[Chuck Chan] Mes critiques en 2012

[Chuck Chan]

Bonjour les bomiens !
Ma résolution pour 2012 : participer à la base données des critiques de BOM que j'utilise régulièrement, je lui dois bien ça, et ça signe mon retour après une longue absence. Coucou à Zack et à tous les membres !
Je suis en mode "5 films/jours" pendant ces vacances de janvier, alors ça commence fort par rapport à ma cadence normale. J'en critiquerai la plupart mais sûrement pas tous.


Mon barême :

10 = Parfait
9 = Excellent
8 = Super
7 = Très bien
6 = Correct
5 = Ca va
4 = Mouais, si on veut
3 = Pff… bof
2 = Nul
1 = Minable
0 = A vendre

Vu en 2012 :
titre en orange = vu pour la première fois
titre en jaune = nouvelle vision


001 La Faille
4/10 - |||||||||||||||||||||
On dirait un épisode de "New York Police Judiciaire" étiré sur 2 heures, mou et prévisible.


002 Company Men
6.5/10 - |||||||||||||||||||||
Des hommes compétents sont virés au nom du bénéfice, on suit les conséquences de leur dumping. Agréable à suivre.


003 The Fighter
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
Englué dans sa famille de paumés, un boxeur veut briller avant le déclin de sa carrière. Histoire vraie très prenante.


004 The Pledge
7/10 - |||||||||||||||||||||
Un thriller qui prend une direction inattendue, un pari osé. Etonnant et envoutant.


005 Unstoppable
6/10 - |||||||||||||||||||||
Hommes du quotidien et héroïsme, un mélange qui fonctionne. Sympa mais le scénario est lui aussi sur des rails.


006 Patton
6.5/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


007 The Box
4/10 - |||||||||||||||||||||
Idée avec un grand potentiel gâchée par des personnages perdus et passifs malgré un beau rendu. Le temps est bien long avec ce film.


008 J'ai Rencontré le Diable
8.5/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


009 La Défense Lincoln
5/10 - |||||||||||||||||||||
Sympathique histoire de tribunal, pour ceux qui aiment le genre, mais c'est sans surprise.


010 Buried
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


011 W : l'Improbable Président
6/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


012 The Substitute
5/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


013 Mad Max
4.5/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


014 Spy Game
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
Espionnage, thriller, action, bons acteurs et bon réalisateur : la recette fonctionne, c'est très bon.


015 The Chaser
8/10 - |||||||||||||||||||||
Un ancien flic devenu mac mène l'enquête pour sauver son business, palpitant et angoissant à souhait.


016 Cowboys & Envahisseurs
4/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


017 The Runaways
6.5/10 - |||||||||||||||||||||
Une histoire vraie qui tourne court car la décadence arrive trop vite dans leur ascension, dommage.


018 Sympathy for Mr Vengeance
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
1er film de la trilogie de la vengeance (+ Old Boy + Lady Vengeance). Une ambiance barrée et des persos surprenants, à voir.


019 Dark City
8/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


020 Margin Call
6.5/10 - |||||||||||||||||||||
Début et conséquences de la crise financière, explications sur ces décisions qui nous dépassent, questionnement sur l'éthique du capitalisme. Prenant.


021 Troupe d'élite
8.5/10 - |||||||||||||||||||||
L'enfer des favellas, tous les acteurs du commerce de la drogue (dealers, acheteurs, police) sont traités sur un pied d'égalité. Intraitable et rythmé.


022 Un Plan Simple
8.5/10 - |||||||||||||||||||||
On est pris au tripes et tout aussi perdu que le héros, un grand film à suspense.


023 Insidious
5/10 - |||||||||||||||||||||
On pense beaucoup à "Poltergeist" devant ce film, et c'est moins bien. Rien de bien effrayant.


024 Never Let Me Go
7/10 - |||||||||||||||||||||
Uchronie sur des condamnés à mort dès leur naissance, un beau drame.


025 The Dark Knight
8/10 - |||||||||||||||||||||
Je ne suis pas un grand fan de la licence Batman, j'apprécie celui de Burton, mais ce Dark Knight est clairement le meilleur jamais tourné.


026 Lettres d'Iwo Jima
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
Eastwood réalise un tour de force avec cette immersion du point de vue japonais sur la 2ème Guerre Mondiale.


