[Pathfinder] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Human Centipede 2 (The) - 3/10

Messagepar Pathfinder » Dim 15 Avr 2012, 19:57

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The human centipede 2 3/10

Bon, je ne vais pas en faire des tonnes sur cet OFNI hardcore. Suite bâtie dans l’urgence, ce nouveau millepatte humain a le mérite de proposer une histoire en totale rupture avec les conventions d'une séquelle normale. On aurait pu croire à un retour de l'horrible docteur Heiter malgré son funeste sort. Mais Tom Six, en bon fourbe qu’il est, va préférer creuser plus loin en imposant un autre point de vue. Le nôtre ! Et si un fan du film reprenait le flambeau ?

C’est ce qui va se passer avec l’étrange Martin. Véritable oublié de la vie dont l’existence, le physique font vraiment pas envie. Cet étrange petit bonhomme va se prendre pour le bon vieux docteur en créant son propre mille patte, encore plus long et surtout encore plus douloureux, ce dernier étant loin d’être un as du bistouri. J’avais parlé précédemment de saillies gore pour une suite mais là ce sont plutôt des torrents de barbaques, avec un vrai but affiché, celui de choquer. Alors autant je salue l’originalité de la suite autant je reste super circonspect sur cette accumulation d’atrocités. La première partie se tient avec une forte dose de voyeurisme crasseux mais la suite ressemble plus à un trip arty ultra bourrin ou ça chie, ça étripe, ça égorge, ça taillade et ça tue du nouveau-né. On voit du chibre en gros plan, une sodo à base de fil barbelé ou encore de la branlette customisée. Et tout cela est montré en long, en large et en travers. Du bon gros full frontal ! Je pense que ça plaira à certains amateurs moi je reste ultra dubitatif.

Du coup, je ne sais même pas quelle note donner, à vrai dire. Ce n'est pas une merde, ce n’est pas un chef d’œuvre, ça a le mérite d’exister mais je ne vois pas trop l’intérêt d’un tel étalage d’horreur aussi craspec. Allez, je donne un 3, c’est le chiffre qui me passe par la tête, là maintenant… En tout cas, Tom Six est vraiment un jeté de première bourre. Une fois qu’il aura livré son troisième effort de sa saga, je pense qu’il sera quand même à suivre.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Killbush » Dim 15 Avr 2012, 20:40

A savoir que Tom Six fait aussi des peintures qui sont dans le même esprit que ses films :mrgreen:
Sinon, je suis bien d'accord avec toi sur tout le reste :super:
Starting to see pictures, ain't ya?
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Dim 15 Avr 2012, 21:07

Tain, ça doit envoyer un vernissage de Tom Six!
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Main qui Tue (La) - 6,5/10

Messagepar Pathfinder » Ven 20 Avr 2012, 14:11

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Idle Hand 6.5/10

Au matin d'Halloween, Anton se réveille et découvre, après s'être écroulé sous l’effet des psychotropes, que ses parents ont été sauvagement assassinés. Flanqué de ses deux potes, Mick et Pnub, il va devoir se rendre à l'évidence. Il pourrait bien être l'auteur de la vague de crimes atroces qui frappe les environs.

1999, Idle Hand sort sur les écrans mêlant astucieusement la comédie teenage aux codes du film d’horreur. L’inconnu Rodman Flender pioche allègrement chez Sam Raimi ou encore George Romero, références les plus flagrantes, pour en sortir un produit hautement sympathique, tranchant avec la mode du hors champ qui sévie depuis l’avènement de Scream. Sans jamais prétendre renouveler un genre à l’agonie, le film se montre hyper respectueux livrant la marchandise (y a du sang, des membres coupés, des têtes tranchées, du liquide visqueux), le tout dans une franche bonne humeur. Le début du film résume bien l’ambiance alternant l’efficacité (la mort des parents, petit segment bien mieux troussé que l’ensemble des productions Kevin Williamson pour midinettes) et le fun (le quart d’heure ou Devon Sawa en clone de Jeff Lebowksi met une plombe à découvrir que ses parents sont raides). A ce titre, le jeune acteur fait des miracles avec une énergie communicative rappelant à plusieurs reprises (le pitch aide fortement) le Ash d’Evil Dead 2. Le reste du casting est aussi au diapason avec les deux potes Pnub et Mick (et pourtant je n’aime pas Seth Green !). Bien plus que de simples sidekicks, les deux acteurs se font plaisir versant dans la franche déconnades et représentant à eux seuls tout un pan de références horrifiques. Leurs résurrections font écho au meilleur de Romero. Le casting se boucle par la mignonette et débutante Jessica Alba, véritable vent de fraicheur avec une touche de sexy jamais pétasse. Je rajouterais même un petit mot sur Jack Noseworthy qui même dans un petit rôle arrive à nous arracher de francs sourires («Tu sais que tu pues la merde toi ? »). Idle Hand propose donc une galerie très réussie prouvant au passage que l’on peut faire de la déconne horrifique sans négliger l’écriture des personnages. Le final, lors de la fête, traine légèrement et se révèle moins jouissIf que l’heure précédente mais la morale de l’histoire finit d’emporter le morceau. Presque 15ans après, le plaisir reste intact et contrairement à Scream et consorts, ça n’a pas du tout mal vieilli.

