transcende le genre et invente un nouveau style de gunfight, le gunfight immobile, chaque fois que je revois la scène du centre commercial je suis scié par sa science du cadrage et sa gestion de l'espace, cette scène c'est vraiment une pure merveille, c'est tout simplement une vraie leçon de cinéma.
On suit donc le quotidien ( rythmé et dangereux ) de 5 gardes du corps qui vont apprendre à se connaitre et s'apprécier ( sans qu'il y ai quasiment aucune scène de dialogues entre eux, c'est sobre et épuré comme du Melville, influence majeur de To, est il utile de le rappeler ) et devenir une bonne petite bande de pote ( la partie de foot quoi ! ), y a un petit coté Wild Bunch ( influence encore plus visible dans Exiled ) dans leur relation, quand en plus les gardes du corps sont interprété par ce qui se fait de mieux à HK niveau charisme : Anthony Wong n'a quasiment jamais été aussi cool et il impose en chef de bande, Francis Ng bon bein c'est mon acteur HK préféré donc autant dire qu'il déchire, Roy Cheung ( que j'aimerais voir plus souvent ) c'est toujours efficace et il gère bien dans ce contre emploi ( il est plus habitué au rôle de salaud ), Lam Suet a l'époque ou c'était pas une baleine ( d'ailleurs je soupçonne To d'être à l'origine des kilos pris par Suet, bein oue dans TOUS ses films il le fait manger comme un goret et ici ça déroge pas à la règle ), enfin baleine ou pas c'est vraiment un acteur sympathique qu'on prend plaisir a voir chez To ( et en plus il a une scène excellente : y parle pas de quasiment tout le film et la scène dans le taxi ou il s'entraine pour savoir ce qu'il va dire a son boss montre vraiment le talent de To ), le 5 eme garde du corps est joué par le moins connu Jacky Lui, et il s'en sort très bien.
Aucun rôles n'est mit en valeur par rapport aux autres, les personnalités sont réduit au strict minimum, sans que jamais ce soit pénalisant.
Eddi Ko campe un parrain sympathique

par sur que l'execution de sa femme soit donné par lui, c'est ptet plus Yam, car le film est plein de non dit aussi et ça en fait sa force

, et Simon Yam assure comme toujours.
Et alors que le film se suit tranquillement d'un seul coup dans les 20 dernières minutes un rebondissement vient définir de nouveaux enjeux ( bien plus puissant que le taf de garde du corps ) et on a le droit a un climax final ultra tendu ou on doute jusqu'au bout des différentes intentions des persos.
C'est véritablement avec ce film que le style de To a vraiment commencé à s'affirmer, avant on en avait des bribes ( même si Longest Nite est une tuerie absolue y a quand même Yau crédité en tant que réalisateur donc on ne saura jamais qui a fait quoi ), ici c'est du 100% To, avec des phases d'actions statique de toute merveille ( et en plus les gunfight s'avère plutôt réaliste, ici quand on tire, on vise avant ) c'est ultra stylisé ( les acteurs ont juste la classe absolue ) et ça claque carrément à l'écran, certaines scènes c'est vraiment la perfection : la mort du gros qui se vide de son sang mais qui finit quand même de manger ou bien la confrontation pleine de respect entre le tueur et les gardes du corps qui se termine à la Kitano ( mais en plus cool ).
Et Hong Kong filmé de nuit par To c'est d'une beauté envoutante.
La BO ( refrain bontempi ) qui en soulera plus d'un bein moi je surkiffe c'est la meilleur BO d'un Milyway, des que je vois le film, je sifflote l'air pendant 2 semaines .
THE film de garde du corps.
Un classique, un vrai, enfin pour les vrais fan de ciné
Et la preuve que c'est bien Ciné live et première ont aimé

10/10

[Niko06]

Immense film, le meilleur To, et ça veut dire beaucoup ça

[nicofromtheblock]

Je n'irai pas jusqu'à lui mettre 10/10 mais c'est clair que c'est un trés bon film.
J'ai quand même une préférence pour Exilé que j'ai trouvé plus abouti.

[Scalp]

Le dyptique Election c'est a mon avis un cran au dessus, c'est nettement plus ambitieux, bon après je préfère quand même the mission pour son coté fun mais amha Election est plus abouti.

[Scalp]

Je n'irai pas jusqu'à lui mettre 10/10 mais c'est clair que c'est un trés bon film.
J'ai quand même une préférence pour Exilé que j'ai trouvé plus abouti.

