Modérateur: Dunandan













Alegas a écrit:Ouais c'est le seul avec Showgirls qui me tente encore.
( vas y enfaite mate le
)





Avec Shining, Kubrick réinvente le film fantastique en adaptant librement un roman lui aussi original puisque , découlant d'un genre devenu vaste (le fantastique) pour bifurquer sur l'horreur pure , Shining propose un fond psychanalytique abscons et presque hermétique où le spectateur, s'il est réceptif à l'ambiance, sera plongée au cœur d'une intrigue inexistante qui laisse place à l'atmosphère et à l'épuration de l'écriture qui suggère bien plus qu'elle ne "raconte".
Ce film de Kubrick est une œuvre essentiellement sensorielle (tout comme l'est 2001) dans laquelle l'angoisse et le malaise plonge nous plonge littéralement au cœur de cet hôtel isolée dans les montagnes...paradoxalement magnifique car en effet, Shining se déroule les 3/4 du temps de jour, dans un grand hôtel luxueux , perdu au cœur d'une chaîne de montagnes impériale...Ce choix est clairement mis en avant dès l'intro où , en plan-séquence aérien, Kubrick pose le ton : pleine journée, temps magnifique, voiture solitaire se frayant un chemin sur les routes qui serpentent sur le flanc des hauts sommets - jusqu'ici tout va bien- mais le tout est accompagné de la musique profondément inquiétante de Wendy Carlos et là le spectateur sait que quelque chose cloche. Que pourrait-il se passer ici ? Que peut-bien cacher ce palace ? La nuit des vampires, des loup-garous et des tueurs en série laisse place au ciel bleu puis à la neige et la brume opaque mystique qui fait du lieu un endroit hors du temps et de l'espace.

Les intérieurs sont encore une fois admirablement mis en scène par Kubrick surtout grâce au format d'image plein écran qui permet de bien dévoiler l’ampleur des décors et de jouer avec l'esthétisme (que certains décrieront mais ce choix de couleurs renforce le malaise du spectateur : notamment grâce à ce soin artistique que le filma clairement été influencé par le cinéma italien d'horreur comme Suspiria qui jouait des mêmes codes visuels en plus prononcé. Shining est plus sobre, moins "beau"). Plusieurs plans métaphoriques du film permette d’utiliser le fantastique comme porte d'entrée vers l'inconnu (les visions du gamin grâce à son "shining" puis plus tard celle de Jack que finit aussi par partager sa femme vers la fin) tout comme Kubrick s'éprend de certains codes pour connoter le genre (tel des outils de compréhension et significatifs) : les miroirs (référence Lewis Caroll pour la suite d'Alice qui laissent souvent suggérer que Jack se parle souvent à lui-même notamment lors du dialogue dans les toilettes : encore un clin d’œil à un objet qui nous renvoie à une autre réalité, un autre monde ou ici, qui pourrait au contraire plutôt servir au spectateur pour comprendre le fin mot du film : il faut noter aussi un dialogue qui n'est pas en champ contre-champ : enfermé dans la réserve de nourritures, Jack parle à sa femme mais la caméra n'est fixé que sur lui comme pour insister sur son trouble psychologique, sa schizophrénie, comme si la femme n'existait pas vraiment) et le labyrinthe (encore le rapport à Lewis Caroll et Alice au pays des merveilles). Revenons au miroir qui permet à la femme de lire le mot REDRUM à l'endroit donc : MURDER.L'hôtel lui-même -avec ses longs couloirs, ses hauts plafonds, sa taille démesurée bien trop vaste pour trois personnes- est traité comme une inextricable , mais luxueuse, demeure labyrinthique.



Shining permet aussi à Jack Nicholson de se lâcher complètement. Un rôle hallucinant qui offre à l'acteur les plans les plus effrayants de son faciès.





here is johnnyyyyyyyyyyyyyyyyyy !!!!
10/10 indiscutable pour ma part , et tres bon choix judicieur de screen bien representatif




Alegas a écrit:Ça c'est de la critique. Chapeau pour le texte toujours juste et pour ces putain de screens.
P.S. : deux running-gag de la part de Scalp en une journée.




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