Sorti pendant l’horrible décennie Williamson, la Main qui tue n’aura jamais dépassé son statut de jolie surprise de vidéoclub mais il convient de lui redonner une chance tant cette péloche reste toujours hautement appréciable. Le mélange des genres est tout à fait respectueux et intelligent avec un solide savoir faire (vraies scènes horrifiques, humour potache parfaitement géré et des personnages tous plus sympathiques les uns que les autres). En résumé, Idle Hand, ça le fait toujours.
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Artist (The) - 6,5/10

Messagepar Pathfinder » Lun 23 Avr 2012, 15:12

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Bon, je ne vais pas en faire des tonnes car ce type de film n’est pas vraiment ma came. Je dirais juste que le concept de film muet est loin d’être un frein. On l'oublie meme assez vite pour se concentrer sur ce joli petit hommage (réalisation épurée et magnifique) au cinéma dominé par deux performances de grand standing. La première est incontestablement la musique, portant toute la dramaturgie du film et se révélant, à de multiples occasions, poignante, dense et bouleversante. L’oscar est amplement mérité au vu du travail colossal. L’autre plaisir rafraichissant du film c’est, à ma grande surprise, la composition de Bérénice Béjo qui, à mon sens s’est faite doublement (on la foutu dans la catégorie second rôle) volé l’oscar par un magnifique exercice d’imitation de Meryl Streep. Pour le reste, ça se suit bien (malgré une grosse chute de rythme au moment de l’incendie de la maison de George) avec un casting américain qui a de la gueule et une production design hyper soignée. Bon, faut quand même passer par la case Dujardin et là je comprends moyennement l’enthousiasme de tous. La touche dramatique lui va bien. Il s’en sort très correctement mais de là à lui filer tous ces prix, je reste dubitatif. Je n’ai rien vu dans son jeu qui ne mérite autant de louanges. C’est carré, encore une fois bien maitrisé mais pas de quoi rentrer dans l’histoire des oscars. En même temps, ça fait un moment que ca ne veut plus rien dire comme cérémonie…

En tout cas, le pari est réussi en étant jamais pénible à regarder livrant une bien habile réflexion sur le cinéma (la mise en abyme du début est juste magnifique et intelligente).
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Millenium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes - 5/10

Messagepar Pathfinder » Mar 24 Avr 2012, 10:32

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Millenium 5/10

David Fincher est un réalisateur résigné (dans son relationnel avec les producteurs) qui pourrait, au vu de sa filmographie, suivre un objectif précis quand à la confection de ses films. Point sur lequel beaucoup de fans sont unanimes, le bonhomme maitrise à la perfection les nouvelles technologies au service d’une réalisation inventive, novatrice et parfois un brin trop tape à l’œil. Ce qui crée la discorde par contre, c’est la qualité très fluctuante des œuvres livrées par cet esthète (maniaque) de l’image.

