[Caducia] Mes critiques en 2012

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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Mar 07 Fév 2012, 13:59

:super:
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Fighter (The) - 8,5/10

Messagepar caducia » Mar 07 Fév 2012, 15:24

Fighter

Réalisé par David O. Russell

Avec Mark Wahlberg, Christian Bale, Amy Adams
Biopic , USA, 1h53- 2011

8.5/10






Synopsis

Micky Ward est un jeune boxeur dont la carrière stagne. Il va rencontrer Charlene, une femme au caractère bien trempé, qui va l'aider à s'affranchir de l'influence négative de sa mère, qui gère maladroitement sa carrière, et de ses sœurs envahissantes.
Son demi-frère Dicky Eklund, lui, a connu la gloire sur le ring, il y a bien longtemps. C’était avant qu’il ne sombre dans la drogue, avant son séjour en prison.
Entre le sportif en quête d’un second souffle et l’ex-toxico, il y a longtemps que le courant ne passe plus. Trop de non-dits, d’échecs et de souffrances. Pourtant, parfois, les hommes changent, et Micky et Dicky vont peut-être avoir ensemble, la chance de réussir ce qu’ils ont raté chacun de leur côté…


Critique

Basé sur une histoire vraie, avec pour principal thème la boxe et les conflits familiaux, difficile de ne pas comparer le long métrage à "warrior", pourtant les deux films sont très différents.
Dans "warrior" c'est l'histoire d'amour compliquée entre deux frères qui n'arrivent pas à être sur la même longueur d'ondes, mais au final les deux frangins sont aussi puissants physiquement l'un et l'autre et c'est le mental qui va jouer. Dans "the fighter", c'est plutôt une histoire entre deux frères dont l'un est un sacré déchet de l'humanité et s'accroche comme un morpion à son frère qui n'a rien d'exceptionnel comme boxeur, mais à eux deux ils forment une équipe de choc.

La force de "the fighter" réside dans son casting de stars qui nous éblouie par leur métamorphose physique et leur crédibilité incroyable pour un film très réaliste et subtil, alors que "warrior" joue beaucoup plus sur les sentiments de façon plus appuyée.
De plus, "the fighter" nous délivre des combats spectaculaires qui ont du demander un travail de fou avec une belle synchronisation des mouvements, une réalisation agréable pas du tout brouillon, une belle performance qui nous ferait presque mettre rocky aux oubliettes ou nous donnerait plus envie de le revoir pour comparer.

Christian Bale nous fait encore une démonstration de son talent et a encore du jouer de sa personne avec une tête de cadavre et de junkie, des mimiques et un regard d'halluciné pour un frère parasite qu'on aime détester ou adorer selon les moments. Role dramatique d'exception qui est un vrai déchet humain, ex-boxeur minable qui se drogue à longueur de journée et il aime de pavaner dans les rue et se vanter du seul combat glorieux qu'il a pu gagner il y a des lustres mais qui n'a rien fait depuis. Pathétique, il ne fait que graviter autour de son frère pour lui pourrir la vie et ne pas se faire oublier. Personnage qui est au fond du trou mais qui va se relever et regagner la confiance des siens, et pourtant ce n'était pas gagné d'avance. Derrière tous ses défauts, Dicky est tout de même fin tacticien et de bon conseil. Bale est méconnaissable dans son allure, sa gestuelle, sa voix, un rôle en or.

Image


Mark Wahlberg (Mickey) assure la partie physique du film, et là encore quelle performance.
On le suit en dehors du ring lors des entrainements avec une grande facilité d'enchainement des coups, une fluidité des gestes, et aussi lors des combats hyper réalistes et qui nous fatiguent rien qu'à les regarder.
Franchement, chapeau Mr Wahlberg c'est un de ses plus beaux rôles sans triche, et interprété magistralement tout au long du film. Mickey traine sa famille comme un boulet et c'est grâce à la vision extérieure de sa copine qu'il va trouver la force de trouver une lueur au bout du tunnel et de couper les ponts pour mieux se relever. Mickey encaisse à la fois les coups et les réflexions désobligeantes tout en restant paisible et discret mais rongé par le doute.

Enfin, comment ne pas parler du reste de la famille qui est un sacré portrait de famille avec la mère envahissante et digne d'un dictateur, le père soumis et la tripotée de sœurs qui sont aussi des parasites qui ne font rien de leur journée, sans vie, sans dignité, amorphes qui forment un cocon familial destructeur.
On notera ici que les mâles sont dominées par les décisions féminines, dans un premier temps Mickey est dominé par sa mère puis par sa copine.