Je trouve que la partie "gunfight" ( partie très importante dans un To ) est plus réussi ( et novatrice ) dans The Mission, dans Exiled c'est bien entendu du très haut niveau mais c'est moins surprenant.

[Niko06]

Le dyptique Election c'est a mon avis un cran au dessus, c'est nettement plus ambitieux, bon après je préfère quand même the mission pour son coté fun mais amha Election est plus abouti.

Pour moi c'est vraiment dans The Mission (puis dans Exilé) qu'on peut voir la vraie signature de To, ce mec est capable de dilater le temps avec une facilité incroyable. Des gunfights qui durent à l'infini, l'immobilisme... chez d'autres ça serait chiant à mourir.
Après bon, Election c'est des très grands films aussi hein

[Heatmann]

Vue et bcp aimez les elections et exiled , mais pas encore ce The Mission ...

[Scalp]

Han quel lacune, surtout que The Mission est a voir avant Exiled.

[Scalp]

Crazy Lee Ryoo Seung wan - 2008

Premier Ryoo Seung wan que je trouve moyen ( oui j'aime beaucoup Arahan ), m'attendais a un truc nettement plus fun et plus rythmé, bon ça reste regardable mais l'humour est loin de fonctionner à chaque fois.
Heureusement on a un petit passage hommage à The Blade bien sympathique, pendant 15 minutes le film est vraiment génial ( alors que le reste du temps c'est moyen ).
Outre que ce soit pas spécialement drôle ( y seulement 2 gags vraiment réussi, le reste mouais c'est pas top ) et pas toujours bien rythmé ( ça bavarde pas mal ) le script est vraiment ultra light, bon pour ce genre de film j'en demande pas trop mais un minimum quand même, surtout que là y a une fin à rallonge complétement inutile.
Le film fait bien entendu tout de suite penser à du Stephen Chow ( enfin pour les fans de ciné asiatiques, les autres, ceux qui n'ont pas la classe compareront ça a du Austin Powers ou du OSS 117 ), on y retrouve le même humour bien gol et le même talent pour mettre en boite des bonnes scènes d'action.
Bon faut pas avoir peur du surjeux et du cabotinage car ici le cast s'en donne à coeur joie Lim Won-Hee en tête ( le passage ou y parle mandarin m'a bien fait marrer ) qui surjoue comme un porc mais le fait bien, dans les seconds rôles on retrouve le toujours sympathique Ryu Seung-Beom, et le cast féminin ( je connais pas les noms ) est tout mignon.
Outre le passage The Blade y a des autres trucs de réussi : un gunfight sur une descente neigeuse, l'attaque du camps des bandits, le passage avec le gars qui fournit les gadget, les cheveux dans l'hélice et pis le ralenti du chewing gum qui dans le genre débilos est bien sympa.
En tout cas Ryoo Seung Wan est toujours aussi habile en ce qui concerne l'action, il iconise a merveille ces persos et son montage est de plus en plus efficace ( surtout que sur ce film il a pas d'artiste martial à sa disposition ).
La bande son pop fout bien la patate.
Bon j'espère que pour son prochain film il délaissera la comédie et retournera au film de tape avec j'espère le retour de son compère Jeong Du-Hong ( il a plus l'air de tourner lui, alors que c'est le meilleur chorégraphe coréen et celui qui a le plus la classe en coup de tatane ).
A réserver uniquement au fan de l'humour à la Chow.

5/10

[Niko06]

Ptain celui-là c'est marrant j'avais rien vu passer comme news, pourtant je le kiffe ce réalisateur

[Scalp]

Quarante Tueurs Samuel Fuller - 1957

Arizona, 1881 : le shérif fédéral Griff Bonnel et ses deux frères sont envoyés à Tombstone pour arrêter un homme. Ce sera pour eux l'occasion de s'opposer aux agissements de Jessica Drummond, une propriétaire terrienne à la tête de 40 tueurs dont le moindre n'est pas son propre frère, un dégénéré

Meilleur film de Fuller, où sa maitrise technique est d'une modernité folle. Ici on a une intrigue torché en 1h16 vraiment riche et intense ( ça commence rapidement avec une foule d'infos à assimiler, ça se calme un peu par là suite mais le rythme reste vraiment alerte ) avec des personnages vraiment travaillé ( comme quoi pas besoin de faire des films de 2 heures pour avoir des personnages intéressant ) et sur une intrigue somme toute classique ( qui réserve vraiment des petites surprises ), Fuller nous livre une histoire d'amour déguisé en western plutôt violent pour l'époque. Il ne s'embarrasse pas de fioritures, le script est condensé au maximum et c'est ce qui fait la force de l'histoire, tout va vite et il y a pas un seul bout de gras.
Dans les personnages on a donc ce portrait de femme forte véritablement riche et complexe et les 3 frères Bonnel qui font bien entendu penser aux frères Earp.