027 Le Prestige
8/10 - |||||||||||||||||||||
Ce conflit entre magiciens est excellent, on navigue de roublardise en coup de pute. Passionnant.


028 Destination Finale 5
2.5/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


029 Pat Garrett & Billy le Kid
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
Western crépusculaire où les protagonistes sont mélancoliques et résignés, un requiem nostalgique sans concession.


030 L'Oeil du Mal
3.5/10 - |||||||||||||||||||||
Ce Big Brother est un bon thème, mais les poursuites sont nulles et mal filmées. Pénible et inintéressant.


031 Burn After Reading
6.5/10 - |||||||||||||||||||||
Un Coen mineur mais qui reste appréciable pour son ton décalé au sujet de l'espionnage et ses personnages abrutis aux actes insensés.


032 Shooter, Tireur d'Elite
8/10 - |||||||||||||||||||||
Bon film d'action malin avec Wahlberg très convaincant, à mi-chemin entre Jason Bourne et Stalone dans "Cliffhanger".


033 Mon Voisin le Tueur 2
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
Cette suite est à la hauteur en recyclant les mêmes ingrédients. Willis et Perry me font toujours autant marrer. "Blanchette !!"


034 Psychose
8.5/10 - |||||||||||||||||||||
Toujours bluffé par cette mise en scène en avance sur son époque, la base du slasher.


035 Les Joueurs
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
Matt Damon partage sa passion du poker grâce à cet excellent scénario, un must pour les joueurs.


036 En Quarantaine
3/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


037 Watchmen : Les Gardiens
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
Le traitement de ces super-héros est troublant et "réaliste", leur motivation est partiale et leurs actes sanguinaires. Magnifiquement inquiétant.


038 Memento
8/10 - |||||||||||||||||||||
Thriller passionnant et immersif, la narration inversée nous plonge dans la peau de cet amnésique avec brio. Très bon Nolan.


039 Reservoir Dogs
8.5/10 - |||||||||||||||||||||
Le coup d'éclat de Tarantino, une galerie de personnages qui donne envie de taper la discute avec eux.


040 Le Nombre 23 (DC)
4/10 - |||||||||||||||||||||
J'ai voulu lui redonner une chance, mais c'est trop bancal. On fait dire ce qu'on veut aux chiffres, les coïncidences n'en sont pas.


041 Les Dents de la Mer (VO)
9/10 - |||||||||||||||||||||
Incroyable la puissance qu'a gardé ce film, une claque !


042 Adaptation
9.5/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


043 Darkman
7/10 - |||||||||||||||||||||
Adaptation comics réussie avec des maquillages et effets spéciaux excellents. On reconnait la patte de Sam Raimi à la réalisation.


044 Shaun of the Dead (VO)
8.5/10 - |||||||||||||||||||||
Troisième vision, meilleur à chaque fois. Déjà un classique de la parodie zombiesque.


045 Le Crime Etait Presque Parfait
7/10 - |||||||||||||||||||||
Hitchcock prend son temps, presque trop, mais les rebondissements font mouche et on demande à voir la fin. Thriller à connaître.


046 Les Aventures de Tintin : le Secret de la Licorne
8.5/10 - |||||||||||||||||||||
Technique au top, action non-stop, la grande aventure qu'aurait dû être Indiana Jones 4.


047 L'Armée des Morts (DC)
8/10 - |||||||||||||||||||||
Un défouloir gore assumé qui suscite quelques réflexions sur notre société, on en redemande.


048 Votez McKay
7/10 - |||||||||||||||||||||
--> ma critique <--


049 Le Territoire des Loups
6/10 - |||||||||||||||||||||
Les nombreuses qualités de ce film sont diluées dans les quelques défauts, et je n'ai pas accroché à la quête mystique, question d'état d'esprit.


050 Apollo 18
3/10 - |||||||||||||||||||||
Bon premier tiers avec un aspect images d'archives bluffant, mais pas d'histoire donc pas de film.


051 Source Code
8/10 - |||||||||||||||||||||
Thriller SF efficace, le genre de film que j'aime découvrir.


052 Total Recall
9/10 - |||||||||||||||||||||
Les rues sur Mars manquent de crédibilité, mais le reste est génial. Du thriller action de haute volée.


053 La Mémoire dans la Peau (I)
9/10 - |||||||||||||||||||||
C'est ce qui se fait de mieux en thriller-action-espionnage, Matt Damon EST Jason Bourne.