Le film est bien équilibré avec des combats de boxe présents mais qui ne sont livrés que par extraits et temps forts, ce qui évite que le film soit trop répétitif. Ils sont réalisés de façon lisible non parkinsonienne (sans ralenti, sans esbroufe) au plus près des sportifs avec des plans assez longs, mais ils se limitent à des étapes franchies par Mickey et ne sont pas comparables émotionnellement aux combats de Rocky, même si techniquement ils sont plus crédibles.
Les dialogues n'ont rien d'exceptionnel mais pas inutiles et servent l'histoire correctement permettant de cerner la personnalité de chacun.

Image


Le film est touchant, tout en retenue avec des protagonistes qui ont du mal à se parler sans faux semblants , le réalisateur joue la carte de la sobriété et du réalisme et sur la psychologie des personnages aux relations difficiles entre amour et rejet. Une vision crue sans artifice qui ressemble presque à un documentaire reposant uniquement sur l’interprétation poignante de ses acteurs et ne peut pas nous laisser insensible.
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Auteur: Alegas

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Rain Man - 9/10

Messagepar caducia » Mar 07 Fév 2012, 18:23

Rain Man

Réalisé par Barry Levinson

Avec Dustin Hoffman, Tom Cruise, Valeria Golino
Comédie dramatique , USA, 2h13- 1989

9/10






Synopsis

A la mort de son père, Charlie Babbitt, homme d'affaires pressé, hérite d'une vieille Buick qu'il convoitait depuis longtemps mais se voit spolié de quelque trois millions de francs versés à l'Institution psychiatrique Wallbrook au profit d'un bénéficiaire anonyme. Charlie se rend a Wallbrook et découvre l'heureux bénéficiaire. Il s'agit de Raymond, savant autiste, celui qu'il appelait dans son enfance Rain Man, qui représente ses seuls souvenirs heureux et qui n'est autre que son frère.


Critique

Film culte de Barry Levinson qui à partir d'un sujet grave comme l'autisme a réussi à en faire une comédie grâce à la performance de Dustin Hoffman. Le film a des défauts mineurs, et repose sur un scénario intelligent mélangeant scènes dramatiques et séquences humoristiques.
Beau road movie ambiance 80's qui permet de découvrir des paysages sauvages des USA, les casinos de Las Vegas, les villas de Beverly Hills...une réalisation léchée qui ressemble vaguement à celle de M. Mann avec pas mal de scènes nocturnes aux néons roses, motel rétro, costards sur mesure et buicks avec une musique magistrale au synthé de Hans Zimmer.

Image


Tom Cruise en jeune homme d'affaires superficiel égoïste qui se découvre un instinct fraternel pour ce frère qui débarque dans sa vie, mais il ne perd pas de vue ses dettes et le fait que son frère vaut de l'or. Un coté manipulateur assez présent, et aussi baratineur de première. Mais, Charlie Babbitt a aussi un coté protecteur et paternel envers son frère qui donne un coté touchant au personnage, il tente de faire sortir de sa bulle Raymond et lui apprendre les choses de la vie et rattraper le temps perdu. Mais Charlie reste triste et impuissant face à la maladie de Raymond. C'est une sorte de parcours initiatique pour le golden boy qui découvre qu'il n'y a pas que l'argent qui fait tourner le monde.

Dustin Hoffman réalise une prouesse, bouleversant avec un rôle qui reste dans nos mémoires et qui je suis sure pour la plupart nous a montrer un handicap peu médiatisé à l'époque, même s'il montre un autiste pas si atteint que çà comparé à certains cas où aucun contact n'est possible, mais sinon il n'y aurait pas eu de film...
Enfermé dans son train-train, et ses tocs est comme un enfant dans un corps d'adulte qui ne grandira jamais.
Son personnage fragile à la fois touchant et drôle par le décalage entre son monde et la réalité est d'une naïveté à toute épreuve et d'une sensibilité à fleur de peau , d'un calme plat la plupart du temps mais qui peut être pris de crise panique d'un moment à l'autre. Attendrissant au possible qui perçoit le monde d'une façon différente de la notre et qui n'est pas dénué de sentiments, même s'il ne sait pas les exprimer.
Image


