A LA MERVEILLE de Terrence Malick

[zack_]

Berry and co pour info la critique de way est dispo. Vu la qualité il fallait le souligner.

[berry]

Je viens trouver la musique.
En fait il s'agit de celle de Bach mais vu qu'elle est jouée par Townshend elle ne rend pas comme les extrait trouvées ça et la sur le net.
Et chapeau à Way pour sa magnifique critique. Je pense comme lui!

[Milkshake]

Putain quelle déception. Là je suis obligé de pousser un coup de gueule tellement j'ai eu l’impression que Malick a bâclé un film terriblement anecdotique dans sa filmo.

Pourtant grand adorateur du cinéma du bonhomme mais là faut être aveugle pour pas voir que Malick est en mode automatique, que c'est du Malick rikiki, sans histoire, sans ampleur, sans souffle, il nous fait du resucée à tous les étages de sa filmo, il n'a strictement aucun scénario.

La première fois depuis la vision de son tout premier film que je me fais chié par moment devant un film de Malick, tellement ça tourne en boucle, Malick nous refait les même scènes toutes 2 minutes. ça en devient presque une caricature du style qu'il a imposé sur Tree Of Life (Malick nous refait des dizaines de plans issue de son dernier film, plus une louché du nouveau Monde et une pincé de Days Of Heaven).

J''y vois un manque d'inspiration flagrant, une recette qui arrive à son bout : on danse, on virevolte, on se touche, on se regarde, on se jette par terre, dans l'herbe, dans les champ de blé en ne disant rien, absolument rien !!! (ça devient vite lourd) avec une voix off qui n'a jamais été aussi omniprésente (99, 999% du film) et si vaine, sans aucun fond, il reprend mot pour mot des voix-off version rabais de Tree Of Life , non mais le final de Bardem disant lentement "Christ en haut", "Christ en bas", "Christ à droite", "Christ à gauche" My god Malick ton cinéma, surtout ton écriture a régressé dangereusement.

Tout ça sans structure narrative un minimum travaillé (le montage nous annonce les 2 pauvres evènement du film à l'avance à côté le montage de Tree Of life est dantesque), avec un couple sans vie. Malick a la très mauvaise idée de faire ce qu'il y a de pire au cinéma, filmé deux personnages qui ne font que errer, qui se cherche, qui se retrouve. Il ne filme que frontalement la solitude, l'ennui des grands espaces américain. La meilleure recette pour s'emmerder. Du coup il ne se passe strictement rien durant le 2h de film longuement étiré.

L'autre grosse erreur c'est le cast lead, un amour inexistant (pourtant il ne filme que ça), une alchimie qui n’apparaît jamais à l'écran avec un Ben Affleck toujours aussi mono-expressif du coup Malick ne le fait pas parlé (ça en devient limite ridicule) et une Olga que l'on voit sous tout les angles au physique parfait mais qui ne dégage rien, elle a beau sautiller on le voit son jeu est plus que limité, elle n'a rien à proposer excepté un français approximatif parfois il faut se concentrer pour comprendre la voix off qu'elle marmonne.

....Pourtant par brides, il y a de beaux moments l’esquisse d'un film un minimum intéressant, durant les quelques minutes ou les personnages s'expriment réellement sans voix off, le cast de second rôles éclipse totalement le couple Affleck/Olga, le meilleur passage est l'arrivé de l'Italienne, une véritable bouffé de spontanéité et de vie . (le truc que Malick cherche désespérément pendant 2h avec Olga) Bardem porte son fardeau en quelques regards et putain j'aurais été Malick j'aurais fais tout le film avec Rachel McAdams, ça c'est une véritable actrice

Reste une flopée d'images sublimes, un jeu de lumière encore une fois hallucinant mais qui ont eu moins d'effet sur moins, les mouvements de caméra sont tellement répétitif ici ça en devient lassant, je pense que le passage à une période contemporaine diminue la force de ses images, Malick film des coins de rues que je connais par coeur, du coup le film ne me transporte pas du tout. Il y a des erreurs/incohérence esthétique par exemple une discussion via Skype sur un Macbook pro est le point de non retour alors qu'à côté on a des passages sublime des Bisons (ça m'a rappelé les bisons que j'ai vu aux USA), Versailles, le Mont St Michel. ça ça aurait mérité plus de temps d'écran. Plutôt que les énièmes pièces vides, touché de fenêtres et de rideaux, sucé de plante ...

J'ai vraiment peur pour son prochain double film, bien que le cast semble bien mieux fournit (Portman, Bale, Blanchette) à ce stade Malick est capable coupé tout le monde au montage pour nous faire 2h sur un Ryan Gosling constipé.