054 La Mort dans la Peau (II)
8.5/10 - |||||||||||||||||||||
Le découpage de l'action rattrape la caméra qui part dans tous les sens. Scénario béton, action trépidente.


055 La Vengeance dans la Peau (III)
8.5/10 - |||||||||||||||||||||
Aucune baisse de rythme, la recette est connue mais fonctionne, vivement le "Bourne Legacy".


056 The Machinist (VO)
8/10 - |||||||||||||||||||||
Superbe script pour un film puzzle très léthargique, avec un Christian Bale impressionnant. Ceux qui ont la patience sont récompensés.


057 Wall-E
8.5/10 - |||||||||||||||||||||
Il a quelques défauts, mais il est tellement émouvant. J'adore.


058 Troupe d'Elite 2 : l'Ennemi Intérieur
8/10 - |||||||||||||||||||||
Les enjeux ont pris de l'envergure, une suite qui n'a pas à rougir face au premier.


059 Timecop
3.5/10 - |||||||||||||||||||||
Dire que je le trouvais bien à l'époque... il a très très mal vieilli.


060 Sucker Punch
6.5/10 - |||||||||||||||||||||
Je ne suis pas fan des scénarios prétextes, mais la réalisation virtuose transcende cette histoire intrigante.
J'approuve la critique de nicofromtheblock


061 Les Insurgés
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
Etonnant que ce soit historique. Un beau film sur le combat pour la survie au jour le jour.


062 Kung Fu Panda 2
7.5/10 - |||||||||||||||||||||
Un cran en-dessous du premier opus mais ça reste très bon.


063 Intouchables
8/10 - |||||||||||||||||||||
Beaucoup de fous rires, le duo fonctionne super bien.


064 Drive
6.5/10 - |||||||||||||||||||||
Film sympa mais qui aurait pu être bien mieux, la faute au rythme qui aurait dû s'envoler à la moitié et au final décevant.


065 Seven
10/10 - |||||||||||||||||||||
Une réalisation irréprochable, musiques, acteurs... Le thriller parfait, on n'a toujours pas fait mieux.

[Alegas]

Buried |||||||||||||||||||||

de Rodrigo Cortés avec Ryan Reynolds et c’est tout ! 2010 - Espagne - 95 min thriller

7.5/10

Jolie découverte grâce aux notes de BOM. J’aime déjà bien Reynolds, un habitué des seconds rôles qui jouait bien dans Smokin’Aces et qui se retrouve ici seul à l’écran, enfermé et enterré. A croire qu’il est un peu chiant comme gars. Mais moi, il m’a presque donné envie de voir Green Lantern, même si là les notes de BOM ne dépassent pas le 5. Je verrais bien.

Ici, le ton est juste, les gestes de frustration m’ont fait rentrer dans le cercueil, et le scénario est bien construit, il y a une bonne progression dans la panique. Ca manque évidemment de coup de théâtre

j’ai pas trop aimé le coup du serpent, c’était assez débile, surtout sa technique de foutage de feu pour s’en débarrasser alors qu’il lutte pour trouver de l’air

et le cercueil est trop grand par rapport à la norme, par contre les dialogues sont sympas, on a bien envie d’étrangler les fonctionnaires qui ne comprennent pas l’urgence de la situation, on déteste et on comprend le terroriste, on se méfie et on se confie au négociateur. Rien de fondamentalement absurde (j’espère quand même que si je me retrouvais dans cette situation, j’aurais droit à un peu plus de compassion de la part de tout le monde ), le perso tente tout ce que j’aurais moi-même tenté, donc ça va, car c’est souvent le piège de ce genre de film où une possibilité qui paraît évidente n’est pas exploitée par le héros et tourmente jusqu’au générique le spectateur qui finit par pester contre tout le film. Je cherche des exemples mais j’en trouve pas tout de suite. Le seul truc

c’est qu’il dit à un moment qu’il entend les prières et qu’il ne doit donc pas être enterré très profond, et quand le couvercle craque, il ne tente pas de se frayer un chemin vers l’extérieur. Bon, c’est vrai qu’il faut OSER quitter la « zone de confort » du cercueil pour braver l’inconnu, même si elle se remplit inexorablement de sable. Je crois que le refus de croire qu’on va crever fait qu’on garde un espoir absurde de s’en tirer même quand il n’y a plus que le nez qui soit à l’air « libre ».
Pour parler de la toute fin, d’ailleurs, j’ai cru (ou espéré ?) qu’il serait sauvé, et la dernière réplique du négociateur m’a bien coupé le souffle, même si prévisible en y réfléchissant. Super final.

