[Val] Mes critiques en 2010

[Heatmann]

+1 excellent ce film , bon c'es bien encrer dans son epoque hein , donc a eviter pour ceux qui aiment les truc bien lecher "recent"

[Eikichi Onizuka]

Shutter Island de Martin Scorsese (2010) : 7/10



Attendu de pied ferme, le nouveau film de Martin Scorsese est une petite déception. En effet, alors que le cinéaste nous avait habitué à son style très énergique et survolté, Shutter Island surprend par son « calme » (au niveau de la forme s’entend) et déroute tant la mise en scène semble « désincarnée ». C’est simple, on n’a pas l’impression d’être devant un Scorsese, mais devant un film que n’importe quel autre réalisateur un peu talentueux aurait pu mettre en scène. C’est pourquoi ce film, de premier abord, déçoit.

Autre point négatif, l’histoire. En effet, si l’on peut s’amuser à se perdre au fil des pérégrinations du personnage principal, campé par un Leonardo DiCaprio qui confirme être l’un des meilleurs acteurs de sa génération, il est assez délicat de rester impliquer quand on a saisi le fin mot de l’histoire au bout d’à peine un tiers du film.

Si l’on excepte ces deux défauts importants, Shutter Island reste un très bon film qui se suit avec beaucoup de plaisir, grâce à des acteurs excellents, comme Mark Ruffalo ou l’immense Ben Kingsley, et à une mise en scène de très grande qualité (bien que trop impersonnelle pour Scorsese) qui crée un univers remarquable.

Un film que je réévaluerais sans doute en le revoyant, puisque la déception fasse au scénario sera passée. Un très bon film, incontestablement, mais un Scorsese mineur.

[jean-michel]

bon je le verrais en location en premier alors...

[Scalp]

Shutter Island de Martin Scorsese (2010) : 7/10
C’est simple, on n’a pas l’impression d’être devant un Scorsese, mais devant un film que n’importe quel autre réalisateur un peu talentueux aurait pu mettre en scène. C’est pourquoi ce film, de premier abord, déçoit.

Pas d'accord du coup, je l'ai revu hier soir et la mise en scène elle déchire, le début c'est super théatrale bien comme y faut c'est l'over réalisation ou tout est amplifié : grosse zic, perso badass, mystère.
Scorsese se permet même le luxe de torcher des séquences oniriques qui ont bien de la gueule ( c'est pas Lovely Bones ) et le fait que ce soit un film à twist n'est pas du tout gênant ça se revoit vraiment bien une seconde fois.

[Val]

Bah, c'est beaucoup trop sage pour du Scorsese j'ai trouvé, au niveau de la mise en scène. Par exemple, dans son précédent film (de fiction), Les Infiltrés, on sent qu'il s'amuse comme un fou dans sa mise en scène (genre toute l'introduction qui est génial). Là, ça m'a paru plan-plan.

Sinon pour le twist, je ne doute pas que ça ne gêne pas la seconde vision, mais pour une première, si au bout de 40 minutes t'as trouvé le truc, ça fait mauvais genre.

[Scalp]

Le film a quand même plusieurs interprétation possible même si pour moi

ça fait aucun doute que Di Caprio est fou et qu'a la fin il s'en rend compte et décide donc se faire lobotomiser

Niveau mise en scène y a des passages de pur horreur genre dans lequel Scorsese s'est jamais essayé et ça fonctionne, après le film se prête pas a une mise en scène de folie mais quand il faut se lacher Scorsese te pète un travelling latéral monstrueux, non vraiment niveau mise en scène je lui trouve aucun défaut.

[Val]

Bah je l'ai clairement compris comme toi la fin, le problème, comme je dit, c'est que je l'ai pigé dès que

DiCaprio et Ruffalo enfile les vêtements des patients.

Sinon, pour la mise en scène, je suis d'accord elle est très bien. Elle m'a juste déroutée pour du Scorsese, c'est pourquoi je dit dans ma critique que je l'apprécierai mieux à la seconde vision je pense.

[Scalp]

Perso je l'ai compris assez tard, parce que dès que j'ai vu la trogne de Max Von Sydow je pensais que ça allait être un truc avec des vieux nazis qui font des expériences, même si les rêves et les faux raccords donnent plein d'indices

[Kakemono]

Niveau mise en scène, je trouve que Scorsese s'améliore de film en film, et ce Shutter Island est peut être le plus abouti visuellement de sa carrière. Pas une fausse note dans la réalisation, ca force le respect. Et au delà de la mise en scène pure, il y'a une utilisation des décors parfaite qui contribue à créer une ambiance oppressante incroyable.

Pour le twist :

Je l'ai senti dès le premières minutes. Au niveau des dialogues de l'intro, y'a quelques phrases qui mettent immédiatement la puce a l'oreille, l'imper un peu trop large du personnage de DiCaprio, sa blessure... a l'arrivée du ferry, la manière dont les flics le regarde, sa remarque sur la clôture électrique, Chuck qui n'arrive pas a enlever son flingue de sa ceinture... et j'en oublie. Un peu trop d'indice dès le début. Séquence d'intro un peu trop appuyé.

Mais c'est surtout la manière dont on arrive à la fin, à la révélation déjà connue, et que l'on apprend tout les tenants et les aboutissants, qui est passionnante. En ca, je pense que capter le twist rapidement ne dessert en rien le film.