1992, le réalisateur, tout droit sorti d’une expérience riche dans le monde du clip va se faire les dents sur une saga maousse en tentant de digérer le lourd héritage laissé par de grands faiseurs tels que Ridley Scott et James Cameron. Fincher, en vrai jeune loup, s’affranchit du poids de ses ainés pour livrer un objet filmique d’une noirceur jouissive tout en réinventant la mythologie, s’attirant au passage le courroux de la production et des fans. Au-delà de la réussite plastique du film et du process très douloureux de production, Alien 3 lui permet, malgré tout, de se faire un nom. La perspective de réaliser un film beaucoup plus en phase avec son univers voit le jour avec un thriller qui va changer la face du genre. Dès cet instant, la croisade de Fincher est lancée jalonnée de commandes à la plastique irréprochable finançant, de facto, un projet plus personnel. Seven sera donc le second film du réalisateur et le chef d’œuvre vénéneux que l’on connait, symbole d’une volonté de trancher avec les codes instaurés et d’une liberté acquise dans la douleur de son premier essai. Fincher aura sa revanche sur les gros studios avec un final cut noir et sans appel. Un brin de colère semble émaner de cette œuvre fantastiquement désespérée. Puis s’en suit un The Game retord, intéressant mais finalement sans moelle bien qu’il soit une vraie réussite de dimanche soir. Son succès prouve que David Fincher sait jongler avec les impératifs commerciaux. Il achète donc une nouvelle fois sa liberté artistique pour shooter son pamphlet Fight club, objet sulfureux vénéré par des cohortes de fans qui va malheureusement perdre un peu de sa superbe au fur et à mesure que les années s’égrainent. Puis retour à la case commerciale avec son effort le plus vain, Panic Room, ou sa caméra virevolte certes mais au service d’un script trop flemmard. La technique est toujours aussi bluffante et le succès sera là, de quoi voir l’avenir sereinement et mettre sur pied l’un des films d’investigation les plus classe des années 2000. Zodiac étale toute sa maestria artistique et narrative. Le film est dense, magnifique et jamais pénible malgré ses 180 minutes au compteur. Malgré toute les qualités qu’on peut lui trouver, le film est quand même un vrai suicide artistique aux yeux des producteurs (trop long, pas de stars…). Le bide est inévitable, mettant à terre un Fincher de plus en plus en mal de reconnaissance de ses pairs. Alors, le technicien se remet au travail livrant à nouveau un produit vide à la coquille somptueuse. A cet instant, on se surprend même à accuser le réalisateur de vendre son âme à l’académie des Oscars tant son Benjamin Button pue le classicisme qu’il a toujours fuit. Malgré un pitch original, le film est long, pénible et trop farci de bons sentiments. L’ensemble aurait tendance à presque se prostituer pour avoir une précieuse statuette. Alors oui, ça récolte des nominations par-dessus la tête mais le film sera, malgré tout, le grand perdant artistique malgré son florilège de prix technique (amplement mérité une nouvelle fois). Au sortir de cette expérience, David Fincher surprend son monde en s’appropriant le monde de Facebook tout en relatant la genèse houleuse du site. Et là, la claque est énorme puisqu’il torche un film une nouvelle fois formellement fabuleux tout en renouant avec la paranoïa du meilleur des polars 70’s. Sur la trame simpliste de la succès story, Fincher brouille les cartes, souille ses personnages principaux et livre une nouvelle fois un film d’investigation superbe transcendant un sujet finalement peu intéressant. Avec social Network, on sent le réalisateur cette fois ci sur les bons rails et l’on se prend à rêver lors de l’annonce officielle de son retour au thriller qui tache. Le voir aux commandes de la trilogie Millenium nous rend fébrile et la perspective d’un 3eme thriller chef d’oeuvrissime pointe le bout de son nez.