Plusieurs bonnes idées de mise en scène (les zooms successifs, la contre-plongée vertigineuse), la caméra se place bien et le tout est rythmé contre toute attente. On ne voit pas le temps passer. J’étais aussi très content qu’on ne quitte pas du tout le cercueil, pari risqué et bien tenu ! J’ai passé un bon moment et vous pouvez vous jeter dans la fosse sans crainte.

[Chuck Chan]

Patton |||||||||||||||||||||

de Franklin J. Schaffner avec Georges C. Scott, Karl Malden, Michael Bates… 1970 - USA - 170 min guerre/biographie

6.5/10

On va dire que ça ne spoile pas puisque le sujet est historique. A vous de voir.

Première vision de ce film de guerre ciblé sur l’un des généraux alliés qui ont contribué à la victoire contre les nazis, le réputé Georges Patton. C’est le genre de nom qu’on entend plusieurs fois en cours d’histoire et dans les médias qui traitent de la deuxième guerre mondiale (je me rappelle qu’il est cité dans le premier Call of Duty qui traite du débarquement sur Omaha Beach, désolé pour la référence toute naze mais ça m’a marqué ) et c’est intéressant d’en apprendre plus sur le personnage.

« Aucun "fils de pute" n'a jamais gagné une guerre en mourant pour son pays. On gagne une guerre en faisant ce qu'il faut pour que "le fils de pute" d'en face meure pour son pays. »

Car la façon de voir et de faire de Patton, c’est vraiment le cœur du film. Il y a peu de combat à l’image ; une attaque éclair aérienne, un pilonnage des tanks allemands, une percée en Sicile et une autre en Normandie, considérée comme la réplique alliée de la Blitzkrieg et qui ne fut arrêtée que par manque d’approvisionnement en carburant, et c’est tout. Chaque scène dure entre cinq et dix minutes et le film dure un peu plus de 2h40, faites le calcul. Ces scènes sont impressionnantes par les moyens mis en œuvre, beaucoup de véhicule et beaucoup de figurants qui retranscrivent bien la grandeur des batailles. C’est particulièrement impressionnant lorsque Patton anticipe une attaque allemande, des centaines de soldats sont à l’image, marchant dans le désert au milieu des tanks avant de se faire décimer par l’artillerie et l’aviation. C’est la plus grosse scène de combat du film et la mieux menée. Ca reste cependant très plan-plan, on assiste à la chose sans vraiment la vivre. Pareil pour la Normandie, où par contre le blues des soldats et leur persévérance malgré la fatigue est bien rendu. Les autres attaques sont plutôt anecdotiques.

Non, le cœur du film, c’est cet homme direct, vulgaire et inspiré qui va droit au but et emmène ses guerriers à la victoire tout en piétinant les accords politiques et les soldats qui craquent psychologiquement. Scott (qui fût le premier de l’histoire des Oscar à refuser le prix pour son interprétation, n’aimant pas la compétition que ce titre génère entre les acteurs), incarne à la perfection ce général, la première scène devant le drapeau américain qui englobe l’écran en pose les bases avec brio. On le croit quand il dit qu’il va redresser son QG, ses méthodes pointilleuses et intransigeantes portent leurs fruits, et causeront paradoxalement sa chute de son piédestal. Parmi les autres performances, Malden est dans le ton sans non plus être admirable, Michael Bates personnifie bien le rancunier Montgomery, mais on les voit tous deux très peu.

« Que Dieu ait pitié de mes ennemis car je n'en aurais aucune »

Plusieurs coups de mous dans cette histoire, j’aurais aimé plus de scène avec Patton en donneur de leçon ou exposant ses stratégies. Il est rapidement sabordé par ses gaffes aux répercussions politiques qu’il n’anticipe pas du tout et qui lui coûtent son commandement vers le milieu du film. Suit une longue phase de rédemption un peu barbante avant le retour aux manettes du stratège « fonce-dans-le-tas », mais bon, c’est le genre et le parcours de cet homme qui veut ça.

