[Val] Mes Critiques en 2012

[Val]

LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS
The Little Shop of Horrors – Roger Corman – 1960

L’un des films culte de ce bon vieux Roger Corman. Qui dit Corman dit production fauchée. Le film a été tourné en deux journées seulement et se déroule essentiellement dans deux lieus différents. Le film narre l’histoire improbable d’un jeune fleuriste un peu gauche qui crée chez lui une nouvelle espèce de plante qui s’avère être une plante assoiffée de sang humain. Cette plante magnifique est pourtant le moyen qui devrait permettre au fleuriste chez qui il travaille d’éviter de mettre la clé sous la porte et également de conquérir le cœur de sa collègue Audrey. Si le film ne brille pas par sa mise en scène forcément restreinte, il se dégage toutefois du film une certaine folie et une bonne humeur communicative. Tout le monde est là pour s’amuser et l’histoire est le prétexte a une succession de scènes insolites, dont une séquence chez le dentiste où l’on découvre un tout jeune Jack Nicholson, déjà bien allumé, dont le déroulement fera redouter les prochaines visites chez le praticien. Les acteurs ne sortent pas de la Comédie-Française mais on ne regarde pas le film pour ça, et on appréciera de revoir l’habitué des productions Corman, Dick Miller. Une bonne surprise qui mérite d’être découverte.

7,5/10

[Val]

Gros rattrapage des visionnages (maj page 1) :


FEVRIER 2012

Films vus : 12
Nb de découvertes : 10
Revu : 2

029) Le Samouraï de Jean-Pierre Melville (1967) [Autre]
030) The Descendants de Alexander Payne (2011) [Cinéma, VOST]
031) Star Trek de J.J. Abrams (2009) [NT1, VF]
032) Heat de Michael Mann (1995) [DVD, VOST]
033) Five Fingers (L’Affaire Cicéron) de Joseph L. Mankiewicz (1952) [DVD, VOST]
034) Tinker Tailor Soldier Spy (La Taupe) de Tomas Alfredson (2011) [Ciné, VOST]
035) Assault on Precinct 13 (Assaut) de John Carpenter (1976) [Blu-Ray, VOST]
036) Dark City de Alex Proyas (1998) [DVD, VOST]
037) The Ward de John Carpenter (2010) [Blu-Ray, VOST]
038) The Iron Lady (La Dame de Fer) de Phyllida Lloyd (2011) [Cinéma, VOST]
039) Puzzle of a Downfall Child (Portrait d’une enfant déchue) de Jerry Schatzberg (1970) [Blu-Ray, VOST]
040) Z de Costa-Gavras (1969) [Enregistrement France 2]


MARS 2012

Films vus : 6
Nb de découvertes : 5
Revu : 1

041) The Pianist (Le Pianiste) de Roman Polanski (2002) [France 3, VF]
042) The Artist de Michel Hazanavicius (2011) [Cinéma]
043) Big Trouble in Little China (Les Aventures de Jack Burton…) de John Carpenter (1986) [DVD, VOST]
044) Les Infidèles de Emmanuelle Bercot, Fred Cavayé,… (2012) [Cinéma]
045) The River (Le Fleuve) de Jean Renoir (1951) [Blu-Ray, VOST]
046) The Hurt Locker (Démineurs) de Kathryn Bigelow (2009) [DVD, VOST]

AVRIL 2012

Films vus : 8
Nb de découvertes : 8
Revu : 0

047) The Conversation (Conversation Secrète) de Francis Ford Coppola (1974) [Arte, VOST]
048) Sur la piste du Marsupilami de Alain Chabat (2012) [Cinéma numérique]
049) Yoidore tenshi (L’Ange Ivre) de Akira Kurosawa (1948) [DVD, VOST]
050) The Andromeda Strain (Le Mystère Andromède) de Robert Wise (1971) [DVD, VOST]
051) The Little Shop of Horrors (La Petite Boutique des Horreurs) de Roger Corman (1960) [DVD, VOST]
052) Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec de Luc Besson (2010) [TF1 HD]
053) Rage in Heaven (La Proie du Mort) de W.S. Van Dyke (1941) [Enregistrement France 3 (CDM), VOST]
054) Husbands de John Cassavetes (1970) [DVD, VOST]