La relation entre les deux frères est très forte même si elle est à sens unique et que le plus jeune doit protéger l'ainé qu'il n'a jamais connu. On assiste à de jolis moments d'intimité et la relation commence avec une phase d'incompréhension - un dialogue de sourds, de rejet pour évoluer en vraie histoire d'amour fraternel.
Le rythme du film est inégal avec une baisse d’intérêt et des longueurs en fin de long métrage mais le road movie nous embarque facilement dans ce voyage de découverte de l'autre car le film reste assez fluide et cohérent.
Une fin mélancolique et amère qui sépare les deux frères à nouveau qui s'étaient retrouvés le temps d'un petit voyage de 6 jours.
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Apprenti Sorcier (L') - 6/10

Messagepar caducia » Mer 08 Fév 2012, 14:51

L'Apprenti Sorcier

Réalisé par Jon Turteltaub

Avec Nicolas Cage, Jay Baruchel, Teresa Palmer
Fantastique, USA, 1h45- 2010

6/10





Synopsis

Balthazar Blake est un grand sorcier vivant de nos jours à Manhattan. Il tente de défendre la ville contre son ennemi juré, Maxim Horvath. Balthazar ne pouvant y arriver seul, il engage alors - un peu malgré lui - Dave Stutler, un garçon apparemment ordinaire qui a pourtant un vrai potentiel, pour devenir son apprenti. Le sorcier donne à son apprenti réticent un cours express sur l’art et la science de la magie, et ensemble, ces deux associés improbables vont tenter de stopper les forces des ténèbres. Il faudra à Dave tout son courage, et même davantage, pour survivre à sa formation, sauver la ville et embrasser la fille qu’il aime…


Critique

Une production Disney pour un rôle plutôt alimentaire pour M. Nicolas Cage avec un monde vaguement inspiré de l'univers de Harry Potter.
Je ne m'attendais pas à un chef d’œuvre, mais ce fut une bonne surprise visuelle avec des effets spéciaux particulièrement réussis et de belles scènes de magie, même si le scénario est assez basique vaguement inspiré de fantasia.

Image


Nicolas Cage est bien entendu doté d'une magnifique moumoute issue du "sang des templiers", et de sapes sans age et incarne un sorcier talentueux qui va essayer de tuer la sorcière qui veut détruire le monde.
Cage n'est pas trop mauvais et plutôt crédible, même si sa prestation n'a rien d'extraordinaire.

Jay Baruchel est l'apprenti sorcier. C'est un acteur passe partout, sans charisme, sans charme à la voix chevrotante, pourtant c'est un rôle important mais reste assez énervant. Bref, n'importe qui d'autre aurait pu l’interpréter. L'antihéros par excellence avec un manque de finesse de jeu.
Alfred Molina est Alfred Molina alias le méchant. Et bien, il est assez doué pour celà comme dans Spiderman, il en impose , même s'il en fait des tonnes avec des vannes foireuses.
Monica Bellucci est Veronica. Bon, c'est le rôle de la potiche habituelle, rien à signaler.


Le film se laisse agréablement regarder sur un ton bon enfant avec ce film tout public sans hémoglobine ni mot de travers. Pourtant, la réalisation est maitrisée et offre de jolies scènes d'action originales grâce aux effets spéciaux et pouvoir magiques des protagonistes.
Le film parait intéressant au début avec pas mal d'effets spéciaux et une ambiance magique agréable mais le film reste ultra formaté et devient vite gnan gnan en surfant sur la vague de Harry Potter, tout en longueurs et manque d'inspiration.
Ainsi, j'aime beaucoup la scène du dragon dans la quartier chinois avec la pluie de confettis, pleine d'énergie et de fluidité. Le réalisateur aime utiliser le filtre vert comme sur l'affiche qui représente la couleur de la force de Balthazar, avec un univers assez sombre.
Pour contraster avec "le tragique" de l'histoire, les dialogues sont assez légers et les personnages ne se prennent pas trop au sérieux.

Image


Le film mélange action, magie et humour avec rythme et énergie avec quelques clins d'oeil à des classiques du cinéma et à la culture geek. L'action se situe à New York et on suit les personnages à travers les différents quartiers de la ville : métro, washigton square park, chinatown, la bourse...et ces éléments de décors parviennent même à s'animer et à devenir une menace pour les sorciers. La scène hommage à fantasia n'est pas l'une des plus réussie.
En revanche, on est obligé de se fader une histoire d'amour entre l'apprenti sorcier et une nana tout au long du film, çà devient saoulant et çà n'apporte rien à part donner une touche teen-movie.