Pour résumer, bon film de guerre axé biopic avec quelques longueurs mais qui nous en apprend un peu plus sur ce général nostalgique de la Grèce antique, incompris, prétentieux et mal-aimé, sans qui la guerre aurait peut-être pris un autre tournant. Comme il le dit quand on lui reproche d’avoir perdu trop d’homme en forçant le passage au travers des lignes siciliennes, « il aurait été intéressant de connaître le chiffre de nos pertes si en ce moment nous étions encore en train de nous traîner sur cette route de merde ! ».

[osorojo]

Hey ! Sympa tes critiques, content de voir une nouvelle plume sur le forum

Pour Buried, je trouve quand même que c'est cruellement dommage qu'il ne tente pas de s'extraire du cercueil. Quand t'es sur le point de crever, tu tente une percée, quitte à mourir étouffer, ce qui ne changerait pas grand chose. Quand on parle de mec enterré vivant, on y associe les traces de griffure sur le cercueil, du coup, même si effectivement il y a l'espoir téléphonique, je trouve qu'il manque quand même une pointe de tentative désespérée pour qu'on y croit un peu plus

Et sinon, 2012 serait également une année 404 apparemment. Fais gaffe, tes images pour les critiques sont protégées, du coup on les voit pas. Et ta signature pointe vers une mauvaise adresse

[Chuck Chan]

Merci. C'est vrai que dans le film, la tentative manque à l'appel, mais en réalité, il faut en avoir une sacrée paire pour choisir l'option "je fracasse le peu de bois qui empêche des mètres cube de sable de m'étouffer et je me fraie un chemin sur une distance inconnue alors que j'arrive à peine à plier les genoux".

La signature, je savais, mais les affiches viennent d'IMDB, je pensais que ce serait bon. Un site à me conseiller qui ne m'oblige pas à héberger moi-même ?

[Scalp]

Patton c'est pas le meilleur Schaffner mais ça reste très recommandable.

[Heatmann]

par contre le bluray de Patton c est mega Wax quoi !! 10 fois plus que predator

[Scalp]

Bon ça va j'ai pas de regret je l'avais pas en DVD.

[zack_]

Welcome back Chuck Chan, content de te revoir (as tu reçu le DVD en suisse que je t'avais envoyé de l'asso? j'avais jamais eu de réponse de ta part)

[Chuck Chan]

Salut ! Excuse-moi, il me semble que je t'avais répondu via hotmail (je viens de désengorger la boite de réception BOM, merci pour tes voeux à mon anniversaire et encore désolé de pas avoir répondu, quel malapris). Oui j'ai bien reçu le dvd, merci. Par contre, je ne reconduirai pas ma cotisation, je ne suis même pas dans votre pays et on ne peut pas compter sur moi, mais je vous souhaite tout de bon pour la suite.

[Chuck Chan]

The Substitute |||||||||||||||||||||

de Robert Mandel avec Tom Berenger, Raymond Cruz, William Forsythe... 1996 - USA - 109 min action

5/10

Je l’avais déjà vu lors d’une diffusion TV et en gardait un bon souvenir, mais là il faut avouer qu’il a mal vieilli.

Une prof dans un lycée de banlieue tient tête à un de ses élèves chef de gang qui lui pétera les genoux à coup de batte. Pas de chance, le copain de la prof est Tom Berenger, un mercenaire en vacances forcées qui décide de jouer le prof remplaçant pour remettre les pendules à l’heure. C’est la meilleure partie du film, voir cet ancien du Viêtnam mâter ces élèves armés de couteaux et de flingues, c’est assez jouissif. Bon, la situation est vraiment exagérée, dans les premières minutes, on croirait que les profs évoluent en zone de guerre et risquent leur vie à chaque instant : zéro respect et haine totale, si c’était vraiment à ce point-là, il faudrait envoyer l’armée pour mettre un élève en retenue. Mais c’est le genre qui veut ça, ça a le mérite de nous mettre tout suite à la place des profs qui ont les mains liées devant l’ampleur du problème. C’est dans la même veine qu’Esprits Rebelles, autant pour l’attitude des élèves/gangstas que pour la trame dans l’ensemble et pour l’intérêt qu’on y porte.