MAI 2012

Films vus : 36
Nb de découvertes : 34
Revu : 2

055) Marie-Antoinette de Sofia Coppola (2006) [NRJ 12, VF]
056) La Vache et le Prisonnier de Henri Verneuil (1959) [France 2 HD]
057) Tengoku to jigoku (Entre le Ciel et l’Enfer) de Akira Kurosawa (1963) [DVD, VOST]
058) Divorzio all'italiana (Divorce a l’Italienne) de Pietro Germi (1961) [DVD, VOST]
059) Greetings de Brian de Palma (1968) [DVD, VOST]
060) The Reader de Stephen Daldry (2008) [DVD, VOST]
061) OSS 117 : Le Caire, Nid D’Espions de Michel Hazanavicius (2006) [Autre]
062) Persepolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (2007) [Enregistrement France 3]
063) Une Chambre en Ville de Jacques Demy (1982) [DVD]
064) Nora Inu (Chien Enragé) de Akira Kurosawa (1949) [DVD, VOST]
065) Los Abrazos Rotos (Etreintes Brisées) de Pedro Almodóvar (2009) [Arte HD, VOST]
066) Vargtimmen (L’Heure du Loup) de Ingmar Bergman (1968) [DVD, VOST]
067) Tsubaki Sanjūrō (Sanjuro) de Akira Kurosawa (1962) [DVD, VOST]
068) Fantasmi a Roma (Les Joyeux Fantômes/Fantômes à Rome) de Antonio Pietrangeli (1961) [DVD, VOST]
069) The Treasure of the Sierra Madre (Le Trésor de la Sierra Madre) de John Huston (1948) [Arte, VOST]
070) Volver de Pedro Almodóvar (2006) [Arte HD, VOST]
071) La Ley del Deseo (La Loi du Désir) de Pedro Almodóvar (1987) [Arte HD, VOST]
072) Kakushi-toride no san-akunin (La Forteresse Cachée) de Akira Kurosawa (1958) [DVD, VOST]
073) Todo sobre mi madre (Tout sur ma mère) de Pedro Almodóvar (1999) [Arte HD, VOST]
074) Kumo no Sujō (Le Château de l’Araignée) de Akira Kurosawa (1957) [DVD, VOST]
075) Fire and Ice (Tygra, La Glace et le Feu) de Ralph Bakshi (1983) [DVD, VOST]
076) Peccato che sia una canaglia (Dommage que tu sois un canaille) de Alessandro Blasetti (1954) [DVD, VOST]
077) Un Prophète de Jacques Audiard (2009) [France 2 HD]
078) Dodesukaden (Dodes’kaden) de Akira Kurosawa (1970) [DVD, VOST]
079) Man’s Castle (Ceux de la zone) de Frank Borzage (1933) [Enregistrement France 3 (CDM), VOST]
080) The Avengers (Avengers) de Joss Whedon (2012) [Cinéma, VF]
081) Gomorra de Matteo Garrone (2008) [Arte HD, VOST]
082) Warui yatsu Hodo yoku nemuru (Les Salauds dorment en paix) de Akira Kurosawa (1960) [DVD, VOST]
083) A l’origine de Xavier Giannoli (2009) [France 3]
084) Garde à Vue de Claude Miller (1981) [Enregistrement Arte]
085) The Girl with the Dragon Tattoo (Millenium, Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes) de David Fincher (2011) [Blu-ray, VOST]
086) La Science des Rêves de Michel Gondry (2006) [Enregistrement France 3, VF]
087) Kozure Ôkami: Sanzu no kawa no ubaguruma (Baby Cart : L’Enfant Massacre) de Kenji Misumi [Enregistrement Arte, VOST]
088) Shame de Steve McQueen (2011) [Autre, VOST]
089) Mujeres al borde de un ataque de nervios (Femmes au bord de la crise de nerfs) de Pedro Almodóvar (1989) [Enregistrement Arte, VF]
090) Toni de Jean Renoir (1935) [Enregistrement France 2]


A retenir :

[Val]

DRIVE
Id. – Nicolas Winding Refn – 2011

J’étais plutôt enthousiaste à l’idée de découvrir ce film qui a fait la une à sa sortie, dont l’histoire me semblait plutôt intéressante et correspondre à mes goûts, a priori. Le résultat est plus que décevant. Drive s’affiche comme un projet plutôt ambitieux mais qui plutôt que de gagner en puissance s’enfonce de plus en plus au fur et à mesure que le temps passe. Il est difficile de lister tout ce qui m’a déranger, je vais essayer d’être complet et clair.

