Modérateur: Dunandan
angel.heart a écrit:Et sinon oso t'as pas Solange ou la queue du Scorpion en stock? Moi j'dis ça c'est au cas où tu veux balancer une autre note que 5,5.


Polisse est un film qui divise et je le comprends aisément. Naviguant entre deux eaux, celle du documentaire et de la fiction, il ne parvient jamais à trouver son identité propre et même si les intentions à son origine semblent sincères et honnêtes, on ne parvient jamais à donner du crédit à l'image qui nous est servie. C'est bien là le problème du film selon moi, vouloir aborder un sujet terriblement grave, en faisant mine de prendre parti sans le faire finalement. Du coup, la démonstration tombe à plat, et ce pour plusieurs raisons.
Cette question est le symptôme d'une réalisatrice qui ne prend pas réellement position alors qu'on sent qu'elle veut le faire. La forme du film en est le parfait exemple, sous prétexte de coller au plus près à son sujet, Maïwenn opte pour une réalisation pseudo journalistique, n'en gardant que la prise de vue sur le vif, jamais véritablement cadrée, toujours composée à l'arrache. Pourquoi pas, si tout le reste est dans le même ton, mais pour le coup, ça tombe complètement à plat et c'est énervant. En quoi un cadre réfléchi, une composition minimale des plans aurait desservi le sujet ? En rien, au contraire. En l'état, franchement, c'est assez lourd, surtout que le script vient renforcer ce sentiment de superficialité qui plane sur le film. La romance mièvre dans le ventre mou de l'histoire a commencé à m'entamer (surtout que c'est fait avec la subtilité d'un pachyderme dans un magasin de porcelaine), la vie complètement absurde du perso de Maïwenn avec son faux mari et ses gamines a continué à m'oter tout espoir d'amélioration, la scène dans le centre commercial m'a vu soupirer comme rarement, et enfin, cette fin, si grotesque, m'a littéralement achevé. C'est dommage car le film possède toute de même quelques étincelles passionnées, mais elles sont quasiment toutes dues à la présence de Joey Star qui nous sert de jolis passages et donne un peu de punch au quotidien de l'équipe des moeurs à l'image de cette scène en boite de nuit qui est assez sympa et pas trop vilaine. Quand le cadre est un poil respecté, c'est quand même appréciable, mince alors.

Et bien, le moins qu'on puisse dire, c'est que le père Argento n'en a rien a faire de sa réputation et ose sans vergogne jouer la carte de son univers à fond, n'en déplaise à quiconque. Inferno est une oeuvre singulière, complètement déroutante tant elle est marquée par des atmosphères comme j'en ai rarement vues ailleurs. Comme dans Suspiria, chaque plan du film est glauque à souhait, magistralement soigné tant en lumière qu'en accord de couleurs. Certaines séquences sont superbes, je pense en particulier à cette petite ballade en apnée dans une pièce totalement immergée. C'est presque féérique et en guise d'intro, ça laisse présager un film inspiré et tout sauf anecdotique.| Film: Inferno (1980) Note: 8/10 Auteur: alinoe |
Film: Inferno (1980) Note: 6,5/10 Auteur: ViCo |
Film: Inferno (1980) Note: 7/10 Auteur: Kareem Said |
Film: Inferno (1980) Note: 4,5/10 Auteur: Jack Spret |
Film: Inferno (1980) Note: 4/10 Auteur: Scalp |


Ainsi le script est assez malin, car même si le final ne surprend pas forcément, à aucun moment du film on ne peut démêler par nous même une intrigue, pas spécialement compliquée, mais racontée avec ruse et finesse. La narration du film est en effet si lente, avare en indices (mais généreuses en petit retournement de situation) qu'au bout d'un moment, on imagine des possibilités complètement absurdes, nos hypothèses étant toutes invalidées les unes après les autres par des mises à mort qu'on ne voit pas venir. Les meurtres sont pour la plupart bien énergiques et souvent inspirés, notamment celui du couple de jeunes femmes, qui s'offre le luxe d'un mouvement de caméra vraiment impressionnant. Surtout qu'on est loin de la démonstration technique, on sent qu'il a été réfléchi, il permet de localiser les futures victimes comme le ferait un tueur avant d'entrer en action, ça fait son petit effet mais ça donne surtout à la séquence macabre qui suit une très forte intensité.
Argento s'est vraisemblablement amusé avec Ténèbres, on sent qu'il a peaufiné son film, de nombreux passages sont mémorables, tant d'un point de vue graphique que de mise en scène. Le seul gros point noir du film, à mon sens, ce sont les acteurs. Pas un n'est spécialement convainquant, certains font le boulot, sans plus, d'autres sont vraiment limites, à commencer par la plupart des personnages féminins. L'histoire en prend un sacré coup, perd même un peu de crédit, c'est triste parce que le script est plus que correct et nous ballade, sans en avoir l'air, pendant tout le film. Il faut dire que monsieur Suspiria fait ce qu'il faut pour nous perdre dans nos réflexions, en venant insérer au récit des flashbacks trompeurs dont on cherche, en vain, la réelle signification.
















Scalp a écrit:Ténèbres c'est le best Argento, pour comparer mate Card Player, et tu verras comment un génie de la réal peut tomber plus bas que terre.






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