[ERNST STAVRO BLOFELD] Mes critiques en 2013

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Mes bonnes résolutions cinéphiles en 2013

Comme prévu, je n'ai pas tenu la plupart des résolutions que j'avais prises début 2012 Qu'à cela ne tienne, tel un alcoolique anonyme, j'en prends de nouvelles pour 2013 Je crains néanmoins de n'avoir pas énormément de temps à passer sur le forum compte tenu de mon boulot et de mes autres centres d'intérêt. J'essayerai au moins ne pas déserter BOM pendant plusieurs mois comme ce fut le cas l'an passé, suite à des événements qui m'avaient fortement déplu Disons que j'essayerai de faire de mon mieux en essayant de garder mon self control, ce qui est particulièrement difficile ici Voici les résolutions que je ne tiendrai pas J'espère que vous prendrez un peu de plaisir à me lire cette année


Mes bonnes résolutions plus ou moins intenables :


1/ Faire une mini-critique ou donner un avis rapide sur chaque film vu au cinéma

2/ Faire au moins une critique par mois d'un film vu ou revu hors cinéma

3/ Un peu plus m'investir dans certaines sections du forum comme la Coupe du monde des BO de mon pote Francesco

4/ Être encore moins radin sur mes notes (je sais j'ai du mal)

5/ Dépasser à nouveau la barre des 100 films vus au cinéma dans l'année

6/ Découvrir l'univers de Hitchcock que je connais fort mal

7/ Faire un bilan mensuel des films vus avec "le coup de cœur" et le "bide" du mois

8/ Faire entrer au moins l'un de mes 50 films préférés dans le 10 du Top200 de BOM (Mission impossible )

9/ Publier la liste de mes DVD

10/ Réfréner mes envies de meurtres au ciné quand des gens bouffent du pop corn, mettent les pieds sur les sièges ou parlent pendant le film . Et c'est de plus en plus dur

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Mon Top cinéma 2013 (96 films)

1. Mud : sur les rives du Mississippi (Jeff Nichols) : 9/10

2. Le passé (Asghar Fahradi) : 8,5/10
3. Django unchained (Quentin Tarantino) : 8,5*/10
4. Metro Manila (Sean Ellis) : 8,5/10

5. Marius (Daniel Auteuil) : 8*/10
6. Zero dark thirty (Kathryn Bigelow) : 8/10
7. 7 psychopathes (Martin McDonagh) : 8/10
8. Fanny (Daniel Auteuil) : 8/10

9. Oblivion (Joseph kosinski) : 7,5/10
10. Michael Kholhaas (Arnaud des Pallières) : 7,5/10
11. Gangster squad (Ruben Fleischer) : 7,5/10
12. Zaytoun (Eran Riklis) : 7,5/10
13. Wadjda (Haifaa Al Mandour) : 7,5/10
14. The place beyond the pines (Derek Ciafrance) : 7,5/10
15. Prisoners (Denis Villeneuve) : 7,5/10
16. Rush (Tom Howard) : 7,5/10
17. 2 guns (Baltasar Kormakur) : 7,5/10
18. Jappeloup (Christian Duguay) : 7,5/10
19. Renoir (Gilles Bourdos) : 7,5/10

20. Stoker (Park Chan-Wook) : 7/10
21. Kick-Ass 2 (Jeff Wadlow) : 7/10
22. Cloud atlas (Lana et Andy Wachowski, Tom Tykwer) : 7/10
23. Gravity (Alfonso Cuaron) : 7/10
24. Du plomb dans la tête (Walter Hill) : 7/10
25. Le jour attendra (Edgar Marie) : 7/10
26. Jeune et jolie (François Ozon) : 7/10
27. Le transperceneige (Bong Joon-Ho) : 7/10
28. Cartel (Ridley Scott) : 7/10
29. La vie d'Adèle (Abdellatif Kechiche) : 7/10
30. La Vénus à la fourrure (Roman Polanski) : 7/10
31. World war Z (Marc Forster) : 7/10