Film calibré gentillet familial à la "Benjamin Gates" qui au final reste un bon divertissement agréable à regarder mais grand intérêt scénaristique, seuls les effets spéciaux valent vraiment le détour.
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Peur au ventre (La) - 7,5/10

Messagepar caducia » Mer 08 Fév 2012, 18:00

La peur au ventre

Réalisé parWayne Kramer

Avec Paul Walker, Cameron Bright, Vera Farmiga
Policier, USA, 2h00- 2006

7.5/10





Synopsis

Jusqu'à présent, Joey avait toujours réussi à jongler entre son job secret au service de la mafia italienne et son rôle de père de famille. Mais cette fois, le pire est arrivé. Le meilleur ami de son jeune fils lui a dérobé une arme qu'il cachait dans sa cave. Au-delà du danger, ce revolver est aussi une pièce à conviction impliquant les patrons de Joey dans un assassinat explosif. Le gamin qui l'a pris semble décidé à s'en servir contre son beau-père, un névrotique appartenant à la mafia russe, qui aurait tout intérêt à ce que cette preuve tombe entre les mains de la police. L'inspecteur Rydell est d'ailleurs sur le coup, mais il est loin d'être net...
Joey n'a que quelques heures pour récupérer l'arme, sauver sa vie et sa famille. Il doit coûte
que coûte rattraper l'enfant avant que l'une des mafias ne mette la main dessus. La nuit va être longue...


Critique

Film policier de Wayne Kramer assez sanglant et culotté au final avec Paul Walker en tête d'affiche et le reste du casting n'est pas inintéressant avec pas mal de rôles de bad guys qui ont la tête de l'emploi : Chazz Palminteri , Johnny Messner, Karel Roden ou encore John Noble qui sont caricaturaux au possible.
Le scénario n'est pas très passionnant selon moi, mais ce n'est pas catastrophique non plus et on se laisse entrainer par l'histoire qui part un peu dans tous les sens, et on suit l'action sur plusieurs plans avec un sentiment de confusion et de récit brouillon.

La réalisation originale stylée inspirée des 70's permet une ambiance très sombre, ponctuée de néons sur les reflets de pare brise, filtres fluorescents à forts contrastes avec de nombreuses scènes nocturnes où on devine les visages, ambiance sordide urbaine garantie.
Le réalisateur est malheureusement tombé dans quelques clichés comme celui de la famille Russe avec le père alcoolique qui bat sa famille alors que les voisins ricains sont une famille presque modèle. Et puis, un Russe qui est fan de John Wayne il fallait oser !
L'histoire fait intervenir les enfants pour amplifier le sentiment de malaise face à leur regard innocent et impuissant assistant à des scènes ultra violentes tout comme le spectateur. Ce coté là est au départ original mais voir le regard triste du petit Oleg qui n'évolue pas d'un iota çà devient vite répétitif et agaçant.

Image


Alors que de voir M. Paul Walker courir à droite et à gauche à bord de sa décapotable, on ne s'en lasse pas bien sur. Assurant le spectacle aussi bien dans les scènes d'action que dans les scènes plus intime, il maitrise son jeu. Pour une fois qu'il ne joue pas un mec sympa et sans reproche çà fait plaisir de le voir se lâcher un peu.

Le film reste assez violent avec des CGI un peu voyant parfois et un peu too much voir ridicule , parfois on assiste à de la violence purement gratuite et pas très subtile dans un rythme effréné : gunfights, tortures, bains de sang, actes pédophiles, femmes maltraitées...on en a pour son argent si on est venu assister à des tueries variées avec une tension au couteau.

"La peur au ventre" souhaite dénoncer la violence dans plusieurs domaines : violence physique, conjugale, psychologique, mais il s'éparpille un peu avec nottamment l'évocation de la pédophilie qui casse le rythme du film et n'a rien à voir avec le reste de l’intrigue.

Image


Film qui est peu vraisemblable, la réalisation permet une belle photographie servi par un casting hétéroclite mais peu cohérent et ultra violent, il joue la surcharge, la surenchère et ne fait pas dans la sobriété.
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Tree of Life (The) - 5,5/10

Messagepar caducia » Sam 11 Fév 2012, 19:56

Tree of life

Réalisé par Terrence Malic

Avec Brad Pitt, Jessica Chastain, Sean Penn
drame, USA, 2h18- 2011

5.5/10





Synopsis

Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire...


