[alinoé] Mes Critiques en 2011

[alinoe]

Si, c'est prévu, ce sera ma prochaine critique.

[alinoe]

Bilan mai 2011

Films vus : 10 dont 7 découvertes.

Moyenne : 7,4

Découvertes : 7

Phénomena (DVD) : 6,5/10
Fast Five (Ciné) : 7,5/10
Quatre mouches de velours gris : 7/10
L'Introuvable rentre chez lui - Collection The Thin Man (DVD) : 6/10
The Tree of Life (Ciné) : 6,5/10
Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence (Ciné) : 6,5/10
X-Men : Le commencement (Ciné) : 8,5/10

Film revus : 3

Erik le viking (TV) : 7/10
Baby Cart - vol. 4 : l'âme d'un père, le coeur d'un fils (DVD) : 9/10
Shining (DVD) : 9,5/10

Coups de coeur du mois

[Dunandan]

Baby Cart - vol. 4 L'âme d'un père le coeur d'un fils

Réalisé par Buichi Saito Avec Tomisaburo Wakayama, Akihiro Tomikawa, Yoichi Ayashi, Michie Azuma, Asao Koike Chambara, Japon,1h31 - 1972

9,5/10

Buichi Saito succède à Kenji Misumi, mais conserve tous les ingrédients qui ont fait le succès des trois épisodes précédents : une touche d’érotisme, des paysages grandioses, de l’action, de la violence et beaucoup de sang.

L’épisode débute par une scène de combat sublime qui met en scène Oyuki, cette femme guerrière redoutable qui déstabilise ses adversaires avec le tatouage d’un enfant à la hache sur ses seins, et dont le destin tragique, l'a conduit à emprunter la voie destructrice de la vengeance et à s’engager dans une spirale infernale de violence. Oyuki, est un personnage fascinant et si semblable à Ogami Itto. Dans le regard d’Oyuki, on perçoit la même fureur, la même impression d’être engagé sur la voie de l’enfer et d’être déjà morte que dans celui d’Itto Ogami. Celui-ci a été engagé pour mettre un terme à sa folie meurtrière, car elle déshonore les samouraïs du clan Owari, obligeant leur famille au suicide. Une escalade de vengeance sans fin.

Daigoro est à l’honneur dans cet épisode. Akihiro Tomikawa est tout simplement fabuleux dans le rôle de ce jeune enfant rusé, sans crainte et sans peur face à la mort. Comme le dit Gunbei, il est doté de l’esprit idéal pour la voie du samouraï. L’aventure en solo de Daigoro approfondit la ressemblance entre le père et le fils.

A travers l’histoire de Gunbei, cet épisode, nous plonge dans le passé d’Ogami Itto et nous éclaire sur les raisons de la haine du clan Yagyû. Le duel qui oppose Gunbei et Itto est tout à la fois rapide et intense, montrant une nouvelle fois que l’agilité et la ruse sont des atouts dont Itto Ogami n’hésite pas à se servir pour l’emporter.

Toutes les scènes de combats sont très bien mises en scène et la violence graphique est encore plus exacerbée que dans les épisodes précédents, ainsi cette scène d’attaque des ninjas au temple et surtout ce combat final dans un labyrinthe de tranchées, hallucinant, sauvage, dantesque, sorte de ballet macabre d’explosions, de fureur et de geysers de sang.

Film le plus complexe, le plus intense et le plus furieux de la série, qui met en avant toute l’ambigüité de la quête de vengeance et de ses conséquences dramatiques. A tout point de vue L’âme d’un père, le cœur d’un fils est une véritable réussite.

[Scalp]

The best episode

[francesco34]

Est-ce qu'on peut mater les Baby Cart dans le désordre ou c'est une histoire qui se suit?

[Scalp]

Je pense que ça peut se mater dans le désordre sans trop de problème.

[francesco34]

OKay, j'ai vu le 1 y'a quelques mois, mais ne trouvant pas le 2 j'ai pas tenté les autres encore...