Pendant 75 minutes va nous dresser une vrai histoire d'amour introduit par une magnifique chanson. Alors bien sur on peut regretter les 2 dernières minutes imposé par le studio qui tranche radicalement avec le reste du film mais bon ça plombe pas trop le truc ( surtout que c'est pas vraiment cohérent avec le personnage ce geste). Dans le négatif on peut aussi noter la sous utilisation complète des 40 tueurs du titre.

Mais là ou le film est une tuerie absolue c'est en terme de mise en scène, putain c'est bourré d'idée génial ( et surement mainte fois copier depuis ), c'est imaginatif : le plan à travers le canon du fusil ( la caméra avance puis cut et plan suivant un baiser, plan que ce tocard de Godard reprendra dans sa merde avec Belmondo, enfin le plan est pas non plus une innovation puisqu'on le trouvait dans la Ville Abandonné de Wellman ).
Le travelling de l'intro avec l'apparition des 40 cavaliers, et c'est maitrisé de bout en bout et ça n'a rien perdu de sa puissance 50 ans après, le montage est toujours aussi efficace : il y a 4 scènes absolument incroyable : le premier face à face entre Griff Bonnel et Brockie au final inattendu (on s'attend vraiment pas à ça), avec ce montage qui alterne entre les plans sur Brockie gun en main, le plan sur les bottes de Bonnel, les gros plans à la Leone (pour le coup ici ça doit vraiment être un des tout premiers westerns où le visage prend toute la largeur du scope comme on le verra plus tard ) puis les plans en vue subjective (ça joue beaucoup sur la durée des plans aussi), grosse maitrise.
Après on a une scène de tempête vraiment ( mais vraiment ) impressionnante et il y a bien entendu la scène du guet-apens ou là c'est juste la perfection, une gestion de l'espace magnifique associé a des choix de plans parfait et un art du montage magistral ( encore aujourd'hui ça reste particulièrement nerveux ), une séquence qui a une petit Leone pour la lenteur de l'action, rien que pour cette scène ce film se doit d'être vue par tout le monde et n'oublions pas le duel final où Fuller arrive une fois de plus à nous surprendre avec Griff qui tire sans l'ombre d'une hésitation sur Jessica, pendant un cour instant on a bien l'impression qu'il la buté, mais la production a imposé un happy end alors qu'on s'attend a un gros morceaux, Fuller se montre expéditif ( la scène doit durer 10 secondes ).
Et à cela on ajoute quelques plans séquences vraiment maitrisé ( celui qui suit les 2 frères qui traversent la rue est vraiment impressionnant, il s'ouvre sur un mouvement de grue et après on a bien 4 minutes, ça c'est du plan séquence, c'est pas du Gravity ).
Quand en plus le tout est filmé en scope dans un magnifique noir et blanc autant dire qu'on frôle le chef d'oeuvre.
A part Babara Stanwyck qui une fois de plus montre qu'elle grande actrice c'était (c'est autre chose que Meryl Streep) et qui campe avec brio une femme forte, le reste du casting c'est des acteurs peu ou pas connu, aucune prestation marquante donc mais tout le monde fait le boulot.
Film qui touche au sublime sur la forme, sur le fond c'est très bon aussi, verdict, un grand film.

9/10

[Scalp]

Ptain celui-là c'est marrant j'avais rien vu passer comme news, pourtant je le kiffe ce réalisateur

Si tu veux j'en ai un en stock ( neuf ) jte fais un petit prix

[Scalp]