32. Mariage à Mendoza (Edouard Deluc) : 6,5/10
33. No pain no gain (Michael Bay) : 6,5/10
34. Blood ties (Guillaume Canet) : 6,5/10
35. Malavita (Luc Besson) : 6,5/10
36. The grandmaster (Wong Kar-Wai) : 6,5/10
37. Evil dead (Fede Alvarez) : 6,5/10
38. Flight (Robert Zemeckis) : 6,5/10
39. La religieuse (Guillaume Nicloux) : 6,5/10
40. The iceman (Ariel Vromen) : 6,5/10
41. Alceste à Bicyclette (Philippe Le Guay) : 6,5/10
42. Hijacking (Tobias Lindholm) : 6,5/10
43. Dark Skies (Scott Charles Stewart) : 6,5/10
44. L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet (Jean-Pierre Jeunet) : 6,5/10
45. Möbius (Eric Rochant) : 6,5/10
46. Blue Jasmine (Woody Allen) : 6,5/10
47. Les profs (Pierre François Martin Laval) : 6,5/10
48. Parker (Taylor Hackford) : 6,5/10

49. Au bout du conte (Agnès Jaoui) : 6/10
50. L'écume des jours (Michel Gondry) : 6/10
51. Infiltré (Ric Roman Waugh) : 6/10
52. Spring breakers (Harmony Korine) : 6/10
53. Insaisissables (Louis Leterrier) : 6/10
54. Trance (Danny Boyle) : 6/10
55. Gibraltar (Julien Leclercq) : 6/10
56. Very bad trip 3 (Tood Phillips) : 6/10
57. Le cœur des hommes 3 (Marc Esposito) : 6/10
58. Promised land (Gus Van Sant) : 6/10
59. Hitchcock (Sacha Gervasi) : 6/10
60. Lincoln (Steven Spielberg) : 6/10
61. Une chanson pour ma mère (Joël Franka) : 6/10
62. Room 237 (Rodney Ascher) : 6/10
63. Lone Ranger (Gore Verbinski) : 6/10

64. Les garçons et Guillaume, à table ! (Guillaume Gallienne) : 5,5/10
65. 9 mois ferme (Albert Dupontel) : 5,5/10
66. Star Trek into darkness (JJ. Abrams) : 5,5/10
67. 11.6 (Philippe Godeau) : 5,5/10
68. La marque des anges (Sylvain White) : 5,5/10
69. Les gamins (Anthony Marciano) : 5,5/10
70. Le monde fantastique d'Oz (Sam Raimi) : 5,5/10
71. The master (Thomas Paul Anderson) : 5,5/10
72. L'autre vie de Richard Kemp (Germinal Alvarez) : 5,5/10
73. Fast and furious 6 (Justin Lin) : 5,5/10
74. Elysium (Neill Blomkamp) : 5,5/10

75. Né quelque part (Mohamed Hamidi) : 5/10
76. Effets secondaires (Steven Soderbergh) : 5/10
77. Joséphine (Agnès Obadia) : 5/10
78. Week-end royal (Roger Michell) : 5/10
79. Inside Llewyn Davis (Joen et Ethan Coen) : 5/10

80. Un prince presque charmant (Phillipe Lellouche) : 4,5/10
81. Only god forgives (Nicolas Winding Refn) : 4,5/10
82. Shérif Jackson (Noah et Logan Miller) : 4,5/10
83. Grand central (Rebecca Zlotowski) : 4,5/10
84. Gatsby le magnifique (Baz Luhrmann) : 4,5/10

85. The bling ring (Sofia Coppola) : 4/10
86. En solitaire (Christophe Offenstein) : 4/10
87. Red 2 (Dean Parisot) : 4/10
88. Broken city (Allen Hughes) : 4/10
89. Passion (Brian de Palma) : 4/10

90. Players (Brad Furman) : 3,5/10
91. 12 heures (Simon West) : 3,5/10
92. Die hard 5 : belle journée pour mourir (John Moore) : 3,5/10
93. Sur le chemin de l'école (Pascal Plisson) : 3,5/10

94. Pacific Rim (Guillermo Del Toro) : 3/10
95. Crazy Joe (Steven Knight) : 3/10

96. After earth (Night Shyamalan) : 2,5/10

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Mes DVD et Blu Ray

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Mes critiques en 2013

Même si j'ai vite jeté l'éponge l'an dernier, je vais à nouveau tenter de critiquer chaque film vu au cinéma. Comme je sais que j'aurai peu de temps à consacrer à ces critiques, j'opterai la plupart du temps pour des mini-critiques, des avis rapides, histoire d'au moins donner mon ressenti sur le film que je viens de voir.

