par Scalp » Lun 07 Jan 2008, 11:57
7/10
Halloween de Rob Zombie - 2007
Le début de la fin pour Rob Zombie, pas que le film soit nul puisque je l'aime bien mais avant ce film, Zombie jouissait d'une certaine sympathie de la part de la presse et des fans d'horreur, son premier film était perfectible mais avait marqué les esprits, quant à Devil's Reject c'est vraiment un film à part sorte de croisement entre Peckinpah et Natural Born Killer (mais en pas nul), mais avec ce remake il s'attaquait à un mythe, le film était même pas sorti que la workprint se trouvait sur internet, si bien que c'est un film qui a eu 3 versions, autant dire que Zombie en a chié et toute sa carrière est partie en couille après, chaque film étant pire que le précédent. Je découvre ici la version cinéma, j'avais toujours vu la version DC et je trouve pas que cette version ciné soit vraiment inférieur que la version DC, d'ailleurs la scène centrale du film, celle de l'évasion est à mes yeux bien meilleur dans la version ciné, dans la DC c'est un peu concon avec 2 abrutis qui se disent que c'est une bonne idée d'aller dans la cellule de Myers.
Alors l'original de Carpenter je suis absolument pas fan, genre ça vaut un peu plus que la moyenne, oui c'est super bien réalisé, oui la BO est mythique, oui Michael Myers est devenu une figure ultime du mal mais voilà c'est un slasher, un genre qui reste, qu'on le veuille ou non, ultra limité et finalement quand on parle du Carpenter on dit la musique tue et y a une chouette steadycam mais c'est souvent la seule chose qu'on a dire (car les persos sont à chier et les meurtres bof). Et tout Carpenter qu'il soit, il touche les limites du genre, un genre où les victimes sont la plupart du temps de la chair à canon et rien d'autre. Et un genre qui a pas grand chose à raconter.
Alors voir Zombie s'attaquer à un remake ça me choque pas, et sans l'ombre d'un doute je préfère le film de Zombie, qui lui aussi touche aux limites du genre mais qui arrive quand même à dépasser le statut de simple slasher. Ainsi vouloir faire 1h sur le passé de Michael Myers et notamment son enfance c'est à priori super casse gueule (le préquel sur Hannibal est le bel exemple de film complétement nase car on humanise trop son personnage ) et ça fonctionne carrément, c'est ce qui fait à mes yeux que le film est meilleur que le Carpenter car quand il retombe dans le remake à base de massacre de teenage c'est quand même moins bon.
Le première partie enfance chez les redneck c'est du pur Zombie, alors c'est de la caractérisation à la truelle à base fuck parce que chez Zombie on peut pas parler sans s'insulter (la première scène dans la cuisine avec sa mère et son beau père c'est quand même chaud tellement ça peut faire too much, mais c'est un parti pris, on adhère ou pas) mais c'est pas forcément un défaut à mes yeux, car un redneck c'est forcément caricatural, c'est l'équivalent de nos Chtis quoi. La tentative d'humanisation du personnage fonctionne et j'aime bien le gros fuck que balance Zombie quand son Myers bute le perso de Trejo, 'lhumanisation aura duré 10 minutes, Myers est la figure du mal ultime et ça changera pas. La seconde partie avec la middle class on sent que Zombie il est pas vraiment à l'aise, mais heureusement la violence c'est son truc et là elle est bien frontale, ça fait pas rire c'est cash et il ne tombe pas dans le piège du gore pour le gore.
Côté casting, Daeg Faerch est tout simplement hallucinant en gamin tueur (séquence marquante où il revêt le fameux masque au visage adulte pour tuer sa grande soeur), on l'a jamais revu depuis j'ai l'impression, et en prenant sa suite Tyler Mane en impose grave en Michael Myers ( et pourtant c'était pas gagner vu sa prestation de Dent de Sabre pitoyable dans Xmen mais bon il a pas à parler ici, ceci explique celà ), c'est pas une taffiole ( même si il est un peu abusé genre 4 balles dans le corps et toujours en pleine forme ), il est pas là pour rigoler, et la première scène où on le découvre à l'âge adulte fait vraiment son effet, Zombie sait comment bien le filmer pour le rendre inquiétant, Malcom McDowell est presque pas mauvais (ce qui est pas si fréquent) mais c'est pas Donald Pleasance. Le reste du casting est des habitués chez Zombie : Sheryl Moon en mère forcément strip teaseuse (en fait on pourrait presque dire que l'apport de Zombie à ce film c'est ça), William Forsythe en redneck de base qui en fait des caisses, Danny Trejo, Brad Dourif, un chouette casting de trognes en somme.
Le film est clairement trop long, 2h, il a pété un câble mais j'aime bien cette relecture qui même si elle s'apparente (en exagérant) à du remake plan par plan dans la 2ème heure. Enfin c'est mieux que la dernière trilogie en carton complètement pétée qui a juste permis à Jamie Lee Curtis de sortir de sa retraite.
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