[osorojo]

C'est quand même mieux de se les mater dans l'ordre. T'as une petite évolution quand même, notamment au niveau de Daigoro. Je pense que si tu te mates par exemple ce 4 directement, tout ce que le scénar fait subir au gamin te semblera moins impactant. Quand tu les suis dans l'ordre, tu t'attaches aux persos et leurs évolutions respectives te touchent certainement plus.

En tout cas, jolie critique Alinoe, j'ai beaucoup aimé cet opus la également. Daigoro prend réellement de l'ampleur et sort de l'ombre protectrice de son père, c'est vraiment touchant

[Kakemono]

Y'a eu combien d'épisodes de Thin Man? Ce que t'en dit me donne bien envie de découvrir cette saga, typiquement le genre de film que j'apprécie.
Je viens de voir que le coffret est a 9,99€ sur Amazon. Me le prends.

6 épisodes et pour le moment seul le 5ème est moyen. Je n'ai pas encore vu le dernier épisode.
Il est cadeau le coffret Thin Man en ce moment, ce serait dommage de se priver à ce prix là.

J'ain recu le coffret il y'a quelques jours (a 7,60€!!) et je me suis englouti les 2 premiers a la suite avec grand plaisir!
Merci pour cette découverte!

[alinoe]

Panic sur Florida Beach

Réalisé par Joe Dante Avec John Goodman, Cathy Moriarty, Simon Fenton, Omri Katz, Robert Picardo Comédie atomique, USA,1h49 - 1993

8,5/10

Résumé : 1962, la crise des missiles de Cuba plonge la ville de Key West, située à 150 km des cotes cubaines, dans la psychose nucléaire. Au milieu du tumulte, Gene Loomis, un adolescent solitaire, attend la venue du producteur de films d'épouvante Lawrence Woolsey. Ce dernier doit présenter "Mant !", projeté en Atomo Vision, un évènement qui va bien plus loin qu'une simple séance de cinéma...

Panic sur Florida Beach est un film à multiples facettes. Tout d’abord, film à la gloire du cinéma de science-fiction ou d’épouvante (The Fly, Them !, The Tingler , Panic in Year Zero…) et notamment du cinéma de série B, voire carrément du nanar, avec ses monstres en caoutchouc, ses héroïnes hurlantes, ses savants fous, ses dialogues neutroniques et incompréhensibles, ses créatures et ses mutations improbables issues de l’ère atomique… qui firent les beaux jours des « matinées » des salles obscures. Dans la passion du cinéma de Gene Loomis, le personnage principal du film, il y a assurément beaucoup de Joe Dante, mais il y a aussi un peu de tous les amateurs de cinéma. Ce qui rend cet adolescent interprété, très justement par Simon Fenton, particulièrement attachant à tous les cinéphiles ou cinéphages.
Le personnage de Lawrence Woolsey (magistral John Goodman) est à lui seul déjà, un vibrant hommage au cinéma avec son profil très hitchcockien (ventre, cigare) et son humour noir. Son goût du spectaculaire rappelle Orson Welles. Il ya quelque chose de la diffusion radiophonique de la Guerre des mondes dans Panic sur Florida Beach. Le goût de surprendre le spectateur, de lui procurer frisson et peur, de renouveler l’expérience cinématographique pour captiver son attention. Quel cinéphile n’a pas rêvé de tester le Rumble-Rama ou l’Atomo-vision et de vivre une séance telle que celle de l’avant-première de « Mant » ? Le film catastrophe interactif poussé à son paroxysme. A ne pas manquer, la genèse du cinéma d’épouvante version Woolsey : où il est question de mammouth… ou encore la prestation pince-sans-rire et caustique de Cathy Moriarty, dans le rôle d’une ancienne starlette, devenue la compagne et collaboratrice de Woolsey. Porte-monnaie officiel d’un réalisateur constamment fauché et accessoirement infirmière glamour en cas d’éventuelle crise cardiaque d’un spectateur lors de la très mouvementée projection de « Mant ».