J'essayerai d'être un peu plus cool dans mes notes bien que mon système de notation reste assez rigide. Il est le même que l'an passé. Le voici détaillé ci-dessous :

Je précise que certaines notes sont amenées à évoluer avec le temps et que je suis plus exigeant avec certains genres de films (thrillers, drames...) qu'avec d'autres (comédies...).

Mes notes sont le résultat d'un mélange complexe entre la valeur intrinsèque la plus objective possible d'un film et mon degré de plaisir que j'ai eu à le voir et que j'aurai à le revoir. Bref une note technique et une note plus personnelle (goûts/préférences).

La côté émotionnel d'un film n'est pas toujours rationnel et pourra fluctuer plus facilement au cours du temps.
La partie technique sera plus stable. La note s'obtient en faisant la moyenne de six notes correspondant à six critères pour chaque film : scénario, acteurs, dialogues, réalisation, originalité, musique.



Mon système de notation :


10/10 Coups de cœur absolus (mes films préférés que je peux revoir à l'envi, sans défaut à mes yeux)

9,5/10 Chefs d'œuvre (contrairement aux 10/10 très personnels, j'ose espérer qu'ils font l'unanimité)

9/10 Films exceptionnels (parfaitement aboutis dans leur registre, à la limite du culte pour moi)

8,5/10 Films remarquables (c'est le pied de les revoir, certains figurent dans mon Top 100)

8/10 Excellents films (toujours beaucoup de plaisir à les regarder)

7,5/10 Très bons films (ils méritent sans doute plus mais ils ne figurent pas parmi mes genres/styles préférés ou alors ils ont un petit défaut)

7/10 Films de qualité (bons films qu'on prend un vrai plaisir à revoir, on s'en souvient)

6,5/10 Films très corrects, respectables (sympas mais il leur manque un petit quelque chose)

6/10 Films moyens/corrects (intéressants mais dans l'ensemble pas satisfaisants, ça aurait pu être mieux, ça ne restera pas dans les annales du cinéma)

5,5/10 Films passables (c'est pas vraiment mauvais mais ça ne sort pas du lot, déjà vu, on reste vraiment sur notre faim)

5/10 Films médiocres (ça devient vraiment limite, ça reste regardable mais pas spécialement de plaisir à les voir)

4,5/10 Films ennuyeux, pénibles, ratés (Ils ont vraiment un défaut majeur,on passe à côté d'un sujet potentiellement intéressant)

4/10 Films déplaisants, fâcheux (tout n'est pas à jeter mais ça n'apporte rien, on regrette presque de les avoir vus)

3,5/10 Mauvais films (on arrive dans la zone où il vaut mieux passer son chemin plutôt que de tenter l'expérience)

3/10 Très mauvais films (le gros bide, on souffre pour aller jusqu'au bout tant c'est mal fagoté)

2,5/10 Films catastrophiques (réalisation, acteurs, musique, tout est à côté de la plaque. Un ratage quasi total)

2/10 Gros navets (on peut en mater un ou deux dans l'année pour se marrer mais attention, c'est le vrai nanar)

1,5/10 Films consternants (heureusement que le ridicule ne tue pas)

1/10 Films nullissimes (il n'y a vraiment rien à sauver, fuyez !)

0,5/10 Objets filmés non identifiés sans aucun intérêt (à la limite de la débilité ou du scandale)

0/10 Films abjects (véhiculant une idéologie ouvertement raciste ou tout du moins condamnable)

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Critique de films (1)

Renoir

De Gilles Bourdos

C'est le premier film que je vois de Gilles Bourdos ["Disparus (1998), "Inquiétudes (2004) "Et après ? (2007")] et je dois dire que je suis assez bluffé. Son univers poétique, sa façon de filmer ingénieuse et pleine de sensibilité épousent à la perfection ce biopic sur le célèbre peintre impressionniste Pierre-Auguste Renoir. On nous conte ici ces dernières années d'artiste dans son domaine idyllique des Collettes perché sur les hauteurs de Cagnes-sur-Mer. Là même où il mourut un an après la fin de la première guerre mondiale d'une congestion pulmonaire.