Ben là, on a malheureusement tout faux, la déception est à la mesure des attentes. Gigantesque. La technique est sobre mais toujours présente. Les décors suédois participent grandement à l’ambiance anxiogène du propos mais le projet se tire une balle dans le pied dès sa genèse. Qu’on le veuille ou non, le poids de la trilogie suédoise se fait bien présent lors du visionnage. Les films sont beaucoup trop récents pour que ce remake puisse respirer. On arguera que le film d’Alfredson (ou je sais plus qui d'ailleurs!) a le rythme d’un Derrick mais je le trouve supérieur à l’adaptation de Fincher. On y perd le glauque (le viol est moins hardcore par exemple) et les bonnes trognes scandinaves au profit d’une américanisation agaçante du propos. On assiste à une amourette naissante entre les deux héros alors que l’original laisser planer un doute bien plus adapté. Encore une fois, l’esthétique pulvérise la réalisation académique du réalisateur suédois mais le fond est tout ce qu’il y a de plus classique. Pis encore, le déroulement de l’intrigue est ampoulé et l’on en vient à regarder sa montre durant ces longues 150 minutes. Craig tire la tronche comme d’habitude et il faudra compter sur une Rooney Mara surprenante pour ressentir une vraie empathie et non le détachement suscité par un casting général volontairement glacial mais finalement pas si intéressant que cela. Seul Stellan Skarsgard sort son épingle du jeu avec un rôle qui lui va comme un gant. J’ai trouvé David Fincher grandement flemmard sur ce coup là et sa réalisation étrangement effacée pointe un élément désagréable. Fincher se fait chier avec cette histoire. On ne le sent clairement pas. Il shoote de beaux plans, il a imposé un tournage dans la ville d’origine du roman mais on a l’impression d’un gars fatigué, éreinté de son tournage qui, selon de nombreux articles, fut jalonné d’embuches comme son Alien 3. En tout cas, l’envie n’est pas là. Je veux bien croire que le roman de Stieg Larsson, malgré le succès, ne soit pas un truc marquant mais encore une fois le film original se révélait bien plus intéressant dans l’ambiance, le jeu et un glauque sérieusement assumé. Malheureusement, un générique stylé et clipesque ne fait pas un film. Passé ce joli court, le film se fait sage et longuet malgré quelques pointes de cul gentillettes.

Je sors donc de ce visionnage grandement déçu même si le film n’est jamais pénible à regarder. J’en garde juste quelques jolies images de la Suède et puis c’est tout. Et ce n’est pas ce que j’attends d’un David Fincher. Je veux, au-delà de la beauté des images qu’il propose, qu’il marque les esprits avec son culot, qu’il se démarque et non qu’il disparaisse dans l’océan des thrillers de samedi soir. Là je suis désolé mais rien ne sort de l’ordinaire. Il faudrait être une pucelle du thriller pour y voir un produit novateur ou le chef d’œuvre que certains fans aveugles du réalisateur ont pu y voir. Millenium à la sauce Fincher est un film bien trop sage, source de nombreuses désillusions et d’un classicisme déconcertant pour celui qui a renouvelé le genre à deux reprises et de façon flamboyante.
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Copland - 8/10

Messagepar Pathfinder » Jeu 26 Avr 2012, 09:55

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Copland 8/10

Second film de James Mangold, Copland est à la lisière de la chronique Scorcesienne et du western classique. C’est aussi la première vraie tentative de Sly de s’extraire de l’action basique et décérébrée, genre qui a fait sa gloire pour le meilleur et pour le pire. Le film jouit d’une critique plutôt bonne mais n’est, bizarrement, jamais parvenu à rester dans les mémoires. Il sera en tout cas un échec cinglant pour un Stallone en quête de reconnaissance. Abattu par ce retour de bâton, ce sera également pour lui le début d’une longue traversée du désert.

A y regarder de plus près, Copland a bâti son excellente réputation sur un casting de qualité et un contre emploi magistral. Le reste est épuré à l’extrême avec une réalisation classique mais dans le bon sens du terme, sans esbroufe et s’inspirant des codes du western jusqu’à les assumer complètement dans son final. Le classicisme que j’évoque n’est en aucun cas réducteur. Il s’agit même de la tonalité juste pour situer l’action, poser des enjeux limpide sans jamais prétendre à réinventer les codes. Le film se présente comme une simple chronique de quartier.

L’histoire se focalise donc sur la petite ville de Garrison dans le New Jersey, tenue de main de fer par un groupe de flics véreux. Un évènement tragique va mettre à jour leurs petites combines et lever le voile sur l’emprise de l’inquiétant Ray Donlan.

