[Alegas] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Mar 09 Oct 2012, 22:56

et le pere alegas il a deja vue U turn ??
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mar 09 Oct 2012, 23:09

Pour la deuxième fois en deux jours : non. :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Mar 09 Oct 2012, 23:12

ben moi jsuis sur qu il sera dans les stone que tu aimera :super: et c'est fort possible que je te le redemande pendant le week end :mrgreen:
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Cercle rouge (Le) - 8/10

Messagepar Alegas » Mer 10 Oct 2012, 15:36

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Le Cercle Rouge de Jean-Pierre Melville

(1970)


Un film qui ne fait pas mentir sa réputation élogieuse, c'est clairement une œuvre haut de gamme. Et même si je garde une préférence pour Le Samouraï en terme d'ambiance notamment, Le Cercle Rouge s'impose aisément à mes yeux comme l'un des films de Jean-Pierre Melville les plus marquants. Encore une fois, le script d'apparence très simpliste (un ancien truand tout juste libéré s'entoure d'une équipe pour un dernier gros casse) est totalement transcendé par la mise en scène et les acteurs. Dès les premières minutes, l'ambiance pesante et le visuel épuré fait son effet, et l'on en vient même à se demander où est-ce que le film va nous emmener avec ces trois personnages suivis séparément. Comme dans Le Samouraï, les dialogues sont rares, mais toujours très importants, Melville utilisant avant tout l'image pour faire passer ses informations (l'introduction muette où l'on découvre les rapports entre Bourvil et Gian Maria Volonte via un simple plan sur des menottes tient du grand art), et cela donne une ambiance toute particulière avec des personnages renfermés sur eux-mêmes et dont les sentiments sont visibles par leur simple regard.

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Les relations entre personnages pourront peut-être paraître simplistes, mais le fait qu'elles soient réduits au strict essentiel n'empêche pas une certaine grandeur et un respect mutuel de transparaître, en témoigne le premier dialogue entre Alain Delon et Gian Maria Volonte où l'on sent véritablement que les deux protagonistes se jaugent. Du coup, malgré cette apparente simplicité qui fait tout le charme du métrage (mais qui le limite aussi en terme d'émotion), Le Cercle Rouge se révèle être un film plus dense qu'il n'y paraît, notamment dans le traitement du personnage de Bourvil ou encore dans celui d'Yves Montand qui incarne finalement le protagoniste le plus humain du métrage, ce qui donne lieu à l'une des meilleures scènes avec ce rêve glauque au possible. Et même si Le Cercle Rouge est avant tout un film de casse, il est surtout, à l'instar des autres œuvres de Melville, un film sur les hommes dans une ambiance totalement crépusculaire.

ImageImageImage


L'œuvre n'est pas dénuée de tout défauts, ainsi le casse en lui-même, malgré toutes ses qualités (certainement la scène la plus maîtrisée du film), souffre un peu trop de la comparaison avec une séquence similaire dans Du Rififi chez les Hommes de Dassin qui gagnait beaucoup plus en intensité, mais c'est véritablement le final qui se révèle décevant, de par son côté brusque qui laisse un goût amer en bouche et surtout les facilités scénaristiques qui le provoque (comment Gian Maria Volonte a découvert le subterfuge ? Pourquoi Yves Montand sort de nulle part ?). Heureusement, le casting arrive facilement à faire oublier en partie ces défauts, Alain Delon en héros quasi-mutique est encore une fois génial, idem pour Bourvil qui fait véritablement regretter sa disparition tant il possédait une capacité dramatique évidente, enfin Yves Montand a certainement le personnage le plus attachant (il est le seul à évoluer) mais aussi, hélas, le plus en retrait (sa dernière scène avec Delon est sublime avec cette fameuse réplique sur les habitants du placard). Un excellent film à l'ambiance intemporelle de la part de Melville, à défaut d'y trouver son meilleur essai.