Critique

Pour moi c'est un film Ovni que j'ai pu découvrir...Je pense que le film peut vous enchanter ou vous endormir, mais pour ma part c'est plutôt la deuxième solution, je n'ai pas accroché...
Terrence Malick se lance dans un projet assez casse gueule avec un style bien particulier non linéaire et un univers singulier plein de symboles, et si on ne cherche pas à voir au délà des images on risque d’être déçu.

La première partie est une sacrée claque visuelle il faut le reconnaitre, avec un mélange d'images variées et esthétiquement irréprochables : montagnes, champs de blés, vitraux, flammes, ombres, nuages, images de planètes, univers marins...
Certes ces images qui nous plongent dans d’immensément grand jusqu'à l(infiniment petit et nous exploser la rétine de couleurs magiques et nous rappeler les merveilles de la nature sous toutes ses formes. Ensuite, les images sont bien entendues retouchées, on n'est pas dupes mais le début du film se laisse regarder avec un certain ébahissement, par contre les images nous sont balancées les unes après les autres sans aucun lien entre elles, sans logique, sans commentaires. On se croirait devant un film de Yann Arthus Bertrand sans la voix off, en plus c'est de l'europacorp, donc si çà se trouve il a récupéré les rushs de "Home" :eheh: .

Cette incohérence de succession d'images est déroutante et on se demande où ce flux de beautés visuelles va nous conduire....Une première partie visuellement marquante qui peut faire penser à quelques passages de "the fountain" qui sont aussi très travaillées, et livrées sans explication.
Le rythme est assez lent mais les images sont animées et fluides encore heureux, mais on a du mal à fixer son attention sur cet album des merveilles de la nature puis on voit débarquer des dinosaures,tout droit sortis de Jurassik park...et là on se dit que le père Malick va nous retracer toute l'histoire de la Terre jusqu'à nos jours. Heureusement que Malick ne s’est pas lancé là dedans sinon on aurait eu droit à un film de 12 heures.

Puis, la vraie histoire du film démarre avec une famille ricaine de base avec Brad Pitt en père de famille et le long métrage va désormais se focaliser sur la relation entre la fratrie. Là encore, Malik choisit de nous montrer des bien jolies images avec une lumière travaillée, jouant sur les ombres et la lumière avec une nature encore très présente. Brad Pitt, je trouve n'est pas très bien mis en valeur, mais bon filmé en gros plan avec des angles de vue "space", on voit les poches sous les yeux et les rides naissantes, mais Sean Penn n'est pas épargné avec son jeu à la rain man.
On se croirait un peu dans la petite maison dans la prairie avec une ambiance bucolique sauf que çà se passe dans les années 50 et une vision assez angélique de la vie qui est loin de la vie réelle du 21ème siècle.
Une bien jolie vision assez clichée quand même avec énormément de symboles, images émouvantes agencées maladroitement ou avec génie selon les points de vue.
La petite famille bien gentillette est pleine d'harmonie puis le mal et la haine s'insinuent graduellement pour devenir un poison au sein de celle-ci, on peut facilement comparer avec l'évolution de la vie sur Terre avec la naissance des espèces, puis l'évolution et la survie des espèces les plus adaptées à leur milieu et la disparition anarchique suite aux éruptions volcaniques.

Image


Au final, le scénario est assez inintéressant avec un réalisateur qui mise tout sur l'images ultra travaillée et qui joue sur les souvenirs d'enfance et de la nature du spectateur pour qu'il soit touché en revoyant des symboles que chacun a croisé au moins une fois dans sa vie (comme les premiers pas d'un enfant, les sourires...)
Je trouve que le travail sur ces images est réel mais Malick tombe un peu dans la facilité. On se croirait sans "soleil vert" où on nous balance un montage de magnifiques séquences de nature avant de nous envoyer dans l'au delà en utilisant le même type d'images.
Ou c'est comme la main dans le champ de blé de R.Scott dans Gladiator.
Ces clichés poétiques sont agréables à visualiser mais ici c'est de la surenchère et on en gave le spectateur. Pour moi, un film moins long aurait été tout aussi efficace.

La seconde partie avec la "vraie" histoire de famille n'a qu'une place mineure face à la première partie et mise aussi beaucoup sur la passivité et de contemplation avec un rythme soporifique malgré un bon casting.
Il est facile de caricaturer comme quoi les enfants sont innocents, plein de vie en parfait accord avec la nature et au contact des adultes, ils s'éloignent du droit chemin et sont pervertis. Avec de gros clichés, et des enfants rieurs mordant la vie à plein dents et des adultes qui font la tronche rongés de l'intérieur.