[Moviewar]

Je me retrouve dans ce que tu dis

[Waylander]

Je veux pas faire l'illuminé de la scte Malic mais pour critiquer ces points :

- Affleck mono-expressif
- Un couple sans alchimie
- Errance

C'est vraiment ne pas avoir compris du tout le film. Malic kne fait pas un film plein de joie avec To the wonder. il filme l'amour depuis ses premiers films pour rappel et ici c'est de l'amour contemporain qu'il s'agit donc il s'inscrit dans un ère tout à fait nouvelle. Les sentiments ont changés, l'amour n'a pas plus la même force et c'est pour cela que tous les personnages du film "doutent" et se cherchent. En cela, Affleck interpréte comme il faut son perosnnage et Olga, faut vraiment être de mauvaise foi pour pas voir sa superbe interprétation. Son français n'a rien d’approximatif c'est juste que 99% du temps elle murmure (et là on est d'accord on pointe le premier défaut du film sur le son a chier, peut-être voulut mais très pénible car on capte pas très bien une dizaine de phrases).

Ensuite quand tu dis que les personnages ne "disent rien". Depuis quand l'Homme s’exprime uniquement par le dialogue ? Malick , comme les plus grands cinéastes comme Leone ou que sais-je, est capable de faire passer tout une scène, toute une situation et des pensées rien que par l'image. Des cinéastes l'ont fait pour de longue into de certains de leur film, Malick l'expérimente sur 2h de film et ce n'est pas comme si tu n'y été pas préparé car The Tree of Life c'était déjà un peu le cas. Dire que c'est sans fond , ça te regarde. To the Wonder brasse des dizaines de thèmes dont celui du couple , Malick le fait à sa manière. Sans dialogus ça revient souvent cet argument "contre". Le silence vous fait peur ? Le film traitant aussi de l'incommunicabilité je trouve ça cohérent. Le couple du film à aucun moment tu ne le sens vraiment heureux ni fusionnel justement. Affleck hésite et ne sait pas ce qu'il veut. Olga virevolte et danse, très amoureuse et sensuelle mais totalement déséquilibrée.

Bon après je suis pas con non plus, évidemment que To the Wonder c'est très étiré, que Malick en fait encore plus qu'avec son avant-dernier etc... mais je sais pas j'ai le sentiment de pas avoir vu le même film. Olga elle déchire dans ce film, Affleck certains vont dire qu'il est à peine présent mais c'est le personnage qui le veut (et puis bon Sean Penn dans Tree of life c'est quoi ?). On s'en fout du temps de présence d'un acteur (et puis Affleck c'est pas comme si au départ c'était un grand du métier hein). Malick a toujours utilisé ses casting à contrepied de leurs habitudes. Clooney apparait 20 sec dans Thin red Line, Travolta aussi et pourtant leur présence est bien là. On y croit. Et parfois, un personnage ne sert qu'à en introduire un autre ou justifier des flashbacks etc.... Malick se sert des acteurs les plus connus comme de simples atouts, le reste il s'en tape des conventions, du temps de présence et cie et je trouve ça "sympa" car ça change. Pourquoi faudrait-il 10000 lignes de dialogues alors que le but de Malick c'est justement de faire du cinéma quasi silencieux, épuré au maximum pour tendre vers le plus pur poème cinématographique ?

Un film sensitif jusqu'au bout voilà ce qu'à enfin fait Malick. Le regard communique autant que le geste que la voix. Malick s'émancipe de ce don pour partir ailleurs et c'est sa volonté depuis des films et des films... je pense aussi que ce qui déçoit les fans c'est que , comme le disait un membre de la secte Malick, le film se déroule à notre époque. On ne trouve donc plus cet exotisme des autres ou l'aspect film de genre. Là c'est maintenant, on reconnait tout, c'est nous, là, en 2013. Et ça ne va pas plaire à mon humble avis car ce qui empêchait certains de s'ennuyer devant les trois derniers c'était :

- la guerre dans Thin Red Line
- film historique, décors, costumes pour le Nouveau Monde, choc des cultures, exotisme
- le SFX de The tree of life dans pour les scènes cosmiques.

To the Wonder peut ennuyer parce qu'il n'y pas plus rien pour échapper à l'ennui si l'on est pas fasciné par l'essence même du cinéma de Malick. Et ça peut se vérifier chez d'autres cinéastes qui ont fait des westerns (par exemple) qui tuaient et dès qu'ils sont passés à des œuvres d'un autre genre ça ne collait plus alors que l’ambiance, les thèmes etc..restaient les mêmes.