NOTE : 8/10
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Moonrise Kingdom - 5/10

Messagepar Alegas » Jeu 11 Oct 2012, 20:15

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Moonrise Kingdom de Wes Anderson

(2012)


Forcément un peu déçu vu tout l'engouement autour du film depuis sa projection à Cannes, ne connaissant que de très loin la filmographie pré-Fantastic Mr Fox, je m'attendais au moins à quelque chose d'approchant en terme de qualité. Alors oui, sur la forme Wes Anderson reste fidèle à lui-même, mais elle gagnait bien plus à être utilisée dans un film d'animation car elle servait à la caractérisation d'un univers très second degré alors qu'ici on est en face d'une œuvre qui se retrouve un peu trop le cul entre deux chaises, voulant à la fois séduire le public par un décalage de ton omniprésent tout en allant plus loin par un script mélancolique qui a beaucoup de choses à dire mais qui, hélas, passe un peu trop à côté de l'essentiel. Ainsi, Moonrise Kingdom joue énormément sur la confrontation entre deux mondes, celui des enfants, volontairement matures et étant en quête perpétuelle du bonheur, et celui des adultes, d'une tristesse infinie où l'on se résout finalement à la finalité de son existence. L'idée n'est pas mauvaise en soi, mais le premier univers est tellement idéalisée qu'il finit finalement par agacer plus qu'autre chose, la meilleure partie du métrage étant véritablement l'entre-deux se concentrant sur les personnages de Bruce Willis et de Frances McDormand. Il est donc dommage de constater que le film loupe finalement le coche là où il aurait pu se révéler vraiment intéressant.

Néanmoins, la partie enfance a le mérite d'apporter un regard original sur ce qu'elle traite, avec une naissance de violence soudaine vraiment surprenante (un chien qui meurt par une flèche, un gamin blessé par balle) ou encore un éveil de la sexualité pour le moins troublant. Le couple au centre du film a donc un réel mérite d'exister puisqu'il apporte une certaine émotion au récit (même si, là encore, le film aurait pu aller plus loin), mais force est de constater qu'il n'en est pas de même pour le reste des scouts qui sont quasiment inutiles. C'est d'ailleurs là le problème majeur du métrage, à sa voir sa capacité à s'encombrer de personnages et péripéties inutiles, que ce soit les frères de Suzie, le narrateur visible, le sauvetage du chef scout, la séquence de la foudre ou bien le rebondissement final sur l'église, Moonrise Kingdom multiplie les séquences qui n'apportent rien de concret à un récit qui aurait certainement méritée une approche plus réfléchie dans sa seconde partie plutôt que cet apport que l'on croirait totalement impulsif. De plus la mise en scène d'Anderson mériterait de se renouveler quelque peu, car si le cadrage lisse et impeccable s'accordait plutôt bien à l'humour burlesque de Fantastic Mr Fox, il donne ici un résultat beaucoup trop artificiel et ce, malgré l'effet carte postale 60's qui est appréciable car apportant un véritable cachet au film.

La bande-son est plutôt sympathique sur le choix des chansons pré-existantes, en revanche, en ce qui concerne la composition originale d'Alexandre Desplat, je continue à penser que c'est un compositeur souvent surestimé avec un travail qui ne se démarque jamais réellement. Enfin, le casting sauve vraiment les meubles, car même si certains acteurs sont clairement sous-utilisés (Bill Murray et Tilda Swinton entre autres) voire carrément inutiles (Harvey Keitel), d'autres tirent habilement leur épingle du jeu, Bruce Willis en tête puisque possédant le personnage le plus attachant du métrage. Même les enfants sont plutôt bons, mention spéciale à la jeune fille du couple vedette. Loin de la réussite d'un Fantastic Mr Fox, Moonrise Kingdom s'embourbe via un scénario qui préfère le charme immédiat à un propos solide. En espérant que Wes Anderson retourne vite au cinéma d'animation, c'est véritablement là où son style atypique arrivera réellement à offrir quelque chose de concret à ses histoires.

