[Alegas] Mes Critiques en 2011

[Scalp]

t les quelques embuscades sont loin d'être réussies avec une gestion de l'espace bordélique (et puis paye tes coups de feu qui atteignent toujours leurs cibles),

Les coups de feu qui atteignent toujours les cibles en quoi c'est un défaut ? c'est ça dans 99% des films, pis bon tu peux pas parler de gestion de l'espace bordélique pour un film de 54, les appareils employé ne permettait pas de faire ce qu'il voulait ( pas de shaky entre autre ), donc vu le nombre de perso à l'écran Aldrich se démerde toujours très bien.

[Alegas]

Nan mais les coups qui portent c'est plus un truc personnel qu'autre chose, je sais que c'était partout comme ça mais bon c'est comme dans Rocky avec aucun coup qui part à côté quoi.

Et pour la gestion de l'espace, j'imagine bien que, en effet, Aldrich s'est débrouillé comme il a pu avec ce qu'on lui donnait mais bon ça empêche pas le fait que ça reste perfectible, c'est aussi le reproche que je fais au massacre final dans Wild Bunch alors que Peckinpah montre bien au début du film qu'il arrive à la gérer convenablement.

[Scalp]

Compare avec ce qui est comparable et tu verras que pour l'époque on peut difficilement avoir mieux, après le duel final rien que pour ça on a pas le droit de mettre moins de 7, enfin tu notes comme un newbie je t'en veux pas.

[Alegas]

Mais...mais...mais...mais je t'emmerde !

[Scalp]

Non mais c'est vrai que t'as du mal a noter les vieux films, t'es nettement plus généreux avec les trucs récents, Vera Cruz franchement pour bien l'apprécier à sa juste valeur faut quand même connaitre le western pour situer l'importance qu'il a eu dans le genre, alors je vois arriver Way qui va me sortir que précurseur ça veut pas forcément dire bon film, mais là en plus d'être précurseur le film est quand même très réussit.

[Waylander]

C'est pas parce qu'un film est précurseur qu'il est bien.

[osorojo]

*Popcorn

[pabelbaba]

Tout le western spagh' Zapata est tiré de ce film!

[zack_]

Je mange quelques pop corn car je sens que vous en mangerai suite à ma critique (enfin je dis ça je l'ai pas vu encore)

[Alegas]

Black Gold (Or Noir) de Jean-Jacques Annaud

(2011)

Une véritable purge, plus j'y pense et plus je trouve qu'il n'y a absolument rien à sauver dans ce film (et j'ai pourtant essayé, parce que j'aime quand même beaucoup une bonne partie de la filmographie de Jean-Jacques Annaud). C'est bien simple, Black Gold est la quintessence du film d'aventure raté aussi bien sur son scénario que sur son casting. L'histoire n'est jamais intéressante et pourtant il y avait de quoi faire avec notamment une fausse relation père-fils entre Rahim et Banderas mais la source du problème vient de l'écriture des personnages qui est proche du néant absolu, du coup on ne croit jamais à ce que l'on veut nous faire croire, que ce soit la tristesse d'une perte fraternelle ou le déchirement du choix d'un peuple. Le film peut être aisément scindé en deux partie, la première installant les bases du récit mais qui se révèle non seulement très ennuyeuse mais en plus totalement stéréotypées avec un Banderas qui cabotine à mort (d'ailleurs son perso a réellement le cul entre deux chaises, on ne sait jamais si ses actes sont tragiques ou comiques) face à des anglais assoiffés d'argent et de pouvoir (en gros c'est ça pendant tout le film : les étrangers sont méchants et les arabes sont pardonnables dans leur bêtise parce que leur culture a été détruite par l'Occident). Quand à la deuxième partie, elle tente désespérément de donner au film un souffle épique, chose qui n'arrivera ni dans la première scène d'action du film (qui arrive au bout de plus d'une heure quand même) ni dans le climax final de trois minutes. On retiendra seulement une chevauchée de 30 secondes, la seule chose à sauver du film parce que même la traversée du désert est totalement ennuyeuse. Et puis paye ta fin de merde avec tout le monde qui trouve le bonheur ou la rédemption, le coup du traître qui se révèle ne pas en être un je faisais un facepalm au troisième rang tellement c'était honteux. Rajoutons à cela un Tahar Rahim qui se révèle être un des pires acteurs du monde et qui tente de nous faire croire qu'il est un grand chef arabe charismatique et une Freida Pinto qui a autant d'utilité dans dans le dernier Planètes des Singes et vous aurez une petite idée du désastre total que représente Black Gold, le film qui échoue là où Stalingrad réussissait. 0,5 pour les 30 secondes épiques (visibles dans le trailer), 0,5 pour Mark Strong, le seul personnage écrit mais dont la dernière scène fait honte à voir. RIP Jean-Jacques Annaud.