Si le film ne va pas jusqu'à sa disparition, c'est parce qu'il s'attache à tenter de percer la personnalité d'une homme complexe, au tempérament solitaire bien qu'entouré d'une nuée de domestiques plutôt dociles. C'est que sous ses airs ténébreux Renoir est un épicurien que la mort et la guerre dégoûte. C'est ce qui explique les relations complexes qu'il entretient avec l'un de ses trois fils qui revient éclopé de celle que l'on surnommera vite la "grande guerre".

Ce portrait d'un génie quasi impotent (les mains et les genoux rongés par le mal) au crépuscule de sa vie n'est en rien un cours sur la peinture. Le film d'une rare beauté balaie les motivations, les contradictions et les tourments d'un homme qui a voué sa vie à cet art. Jusqu'à nous entraîner dans ses déceptions passées avec les femmes au travers de sa relation d'artiste avec son modèle nu fétiche : la très jeune et envoutante actrice française Christa Théret ("Le couperet", "Le bruit des glaçons"... et en ce moment à l'affiche dans "l'Homme qui rit"). A son image, l'ensemble des acteurs livrent une prestation remarquable au sommet de laquelle le talentueux Michel Bouquet excelle, bercé par une partition musicale idoine.

Le principal défaut du film ne vient pas de sa relative lenteur à l'unisson de moments de grâce visuelle. Mais plutôt de son fil rouge essentiellement axé sur la transmission de l'héritage d'un homme jusqu'à son dernier souffle obnubilé par l'idée de laisser une trace artistique de son passage sur terre.


7,5/10

[francesco34]

Encore des bonnes résolutions, cette fois tu seras fouetté en public si jamais tu les tiens pas

Pour le point n°6 t'en avais 2 hier soir sur je sais plus quelle chaine des Hitchcock...

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Ah j'ai zappé dommage De toute façon ils en repassent assez régulièrement. C'est vrai que d'avoir vu "Le crime était presque parfait" l'autre jour ça m'a donné envie d'aller plus loin

A part ça, je ne saurais que trop te conseiller "Renoir".

[francesco34]

Ah ben de toute façon ça peut pas être pire que Maniac... J'ai bien débuté l'année moi avec un 2.5

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Argument supplémentaire : la poitrine de Christa Théret sous tous les angles C'est dans ces moments là que tu te dis que la 3D, ça sert vraiment à rien

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Critique de films (2)

Jack Reacher

De Christopher Mc Quarrie

Ami d'enfance de Brian Singer avec qui il collabora à l'écriture du scénario sur plusieurs longs métrages dont "Ennemi public" (1993) et le chef-d’œuvre "Usual suspects" (1995), Christopher Mc Quarrie nous livre un thriller passionnant avec "Jack Reacher". Après avoir collaboré au scénario de Walkyrie pour le même Singer en 2008, le réalisateur de "The way of the gun" retrouve la star Tom Cruise qui campe une ancienne tête brûlée de l'armée américaine reconvertie malgré elle en enquêteur spécial auprès d'une avocate (Rosamund Pike) dans une affaire de quintuple meurtre en public où l'une de ses connaissances est inculpée.

A première vue, rien d'exceptionnel au scénario. Sauf que l'histoire, tel un puzzle dont on découvre les pièces au fur et à mesure, se construit de manière beaucoup plus complexe qu'on ne pourrait s'y attendre. En fait, le film n'a pas grand chose de conventionnel, en témoigne la séquence de l'enquête en accélérée et sans blabla qui suit la scène du meurtre de sang froid. Mc Quarrie s'attarde sur ce qui l'intéresse. Il mêle intelligemment le sérieux à la réalisation ainsi qu'une intrigue qui se tient et surprend.

Il distille aussi des touches d'humour qui font mouche de la part d'un Tom Cruise au meilleur de sa forme malgré des 50 bougies. Son personnage est à son image. A la fois serein, ignorant la peur, charismatique tel un 007 et ingénieux au point d'exploiter le moindre indice anodin tel un brillant détective privé aux méthodes musclées du type Sherlock Holmes. A ce propos, si le "camouflage" du meurtre par le vrai coupable semble ingénieux à certains, rendons à César ce qui appartient à César en précisant que le même principe avait déjà été utilisé dans "ABC contre Poirot", un roman de la célèbre écrivaine britannique Agatha Christie.