[Milkshake]

Le coup ou Olga est à la defense avec en voix off "je vais dans mon appartement" ça se voit que Malick a jamais mis les pied à la défense ou quoi ?

Il y a plein de petit truc comme ça qui m'ont déplu dès les premières secondes filmé avec une webcam dégeu , j'ai compris que Malick avait déraillé.

Entendre les voix aseptisé de la Sncf et du metro parisien dans un Malick ça m'a fait bizarre.

Et toutes les scènes avec la gamine sont insuportable alors que les gamins dans Tree of life était géniaux. Elle dit clairement qu'elle s'emmerde et Affleck a envie de la baffer.

La ça fait vraiment "Malick fait du Malick" alors que ça devrait être Malick nous raconte une belle histoire.

La ou il y avait un emerveillement, une joie de vivre, une ode à la nature, ici ça tire la tronche, ça veut se la jouer social en montrant des têtes déchiré par la vie à la limite tout ce qui tourne autour de Bardem c'est le seul moment ou Malick tente quelquechose de nouveau dans son cinéma avec l'aspect boueux du Mont St michel, la poussierre des chantiers.

Le reste on la déja vu en nettement meilleur dans ses precedent films.

Comme quoi on a beau être un des plus grand formaliste, metteur en scène et directeur d'acteur en vie si on a pas une bonne histoire à raconter, si on a pas les acteur qu'il faut, une base solide pour faire un film bais le resultat sera pas glorieux. Là ça patine.

[Milkshake]

Way, j'ai compris le film, les intentions de Malick, tu le résume très bien :

Un film sur la solitude, les sentiments, le changement, l’incommunicabilité, la Foi, le rapport homme/femme (le couple , ses hauts et ses bas, le volte/face des humeurs), le rapport prêtre/Dieu, prêtre/hommes, et le tout rapport au Monde. La destruction d'un couple puis d'un autre, le cycle de l'amour, l'instabilité des rapports humains, L'altruisme pour l'humanité et ses tares (les malades, la trisomie, les inadaptés, les pauvres) et un discours écologique latent (le travail de Ben Affleck, le clin d’œil au pétrole, au terrassement, à la pollution des eaux)...et toujours cet univers silencieux, ce Dieu muet qui entoure nos vies.

Sauf que justement je trouve pas que ce n'est pas un sujet de cinéma interessant ça ne crée pas de moment mémorable au contraire ça filme notre quotidien de manière très repetitive à la sauce Malick.

On va aussi au cinéma pour s'évader pas pour voir une version papier glacé de notre quotidien.

Sincèrement tu n'as pas trouvé la voix off (thermomètre du cinoche de Malick) vraiment faiblarde ? Les intérogations de la belle Olga vraiment bateau ? Là il y avait de la vraie poesie avant. toi même tu le dit il y a une paquet de ses phrase qu'on comprend même pas tellement c'est bref et marmoné.

Pour moi ça montre clairement que Malick a écrit ce film à l'arrache, Olga dans une interview dit que Malick lui donnait durant le tournage une pensé du jour.

Même formellement il ne fait que repeter en grande partie les images, les cadres, les mouvement de camera, effet de montage de son précedent film.

Ça se ressent à l'écran l'improvisation de dernière minute.

[Dunandan]

Ah c'est exactement le sens de la trilogie québécoise (par Bernard Emond) que j'ai vue il y a peu (bon le style est différent, avec une réal' absolument pas cyclique, mais le fond ressemble énormément). J'étais déjà conscient du lien qu'il a avec Kurosawa, je peux rajouter Malick sur la liste .

[Tony Danza]

non mais le final de Bardem disant lentement "Christ en haut", "Christ en bas", "Christ à droite", "Christ à gauche" My god Malick ton cinéma, surtout ton écriture a régressé dangereusement.

Pour le coup (et ça ne changera pas ton opinion sur le film), c'est pas écrit pas Malick, c'est une citation :

http://www.ewtn.com/devotionals/prayers/patrick.htm

"Christ with me, Christ before me, Christ behind me,
Christ in me, Christ beneath me, Christ above me,
Christ on my right, Christ on my left,
Christ when I lie down, Christ when I sit down,
Christ in the heart of every man who thinks of me,
Christ in the mouth of every man who speaks of me,
Christ in the eye that sees me,
Christ in the ear that hears me."

[Waylander]

Devancé par mon ennemi de toujours.