NOTE : 1/10

[Alegas]

In Time (Time Out) de Andrew Niccol

(2011)

Un film qui passera douloureusement l'expérience de la seconde vision, si Andrew Niccol avait su convaincre avec ses précédents essais il faut avouer que ce In Time laisse clairement un goût amer. Doté d'un concept excellent (le monde a arrêté de vieillir et le temps a remplacé l'argent pour la création d'un système économique qui tue littéralement les parties les plus pauvres de la population) et d'un casting qui pouvait faire ses preuves, on assiste ici très clairement à une œuvre de commande. Niccol singe son Gattaca plus qu'autre chose et si In Time arrive toutefois a posséder une certaine identité il n'en reste pas moins extrêmement perfectible. Les scènes d'action, grossières, ne sont véritablement pas le point fort du réalisateur et même l'histoire elle-même faiblit de minute en minute. Le gros problème du film est clairement scénaristique, avec des personnages sous-exploités (la mère, le Gardien du Temps) et une écriture simpliste au possible (le couple vedette) et même si In Time possède un capital sympathie évident il est clairement le sujet d'un potentiel gâché et le pire film de son auteur. En espérant que Niccol reviendra vite avec un projet moins ambitieux et plus solide, cela ne lui fera que du bien.

NOTE : 5,5/10

[Alegas]

A Letter To Three Wives (Chaînes Conjugales) de Joseph L. Mankiewicz

(1949)

Une première incursion plutôt convaincante dans le cinéma de Mankiewicz, alors certes on est loin d'être en face d'un grand film mais ça reste néanmoins un bon film et en avance sur son temps de surcroît. A Letter To Three Wives est une peinture sociale et satirique du plus bel effet, où la vie de trois femmes américaines est analysée via trois flash-backs qui mettent en doute le spectateur ainsi que les personnages quand à la fidélité de l'amour que leur porte leur mari. La totalité du métrage se base sur un personnage, Addie Ross, qu'on ne verra finalement jamais mais que l'on devine proche du fantasme masculin ultime, la femme parfaite, une sorte de serpent de la tentation dans l'Amérique contemporaine qui viendrait tester les bons samaritains afin de leur faire rendre compte du côté misérable que peuvent avoir leur train-train quotidien. A ce niveau là, le film ouvrait déjà la voie à une bonne partie d'un cinéma américain critique sur sa propre société et qui connaîtra son apogée dans les années 60-70 avec des réalisateurs comme Mike Nichols, le film de Mankiewicz fait d'ailleurs étrangement penser à The Graduate, notamment sur sa remise en question des actes considérés mauvais comme l'infidélité. Même sur la forme, le film est assez étonnant, hormis le Citizen Kane de Welles je n'ai pas le souvenir d'un film pré-60's qui utilise aussi bien le procédé du flash-back pour servir à la fois le récit et le propos. Ici, les retours dans le passé constituent plus de la moitié du film et sont véritablement la clé du film puisque non seulement chacun révèle la possible infidélité des trois maris mais ils sont en plus le reflet pessimiste de l'american way of life. Le second flash-back est d'ailleurs clairement le plus réussi, avec un dîner mondain qui devient un véritable désastre à l'aide de quelques répliques cinglantes. Le troisième flash-back, quand à lui, est assez osé dans le sens où il met en évidence l'attirance ambiguë que peut porter le personnage de Linda Darnell (plutôt mignonne d'ailleurs) pour les hommes bien plus vieux qu'elle. Le premier flash-back est moins intéressant mais cela vient bien plus du personnage lui-même (le moins intéressant des trois) que de la trame scénaristique. Le film a aussi l'énorme mérite de montrer une bonne interprétation de Kirk Douglas, jusque là j'étais très mitigé sur la majorité de ses films alors qu'ici il m'a totalement envouté, la sobriété lui va vraiment comme un gant. En revanche, le gros défaut du film vient bien de ses quinze dernières minutes qui tranchent radicalement avec ce qui a précédé, la faute à un happy-end poussif, j'aurais préféré pour le coup quelque chose de plus tordu et en rapport direct avec Addie Ross. Bref, pas une grande surprise donc mais cela suffit pour titiller ma curiosité quand au reste de la filmographie de Mankiewicz.

