[oso] Mes critiques en 2010

[Heatmann]

ah c'est clair , mais en film de combat underground recent c'est pas mal

[Dunandan]

Election | « Iznogood asiatique énervé » | 8.5/10

Le pitch d’Election étant très prometteur, c’est avec beaucoup d’envie que j’ai inséré la galette dans le lecteur DVD. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçu

Le film est assez exigeant pendant sa première moitié, les personnages sont nombreux et on met un peu de temps à bien assimiler leurs liens respectifs mais une fois que la poursuite du sceptre est lancée, on se laisse happer par l’enchaînement des évènements.

Mais ce qui caractérise avant tout Election et qui lui donne son ampleur, c’est ce côté quasi documentaire qu’il revêt. En effet, on a généralement uniquement le côté honneur, vengeance et tout ce que ça implique de violence lorsque le thème des triades est abordé, mais on voit rarement ce côté stratégique et traditionnel aussi développé, ce qui est plutôt agréable.

La violence quant à elle est également de la partie, mais est utilisée avec parcimonie et beaucoup d’intelligence. Peu de scènes violentes ponctuent le film mais elles sont tellement sèches et moteurs de l’histoire qu’elles deviennent essentielles à l’intrigue. Le final par exemple, est assez efficace dans le genre

En résumé, vivement que je me mate le second, dans le week-end certainement

[Scalp]

[Dunandan]

Election 2 | « Combat de chefs sournois » | 9/10

Une chose est certaine, le visionnage d’Election appelle sa suite. C’est donc sans tarder que j’ai profité d’un claquage récolté pendant mon footing du samedi matin pour me poser dans mon canapé afin de continuer les tribulations de nos amis mafieux.

Et encore une fois, le film a comblé toutes mes attentes et de belle manière. J’ai apprécié cette suite encore plus que le premier, certainement parce que je connaissais les personnages et le contexte. Dès lors, il n’y a qu’à attendre que tout ce joli monde s’oppose les uns aux autres, chose qu’ils font d’ailleurs avec ingéniosité et une cruauté si paisible qu’elle en devient presque esthétique. Ce calme à toute épreuve dont les grands pontes du film font tous preuve leur donne une classe énorme et un charisme incontestable. On les suit avec excitation, comme on regarderait un match entre deux grands noms des échecs.

Et le match est de grand niveau, To nous sert une galerie de personnages terribles, à commencer par celui qui prend la veste de la vedette dans cet opus, Johnnie. Louis Koo est vraiment habité par son rôle et nous suprend tout au long du film en faisant évoluer son personnage vers un homme possédant des principes qu’il va devoir assouplir pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés. Et ce, même si cela implique de faire preuve d’une cruauté sans limite quand la situation l’exige. Il nous livre ainsi la scène la plus tendue du film lors d’une séquestration qui finit assez mal.

Le reste du casting est à la hauteur également avec un Lok égal à lui-même dans son personnage à la veste facilement réversible ou encore ce tueur qui fait ce qui doit être fait du moment que l’argent tombe.

En gros Election 2 c’est une alliance d’efficacité et de créativité, tant au niveau de la réalisation que de l’histoire, à l’image de la famille Wo Shing qu’il dépeint.

[Scalp]

C'est qui Eric Khoo ? tu veux dire Louis Koo plutôt.

[zack_]

Très jolie nouvelle présentation de critique

[osorojo]

C'est qui Eric Khoo ? tu veux dire Louis Koo plutôt.

Arf, ué. Je l'ai remplacé par le real du magique be with me Je corrige ^^

[osorojo]

The social network | Syntax error. Idea is missing. | 6.5/10

S’il y a bien un film que je me languissais d’aller voir au cinoche en ce moment c’est bien celui-ci. Plutôt client de ce qu’a pu proposer Fincher par le passé, avec notamment Fight Club et Seven que je prendrai plaisir à revoir sans aucun souci, je dois dire que je suis ressorti de la projection un peu abattu. Le film n’est pas mauvais, loin de là, mais qu’est ce qu’on s’ennuie. Tout est d’une banalité sans nom, excepté peut être la réalisation qui est plutôt solide, mais quand le pitch de départ vole bas, elle ne suffit pas à faire décoller l’ensemble.

La première partie du film est intéressante pour peur qu’on s’y connaisse un minimum en informatique. Les détails techniques pleuvent, justifiant les exploits qui vont donner au héro son statut de génie du codage. Le film met en scène le fameux visionnaire qui est aujourd’hui le plus jeune milliardaire de la planète et l’une des grosses forces de frappe d’internet actuellement, et l’introduit assez sympathiquement. On le suit au sein de ce club privé pour intellos et friqués qu’est Harvard, où la plupart des heureux élus se tirent la bourre pour sortir le nouveau windaube. Certaines scènes sont plutôt marrantes, comme le recrutement des deux codeurs par le futur empire Facebook, d’autres sont carrément casse bonbon, comme toutes les séquences à la American pie de teufs ricaines ponctuées de garces cokaïnées vénales et bien stupides. (On peut pas dire que the social network soit flatteur avec la gente féminine, bien au contraire ! )