[Milkshake]

non mais le final de Bardem disant lentement "Christ en haut", "Christ en bas", "Christ à droite", "Christ à gauche" My god Malick ton cinéma, surtout ton écriture a régressé dangereusement.

Pour le coup (et ça ne changera pas ton opinion sur le film), c'est pas écrit pas Malick, c'est une citation :

http://www.ewtn.com/devotionals/prayers/patrick.htm

"Christ with me, Christ before me, Christ behind me,
Christ in me, Christ beneath me, Christ above me,
Christ on my right, Christ on my left,
Christ when I lie down, Christ when I sit down,
Christ in the heart of every man who thinks of me,
Christ in the mouth of every man who speaks of me,
Christ in the eye that sees me,
Christ in the ear that hears me."

C'est encore plus honteux Autant le côté christique était bien dosé, plus subtil dans Tree of Life, là c'était too much. Ça s'imbrique mal dans le récit.

Moi ça m'a refroidit, tout les signes sont là pour montrer que les deux prochains Malick seront dans cette continuité j'espère vraiment qu'il aura une histoire un minimum solide, une écriture plus travaillé et que formellement il tentera de nouvelles choses. Là il rentre dans une zone dangereuse de confort sans prise de risque.

[Waylander]

Sa filmographie ne cesse pourtant d'évoluer. On constate déjà principalement 3 grandes étapes (3 diptyques on pourrait dire) et 3 évolutions majeures en terme d'ambitions (je ne parle pas forcément d'évolution qualitative) :

- Badlands

évolution

- Days of Heaven

puis

- The Thin Red Line

évolution

- The New World

et enfin

- The Tree of Life

évolution

- To the Wonder

3 styles très différents à tous les niveaux malgré les points communs. Mais effectivement ses prochains films s'inscriront peut-être dans la lignée des deux derniers ce qui risque de tomber dans la redondance.

Pour en revenir au français bâclé d'Olga, dans le scénario c'est une immigrée Ukrainienne.

[Milkshake]

Je dis ça car c'est la première fois qu'on constate une vrai redondance dans son cinéma autant dans la nature des scènes que dans leur mise en scène.

Le fait que ces 4 derniers projet soit si proche les un des autres ça peut faire douter. Surtout quand tu as fait 3 films d'une grande ampleur et que tu tourne vers des petit sujet contemporain.

Mais bon ça semble plus divers ces prochain films :

- Lawless va parler de musique donc j'espère que ça sera un peu plus rock & roll (vu les photo du tournage durant le festival de musique).

- Knight Of Cup lui parlera de l’industrie du cinéma, donc j'espère que ça sera un peu plus piquant en s’appuyant sur ses expériences.

Vu le sujet et le cast, il y a moyen de faire quelque chose d'un poil plus mouvementé. Et puis dans les deux il y aura Bale (un de ces meilleurs rôles c'était dans le nouveau Monde) et Natalie Portman Donc forcément ça sera mieux sans compter la liste à rallonge de second rôles prestigieux qui risque de partir au montage. Tant que Fassbender et Blanchett reste ça me va.

[Waylander]

L'ampleur des anciens films est du au contexte historique de chacun et depuis quand l’environnement contemporain est une tare ? On met en scène ce que l'on veut, quand on veut. Tout dépend de ce que l'on à écrit. Je ne vois pas pourquoi après un Nouveau Monde on ne peut pas faire quelque chose de moins difficile à mettre en œuvre, quelque chose de plus simple, de plus proche du présent. Au contraire, Malick vieillit, il a peut-être envie de moins se prendre la tête sur les pré-prod de ses films après des grandes fresques comme Days of Heaven et The New World ou la Ligne Rouge où la logistique a du compliqué les choses à en mourir. Sur ses deux derniers films le casting est plus restreint, les époques largement moins ardues à mettre à scène, préd-prods moins casse-couilles, sujets plus intimistes et personnels etc... c'est pour ça que je parle de constante évolution, sa carrière est en mouvement perpétuel comme ses films et cette liberté lui a permis de sa lâcher à fond quant au style (forme, narration et cie). L'annonce d'un documentaire IMAX sur l'histoire de la Vie pose les bases d' une étape de plus. On verra pour les autres.

[Waylander]

Enoooooooooorme écran.
Si tu arrives à être sur la mezzanine au premier rang, tu as l'impression de ne l'avoir que pour toi.

J'en reviens. PUTAIN de salle. Son de OUF. Et ouais j'ai eu la mezzanine premier rang pour moi tout seul (par contre mes pieds touchaient le bord super. Et toujours 10/10 pour le film. J'ai même noté des trucs pendant le visionnage .