Image


Bref, le film est audacieux et mise sur une expérience visuelle et sensorielle, mais je ne sais pas s'il parvient à capter 100% des spectateurs avec un film très long, très lent et agencé de façon anarchique sans aucune logique temporelle ou thématique. Au final, on n'apprend pas grand chose, on brasse du vent.
Un film qui se veut universel mais qui nous ramène encore aux USA - le nombril du monde avec les protagonistes bien blancs et stéréotypés. M. Malick ne connait donc qu'une seule couleur de peau et qu'un seul pays où il est intéressant de raconter une histoire , et le réalisateur aime nous présenter une nature idéalisée et nous laver le cerveau de ces images trafiquées à la photoshop et laisser les "erreurs de la nature" au placard et se voiler la face.
Œuvre virtuose sur la forme mais qui manque sérieusement de fond et de franchise et fait évoluer le spectateur envouté par la beauté des images dans un monde complétement artificiel aseptisé.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Val » Sam 11 Fév 2012, 21:28

Un film qui se veut universel mais qui nous ramène encore aux USA - le nombril du monde avec les protagonistes bien blancs et stéréotypés. M. Malick ne connait donc qu'une seule couleur de peau et qu'un seul pays où il est intéressant de raconter une histoire , et le réalisateur aime nous présenter une nature idéalisée et nous laver le cerveau de ces images trafiquées à la photoshop et laisser les "erreurs de la nature" au placard et se voiler la face.
Œuvre virtuose sur la forme mais qui manque sérieusement de fond et de franchise et fait évoluer le spectateur envouté par la beauté des images dans un monde complétement artificiel aseptisé.


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Sunshine - 7/10

Messagepar caducia » Sam 11 Fév 2012, 22:38

Sunshine

Réalisé par Danny Boyle

Avec Chris Evans, Cillian Murphy, Rose Byrne
SF, USA, 1h40- 2007

7/10







Synopsis

En cette année 2057, le soleil se meurt, entraînant dans son déclin l'extinction de l'espèce humaine. Le vaisseau spatial ICARUS II avec à son bord un équipage de 7 hommes et femmes dirigé par le Capitaine Kaneda est le dernier espoir de l'humanité. Leur mission : faire exploser un engin nucléaire à la surface du soleil pour relancer l'activité solaire.
Mais à l'approche du soleil, privés de tout contact radio avec la Terre, les astronautes perçoivent un signal de détresse en provenance d'ICARUS I, disparu sept ans auparavant.
Un terrible accident les contraint à modifier leur trajectoire. Ils doivent désormais lutter pour rester en vie, ne pas sombrer dans la folie, mais avant tout pour mener à bien leur mission essentielle pour l'avenir de l'humanité.


Critique

Film de science fiction de Danny Boyle avec un casting haut de gamme : Cillian Murphy , Chris Evans, Michelle Yeoh , Rose Byrne, Cliff Curtis...
La trame scénaristique de départ est assez basique au départ avec une équipe spatiale chargée d'une mission scientifique et à qui il va arriver des soucis techniques et une rencontre inattendue...cette histoire type a déjà vue, revue : "alien", "2001 : odyssée de l'espace", "moon" , "pandorum", "sphère", "mission to Mars", "solaris"...
J'ai trouvé les décors particulièrement soignés et crédibles avec un vaisseau aseptisé limite chirurgical où seul un espace de verdure le distingue des vaisseaux classiques. L'ambiance confinée à la "alien" bien pesante est bien restituée ainsi que la tension entre les membres de l'équipage dans cet univers clos et claustrophobique qui contraste avec l'immensité de l'espace.
Une tension constante entre les membres de l'équipage qui ont vécu longtemps les uns avec les autres et avec un pétage de plomb imminent à la moindre phrase de travers...tout celà c'est du déjà vu, mais çà reste très efficace.
Image


Mention spéciale pour Chris Evans qui offre une interprétation au dessus de ses rôles habituels peu reluisants, et Cillian Murphy très sobre et crédible.

