[alinoé] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Thor - 7/10

Messagepar alinoe » Sam 07 Mai 2011, 14:17

Thor (2011)

Réalisé par Kenneth Branagh
Avec Chris Hemsworth, Anthony Hopkins, Nathalie Portman, Tom Hiddleston, Stellan Skarsgard, Rene Russo, Idris Elba, Clark Cregg

7/10

Résumé : Thor, dieu arrogant et téméraire, désobéissant à son père Odin , fait renaître un conflit ancestral avec les Géants de glace. Pour le punir et lui enseigner l’humilité, Odin le banni du Royaume d’Asgard et le condamne à vivre parmi les humains…

J’ai été agréablement surprise par ce film dont je craignais le pire, au vu des différentes images et bandes annonces. Thor est l’un de mes super-héros Marvel préféré, en raison de sa dimension mythologique, j’ai donc apprécié que le « fil rouge » de l’histoire soit les intrigues qui se trament dans le Royaume d’Asgard.

Thor n’est pas un film bourré d’actions qui enchaînerait uniquement des scènes de combats spectaculaires et c’est aussi pour cette raison que je le trouve réussi. Pour certains ce sera probablement un défaut, pour moi c’est un immense avantage. Ce que j’ai toujours aimé dans les histoires de Thor, ce sont les manoeuvres des Asgardiens, les déchirements fraternels, les trahisons, les alliances, les guerres ancestrales, les drames d’amour, de haine et de vengeance, les colères d’Odin, les coups bas de Loki … en sommes toute la dimension mythologique. C’est un peu de cette démesure asgardienne qu’a su insuffler Kenneth Branagh à ce film et rien que pour cette raison, il n’y avait pas meilleur choix possible. Thor a toujours été plus intéressant à suivre dans ses séries propres où Asgard est très présent, plutôt qu’au sein du célèbre groupe de super-héros où ses pouvoirs sont toujours sous-exploités, ce que les scénaristes semblent avoir en partie compris en offrant aux Asgardiens, les meilleurs rôles, les meilleurs répliques et les meilleurs scènes. Un pur plaisir que de voir s’animer et prendre vie, Odin, Loki, Frigga, les Géants de glace, Heimdall, Dame Sif, les Trois frères, The Destroyer… A noté, que j’ai vraiment été surprise et enchantée par les choix artistiques pour la représentation d’Asgard et de Jötunheim.

Du coup le film souffre d’un déséquilibre entre des scènes sur Terre que l’on regarde avec indifférence et les scènes sur Asgard que l’on attend chaque fois avec plus d’impatience. Par ailleurs, le film est parasité dans ses parties sur Terre, par son statut de prélude au futur film des Avengers, du coup les références au SHIELD sont omniprésentes. En tant que fan, j’ai apprécié ces clins d’oeil, mais c’est aussi franchement dommage, car la rencontre entre Jane Foster et Thor qui devrait être le cœur de l’histoire sur Misgard manque d’intérêt et d’envergure. Pourquoi choisir une actrice comme Nathalie Portman, si c’est pour sous-exploiter son rôle à ce point ? Dans la relation entre Jane et Thor, nous ne sommes pas très loin de la bluette d’adolescent. L’évolution de la personnalité du dieu au contact de cette jeune femme mortelle est quelque peu maladroite. Voilà un dieu arrogant, orgueilleux, frondeur au possible qui du jour au lendemain s’humanise… il n’y a aucune progression, tout va trop vite, comme d’un coup de baguette magique. La seule scène digne d’intérêt sur Terre, c’est le combat contre The Destroyer.

S’il est un point indéniable, c’est qu’il n’y a pas eu erreur de casting : Chris Hemsworth EST l’incarnation de Thor. L’autre révélation du film, c’est Tom Hiddleston dans le rôle de Loki qui devient un personnage tourmenté et ambigüe. Un personnage nettement plus charismatique que dans les comics. Anthony Hopkins que je craignais pour sa tendance au cabotinage, se révèle excellent dans le rôle du tout puissant Odin, même s’il apparait moins cruel que dans les comics.

Au final, Thor est un film bancal - essentiellement parce qu’il sert de publicité de luxe, pour le futur Avengers - qui parvient cependant à rester suffisamment enthousiasmant pour emporter l’adhésion.
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Cité sans Voile (La) - 8/10

Messagepar alinoe » Sam 21 Mai 2011, 14:14

La Cité sans voiles

Réalisé par Jules Dassin et commenté par Mark Hellinger

Avec Barry Fitzgerald, Howard Duff, Dorothy Hart

Film noir, USA,1h32 - 1948

8/10

Résumé : New-York, une heure du matin, Jean Dexter est assassinée chez elle par deux individus qui lui volent ses bijoux. Quelques heures plus tard l'un des deux se débarrasse de l'autre. La police enquête…














Une enquête criminelle banale prétexte à une plongée dans la vie quotidienne des habitants de New York. Au gré des recherches, des fouilles et des interrogatoires, la ville se dévoile et New York devient le personnage principal du film, une gigantesque scène d’investigation.

