Modérateur: Dunandan








| L'Introuvable rentre chez lui |
![]() Réalisé par Richard Thorpe |
| 6,5/10 |

Reste quelques scènes hilarantes, notamment la traversé d’un train bondé pour se rendre dans le compartiment bagage, la chaise de jardin pliante, la danse de Nora avec un marin survolté et surtout l’effervescence que provoque l’arrivée du détective dans une petite ville de campagne pas si tranquille qu’il n’y paraît. Le réalisateur joue d’un comique de situation inversé, avec tous les autres épisodes, puisque généralement les talents de détective de Nick sont portés aux nues par la police et les gangsters, tandis que cette fois, ils sont perçus négativement ou avec indifférence par sa famille et les habitants.

| Fantasia |
![]() de Walt Disney |
| 7,5/10 |
En premier lieu, la présentation de l’orchestre, l’entracte et l’intermède de la piste sonore alourdissent et allongent inutilement le film. Par ailleurs, Walt Disney conçoit Fantasia comme une initiation à la musique classique, il ajoute donc un narrateur, le musicologue Deems Taylor qui introduit et explique chaque séquence. Ce côté didactique et cours de musicologie m’agace prodigieusement, d’autant que ce narrateur en queue de pie, déclame son texte sans qu’on ne ressente aucune passion, comme un orateur très, (trop) sérieux. Il contribue à rompre le rythme et l’émerveillement dans lequel nous plonge, les images et les musiques. J’aurai vraiment préféré que les séquences s’enchaînent sans ces interruptions inutiles. Pourquoi ne pas laisser au public, le choix d’interpréter lui-même les différents segments, de découvrir et d’imaginer ses propres histoires, plutôt que de tout vouloir expliquer au risque de gâcher la surprise et la magie du moment.
En second lieu, la qualité des différentes séquences est inégale tant au niveau de l’animation que des sujets choisis qui ne conviennent pas toujours aux compositions qu’ils illustrent. Je n’accroche pas du tout, au choix de Walt Disney et d’Igor Stravinski, du Sacre du printemps pour illustrer la naissance de la Terre, de la vie et la disparition des dinosaures (bien que les explosions volcaniques soient magnifiques dans ce segment). Je n’adhère pas non plus à la vision totalement abstraite (ciel, couleurs et formes géométriques) de la Toccata et fugue en ré mineur de Bach qui fait l’ouverture de Fantasia. Une option avant-gardiste très déstabilisante.






Certainement le segment le plus célèbre de Fantasia.
| Meurtre en musique |
![]() Réalisé par Edward Buzzell |
| 5/10 |







| Apocalypse Now |
![]() réalisé par Francis Ford Coppola |
| 9,5/10 |
Plus l’expédition remonte le fleuve, plus elle plonge dans l’inconnue. Les traces de la civilisation s’efface peu à peu, la nature devient de plus en plus luxuriante, oppressante, inquiétante, sauvage, à l’exemple de ce tigre qui surgit de nulle part. Les doutes, les interrogations, la noirceur, le désarroi progressent et assombrissent les pensées du Capitaine Willard et des soldats qui l’accompagne, perdus au cœur des ténèbres et dont le seul havre de « sécurité » est symbolisé par leur embarcation. Les brumes envahissent l’écran, le paysage s’efface et se mue en fantasmagorie parfois nimbée de rose, de jaune ou de bleu. Le spectateur se perd avec les personnages dans ce voyage sous hallucinogènes, dans ce trip psychédélique, jusqu’au point d’orgue : ce temple symbole de la société primitive fondée sur le culte du colonel Kurtz, devenu un père, voir un dieu pour son peuple sur lequel il a droit de vie et de mort. La barbarie submerge l’écran : corps mutilés et têtes décapitées exposés comme des trophées, putréfaction, bourbiers et pestilence. On comprend que cet homme a atteint le point de non retour dans la folie et que seule la mort pourra le libérer.
Le casting est tout simplement parfait, mais il est vrai que les acteurs ne jouent plus vraiment après 238 jours de tournages. Ils sont carrément devenus leurs personnages, complètement déstabilisés par la jungle et les conditions de tournage, par les incertitudes qui assaillent le réalisateur et pour certains par les drogues diverses et variées. Soudain surgit de l’ombre le visage de Marlon Brando, on le devine plus qu’on ne le voit, ce qui procède au statut de quasi divinité de Kurtz, d’homme complexe et malade perdu dans ses réflexions. Une composition impressionnante, tout comme celle de Martin Sheen.| Film: Apocalypse Now Note: 10/10 Auteur: droudrou |
Film: Apocalypse Now Note: 10/10 Auteur: Tarankita |
Film: Apocalypse Now Note: 10/10 Auteur: Hannibal |
Film: Apocalypse Now Note: 10/10 Auteur: Heatmann |
Film: Apocalypse Now Note: 9,5/10 Auteur: Criminale |


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