Refn démontre clairement dès les premières minutes sa volonté de signer un film noir mélancolique, genre qui l’amène à être comparé immédiatement au maitre du genre, Michael Mann. Pourtant, Mann n’a pas le monopole du genre, la preuve, Scorsese ayant en quelque sorte avec Taxi Driver brillament réalisé un film de ce genre. Toutefois, Mann est clairement la grosse référence de Refn tellement on a parfois l’impression de se retrouver face à une mauvaise copie. Comme chez Mann, Refn nous propose des visions de grandes métropoles nocturnes, illuminées de toutes les couleurs, et au ralenti, le tout sur une musique électro qui d’ailleurs, si elle est correct en elle-même, donne un effet un peu ridicule au film.

C’est un grand reproche que je ferais au film, celui de se retrouver face à un film qui tente de se placer dans les pas d’autres grands films et avec la prétention de faire mieux. Refn se regarde filmer, du genre « vous avez vu comment je retranscris bien la mélancolie et la vide existentiel de mon personnage ? ». Et qu’on ne vienne pas me dire qu’avec la scène finale, et sa musique en arrière fond, il n’a pas rêvé de reproduire l’effet de la scène finale de Heat ? Les musiques sont d’ailleurs assez proches dans le côté « atmosphérique ».

Difficile de s’intéresser en plus à l’histoire, on ne peut plus bateau. Après tout, ce n’est pas très grave d’avoir une histoire simple, le tout est de bien la raconter. Mais là, les personnages sont beaucoup trop fades pour intéresser et c’est sans doute un gros problème dans le film car jamais la sauce ne prend. Par exemple, pour la scène de fin, on sent que ça pourrait avoir une ampleur de dingue, mais non, rien ne prend car on ne s’intéresse pas au final à ce qui arrive à ces personnages. Il faut dire que cela n’est pas aidé par un casting quasi intégralement mauvais, Ryan Gosling en tête, qui est une vraie catastrophe en essayant vainement de se faire passer pour un type menacant et livrant une tentative d’imitation catastrophique des personnages des films de Sergio Leone. Ron Perlman est aussi mauvais, ce qui est assez rare pour être souligné.

Un sentiment de gâchis, voilà quelle était mon impression à la fin du film. Tant de moyens et d’ambition mis au service d’un tel ratage. J’ai vraiment trouvé le film kitsch comme c’est pas permis par moment, le pire étant les accès de violence complètement hors-sujets et qui sont là pour tenter de créer un pseudo-fond sur la place de la violence dans la vie de ce type. Pourtant, encore une fois, on sent qu’il y avait matière à faire quelque chose, Refn, comme beaucoup de ces cinéastes contemporains (citons Nolan, comme ça, par hasard,…), confond ambition et prétention. En se voulant plus malin que son sujet et le genre auquel il s’attaque, il livre un film sans saveur et désespérément vide d’un fond que la forme, souvent ridicule, ne parvient jamais à combler.

Et dire que le film est dédié à l’immense Jodorowsky.

4/10

[Scalp]

Là tu me fais plaisir

[Val]

Fallait vraiment que je l'écrive celle là. C'est un film qui m'a énervé car sur le papier il y avait vraiment moyen de faire un truc et on se retrouve face à quelquechose de désespérément plat. Tout le long j'ai voulu garder espoir, que le "truc" allait se déclencher mais non, jamais. Il y a pourtant de bonnes idées, mais rien n'est exploité.

J'espère que Refn fera mieux sur Only God Forgives.

[osorojo]

Mouais, c'est la première fois que je ressens ça devant une de tes critiques mais elle sent un peu la mauvaise foi quand même. Que tu n'aies pas adhéré du tout au film, je peux le comprendre, mais certains de tes arguments sont quand même assez faibles. Une forme ridicule ? On peut lui reprocher beaucoup de chose à ce film, mais la forme est quand même magistrale, Refn démontrant un sens du cadre à toute épreuve pour nous offrir des plans qui cartonnent sévères. Niveau mise en scène, le film est magistral, c'est quand même dur de lui reprocher ça.

