[francesco34] Mes critiques en 2012

[Kakemono]

Ca a l'air bien pourri en effet. Et c'est bien dommage les premiers films de Brad Anderson étaient prometteurs (Session 9 et The Machinist).

[francesco34]

En matant d'anciennes critiques, je me suis aperçu que ma vieille critique de Silent Running marquée référencée n'est pas listée avec les 2 autres dans la base... Voilà à éditer à l'occasion

[zack_]

Un oubli apparemment dans le passage au nouveau réf. c'est bon un +1 à ton compteur

[Alegas]

The Impossible
de Juan Antonio Bayona (2012)



Le tsunami de 2004 fait parti de ces événements qui marquent, normal donc que le ciné s'empare du sujet. En s'appuyant sur l'histoire vécue d'une famille en vacances sur place, Bayona livre un film en dents de scie...
Après une exposition très courte des personnages (c'est souvent le contraire dans les films catastrophe), on est très vite dans le vif du sujet. La première partie se focalise sur naomi Watts et son fils ainé, tous deux entrainés dans les terres par la vague et séparés du reste de la famille. C'est clairement la partie réussie du film, âpre, portée par les deux comédiens et réaliste (malgré l'étonnement de ne pas voir de cadavres emportés par les eaux, mais niveau cadavres on se rattrape par la suite, le film ne lésine pas sur le sang et les blessure...).
La 2nde partie rattrape d'abord McGregor et ses deux autres gamins, puis mélange les parcours en montage alterné jusqu'aux retrouvailles. Si cette partie a bien des qualités (comme la façon qu'a Bayona de faire monter l'enthousiasme chez le fils ainé après certaines de ses actions, puis le couper dans son élan avec un coup dur), le réalisateur espagnol tire quand même à fond sur la corde sensible et verse dans la surenchère émotionnelle vraiment dégoulinante. Alors que dans la première partie il parvenait à émouvoir avec des choses très simples (comme une très belle scène où le fils aîné aide sa mère blessée et épuisée à monter à un arbre), dans cette 2ème partie c'est larmes et violons à tout-va...
et puis j'ai un problème plus basique avec le choix du point de vue par lequel cette histoire est vévue: de riches touristes occidentaux, avec les locaux en toile de fond. C'est quand même la population locale les premières victimes de cette catastrophe, et finalement j'aurais préféré qu'on me raconte comment eux avaient vécu cette tragédie.

6/10

[Alegas]

Bah pour le coup je suis super surpris de ton avis assez mitigé, je trouve que le film a un côté très Spielbergien dans sa façon de représenter la famille et l'émotion qui les lient entre eux. C'est rare d'avoir une puissance émotionnelle qui soit à la fois intense et sincère, et sur ce film ça marche de bout en bout. A mes yeux, on a là la confirmation d'un grand réalisateur.

et puis j'ai un problème plus basique avec le choix du point de vue par lequel cette histoire est vévue: de riches touristes occidentaux, avec les locaux en toile de fond.

Et alors ? La grande force du film c'est justement d'arriver à casser les barrières sociales et ethniques dans la misère causée par la catastrophe, le film aurait clairement eu moins d'impact avec les locaux en protagonistes principaux. D'autant plus qu'on peut s'y identifier.

[Mark Chopper]

Pourquoi tu n'aurais pas pu t'identifier à des habitants locaux ?

[Alegas]

Tout simplement parce que le film entier mise sur le fait d'être perdu au milieu d'un carnage où presque personne ne parle ta langue, et où la pression de la solitude est d'autant plus forte.

[Mark Chopper]

Donc tu n'as pas eu l'impression de te retrouver devant un tire-larmes ? Parce que c'est vraiment ce que je redoute.

[Alegas]

Ah si, c'est un tire-larmes mais dans le bon sens du terme. Comme je l'ai dit, l'émotion est tellement sincère que je me suis pas posé de questions et je pense vraiment que Bayona a un réel respect à la fois pour ses personnages (des personnages américains mais inspirés d'une famille espagnole) et son spectateur.

[Dunandan]

Puis ton opinion est bien recevable en sachant que t'as détesté Au-delà (qui est un tire-larmes aussi à sa manière), qui se base pourtant sur les mêmes faits

[Alegas]

Au-delà ça traite de Haïti, pas de l'Asie du sud-est. Mais ouais, je vois ce que tu veux dire. D'ailleurs, The Impossible encule à sec les séquences filmées par Eastwood, c'est ultra immersif, symbolique, prenant, violent, bref tout ce que n'étais pas Au-delà.

[francesco34]

Je doute pas de la sincérité de l'émotion, mais Bayona y va avec de gros sabots à la fin: musique aux violons sirupeuse, le coup du chassé-croisé dans l'hosto pour batir un suspense dramatique très artificiel vu qu'on se doute de l'issue, puis tout le monde qui se retrouve en pleurant... C'est carrément trop appuyé, même si je doute pas que les gens pleurent réellement en de telles circonstances, la mise en scène en rajoute 20 couches.
Niveau émotion comme je disais dans la critique, j'étais carrément plus ému dans la première partie dans les scènes entre Watts et son fils: l'émotion surgit beaucoup plus naturellement sans tous ces artifices.

sinon j'ai pas vu le Eastwood pour comparer, mais je doute pas que the Impossible soit meilleur vu tout ce que j'ai entendu sur Au-delà

[Dunandan]

Au-delà ça traite de Haïti, pas de l'Asie du sud-est. Mais ouais, je vois ce que tu veux dire. D'ailleurs, The Impossible encule à sec les séquences filmées par Eastwood, c'est ultra immersif, symbolique, prenant, violent, bref tout ce que n'étais pas Au-delà.

Je t'assure que non mais ça ne change rien à la qualité du film . Je comprends bien qu'il s'agissait de raconter les conséquences du drame, l'intention est belle, mais tout ça ressemble à un mauvais téléfilm.

[Alegas]

Au-delà ça traite de Haïti, pas de l'Asie du sud-est. Mais ouais, je vois ce que tu veux dire. D'ailleurs, The Impossible encule à sec les séquences filmées par Eastwood, c'est ultra immersif, symbolique, prenant, violent, bref tout ce que n'étais pas Au-delà.

Je t'assure que non mais ça ne change rien à la qualité du film .

Ah bah toutes mes excuses tu avais raison. Va savoir pourquoi j'étais persuadé que ça se passait durant le tsunami à Haïti. Bah du coup la comparaison est encore plus désastreuse pour le Eastwood.

[Scalp]

Je doute pas de la sincérité de l'émotion, mais Bayona y va avec de gros sabots à la fin: musique aux violons sirupeuse, le coup du chassé-croisé dans l'hosto pour batir un suspense dramatique très artificiel vu qu'on se doute de l'issue, puis tout le monde qui se retrouve en pleurant... C'est carrément trop appuyé, même si je doute pas que les gens pleurent réellement en de telles circonstances, la mise en scène en rajoute 20 couches.

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Voilà, je ne verrais jamais ce film.