Berenger, qui a bien la gueule de l’emploi, découvre qu’un trafic de drogue gangrène le lycée et fait appel à ses collègues de guérilla pour nettoyer ce bordel. On suit leur enquête agréablement, j’ai même été surpris de découvrir qui se cachait au sommet de ce trafic, et les stratagèmes des bad guys sont systématiquement déjoués par les gentils mercenaires qui n’hésitent pas à tirer dans le tas. Dès qu’ils en viennent au combat à mains nues, c’est tout de suite beaucoup moins bon, ce sont des bagarres à l’hollywoodienne où on voit bien que les coups ne touchent pas, Berenger est d’ailleurs assez mauvais lors de ces phases, avec des temps de retard et des grimaces peu convaincantes.

La fusillade finale étonne par le bodycount, pas beaucoup de survivants des deux côtés. Tout le monde crève en quelques minutes !

Les petites scènes entre Berenger et sa copine Diane Venora, qui avait fait une bonne interprétation dans le sympathique Chacal, sont sans intérêt et plombent le rythme du film qui n’a finalement pas grand-chose à raconter. 1h50 pour ça, c’est un peu trop.

Des acteurs globalement peu impliqués dans ce scénario assez nanardesque qui semble sortir des années 80, rien de spécial dans la mise en scène ou les combats, donc bon petit film avec quelques bons moments mais sans plus.

[Alegas]

W : l’Improbable Président |||||||||||||||||||||

de Oliver Stone avec Josh Brolin, James Cromwell, Jeffrey Wright, Scott Glen, Richard Dreyfuss... 2008 - USA - 129 min biographie

6/10

Un film sur Georges W. Bush, si ça c’est pas le sujet à polémique… obligé de faire une critique à rallonge.

Le film retrace son parcours depuis l’université et les bizutages chez les Skulls jusqu’à sa gestion de la crise post 9/11, et a pour but de raconter ses influences et ses choix, sans dénoncer les scandales mondialement connus. Ca fait tout de suite une différence de traitement par rapport aux deux autres films présidentiel de Stone, enfin surtout Nixon qui avait lui aussi cet aspect biographique et qu’il n’avait pas hésité à descendre en flammes, vu qu’il était déjà destitué et perçu comme le diable incarné qu’ils avaient tous élu aux commandes du pays (pas étonnant que ça laisse un goût amer en bouche). Pour W, le président était encore en place lors du tournage, ça a sûrement joué en faveur du ton timoré adopté.

Quel dommage que Stone n’ait pas réussi (ou voulu) à reproduire l’exploit de montage de JFK, film de 3 heures au rythme trépident bourré de trouvailles visuelles et qui fouinait dans tous les recoins de cette tragédie. Ici, le film est très posé, c’est quelconque et sans recherche. Au bout de 20 minutes, j’avais complètement zappé que le prodigieux Oliver Stone était derrière la caméra, quel dommage ! Ne reste plus que le scénario et la découverte du parcours de l’homme le plus haï sur notre continent à l’époque.

D’abord, l’incarnation par Josh Brolin est impeccable, il a la « gesture » de ce texan à l’allure qui fait tâche dans un fauteuil présidentiel (l’affiche est bien trouvée, on l’a déjà vu dans cette posture totalement indigne du leader occidental ). La distribution des autres rôles est aussi bien faite, les similitudes sont bluffantes, je n’aurais jamais cru reconnaître Dick Cheney à travers Richard Dreyfuss ou Rumsfeld à travers Scott Glen ou même George Bush père à travers James Cromwell, mais c’est pourtant le cas. Je suis étonné que ces rôles aient pu être donné à autant d’acteurs renommés (encore entre autre Jeffrey Wright en Colin Powell, Michael Gaston en général, Thandie Newton en Condoleezza Rice) et qu’on parvienne à oublier l’acteur pour ne plus voir que le personnage. Ce phénomène est accentué par les mimiques des acteurs (une bouche tordue, des yeux plissés, des mouvements de main) qui sont typiques. Stone a dû bien insister sur ce point et le résultat est payant. Il y a juste le perso de Condoleezza qui fait vraiment forcé, mais il faut avouer que la vraie a bien cette tête d’emmerdeuse lèche-cul.