[zack_]

Je lis pas les spoiler je pense le voir ce soir ou demain

C’est simple, on n’a pas l’impression d’être devant un Scorsese

Ca m'arrange bien sur ce coup si c'est vrai

[Dunandan]

Une Nuit à New-York (Nick and Norah's Infinite Playlist) de Peter Sollett (2008) : 7/10



Après avoir signé l’excellent Long Way Home, Peter Sollett revient avec Une nuit à New-York, et le résultat déçoit forcément comparativement au précédent long-métrage. Ici, on se retrouve dans un film au scénario balisé et donc prévisible (deux ados paumés se rencontrent et tombe amoureux l’un de l’autre après être passé par de multiples étapes de « je t’aime, je t’aime pas ») et la réalisation, en se mettant toutefois au service de son histoire, ne brille pas par son inventivité. N’importe qui d’autre aurait pu signer ce film, le résultat (sur le point de la mise en scène) aurait été le même. Malgré cela, Peter Sollett, comme il l’avait montré dans son film précédent, dispose d’une véritable humanité et générosité qu’il arrive à traduire dans ce film, et ainsi, on fini par s’attacher aux personnages et à cette histoire qui, bien que souffrant d’une trop grande banalité, nous touche grâce à un traitement résolument humaniste de la part de son réalisateur.

[Alegas]

Alice au pays des Merveilles (Alice in Wonderland) de Tim Burton (2010) : 5/10



Réalisateur de films formidables (Edward aux mains d’argent, Sleepy Hollow, Big Fish,…), Tim Burton semble se morfondre dans une médiocrité chronique depuis quelques années maintenant. Autant dire que les premières images disponibles de ce film sur la toile était très inquiétants tant l’on retrouvait tout ce qui faisait la faiblesse des derniers films du metteur en scène de Burbank. Et la vision du film complet de ne rien arranger. Burton rate son film dans tous ses aspects, aussi bien scénaristiques que visuels.

Pour faire original, le film ne consiste pas en une adaptation stricte du livre de Lewis Carrol mais en une relecture de son univers et plus précisément d’une suite. Ici, Alice retourne à Wonderland une dizaine d’années après son premier voyage. Et là, le film s’embourbe dans un ridicule navrant. En effet, on se retrouve face à une sorte de suite à un film que l’on n’aurait pas vu et qui prend pour repère le dessin-animé produit par Disney dans les années 50. Effectivement, il est impressionnant de constater que le visuel de nombreuses scènes et personnages est directement pompés sur le film de Geronimi, Jackson et Co. Mais, par-dessus cela, Burton rajoute des personnages absents de cette précédente adaptation à l’image de la reine blanche. On se retouve donc avec un scénario complétement bancal qui joue sur notre prétendue connaissance de l’univers de Wonderland, mais qui y ajoute de nouveaux éléments que l’on ne maîtrise absolument pas. Il est donc impossible de s’y retrouver logiquement. (On reste tout de même chez Disney, il est donc facile de combler les manques, mais cela relève d’un véritable foutage de gueule de la part des scénaristes).

Par-dessus tout cela, on a droit à une bouillie visuelle made in papa Burton. C’est tout simplement immonde, le film semble avoir 20 ans de retard sur tout ce qui est visuel (il suffit de voir les incrustations dégueus comme celle du valet de la reine rouge lors de sa première apparition). Les acteurs ne s’en sortent pas mieux : Johnny Depp devrait s’éloigner de toute caméra pendant quelques temps pour réfléchir à toutes les prestations pitoyables qu’il nous « offre » depuis quelques années maitenant, Helena Bonham Carter m’est toujours aussi insupportable sinon, c’est sympa de retrouver Alan Rickman et Christopher Lee pour des petites participations vocales. La seule surprise du film, pour moi, est Crispin Glover qui est vraiment sous-exploité au cinéma, il campe parfaitement le valet de cœur.

Un mauvais film donc, pas trop ennuyeux, donc ça va, mais vraiment mauvais. La scène de danse de Depp à la fin et la « chanson » de Avril Lavigne au générique ont fini de m’achever. J’ose à peine imaginer le résultat en 3D. Emmener des gosses voir ça, il y a rien de tel pour s’en débarasser, ils s’en remettront jamais. Alice au pays des merveilles, prix Véronique Courjault 2010.

[Scalp]

T'as rien aimé mais tu mets 5

[Val]

Ouais je sais, je suis super généreux mais qu'est ce que tu veux, quand je ne me fais pas trop chier pendant un film, j'ai du mal a mettre moins de la moyenne.

[Dunandan]

Barton Fink des Frères Coen (1991) : 8,5/10



Les Frères Coen nous livrent une nouvelle fois un excellent film au scénario bien barré comme eux seuls savent en faire.

Barton Fink, dramaturge couronné de succès pour sa dernière pièce, est convié à Hollywood où un important producteur veut de lui pour signer le scénario d’un film de série B ayant pour thème le catch. Or Barton ne connait absolument rien à cette discipline et va progressivement tombé dans la folie. La descente aux enfers du personnage principal est magnifiquement mise en scène au travers de scène mémorables comme la scène finale dans l’hôtel où John Goodman est absolument impressionnant.

La galerie de personnages secondaires concoctés par les Frères Coen est absolument savoureuse, que ce soit le voisin de pallier un brin envahissant joué par John Goodman, l’écrivain alcoolique que Barton admire, le producteur joué par Michael Lerner (les dialogues entre ce dernier et son assistant sont à mourir de rire), le groom d’hôtel (Steve Buscemi) ou encore le personnage de Tony Shalhoub. Bien évidemment, c’est à John Turturro que revient la palme (qu’il a d’ailleurs obtenu à Cannes) tellement il semble habité par son rôle.

Un film majeur de la filmographie des deux frangins tellement on retrouve toutes les caractéristiques de leur cinéma (scènes entre la comédie et le drame) et la poursuite de leur thème de prédilection : l’enfermement de leur personnage principal dans une condition (sociale, financière,…) dont il ne peut s’extirper. Un film qui continue de hanter longtemps après sa vision.