Plus qu’un film noir, la chronique d’une tranche de vie new-yorkaise où les gens ordinaires sont mis en scène, même les policiers sont montrés de manière réaliste, dans leur laborieux travail quotidien parsemé de fausses pistes, de mensonges et de longues heures de marches infructueuses. Pour autant, il n’y a rien de banale dans la Cité sans voiles. Jules Dassin filme The Big Apple dans un noir & blanc sublime, multipliant les cadres et les montages audacieux qui s’achèvent sur une traque magistrale sur le pont de Williamsburg. Un véritable exercice de style au cœur de la mégalopole, car il ne s’agit pas d’un décor de studio ou d’une reconstitution, mais bien d’un tournage sur les lieux mêmes, dans lequel les figurants sont les New-yorkais dans leurs propres rôles.

Claude Chabrol qualifie The Naked City, de premier film néo-réaliste américain. Il y a assurément une approche « documentaire » dans cette volonté de tourner en décors naturels et d’accompagner les images d’un commentaire en voix off (quelque fois un peu envahissant) qui nous égraine les heures, le quotidien des habitants ou les procédures policières, sur un ton qui oscille entre sarcasme et pédagogie.


Avec La Cité sans voiles, véritable chronique sociale et portrait d’une mégalopole tentaculaire où se côtoie toutes les classes sociales et où règne la misère, le film noir jusqu’alors souvent nimbé d’une ambiance « expressionniste » et sophistiquée, ainsi que d’un certain glamour et d’une aura de séduction, prend un virage réaliste. A ce titre, La Cité sans voiles est un incontournable du genre.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 21 Mai 2011, 17:16

Dassin c'est un grand :super:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Logan » Sam 21 Mai 2011, 18:04

Ouais mais c'est un de ses plus moyens pour moi celui la, j'ai pas accroché plus que ça...
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Sam 21 Mai 2011, 18:08

Oui c'est un grand mais le plus faible que j'ai pu voir, il y a que la séquence finale qui vaut vraiment le coup (d'ailleurs c'est toutes les captures d'alinoé) le reste c'est vraiment pas terrible.

Il vaux mieux voir les forbans de la nuit.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Sam 21 Mai 2011, 22:08

Je l'ai revu y'a quoi, 2 semaine a peu près. J'en gardais un excellent souvenir, celui d'un très grand film, et j'ai revu juste un bon film. Certes bon, 7/10 je pense, mais un poil déçu par rapport au souvenir que j'en avais.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Dim 22 Mai 2011, 10:24

J'ai vraiment accroché à l'ambiance de "La Cité sans voiles" et je le préfère même aux "Démons de la nuit" et aux "Bas-fonds de Frisco". Pour le moment, le meilleur film de Dassin, reste pour moi "Du rififi chez les hommes", par contre je n'ai pas encore vu "Les Forbans de la nuit".
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Shining - 9,5/10

Messagepar alinoe » Mar 24 Mai 2011, 00:06

Shining (1980)
Réalisé par Stanley Kubrick
9,5/10

Le film de Stanley Kubrick est très certainement la plus mauvaise adaptation du roman de Stephen King et pour cette raison même un véritable chef d’œuvre qui transcende l’œuvre originale. En évacuant les thèmes de Stephen King : la désagrégation de la cellule familiale et l’alcoolisme, Kubrick bouleverse la psychologie des personnages du roman et le spectateur n’a désormais plus aucune raison pour excuser le comportement de Jack. Il nous propose une véritable plongée au cœur de la folie provoquée par les ravages de l’angoisse de la page blanche, de la claustrophobie et du repli sur soi-même. Une peur assurément partagée par nombre de réalisateurs et d’artistes.

Si , j’apprécie tant Shining, c’est probablement, parce que c’est le seul film de Kubrick où j’ai l’impression qu’il se livre un peu en tant qu’artiste, où il réussit à faire partager des sentiments, même si ce sont des sentiments d’effroi, d’oppression et de terreur. Dans tous les autres films que j’ai vu de lui, il apparaît tellement distant et tellement détaché, ne s’intéressant qu’à la perfection du cadrage ou de l’image que je ne parviens pas à me passionner pour ce que je vois à l’écran. Pour moi, Jack, c’est un peu le « côté obscur » de Kubrick. Dans Shining, l’isolement se révèle paradoxalement l’ennemi de la création. L’artiste se retrouve seul face à ses craintes, ses angoisses, ses interrogations et sombre progressivement, se déconnectant de la réalité. Il faudrait donc savoir observer le monde pour créer.