NOTE : 7/10

[osorojo]

Même ressenti que toi pour ma part, j'ai trouvé ça chouette sur la forme, avec de bonnes idées sur le fond mais qui ne sont pas assez exploitées. Finalement, ça tombe un peu à plat, comme tu le dis en fin de critique. De toute façon, de Mankiewicz pour le moment, j'ai clairement préféré tous ces films où il n'y a pas de couples et d'histoire romantique

[Alegas]

Sympathy For Mr Vengeance de Park Chan-Wook

(2002)

Comme prévu, c'est génial, une grosse claque qui prouve encore une fois tout le potentiel du cinéma coréen que j'apprécie de plus en plus. Contrairement à beaucoup, c'est pas mon film favori de Park Chan-Wook étant donné que je garde une grosse préférence pour son Old Boy mais les deux films boxent à peu de choses près dans la même catégorie, à savoir celle des grands films qui marquent durablement. La première chose qui étonne dans Sympathy For Mr Vengeance c'est clairement la volonté de Park Chan-Wook de prendre son temps, les vingt premières minutes sont même assez déconcertantes puisqu'elles appuient bien la caractère pathétique de la vie du personnage sourd-muet qui n'a comme seul rayon de soleil que sa sœur malade et qui a terriblement besoin d'une greffe de rein, chose apparemment difficile à obtenir avec le système médical coréen. A l'instar d'Old Boy, on retrouve ici un récit de vengeance double (voire même triple si on pousse un peu plus loin) qui fait toute la richesse du film puisque au lieu de suivre un seul personnage pour adhérer à sa cause on se retrouve dans le cas présent à être spectateur de la confrontation d'un homme à qui la chance ne sourit définitivement pas et celle d'un père qui n'a plus rien à perdre. Le film jouit en plus d'une richesse visuelle propre à son auteur, Park Chan-Wook étant clairement le réalisateur coréen le plus doué pour le cadrage recherché. Les plans sont tous aussi beaux les uns que les autres, les scènes de morts ou de découvertes de cadavres sont réellement marquantes (celui de la sœur est même très prenant avec un silence de mort plusieurs minutes avant la découverte) et le film a l'énorme mérite de finir dans un bain de sang sans échappatoire là où Old Boy laissait une note d'espoir pour le personnage principal. Le gros point fort du film, c'est évidemment la présence de Song Kang-Ho, l'un des meilleurs acteurs du monde et qui le prouve encore une fois avec certainement son plus beau rôle dramatique, notons aussi la présence de Doona Bae, actrice très mignonne que l'on pouvait déjà remarquer dans The Host et que j'ai véritablement hâte de voir sous la direction des Wachowski (en plus son rôle est l'un des plus difficiles, ça risque de donner quelques chose d'assez étonnant). Bref, encore un très grand film coréen qui se doit d'être vu par tout ceux qui disent aimer le cinéma.

NOTE : 9/10

[Milkshake]

Pour le coup je trouve que c'est le plus faible de la trilogie, celui qui en rajoute des tonnes dans les effets gores et dans le pathos après c'est clairement le film qui annonce un bon dans la mise en scène du réal avec de compo de plan très travaillé.