Une ville fantôme qui a peur, un renégat et ses hommes de main, un sheriff aux abois, tout respire les codes westernien et Mangold l’a bien intégré dans un récit simple toujours au service de ses acteurs. L’action est finalement peu présente et le rythme favorise de vrais moments intimistes comme le trauma de Sly et surtout sa relation ambiguë avec la femme qu’il aime en secret. Sly est parfaitement convaincant et domine un casting de vrais gueules. De Niro la joue profil bas malgré son rôle de détonateur. Keitel est une véritable ordure. Sa première rencontre avec De Niro met tout de suite dans le bain avec cet échange de regard haineux. Liotta est incroyable dans ce rôle de flic consumé par le système et voulant coute que coute se faire une place au soleil. La richesse du jeu et la précision des dialogues sont le socle du film et le cheminement lancinant n’est jamais pénible. De révélations en coups tordus, Copland se fraye un passage jusqu’à un climax final ouvertement westernien assumant complètement ses références. Ma culture trop axé Spaghetti ne me permet pas de faire étalage de ces références. Mais voir Sly sortir de son commissariat, le fusil à la main en transférant un témoin que tout le monde veut buter suffit à asseoir son hommage appuyé. L’assaut final au ralenti décuple cette sensation et Stallone dégomme deux gars dans un vrai duel au soleil. Le rendu sourd de l’action (quel enculé ce Robert Patrick !) décuple l’intensité de la séquence et ce seul vrai effet de style du film transcende un final attendu.

Malgré sa facture technique très sage et classique, Copland gagne à être (re)découvert ne serait ce que pour prendre conscience du boulot de Stallone. Il ne retrouvera, malheureusement plus ce type de rôle d’écorché vif avant le magnifique Rocky Balboa. Ce statut batard de film méconnu n’enlève rien à ses qualités artistiques et Copland reste l’ un des tout meilleurs polars urbains des années 90. Mangold réalise son chef d’œuvre à ranger à coté d’une autre de ses réussites, Identity.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Jeu 26 Avr 2012, 22:10

Tout pareil pour tes 2 dernier :super: bon par contre ca fait chier , keitel il c'est taper une decenie 00's bien a chier , j aimerai bien le revoir quand meme encore une fois dans un grand role :bluespit: genre clockers :love:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Ven 27 Avr 2012, 15:33

Clair que Copland a été malheureusement le chant du cygne pour une bonne partie du casting. De Niro a commencé à enchainer ses comédies à la con. Liotta, hormis Narc, ben c'est pas jojo. Robert Patrick est parti dans le purgatoire des DTV. Keitel s'est perdu en route avec bcq de block tout naze (pfff Benjamin gates). Faudrait qu'un QT le recycle à nouveau.

Seul Sly a réussi à renaitre de ses cendres mais après 10 années de conneries et heureusement que ses franchises phares étaient là!

EDIT: Clockers, à quand le blu d'ailleurs? Superbe Spike Lee!
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Ven 27 Avr 2012, 18:35

rho le nouvel l'avatar pathfinder :love: :super:

ah bah clockers ouai en blu ca serait pas trop tot quoi , deja que summer of sam ou he got game sont sortie, la on pourrai aussi se taper ce super polar/hood :love:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Ven 27 Avr 2012, 22:13

Thks Dude! Cte nouvelle photo du Rock tue!
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Underworld : Nouvelle ère - 2/10

Messagepar Pathfinder » Lun 30 Avr 2012, 14:50

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Underworld, nouvell ère 2/10

2003, Underworld déboule sur les écrans proposant une variation de Roméo et Juliette au pays des loups garou et des vampires. L’ensemble va donc gentiment piller Matrix tout en l’adaptant à un univers plutôt cohérent, sympathique mais totalement édulcoré.
Fort du succès inattendu de ce premier opus, Len Wiseman embraye sur une suite assourdissante flinguant d’entrée sa mythologie au profit d’une surdose de pyrotechnies et de gunfight bordéliques.
Mode oblige, l’épisode 3 cède aux sirènes de la préquelle avec l’explication historique du conflit. Kate Bekinsale n’est plus là, remplacée au pied levé par la sculpturale Rhona Mitra. Le résultat est brouillon esthétiquement malgré quelques légères envolées épiques.