NOTE : 5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Moviewar » Jeu 11 Oct 2012, 20:52

:cry:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Jeu 11 Oct 2012, 20:54

Quel mauvais souvenir, ce film...

Si manichéen, c'est vrai, avec cette vision idéalisée de l'enfance et dépressive du monde adulte.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar elpingos » Jeu 11 Oct 2012, 21:00

Nan mais c'est une comédie... Wes Anderson c'est son crédo, si ça vous fait pas marrer, c'est sûr que ça doit être vraiment dur à avaler... :?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Jeu 11 Oct 2012, 21:58

Ouais mais nan, tu va pas me faire croire que Moonrise Kingdom est seulement une comédie. Ça se veut bien plus que ça et c'est justement le problème.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar caducia » Jeu 11 Oct 2012, 22:10

j'ai beaucoup de mal aussi avec Moonrise et la vie aquatique...
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Jeu 11 Oct 2012, 22:23

elpingos a écrit:Nan mais c'est une comédie... Wes Anderson c'est son crédo, si ça vous fait pas marrer, c'est sûr que ça doit être vraiment dur à avaler... :?


C'est plus une évocation douce-amère de la pureté de l'enfance face à la corruption (des sentiments) de l'âge adulte.

On est loin d'une comédie pure comme Bottle Rocket.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar elpingos » Jeu 11 Oct 2012, 22:34

Alegas a écrit:Ouais mais nan, tu va pas me faire croire que Moonrise Kingdom est seulement une comédie. Ça se veut bien plus que ça et c'est justement le problème.

Nan mais ouais, c'est aussi de la poésie, des histoires d'amour, de l'aventure, du drame, mais tout ça quand même en mode décalé. Ça joue sur le ridicule des uns et des autres, et c'est toute une imagerie complètement unique... Et c'est tout ce mélange qui fait je trouve plaisir à voir, en plus de toutes les inventions qui ponctuent le film.. Encore une fois Anderson fait un film qui ressemble à rien d'autre... Perso je n'ai pas eu besoin d'intellectualiser cette farce, cette satire, pour y trouver un sens forcément profond. Bien sûr ça parle de la nostalgie, de la liberté de l'enfance, tout ça... Mais quand tu vois Norton en chef scout ou l'autre gosse se la péter intello, fumer des clopes et peindre sa copine sur la plage, moi je trouve ça drôle. Et y en a un paquet de trucs comme ça dans le film qui me font bien marrer. Ça change.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar osorojo » Jeu 11 Oct 2012, 23:10

Tout pareil qu'Elpingos, en intellectualisant le propos d'Anderson vous vous faites vous même le reflet même de ce qu'il met en scène, des adultes qui cérébralisent au lieu de se laisser aller. Ses films sont à prendre comme ils viennent, sans se poser de question. C'est frontal, poétique, sans réel sous-entendu, il faut juste se laisser porter. Après, si vous êtes hermétique à son trip, c'est pas la peine de vous fader toute sa filmo, le bonhomme a un crédo dont il ne s'écarte pas trop :p
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Jeu 11 Oct 2012, 23:12

Ouais bah quand on se fait chier devant un film, on se pose des questions :eheh:

Je m'en suis posé des tonnes en mai dernier au ciné devant ce film. Et trop tard, j'ai tout maté depuis la sortie de Bottle Rocket en VHS et effectivement, le mec radote en paresseux et ça m'agace.

Se "laisser porter" devant tant de lourdeur et aucune illusion de spontanéité : impossible pour moi.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar osorojo » Jeu 11 Oct 2012, 23:18

Tu serais pas un petit peu maso ?! :eheh:

Mais est-ce que c'est la redondance de son style qui te fait déprécier Anderson ou tu étais déjà réticent devant ses premiers films ?
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