6/10

American History X de Tony Kaye - 1998

Alors c'est toujours un film que je pourrais revoir et y trouver des trucs que j'aime bien (Norton en nazi quoi) mais alors on est loin d'être devant un grand film car c'est plombé par un script qui atteint des sommets de conneries par moment, et la réalisation en fait un peu trop par moment.
AHX c'est le parfait manuel du racisme pour les nuls.
Le film se laisse avant tout regarder grâce à des performances d'acteurs haut de gamme, autant dire que Edward Norton est tout simplement génial (vraiment un de ses tous meilleurs rôles, peut être même le meilleur car finalement quand on regarde sa carrière il a très peu de films marquants enfin heureusement que c'est Norton car ça aurait pu être Joaquin Phoenix et là ça aurait été un carnage), Edward Furlong quand on le voit ici (ou dans Animal Factory) on ne peut être que déçu par sa descente aux enfers car c'était vraiment un excellent acteur, dans les second rôles Stacy Keach a peu de scènes mais il est vraiment bon en vieux gourou néo nazi (il vole même des scènes) et Elliot Gould aussi, on le retrouve dans la meilleure scène dialoguée du film où on voit que Kaye se révèle un très bon directeur d'acteur tant cette scène du repas est véritablement réussie.
Mais voilà le film souffre d'un script écrit par un gamin de 5 ans, alors qu'on prenne 3 ans pour homicide volontaire alors qu'on est un nazi déclaré c'est déjà pas facile à avaler (on est au delà de la légitime défense quand même), mais ensuite le personnage de Norton c'est juste n'importe quoi comme il écrit, bon je vais schématiser un peu méchamment (mais y a du vrai dans ce que je vais dire) : au début je suis gentil, pas raciste du tout, puis mon papa (un peu raciste lui mais pas trop hein faut pas abuser) meurt tué par des blacks donc je deviens raciste (allez là on se dit d'accord pourquoi pas), mais je deviens pas un petit joueur je deviens The Neo Nazi, avec tatouage, crâne rasé et tout le discours qui va avec, mais bon je suis excusable hein quand même, bein oue je suis Ed Norton le héros quand même alors pas grave si je bute 2 voleurs dont un de façon particulièrement barbare, du coup bein je vais en prison et là bein je me rend compte que mes potes nazis c'est des merdes qui deal eux aussi, du coup ça me vénère et du coup je m'en prend une dans le cul (ça aide a plus être nazi) mais j'ai de la chance y a un black sympa qui raconte des blagues ( et en plus il aime le basket comme moi, trop cool ce gars) et on va devenir pote du coup (vu que mes potes nazis en fait c'est tous que des méchants) je me rend compte que les blacks bein y sont cool aussi, du coup je suis plus raciste et mes cheveux repousse et hop en 5 minutes j'ai obtenu ma rédemption, et pis tant qu'a faire faut aussi que j'aide mon petit frère aussi et hop en 2 minutes lui aussi il est plus raciste, y a pas a dire c'est beau le racisme vu d'Hollywood, tant de facilité dans le script c'est quand même un brin nawak. Alors je comprends le cheminement et ce que voudrait montrer le film mais c'est clairement raté (par contre j'aime bien la construction narrative avec la narration un peu éclatée), les intentions sont là, elles sont bonnes mais le film se foire dans l'itinéraire de ce personnage, c'est trop grossier.
Et là arrive la fin et la mort de Furlong du coup on se retrouve même plus avec un film anti nazi, mais avec drame qui appuie bien sur le pathos ( enfin là ça gène pas car l'empathie marche a fond pour ce personnage) mais si on est un peu con on peut voir la fin comme putain le gentil blanc il a été tué par un sale black (en gros c'est le Scarface des fans de Marine) c'est un peu raté comme message final pour un film qui traite du racisme.
Ca prend aucun risque dans son propos, ça reste en surface, c'est aseptisée, ça survole vraiment son sujet. Plus manichéen tu meurs, c'est super consensuel alors que ça se veut engager dans son propos.
La réalisation quand a elle est pas exceptionnelle, y a trop de ralentis qui servent a rien (la mort de Furlong entre autre c'est presque too much), et l'utilisation du N/B est pas spécialement justifiée, bon ça rend bien mais ça a zéro intérêt.
Sinon donc le film a été remonté par Norton ( une habitude on dirait chez lui ) qui aurait lisser son personnage.
Mais bon c'est jamais chiant, c'est même plutôt plaisant à suivre, la relation Norton/Furlong est vraiment bien retranscrit, l'intro reste toujours un grand moment de cinéma, mais c'est loin d'être un grand film, si on veut voir un film sur des skin autant regarder This is England ou même Romper Stomper (non je rigole c'est de la merde). Après ça reste un film marquant car il a une séquence inoubliable et un Norton au sommet (nominé pour l'Oscar, bon c'est Benigni qui le gagne cette année là, et l'Oscar aurait du se jouer entre Norton et Nick Nolte dans Affliction).