2012, les studios ne mise plus un kopek sur Kate Beckinsale et c’est tout naturellement qu’elle retourne à la saga qui l'a propulsé sur le devant de la scène. Le résultat est sans appel. Les producteurs ont dépensé 75 millions de dollars pour un truc inepte et sans intérêt. Dès la séquence d’introduction, les incrustations piquent les yeux. Le spectre d’un très mauvais Resident Evil se fait sentir (ok oui ils sont tous mauvais mais c’est un autre débat…) et l’on sent poindre une vraie volonté d’ouvrir la série à une nouvelle trilogie. Les humains chassent les vampires et les lycans en les éradiquant, façon génocide, et certains personnages emblématiques sont sacrifiés d’emblée, exit donc cette endive de Scott Speedman pour se focaliser sur la descendance de Selen. On notera quand même que la saga se décoince un peu en balançant (enfin !) de bons gros hectolitres de sang. Mais c’est tout pour les réjouissances ! Le reste est largement dispensable à l’image d’une réalisation pantouflarde qui attend que ça se passe en capitalisant sur la plastique de Kate (Je préfère Rhona, désolé !
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) et deux trois effets gores. Ca dure 1h18 hors générique donc autant dire que ça sent le produit de consommation rapide qui ne se sert jamais des racines de la saga, ou si peu. Moi de toute façon, Underworld, ça m’en a toujours touché une sans faire bouger l’autre. C’est trop gentil et gnangnan à mon gout. Malgré les progrès en SFX, les lycans sont toujours aussi hideux que ce soit en CGI ou en maquillages. Imposer un Big lycan est une idée sympathique mais bien vite torpillée par la technique.

Verdict, ce quatrième épisode est nul et je n’y vois rien à sauver hormis quelques voitures qui volent lors du fight final dans le parking. C’est hideux, c’est totalement inintéressant et je suis une fois de plus effaré des moyens alloué à ce truc. J’accorde un peu de crédit au premier de la série puis basta.
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Histoire d’en finir avec tout ça et resituer :

Underworld 5.5/10
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Underworld rise of the lycans 3.5/10
Underworld awakening 2/10
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Identity - 8/10

Messagepar Pathfinder » Lun 30 Avr 2012, 17:11

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Identity 8/10

Identity est encore une bien belle réussite à mettre à l’actif de ce touche à tout de James Mangold. Après un Copland lorgnant vers le western crépusculaire, le réalisateur se tourne vers le thriller à forte connotation slasherienne. Il revisite donc les dix petits nègres à sa sauce en s’imprégnant des codes du film d’horreur, maitrisés ici à merveille.

Ce petit thriller se pare d’un casting de nombreux seconds couteaux, vus ici et là, et dominé par le binôme Liotta-Cusack. Inutile de dire que la « badass attitude » du premier bouffe littéralement la nonchalance maladive de l’autre. L’action tient en un lieu unique, un motel faisant écho à celui d'un certain Norman Bates. Rapidement, les personnages tombent les uns après les autres amenant ce thriller d’apparence faussement classique vers des terres horrifiques salvatrices. Les questions fusent. Qui frappe ? Un boogeyman ou un tueur en série bien plus complexe ? Le mystère plane et le script brouille malicieusement les cartes suspectant un à un tous les survivants. La tension est distillée tout au long du film et le rythme est rondement mené. Identity s’apparente à une mécanique du suspense parfaitement réglée, à la plastique imparable. Mangold entretient savamment son mystère pendant une heure et dégoupille, dans son dernier tiers, un twist, facile à trouver certes, mais diablement efficace. On a même droit à un très bon twist dans le twist avec le personnage (de loin le plus intéressant) du flic. Ray Liotta prend un malin plaisir à le rendre le plus inquiétant possible, se servant de son faciès buriné volontairement inexpressif.

Le film de James Mangold ne révolutionne pas le genre et ne prétend jamais le faire. Par contre, il fait étalage d’un professionnalisme en béton à tous les niveaux. C’est réalisé avec des fondamentaux parfaitement digérés. C’est shooté avec classe. C’est joué très pro et on ne s’emmerde jamais tant ça file à 300 à l’heure. Cette application de tous les instants permet à Identity de sortir du lot et de s’affirmer comme une très agréable surprise.

J’ai absolument kiffé le revoir et ce sera un 8 bien tassé !
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Lun 30 Avr 2012, 22:13

J'aime bien ce film, une bonne ambiance, très sympa :super:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 30 Avr 2012, 22:17

Moi je l'ai revu à la baisse, mais bonne ambiance ouais. Par contre trop malin.
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