Ce sont surtout les effets spéciaux et les images éblouissantes de l'espace avec ce soleil qui est à la fois signe de vie et de mort. Signe de vie pour les habitants de la terre, et signe de mort pour les astronautes.
Cet astre représente aussi une fascination pour l'équipage d'une réelle beauté visuelle avec ses éruptions en surface, son rayonnement puissant...Boyle nous livre ainsi des séquences de rayonnement solaire destructeur avec un jeu d'ombre et de lumière contrastant avec la silhouette frêle du vaisseau réduit à l'échelle d'une maquette face à l'immensité du soleil qui bouffe l'écran.
L'équipage est fasciné devant ce spectacle visuel de cette boule de feu et en particulier Searle qui est presque un drogué des rayons et qui est toujours en équilibre entre la raison et le désir de se cramer les rétines.
Le film reste classique dans son déroulement de film en vaisseau spatial avec des événements techniques qui mettent toute l'équipe en danger et nécessitant des sacrifices au fil du déroulement du récit.
Jusque là, le long métrage tient la route même s'il reste classique avec de belles séquences solaires en bonus.
Puis, Boyle nous surprend avec l'intervention d'un intrus et le film prend un nouveau virage de thriller spatial.

Image


Le fameux survivant brulé vif intervient comme un alien dans le Nostromo. On ne sait pas trop pourquoi il en veut autant à l'équipage et pourquoi il est cramé comme un poulet roti.


Boyle décide de laisser "cet intrus" dans le flou artistique et ne va jamais nous le montrer de façon entière et précise, c'est au spectateur de se l'imaginer, et ainsi on ne verra qu'un regard, une ombre brouillée par le réalisateur, un mouvement, Boyle ayant choisi de ne jamais montré le vrai visage du personnage.

Son intervention assez flippante permet d'augmenter la tension dans la narration, même si celle-ci était déjà assez haut placée étant donné que l'avenir de la Terre dépend de la mission et que celle-ci est loin de pouvoir être bouclée en temps et en heure.
Ce personnage nous fait envisager une vraie boucherie et un enfer pour l'équipage chassé par ce monstre...mais Boyle ne va pas au fond des choses et à part quelques scènes, ce rescapé ne sert à rien et je trouve que çà gache la magie du film.


Le film devient bancal et précipité , les survivants de l'équipage voulant se soustraire à l'étranger, et l'intrus traité de façon superficielle donne un coté ridicule au film dont le début était pourtant saisissant d'intelligence et qui se termine en slasher de bas étage.
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Film: Sunshine
Note: 6,75/10
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Sam 11 Fév 2012, 23:05

Elle est quand même beaucoup à côté de la plaque ta critique du Malick, que t'aimes pas soit mais t'as des arguments qui ont rien à voir avec le film.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Sam 11 Fév 2012, 23:23

il ne fait que te balancer des images formatées et qui ne sont pas le reflet de réalité avec une histoire de famille pas très innovante d'une famille de ricains, pas très innovant tout çà. Il a qu' à projeter çà dans un musée d'art moderne pour ceux qui aiment s'extasier devant pendant des heures si çà les amusent...
c'est sur que j'ai pas aimé car c'est du foutage de gueule.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Sam 11 Fév 2012, 23:24

'tain mais en fait à partir de 30 ans l'ouverture d'esprit ça existe plus. :eheh:
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Sam 11 Fév 2012, 23:29

caducia a écrit:il ne fait que te balancer des images formatées et qui ne sont pas le reflet de réalité avec une histoire de famille pas très innovante d'une famille de ricains, pas très innovant tout çà. Il a qu' à projeter çà dans un musée d'art moderne pour ceux qui aiment s'extasier devant pendant des heures si çà les amusent...
c'est sur que j'ai pas aimé car c'est du foutage de gueule.


:shock:
ok , je comprend qu on puisse rejeter le film , c est normal , serieux la ca m etonne pas , je comprend a fond .

mais alors le mot que tu utilise la ... t'est vraiment sur de tes choix ? formater ? pas inovant ? bon bon bon , ca me laisse perplexe tout ca ... :?
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 12 Fév 2012, 02:47

Peut-être pas au niveau de la forme de l'image, mais au niveau du fond qui y est reflété. Je dis ça j'ai pas (encore) vu le film :? !
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Dim 12 Fév 2012, 02:53

Nan mais ce que Caducia comprend pas c'est que le fond du film c'est toi-même qui l'apporte. C'est le genre de film où t'as besoin de revenir sur ta propre expérience pour pouvoir être touché par le film. Après, ça marche pas forcément sur tout le monde mais bon sa critique a de quoi révolter avec notamment le truc sur le nombrilisme américain qui est totalement à côté de la plaque.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Waylander » Dim 12 Fév 2012, 10:14

Val a écrit:
Un film qui se veut universel mais qui nous ramène encore aux USA - le nombril du monde avec les protagonistes bien blancs et stéréotypés. M. Malick ne connait donc qu'une seule couleur de peau et qu'un seul pays où il est intéressant de raconter une histoire , et le réalisateur aime nous présenter une nature idéalisée et nous laver le cerveau de ces images trafiquées à la photoshop et laisser les "erreurs de la nature" au placard et se voiler la face.
Œuvre virtuose sur la forme mais qui manque sérieusement de fond et de franchise et fait évoluer le spectateur envouté par la beauté des images dans un monde complétement artificiel aseptisé.