Passé ce point primordial pour l’immersion, j’attaque le parcours à proprement parlé, et c’est l’aspect le plus intéressant si, comme moi, on ne connaît pas trop ses années antérieures à sa présidence. On s’amuse de le voir se biturer, ne rien faire de sa vie, quitter tous ses jobs au bout d’un mois, compter sur papa pour le sortir de tôle. On voit bien qu’il n’a qu’un atout : son air de cowboy qui lui assure automatiquement un élan de sympathie auprès de ses compatriotes malgré ses carences de vocabulaires (il réinvente plusieurs mots au cours du film), et il va se baser là-dessus pour son élection au poste de gouverneur suivie de la présidence. Sa motivation première est l’envie de plaire à son père qui a toujours placé ses espoirs dans son frère aîné et s’est toujours dit déçu du manque d’ambition de W. Le plus triste, c’est que même en accédant au poste suprême, c’est à peine s’il est rentré dans les petits papiers du pater familias.

L’autre point fort du film est la table ronde de ses conseillers autour des décisions prises pour la contre-attaque américaine envers « l’axe du mal ». On assiste aux débats qui finissent inévitablement aux mauvaises décisions qu’on connaît : traque de Ben Laden perdue d’avance, mise en avant des armes de destruction massives qui n’existent pas et conquête du Moyen-Orient avec pour but ultime les ressources pétrolifères. C’est évidemment les décisions à prendre quand on veut rester maître du monde au détriment de l’éthique, le constat est accablant et renvendiqué avec ferveur par les protagonistes du film.

Un film qui mérite d’être vu mais qui déçoit aux vues des attentes qu’on pouvait avoir vis-à-vis du sujet et du grand cinéaste qui le traite qu’on a connu bien plus inspiré.

[Chuck Chan]

Mad Max |||||||||||||||||||||

de Georges Miller avec Mel Gibson, Steve Bisley... 1979 - Australie - 88 min action/post-apocalyptique

4.5/10

Je l’ai vu pour la première fois quand j’avais une douzaine d’année, je n’en garde plus aucun souvenir, la deuxième dix ans plus tard, autour de l’an 2000 et je ne m’en rappelais plus non plus, j’aurais juste dit que c’était une trilogie culte qui méritait le 7-8/10. Et hier, à la troisième vision, je suis forcé de voir ma note à la baisse.

Je suis conscient qu’il faudrait le replacer dans son époque, mais je n’ai réussi qu’à le juger avec mes critères actuels (le générique d’introduction, c’est plus possible), et le constat est accablant. Il est indéniable que les poursuites en sont l’atout majeur, ça va vite, le montage est efficace, on sent que les cascadeurs sont à la limite des consignes de sécurité et c’est magnifique à voir. Lors de la première poursuite, une équipe rejoint les fuyards par une route parallèle et veut l’abattre au fusil à double canon. Les bagnoles foncent jusqu’à l’intersection pour se croiser à une allure affolante, un moment bien crispant malheureusement désamorcé par le jeu outrancier des bad guys, et on touche là au point sensible.

image du post de jean-michel

Le scénario est bien cheap : les hors-la-loi font la loi. Les dialogues sont anodins, rien à se mettre sous la dent et tout le monde surjoue horriblement, ils sont tous fous, mais beaucoup trop ! Le contraste est évidemment violent avec le jeu en retenue de Mel Gibson qui, du coup, paraît le seul homme sensé (malgré ses techniques d’intervention musclées et suicidaires) jusqu’à l’événement déclencheur qui va libérer le « Mad Max » et amener le film dans sa partie Revenge. La violence est toutefois assez soft, plus axée psychologique que graphique. Les seuls moments repoussants, ce sont les deux gros plans d’un quart de seconde sur les yeux exorbités des sales types lors de leur accident mortel, et ça fait son effet (ça peut faire marrer, aussi).

Il y a pas mal d’angle de caméra agréable et originaux, assez virevoltant. Le rendu post-apocalyptique est excellent (j’avais souvenir d’un monde encore plus dévasté mais il reste encore beaucoup de choses de la société d’avant, police, hôpital, appartements, ça doit être une impression due aux deux suites), ça devait être une sacrée claque au moment de la sortie, mais les interprétations m’ont totalement sorties du film et m’empêche de le revoir une fois de plus, c’est direct -2 pts. Je suis déçu de devoir saquer un film considéré comme culte, mais c’est juste pas possible pour moi de le laisser sur son piédestal. Je dirais qu'il valait 8 à sa sortie et qu'il a perdu un point par décennie. La nostalgie n’opère plus, heureusement qu’il était court sinon j’aurais versé. Déception.

[zack_]

Regarde le 2 quand même c'est le meilleur

[Chuck Chan]

Va me falloir du courage pour me motiver.