par helldude » Mer 22 Mai 2013, 13:01
A la base, un truc classique. Des calculs billiaires. Ca fait très, très mal. Ce sont genre des douleurs non stop pendant une quinzaine d'heure d'affilée. Et quand je dis non stop, c'est non stop. Tu es plié en 2, rien de conventionnel (je veux dire médocs qu'on a chez soi) ne calme la douleur. En ce qui me concerne, c'était systématiquement vers 23h. Donc pas de dodo...
La première fois, je suis allé aux urgences. C'est là qu'on se met à adorer être perfusé, tellement ça soulage.
J'y suis allé 4-5 fois dans les mêmes conditions par la suite, sans qu'un médecin compétent ne diagnostique la chose. "C'est psychologique monsieur, vous êtes trop stressé".
Après, gastroscopie. Une putain d'horreur ce truc. Un tuyeau gros comme une bite qu'on t'enfonce par la bouche jusque dans l'estomac. Ca doit pas être plus agréable que ce qu'on voit dans the human centipede. Je ne me suis jamais senti aussi claustro, pris au piège que quand on m'a fait cet examen très douloureux. On panique très très vite. Heureusement, c'était pas par le cul (quoique là t'es en a.g.).
Verdict: on sait pas.
Moi: recherche sur internet au bout de la sixième crise : et si c'était des calculs billiaires ?
Le samu veut pas venir me chercher, j'abuse ça fait 6 fois y'a des cas plus graves. Je suis allé à pied à l'hosto, y'avait 20 cm de neige et j'étais incapable de conduire de toute façon.
Là on constate que la situation est grave, au bout de 3 heures d'attente. Faut m'opérer, c'est ce qu'ils disent. Je voulais bien les croire sur parole ce coup ci, [url]mon[/url] diagnostique était le bon.
On m'opère...et ça devait durer 30 min. et trois jours d'hospitalisation max.
Je me réveille, ça fait plus de cinq heures par rapport à ce qui était prévu. En fait, fallait pas m'opérer dans ces conditions, ma vésicule était déjà en bouillie et j'avais déjà fait une grave infection. C'était à eux de vérifier, sauf erreur de ma part, moi j'ai rien demandé d'autre que d'être soigné. L'opération a donc été compliquée ça a duré plusieurs heures. Raison pour laquelle je suis "mutilé" alors que j'étais censé être opéré par célio (par le nombril).
Une semaine après, je suis toujours à l'hopital, j'ai toujours mal, j'ai des trous partous dans le ventre, j'ai un drain (gros tuyeau) enfoncé dans le ventre pour évacuer toutes les cochonneries qui se sont déversées dans mes entrailles..et ah oui, une sonde pipi dans la nouille parce-que je peux plus me lever. Ca aussi, putain ce que ça fait mal. Sans parler de l'humiliation.
On comprends pas pourquoi mes résultats sanguins sont mauvais et que j'ai toujours mal. Après un irm, on constate que j'ai le canal cholédoque bouché. En fait, à la base, le problème était là. C'est en rapport direct avec la vésicule billiaire, mais le bouchage est ailleurs, dans le "tuyau" qui conduit à ladite vésicule, pas dans la vésicule elle même. Mais ça, c'était pas à moi de le diagnostiquer, mais à eux d'explorer la piste vésicule dans toutes ses possibilités.
A vrai dire, avant tout ça, on ne m'a proposé aucun examen un tant soit peu sérieux et en rapport avec mes symptomes.
Seconde intervention chirurgicale sous a.g.
J'ai rien eu le droit de manger pendant la première semaine, puis une biscotte et un potage par jour, max.
Et je ne parle pas des "à côté", chaise roulante, prise de sang quotidiennes, déplacement de la perf tous les trois jours. Je n'avais plus une seule veine potable, on devait me piquer un peu partout et surtout n'importe où. Heureusement, à côté du reste, on s'y fait vite et on subit.
J'ai perdu 15 kilo, je ne pouvais rien manger de gras ni boire d'alcool pendant des mois. Malgré tout, j'ai un peu picolé à nouvel an (deux semaines après). Mon vomi a verglacé et est resté sur place pendant deux semaines.
Aujourd'hui, je ne peux quasiment plus faire confiance au corps médical et je me sens mutilé.
Ah oui, j'ai aussi perdu une affaire civile parce-qu'avant d'aller à l’hôpital, j'ai plaidé avec ces douleurs au ventre et j'ai pas eu le réflexe de soulever la prescription. J'ai rattrapé le coup en appel, quand je suis sorti. Mais bon...
Ah, oui cerise sur le gateau: j'étais sous anti dépresseur à l'époque...j'avais décidé de me passer de ces cochoneries et j'avais arrêté de moi même depuis deux mois. Je me sentais plutôt bien et avait passé la phase de manque. J'étais donc sevré. Ces cons ont décidé de m'en redonner parce-que j'avais pas à décider d'arrêter. Ils m'ont forcé à redevenir accro à cette merde et j'ai du recommencer mon sevrage moi même. Ce que j'ai réussi...non sans en chier. Une seconde fois.