:lol:



Non mais Caducia tu voudrais que Malick raocnte une histoire avec pour personnages une famille d'un pays qu'il ne connait pas, qu'il n'a jamais visité pour ensuite se faire taxer de prétentieux qui au final n'a pas su capter l'essence d'une civilisation à laquelle in fait pas partie ? Je te rappelle que dans le film, le gamin (qui le représente lui) s’éprendre d'une fille qui n'est pas "blanche". Faut-il te rappeler que Malick réalisé il ya quelques années le fameux " Le Nouveau Monde" où le perosnnage principale était une femme et une amérindienne ?? Faut-il te rappeler qu'une scène de Tree of Life nous montre un repas entre voisins avec barbecue et cie sous un soleil éblouissant que dans la trope de voisins il y a des Blacks ? Tu dis que Malick a une vision fantasmée de la Nature or les "erreurs" de la Nature (je reviens là dessus : tu es qui pour dire que la Nature commet des erreurs ? Tu affirmes ça d'un point de vue "humain" mais l'Univers et la Vie sont régis par des règles qui nous dépassent tous et c'est justement un des points essentiels du film : il n'y a de véritables erreurs dans la Nature mais parfois des hasards qui font bien ou mal les choses : encore une fois ce bien et ce mal sont des concepts humains ce qui réduit la portée de ces mots à nous seuls) il ne les met pas de côté puisqu 'il nous montre toute le paradoxe qu'on retrouve chez l'Homme et je te rappelle la scène où les gamins croisent des gens déficients et handicapés : ils les regardent avec curiosité, jusqu'à les imiter (et ça c'est un comportement universel chez l'enfant : l'identification par le mimétisme). Malick n'aseptise absolument rien et nous montre de belles images qui dans la réalité le sont encore bien plus. Je ne sais pas quel est le but de Malick mais à travers ses œuvres on sent un homme qui est à la fois totalement fasciné par la beauté de la Création et repoussé par les règles qui le dépassent dont la violence intrinsèque du monde. il capte des moments de grâce et raconte derrière ça une histoire qui touche tout le monde ou presque. L’enfance, le doute, les paradoxes, l'éducation, le rapport à Dieu et à la Nature, le complexe d'Oedipe survolé, les premiers émois en 2 plans, le tout enveloppé dans une forme purement poétique et virtuose où la caméra est en apesanteur...Malick nous montre la violence de la Nature à plusieurs moments (le Plésiosaure agonisant sur la plage qui regarde son dernier coucher de soleil : en une image Malick associe la beauté ultime de notre environnement qui salue une dernière fois cette vie qui s'efface dans le sang et la souffrance au profit d'autres comme le sous-entend le plan qui suit sur les requins) rien que par le hasard ou non des choses et toute la puissance des éléments lors de la terraformation ou la destruction d'une partie de ce que vivait sur Terre par l’arrivée de la comète qui n'a , en réalité, qu’engendrer un renouveau là où l'Homme définit cet évènement par "catastrophe". Dans ce film, Malick laisse des portes ouvertes sur pleins de cocnepts qui en eux sont pourtant opposés: la transcendance VS l'immanence que Malick relie ici de manière très subtile etc....

Enfin franchement ta réflexion sur la couleur de la peau à ce compte tous les films avec des Blancs sont des films racistes ? N'importe quoi. Malick et Tree of Life il faut savoir que c'est 80% d'autobiographie. Ça doit même largement être une allégorie de sa propre vie. Ce n'est pas un secret c'est officiel et ceux qui connaissent sa (courte) bio le savent.

Le fond du film c'est du déjà vu mais ici, Malick nous transporte comme jamais et impose une partie artistique hors du commun. Tout en silence en subtilité, en métaphores et discrétion. Les voix-off ne sont pas souvent en sourdines pour rien.

T’attaquer ainsi à Malick franchement t'es qu'une bisounours.








































:eheh: :super:
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