Idem pour les excès de violence, je vois pas en quoi ils sont gratuits et inutiles. Ils sont là pour déchirer ce côté mélancolique et mutique du film et en ce sens s'inscrivent avec légitimité dans l'histoire.

Je suis loin d'être un adorateur de Drive, mais j'ai trouvé ta critique assez exagérée par moment, comme si tu voulais conquérir ces galons d'aigreur qui font rage sur ce forum. J'espère que ce n'est pas le cas, on en a assez qui les ont gagnés ici

[Val]

Alors, on peut me reprocher beaucoup de choses mais pas d'être de mauvaise foi. J'ai vraiment vu Drive avec un bon a priori.
Pour la question de la forme, je trouve pas que Refn révolutionne quoique ce soit. Je l'ai trouvée ridicule par moment car elle souligne du vide, il n'y a rien derrière. C'est de l’esbroufe au final.
Pour ce qui est de la violence, je suis loin d'être prude, mais ici, j'ai aussi l'impression que Refn en rajoute pour se faire mousser, genre "vous avez vu comme je fais un film bien nihiliste".
Après, c'est que mon ressenti, je ne prétend pas avoir un avis universel mais je l'ai vraiment perçu comme ça. Après, je ne sais pas si j'ai une étiquette sur le forum mais en tout cas, ce que je sais, c'est que ça ne me fait jamais plaisir de voir un mauvais film, et ça a malheureusement été le cas je crois avec Drive.

[Scalp]

je ne sais pas si j'ai une étiquette sur le forum :

Bein t'es le seul fan de Cassavates quand même, pis t'es un jeune avec une mentalité de vieux aussi

[osorojo]

Si on devait reprocher à tous les mecs qui ne révolutionnent rien de faire des films raté sur la forme, on serait mal barré quand même

Aucune étiquette t'inquiète, c'est pas mon genre d'en coller, c'est le boulot de Scalp ça. Mais ta critique m'a surprise, venant de toi, tant elle est empreinte de spontanéité et de virulence

edit: haha, quand on parle du loup ^^

[comICS-soon]

[Jed Trigado]

Si on devait reprocher à tous les mecs qui ne révolutionnent rien de faire des films raté sur la forme, on serait mal barré quand même

Voilà qui est bien dit.

En quoi d'ailleurs, Refn se serait vanté d'avoir fait un film révolutionnaire ? Je suis bien curieux de savoir d'où tu sors cette affirmation.

[Waylander]

Tout le monde dit ça mais il n'a jamais rien dit sur son film de si prétentieux.
C'est juste le succès et le statut qu'à pris le film à cause de la promo et du grand public qui pense que c'est révolutionnaire (ou même certains cinéphiles) que les aigris balancent ce truc.

Putain des films qui déchirent mais qui ne révolutionnent rien il y en a plein.

[Jed Trigado]

Tout le monde dit ça mais il n'a jamais rien dit sur son film de si prétentieux.
C'est juste le succès et le statut qu'à pris le film à cause de la promo et du grand public qui pense que c'est révolutionnaire (ou même certains cinéphiles) que les aigris balancent ce truc.

C’était une question rhétorique, bien sur.

Ouais parce que c'est très facile de démonter un film en lui conférant des intentions qu'il n'a pas (comme Starship Troopers et sa soi-disant propagande nazie pour citer un exemple précis), de partir en fin de compte sur une grille de lecture toute faite, qui va conditionner ton visionnage et déformer la vraie vision du film. Drive ne "prétend" rien, c'est un regard sur la personnalité de Refn (comme tout ses films, excepté Inside Job) : il exprime ses désirs formels de cinéphile à travers une série B made in USA (LE truc qui semble gêner tout le monde, alors que s'il avait fait le film en caméra portée dans les faubourgs de Copenhague, personne n'aurait trouvé rien à redire) et la relation Mulligan/Gosling est un écho à sa vie de couple.

[Scalp]

Refn sort avec un pékinois ??

[Jed Trigado]