Hommage, mais aussi critique ironique d’une production cinématographique allant toujours plus loin pour attirer dans les salles. Ainsi ce producteur qui voit la manne financière du nouveau système inventé par Woolsey. Film assurément visionnaire, puisque si les effets 4D (tremblements, fumées, explosions…) ne sont pas vraiment de mise, un autre effet, la 3D a définitivement envahit les salles pour le plus grand bonheur financier des majors hollywodiennes. On notera la petite pique envoyée par Joe Dante, aux studios de cinéma tout puissants, avec ce producteur qui souhaite remanier la fin du film, afin de ne pas trop traumatiser le public. On ne badine pas avec la menace nucléaire !!

Panic sur Florida Beach est aussi un retour sur une époque où la paranoïa « rouge » et la peur du nucléaire dominaient les USA. Une chronique parodique, mais aussi acerbe de cette Amérique des abris anti-atomiques, des stocks de nourritures, des exercices ridicules pour se protéger des radiations (le fameux «Plonger et se couvrir»), des cours de nutrition à la gloire du hamburger (où comment l’école favorisa l’obésité !!!), des ligues de vertus, du spectre de la liste noire, de la ségrégation… le tout sur fond de crise des missiles cubains avec un zest de « McCarthysme ». Joe Dante ne s’embarrasse pas de réalité chronologique, pour nous offrir une plongée au cœur des phobies américaines des années 50 et 60, même si son film se situe en 1962.

Enfin Panic sur Florida Beach est un « Teen movie », nostalgique de cette époque où le cinéma était pour les adolescents, lieu de convivialité, de rencontre, de drague… un plaisir peu onéreux abordable pour tous. Teen movie avec les aléas typiques du collège et ses différentes « strates » (les sportifs, les filles canons, les intellos, les solitaires, le blouson noir…), avec les joies des balbutiements amoureux et parce que tous le film est perçu à travers le regard que porte ces adolescents, sur la peur du nucléaire, sur la crise cubaine….En somme, de l’horreur réelle à l’épouvantable Homme-fourmi.

Comédie drôlissime, douce-amère, passionnante et politiquement incorrecte proposée par un Joe Dante qui nous livre une œuvre nimbée de ses souvenirs d’enfance. Ultime hommage au cinéma d’autrefois, Panic sur Florida Beach, c’est aussi, deux films pour le prix d’un, comme un clin d’œil au double programme des salles de cinéma de quartier des années 60.

[nicofromtheblock]

Une bien belle critique pour un film que j'ai découvert cette semaine.

[zack_]

Une critique que j'attendais pour savoir si je devais le découvrir: et bien oui!

[Kakemono]

Ta critique me donne bien envie de me le prendre tiens. Pas bien de pousser à la consommation!

[Scalp]

Je serais moins enthousiaste, c'est sympa mais c'est juste du Dante, c'est a dire que la réalisation ne tire jamais le film vers le haut.

[alinoe]

Elle a rien de honteuse la réalisation de Joe Dante pour Panic à Florida Beach et de toute manière le sujet (hommage au cinéma), la façon de le lier à la phobie atomique ambiante et l'interprétation des acteurs tirent franchement le film vers le haut.
Comme Nico, je viens de découvrir ce film (à l'occasion de sa sortie en BR) et la passion de Joe Dante pour son sujet, m'a vraiment enthousiasmé.

Je suis certaine que Zack qui apprécie l'hommage au cinéma, rendu par le court métrage "Cinémagique" et qui vient de faire une critique dythirambique de "The Artist", va aimer ce Panic sur Florida Beach qui est une véritable déclaration d'amour au cinéma bis.

Ta critique me donne bien envie de me le prendre tiens. Pas bien de pousser à la consommation!

Oui mais ce film là, tout cinéphile ou cinéphage se doit de l'avoir vu au moins une fois.

6 épisodes et pour le moment seul le 5ème est moyen. Je n'ai pas encore vu le dernier épisode.
Il est cadeau le coffret Thin Man en ce moment, ce serait dommage de se priver à ce prix là.

J'ain recu le coffret il y'a quelques jours (a 7,60€!!) et je me suis englouti les 2 premiers a la suite avec grand plaisir!
Merci pour cette découverte!

Je viens de finir la saga et les deux derniers films sont moyens. Le concept a atteint ses limites et on sent l'essoufflement. Reste le plaisir de retrouver Nick et Nora, même s'il deviennent un peu "trop sages".