En dehors de ces quelques scènes oscillant entre success story et éclate en milieux branchés, pas grand-chose à l’horizon. Le film est guidé par un procès, bien relou si l’on enlève quelques remarques rigolotes du surdoué de l’octet. La victime est un simplet vraiment intelligent (un homme d’exception quoi) qui prend parti pour le mauvais larron et s’en veut un petit peu finalement d'avoir largué his real budy. Une nuance aurait été la bienvenue entre l’opportuniste beau gosse mais fourbe qui incarne le mal absolu et le jeune premier un peu naïf mais terriblement droit dans ses bottes qui revêt le costume de prince charmant. Pour un peu on se croirait devant un Spielberg quoi :/
En gros, 2h de film pour nous dire que Facebook a causé des troubles à ces créateurs. Troubles qui ne sont pas tous immérités. J’aurais du me cantonner à Wikipédia. Je suis sur que j’en aurais appris autant, peut être même plus. En sortant du cinoche, j’ai failli déchirer l’affiche qui me promettait quelque chose de sympa avec la baseline : On ne se fait pas 500 Millions d’amis sans se faire des ennemis. Bah mes ennemis, même s’ils ont 12 ans et me poursuivent avec des branches mortes, sont plus impressionnants que ceux de Mr Genius (me rappelle plus son nom et j’ai la flemme de chercher !). On se dit qu'au départ l'affiche arborait uniquement "500 millions d'amis" mais ils ont du changer, sinon les potes des zanimaux auraient pu leur coller un procès pour plagiat de titre (voir de contenu).

Complètement déçu que Fincher ne se soit pas plus approprié le sujet, quitte à se détacher de la vérité. Pour moi, il est victime du manque de recul qu’on peut avoir à propos de Facebook. Faire un film sur un phénomène de société aussi important, mais qui n’a même pas 10 ans, c’est un peu casse gueule. Non, complètement en fait, quand on voit le résultat.

[Heatmann]

a peu pres d accord , c'est super bien jusqu'a l arriver de timberlake , et la c'est la descente ... mais bon au final quand meme un peu plus aimer que 6.5 meme si le feeling general est un peu "mitiger" est "rahh c'est pas aussi bien que les autre fincher " ..

[Waylander]

Bah justement dans ce film ya pas de "méchant" ou de "gentil" car tous sont opportunistes : que ce soit pour l'argent ou juste la reconnaissance. Le personnage d'Edouard est trait comme le mec qui se fait enfler mais au final ça reste un gamin attiré par le pognon et qui colle un procès à son pote pour ça justement. Après c'est une vision pessimiste de l'avenir des réseaux sociaux virtuels. C'est une belle critique de ce système et des jeunes des grandes écoles (comme la soirée peine de drogue, de sexe et d'alcool c'est superbement mis en scène et même si c'est un cliché c'est carrément cliché justement parce que c'est tiré de la réalité). Les mecs qui sont dans les écoles genre Harvard etc..faut savoir que c'est là-dedans qu'il y a le plus de dérive et que c'est de là que viens Facebook, réseau social virtuel fait pour assouvir clairement un manque. C'est une ambiance très peuplée, tu es entouré de pleins de gens mais finalement tu es seul. c'est de la pur hypocrisie qui n'existe que parce que les gens ont peur de la solitude. Abandonniques et perdus cette génération se retrouve pleinement dans ce dernier Fincher. La génération où l'argent, la course à la victoire et à la reconnaissance priment plus que l'amitié. C'est un film pessimiste envers les jeunes d'aujourd'hui, envers internet et facebook.

Enfin en plus on a une réalisation d'une classe profonde , la touche Fincher déborde de partout (la bo est un pur clin d'œil à celle de Fight club), c'est très bien interprété, il y a une vraie recherche d'ambiance visuelle, la photo est très minutieuse et profondément sombre, enfin bref, un putain de film.

[Scalp]

Abandonniques

Je connaissais pas ce mot

[Waylander]

Il existe.

[Scalp]

Je dis pas le contraire.

[Waylander]

Je dis pas le contraire que tu dis pas le contraire.

[osorojo]

Je suis d'accord que les deux persos sont opportunistes, mais ils sont clairement l'incarnation de deux types de populaces qui vont provoquer deux sentiments bien définis chez les gens. Celui qui est interprêté par Timberlake va être catalogué direct de connard, c'est son rôle et il s'en cache pas alors que le Edouardo incarne les bons sentiments, l'amitié et le mec qui ne ment pas. Il fait un coup de pute à son pote parce qu'il est énervé, mais juste pour ça. Il ne l'aurait jamais fait si la première pièce n'avait pas été bougée sur l'échiquer par Sean. Du coup, pour moi, il y a clairement une vision manichéenne dans ce film. T'as le mec sans morale et le mec avec trop de morale et tu choisis ton camp. La plupart choisit le second.

Pour la réal, je t'avoue que j'ai pas été aussi enthousiaste que toi. Ok c'est bien foutu, mais bon, rien de bien nouveau quoi. Les scènes sont volontairement clichées, peut être, mais elles peuvent dénoncer en étant inventives et moins grossières sur le forme ... C'est un peu facile de filmer 3 mecs en train de se poudrer le naseau sur le bide d'une nana complètement stone dans un salon privée. On l'a déjà vu 20 000 fois et je pense qu'il y avait plus inventif à faire ..

Le côté Harvard et sociétés secrètes, c'est quand même vite fait dans le film et encore une fois, c'est pas nouveau. On retrouve tous les ingrédients des films qui traitent des sociétés secrètes. Le petit mec intelligent mais pas très riche et sans relation, le mec qui a du pez et qui va suivre sa destinée en rentrant dans une grande maison et les connards de bourges qui sont nés avec leur cuillère en or dans la bouche. Et puis le côté solitaire, il est accentué par le fait que mr facebook est un génie et quelque peu sociopathe. C'est ptet la tendance à Harvard, mais j'en doute un peu !

Et puis tout est tellement cousu de fil blanc qu'on a du mal à croire en la véracité du truc. Vraiment, j'attendais plus. S'il n'y a rien à raconter, rien à tenter, à quoi bon faire un film !