[alinoé] Mes Critiques en 2012

[Alegas]

Excellent film en effet.

Sinon, j'attends avec impatience la totalité de tes critiques des derniers films vus en 2011. Y'a moyen d'avoir du approved de ma part là.

[Killbush]

J'avais loupé ton excellente critique de Poltergeist

C'est autre chose que Insidious

C'est justement ça le problème d'Insidious : la même recette avec juste pleins de faux jump scares pour tenter d'effrayer. Il n'y a même pas de suspens, tant tout est prévisible, reste juste une belle photo.

Poltergeist est mieux filmé, novateur pour l'époque, surprenant et divertissant. Un film d'horreur familial réussi.

Bin, tout pareil

[alinoe]

Le Continent perdu

Réalisé par Sam Newfield Avec Cesare Romero, Chick Chandler, John Hoyt, Sid Melton, Hugh Beaumont, Whit Bissell SF, USA, 1h20- 1951

5/10

Résumé : Le Major Nolan mène une expédition dans le Pacifique sud afin de retrouver un missile atomique égaré. L'équipe composée de trois militaires et de trois scientifiques est victime d'un crash et se retrouve sur une île mystérieuse…

Deuxième film que je visionne du coffret "Les Dinosaures attaquent" après le dispensable King Dinosaur. Le Continent perdu est un film de « série B » inspiré du Monde perdu de Conan Doyle qui reprend trois éléments souvent incontournables du film de science-fiction des années 50 : les radiations, les missiles et les dinosaures. En somme, un scénario qui obéit au schéma classique des films de dinosaures de l’Age d’or de la SF américaine : échec d’une expérience scientifique, présentation des différents protagonistes de l’expédition de secours, découverte d’un monde oublié par le temps. Le film souffre malencontreusement d’un rythme bancal plombé par une interminable séquence d’escalade d’un haut-plateau qui dissimule une jungle préhistorique. Pendant près de 25 minutes sur 1h20, l’équipe grimpe ou bavarde ! L’ennui gagne rapidement le spectateur qui s’est déplacé pour voir des dinosaures et pas pour suivre une leçon laborieuse de varappe. Une fois parvenu au sommet, le rythme s’accélère enfin avec une succession d’évènements incontournables du genre : la confrontation avec les dinosaures, une éruption volcanique déclenchée par le crash du missile, un tremblement de terre… Rien de vraiment palpitant ou grandiose pour les spectateurs d’aujourd’hui, mais juste ce qu’il faut pour divertir le public des années 50 avide de voyages vers des mondes disparus peuplés de sauriens géants. Un film à réserver aux inconditionnels de ces créatures fantastiques qui dominèrent le monde, des millions d’années auparavant.

On retrouve au casting quelques acteurs emblématiques du film de science-fiction de double programme et à petit budget de l’époque. Notamment Cesare Romero dans le rôle du tombeur de ces dames, le Major Nolan ou encore John Hoyt dans le rôle de l’énigmatique Rostov. Les personnages obéissent aux stéréotypes de l’époque, à l’exception notable de celui du scientifique russe exilé. Il est plutôt rare, dans les années 50 de voir un Russe parmi les héros d’un film américain.

Sur le plan des effets spéciaux, on retrouve une stop-motion animation très cheap, aux mouvements particulièrement rigides et saccadés. Cependant les différents dinosaures sont clairement identifiables (Brontosaures, Triceratops ou Ptérodactyle) malgré des soucis de proportions et d’échelles. On passera sur la scène légèrement ridicule d’un brontosaure qui charge et barrit comme un éléphant en assumant qu’à l’époque le grand public ignorait que ce dinosaure n’était somme toute qu’une gigantesque « vache » et donc ni carnivore, ni belliqueux. Malgré l’affiche, point de Tyrannosaure au programme. Pour simuler ce monde perdu, le réalisateur a eu l’idée de teinter la pellicule de vert. Une option originale malheureusement franchement très inconfortable pour les yeux ! Après 20 minutes dans cette jungle verdâtre, j’étais tout aussi soulagée que les personnages de quitter les lieux.

Un film qui n'est pas dépourvu de charme, à réserver toutefois à un public averti de fans de dinosaures.

[Dunandan]

Zatoichi contre le sabreur manchot

Réalisé par Kimiyoshi Yasuda Avec Shintaro Katsu, Jimmy Wang Yu, Michie Terada Chambara, Japon &t HK, 1h34- 1971

4,5/10

Résumé : Une procession officielle tourne au carnage lorsque les gardes de l’escorte tentent de tuer un jeune garçon chinois. Wang Kang, un bretteur manchot porte secours à l’enfant et décime les gardes. L’enfant en fuite est recueilli par Zatoïchi qui croise la route de Wang poursuivis par les hommes du gouverneur qui l’accuse du massacre. Wang se méfie de tous, y compris du masseur aveugle dont il ne comprend pas la langue.