La grande force du film réside dans le fait que le réalisateur parvient à ménager le suspense jusqu'au bout. Au point que l'on soupçonne tour à tour à peu près tous les personnages d'être dans le coup de ce que l'on sait être un complot puisque l'on nous montre que l'accusé est innocent dès le début (comme dans "La chasse").

Malgré une ultime bataille prenante et la présence très appréciable de Robert Duvall en tenancier d'un stand de tir qui a des fourmis dans les doigts à l'idée d'aider un fils de Marines, la fin est peut-être le passage le moins abouti. De même la poursuite en voiture sous le tunnel, bien qu'excellente, aurait peut-être pu être un peu plus poussée.

Un polar détonnant de 2h11 qui ménage intrigue haletante, bagarres et poursuites millimétrées sans nous donner à bouffer de l'action pour de l'action. La musique de l'ouverture du film est vraiment bien trouvée. Dommage qu'elle ne soit pas davantage exploitée ensuite (on ne l'entend quasiment plus jusqu'à la fin).

Un film taillé sur mesure à la gloire de Tom Cruise qui, à l'image de sa scène torse nu, ne s'embarrasse guère de modestie. Mais ceux qui verront un grossier défaut dans ce manque évident d'humilité ne seront sans doute pas les plus nombreux.


NB : numéro 5 de mon Top 2012.


8/10

[francesco34]

Ah ouais 8/10, t'as vraiment aimé alors

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Et encore jai failli mettre 8,5.

[Jack Spret]

En lisant ta critique, je me suis souvenu d'une scène qui m'a fait sourire vu que tu t'attardes vachement sur l'intro.
C'est l'entrée de Pendleton dans le parking, flingue au vent face caméra.
Je crois que j'avais laissé échappé un petit rire à ce moment là

[ERNST STAVRO BLOFELD]

J'ai pas ce souvenir. A ce moment là, je devais encore être porté par la musique d'ouverture

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Critique de films (3)

Télé gaucho

De Michel Leclerc

C'est le 5ème long métrage pour Michel Leclerc. Un an après "Le nom des gens" drolatique et on ne peut plus rafraichissant en période pré-électorale, le réalisateur français récidive avec quelques uns de ses thèmes favoris tournant autour de l'engagement politique qui prône une vision très libertaire de la société.

Michel Leclerc qui débuta comme monteur puis réalisateur pour Télé bocal, s'inspire librement - c'est précisé dans le générique de fin - de son expérience dans cette télé de quartier engagée politiquement dans laquelle il fit ses gammes entre 1995 et 2000. "Télé gaucho" raconte ainsi le combat quotidien d'une bande de joyeux drilles à bord d'une télé pirate anticonformiste.

Le moins que l'on puisse dire c'est que ça fait mouche. Tout n'est pas parfait, quelques scènes sont répétitives et le film tire un petit quart d'heure en longueur. Mais qu'est-ce que ça peut faire du bien de voir ce genre de films. Une écriture saillante, un humour qui fait mouche et des personnages géniaux quoique certains caricaturaux comme le danseur.

Après l'excellent "Skylab" de Julie Delpy passé quasi inaperçu en 2011, Elmosnino ré-endosse le costume de soixante-huitard attardé qui lui va si bien. Cet acteur qui peut aussi bien jouer Gainsbourg qu'un instit' dans "La guerre des boutons" version revisitée, est un pur don du ciel pour le cinéma. Le reste de la troupe n'est pas mal non plus. Mention spéciale à Sara Forestier qui joue la blonde crétine de service de manière hilarante.

"Télé gaucho" est un bon moment de franche rigolade mais la force du film réside avant tout dans son message. La critique de la télé poubelle et des dérives individualistes de notre société de consommation qui pousse la plupart des Français à regarder des émissions débiles à la Télé, et bien souvent à voter Le Pen, est percutante. Mais là où le film est vraiment fort c'est que tout en dénonçant le rationalisme cynique de la pensée de droite, il place aussi les idées arnarcho-révolutionnaires de gauche devant leurs propres contradictions utopistes. Un film à l'humour moins potache qu'il n'y parait et très fin politiquement.


7/10