L’isolement et la solitude, sont les premières impressions qui s’imposent au spectateur, dès le générique, avec cette voiture qui chemine sur cette route sinueuse, comme « écrasée » par l’immensité des paysages qui défilent à perte de vue. Un point minuscule, perdu au milieu de la nature majestueuse. Curieusement, cette immensité crée un sentiment de claustrophobie qui ira crescendo dans l’hôtel Overlook déserté et enneigé, accentué encore par la musique oppressante et par des effets de bruitage et de mise en scène qui jouent avec nos nerfs. A l’exemple, de ces véritables moments « d’apnée du son », lorsque les roues du « tricycle » de Danny qui parcoure inlassablement les couloirs, alternent entre le crissement des roulements sur le sol et l’étouffement feutré des tapis. Une pulsation d’instants avec son et sans son absolument crispante.

Peu à peu s’insinue le sentiment d’être devenu prisonnier de l’Overlook, de ce monde clos, autarcique et ordonné. Comme dans un jeu de miroir et de symétrie, la vie autarcique dans l’hôtel devient le reflet du repli sur lui-même de Jack. Les jeux de symétrie et les formes géométriques sont omniprésentes, apparaissant comme un symbole de l’enfermement et de la difficulté à trouver la voie pour s’échapper : dans les décors des tapis, des sols et des tapisseries, dans les maquettes, l’agencement des meubles ou encore dans le labyrinthe.

La réussite du film repose également sur une progression du « fantastique » par petite touche qui permet d’encrer le film dans le réel. Ici, point d’effusion gore, ni de tueur en série « surhomme » et aux capacités quasi « surnaturelles » comme dans les slashers, juste la progression d’un homme ordinaire dans la folie qui le mène vers la fureur homicide. Un destin inexorable, appuyé par l’usage des travellings arrières, notamment lorsque Jack poursuit Danny dans le labyrinthe. La tension est palpable et s’accroit constamment, dans les relations entre les personnages ou plutôt dans l’absence de communications entre Wendy et Jack, dans les éclairages intenses et la neige immaculée, dans les apparitions de ces jumelles qui nous font chaque fois sursauter, ou encore dans cet angle de prise de vue au ras du sol (lorsque Jack enfermé dans la réserve révèle à Wendy toute sa folie) qui distille un profond sentiment de malaise tant on a alors l’impression d’être éclaboussé par sa démence. Plus Jack sombre dans la démence, plus l’hôtel sort de sa torpeur et ne cesse de « s’étendre » vers de nouvelles pièces, de nouveaux étages, comme s’il était en construction perpétuelle, plus le temps semble ne plus s’écouler, se confondre entre passé et présent. Les apparitions se multiplient, la Gold Room s’anime, Jack est libéré de la réserve, Wendy voit des fantômes….. Si le doute était permis entre de simples manifestations de l’inconscient tourmenté de Jack ou des fantômes peuplant un hôtel hanté, plus l’histoire progresse, plus on s’achemine vers la seconde interprétation.

La réussite de Shining repose enfin sur l’interprétation « habitée », totalement hallucinée de Jack Nicholson, flippant à souhait. A le voir dans le Making of, on se demande si c’est vraiment une interprétation, tant il semble à l’aise dans ce rôle de psychopathe et ne semble pas le quitter même hors tournage. Alors que l’on ressent à quel point Shelley Duvall est perturbée par la pression de son rôle et l’ambiance qui règne sur le tournage, Nicholson semble comme un poisson dans l’eau.

On regrettera juste, ce générique bleu pastel aux allures de téléfilm qui ne s’accorde pas avec le ton du film. Pour le reste, Shining est un chef d’œuvre d’horreur psychologique, l’un de ces rares films à m’avoir réellement angoissé et stressé, pendant un long moment, après sa première vision.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Mar 24 Mai 2011, 00:12

:love:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Mar 24 Mai 2011, 13:34

+100 , par contre pourquoi pas 10 ? me dit pas juste a cause du generique quand meme :evil: ??
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Mar 24 Mai 2011, 16:03

Non, le générique c'est anecdotique.
Le genre fantastique-horreur n'est pas un de mes genres de prédilections, du coup j'ai peut-être un peu plus de mal à mettre 10. En fait, je ne me suis pas vraiment posée la question, tant 9,5 ou 10, c'est quasiment pareil pour moi :wink:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Mar 24 Mai 2011, 16:23

pour moi c'est tres rare , mais shining a un putain de pouvoir envoutant et hypnotisant sur moi , je l aime vraiment a mort ce film , chaque image , chaque second , chaque mot .... et c'est un des film que j ai vue le plus de fois et il m epate et me fascine toujour autant a chaque fois, j ai trouver un pti ideal filmique :super: :love: :love:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Mar 24 Mai 2011, 16:25

Moi j'aime pas, bon je met 5 parce que c'est bien réalisé, mais y m'emmerde grave ce film.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Mar 24 Mai 2011, 16:28

je sais ... ca arrive , y en a des film comme ca . moi on pourrait dire que ces les inglorious basterds , Shining moi c est le 2em livre d analyse de la BFi que j ai acheter :love:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Mar 24 Mai 2011, 18:17

Scalp a écrit:Moi j'aime pas, bon je met 5 parce que c'est bien réalisé, mais y m'emmerde grave ce film.


+1 5 pour le première partie après ça vire Nicholson show et le film perd tout son intéret.
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