Ma première incursion dans la saga Zatoichi est une véritable déception. J’avais tout particulièrement choisi ce film en raison de la présence de Jimmy Wang Yu au générique dans son plus célèbre rôle, pour assurer une transition en terrain connu du Wu Xia Pian de la Shaw Brothers que je connais bien, au Chambara de la Daiei que je découvrais. Je ne sais pas si le film est emblématique des autres opus de la légende de Zatoichi, mais je me suis parfois ennuyée au cours de cette intrigue nonchalante et peu rythmée, que j’ai trouvé absolument interminable.

Certes, les décors, les costumes, l'ambiance et la photographie sont réussis. Mais j’attendais surtout une rencontre mutuellement enrichissante entre deux cultures, deux redoutables sabreurs et deux univers le Chambara et le Wu Xia Pian. En place et lieu, il faut se contenter d’un message de tolérance entre les deux peuples. C’est d’ailleurs la seule vraie bonne surprise du film. Pas de discours anti chinois ou anti japonais, coproduction oblige ! Le seul intérêt du film est donc cette utilisation de la barrière de la langue qui mène à de nombreux malentendus, comme ressort essentiel de l’histoire. A l’exception du final et de quelques trop rares scènes, ces deux figurent légendaires semblent traverser le même film sans réellement se rencontrer. Le masseur aveugle et le sabreur manchot ne font que se croiser furtivement jusqu’au point d’orgue qui retombe comme un soufflé, d’un duel final qui manque d’ambition et d’intensité.

Apparemment, il existe deux versions du final pour ménager la susceptibilité de deux peuples peu enclin à s’apprécier.

Pour illustrer le côté aérien des chorégraphies du Wu Xia Pian de Hong Kong, le personnage de Wang Kang saute comme un cabri dans des arbres, au dessus de ses adversaires ou sur un toit, c’est totalement ridicule ! L’utilisation des câbles et du trampoline était plus harmonieuse et judicieuse dans Un seul bras les tua tous. Par ailleurs, les combats manquent de dimension épique et parfois de lisibilité. La faute au choix d’un cadrage, dans lequel bien souvent, on ne voit pas l’intégralité de l’action et des mouvements de combats. Jimmy Wang Yu ne semble que l’ombre du personnage qui l’a popularisé. Reste quelques geysers sanglants qui rappellent la trilogie du sabreur manchot. J’ai plus apprécié le style rapide, brutal et direct d’Ichi. La scène avec le piège des charrettes est certainement la plus palpitante et intéressante du film. La scène des tonneaux est également pas mal.

En revanche je n’accroche pas aux mimiques du visage, ainsi qu’à la gestuelle de Shintaro Katsu dans son rôle d’aveugle. Il y a dans son interprétation une certaine exagération des grimaces, des mouvements et de pantomime qui m’agace ! Je n’ai pas non plus apprécié les différents passages avec le trio de faire-valoir comiques à base d’humour prout-prout, sortes de digressions inutiles dans un film qui semble déjà bien trop long et qui ne dure pourtant qu’1h34 minutes !

Une première approche de la Légende de Zatoichi qui sonne comme une déconvenue. Cependant, je ne m’arrêterai pas sur cet opus dispensable pour juger de la qualité des autres films de la saga. Je sais bien que j’aurais du commencer par le début, mais je n’ai que le coffret volume 3.

[Scalp]

T'as commencé par le pire épisode de la saga.

[angel.heart]

Bah non. Il est pas mal cet épisode.

[Scalp]

Toi dès que c'est un truc tout pourri que personne aime, t'aimes de toute façon

[angel.heart]

Bah c'est juste que je sais faire abstraction de certain défauts. Et puis encore une fois je suis pas le seul sur ce forum à avoir aimé le film et quand bien même ce serait le cas rien à foutre j'assume et défends fièrement mes goùts.

[Dunandan]

Sur les 5/6 que j'ai vus, c'est le plus faible. Mais il faut dire que les duo ne sont pas top (celui contre Yojimbo est à peine meilleur).

[Scalp]

Celui avec Yojimbo est forcément meilleur on pas Wang Yu mais Mifune

[Dunandan]

J'adore Yojimbo, là n'est pas la question, c'est juste que le scénario est simplement adapté aux personnalités du duo, en grossissant les traits. Pas mauvais, mais décevant par rapport à ce que ça aurait pu être. Perso pour moi c'est du 6-6.5.

[Scalp]

Ah bein 6 pour un Zatoichi c'est une bonne note

[Dunandan]

je viens de voir ta note, j'étais dans le droit chemin sans le savoir !

[angel.heart]

Perso j'en ai vu que 11 pour le moment mais je les ai tous aimé.

Le moin bon pour moi c'est mort ou vif ( auquel je mets quand-même 6/10 ) et le meilleur l'ombre du Shogun. Mais la saga à un bon niveau ( en tout cas pour les films sortient en France ).

[Scalp]

A part le Shogun de l'ombre ( le seul que je note au dessus de 7 ) je trouve tout les autres entre le moyen et le sympa.