[Mark Chopper] Mes critiques en 2013

[Logan]

Tain Mark comment tu peux mettre 6,5 à ca, ca pue le cinéma, la classe, le charisme, la beauté, non!!!! (Moi la musique je la surkiffe)

[Mark Chopper]

La scène où il court au ralenti

quand son père meurt, j'ai pensé à une pub Royal canin.

Bien sûr qu'il y a des grandes scènes, mais bon tout ça est noyé dans un délire new age. Et la musique tartinée n'importe comment, qui semble commenter l'action/la psychologie, c'est un gros défaut aussi.

[Logan]

Avec un 6,5 tu le fais sortir du top en plus

(Tu seras responsable des conséquences qui suivront).

( )

[Dunandan]

Pourquoi, tu vas faire une rétro du cinéma japonais ?

[Alegas]

Il restera dans le Top pondéré, c'est le principal.

[Jed Trigado]

C'est vrai que 10, même en tant que fan hardcore de western spaghetti, c'est quelque peu abusif (je serais sur un 8,5 en mode fanboy) mais effectivement c'est le film de Castellari le plus abouti et le plus beau aussi dans la forme (le final avec l'accouchement en montage parallèle. ).

[Mark Chopper]

Avec un 6,5 tu le fais sortir du top en plus

(Tu seras responsable des conséquences qui suivront).

( )

Je peux toujours réserver Barry Lyndon et Virginia Woolf en Médiathèque

Non, je vais plutôt rester sagement avec mon programme nippon et HK.

tu met combien au grand silence ?

J'avais zappé ta question. 8 pour le Corbucci.

[Dunandan]

Keoma, d'Enzo G. Castellari (1976)

L'histoire : Revenu de la guerre, un homme d'origine indienne retourne dans la ville de sa famille d'adoption. Celle-ci est dévastée par la peste et sous le joug d'un riche propriétaire terrien...

Le psychiatre : Mark, je suis surpris de vous revoir en consultation.
Mark Chopper : J'ai peur d'avoir replongé, Docteur.
Le psychiatre : Vous voulez dire que...
Mark Chopper : Oui, j'ai peur d'être redevenu aigri.
Le psychiatre : Après six mois d'abstinence ?
Mark Chopper : J'ai merdé, j'ai fait une entorse à mon régime.
Le psychiatre : Qu'est-ce que je vous avais dit ? Partez en vacances, réduisez votre consommation, ne regardez que des films qui vous font envie, même si personne ne les connaît...
Mark Chopper : Oui, mais hier soir j'ai fait une crise de loganite aiguë.
Le psychiatre : Mon Dieu... Vous avez décidé de critiquer un film du top 200 ?
Mark Chopper : Oui, j'ai maté Keoma.
Le psychiatre : Et vous l'avez trouvé mauvais ?
Mark Chopper : Non, c'est pas mal. Mais juste pas mal. Certains lui mettent 10 !
Le psychiatre : Et vous ?
Mark Chopper : 6,5... Ce qui veut dire que je le note moins bien que Zack. Même Alegas lui met plus que 7 !
Le psychiatre : Une sacrée rechute, en effet ! Parlez-moi des points positifs.
Mark Chopper : L'histoire est classique pour un western spaghetti, avec cet homme qui revient foutre la merde dans une ville dirigée par un riche propriétaire. Mais Castellari a réussi à lui donner une teinte fantastique, voire post-apo avec toute cette poussière... L'ensemble aurait pu paraître ridicule, mais non. C'est classe. Certains cadres sont épatants.
Le psychiatre : Et l'interprétation ?
Mark Chopper : Atroce. Franco Nero, ridicule avec sa dégaine de hippie, semble tout droit sorti de Woodstock. Il balance des stupidités avec le plus grand sérieux et un air ahuri comme "A quoi bon vivre ?" ou "Je t'imaginais capable d'affronter un ours ou bison". Et ça n'arrête pas...
Le psychiatre : Et les autres acteurs ?
Mark Chopper : Par charité, je ne parlerai pas des méchants qui jouent comme des truies. Zéro charisme.
Le psychiatre : Votre note me paraît sévère, malgré tout.
Mark Chopper : Il y a ce sous-texte christique asséné avec la finesse d'un marteau-piqueur. Cette femme enceinte d'un homme qui refuse de la toucher, cette crucifixion symbolique, cet accouchement dans une étable. Je m'attendais à voir débarquer les Rois Mages ! Je n'ai pas été très surpris par cette conclusion...
Le psychiatre : Et la musique ? C'est l'un des grands points forts du genre.
Mark Chopper : Atroce ! Des chansons en anglais qui surlignent les scènes. Dont une qu'on entend sans arrêt ! Depuis hier, je l'ai dans la tête comme si j'avais entendu du Christophe Maé.
Le psychiatre : Ecoutez, ce n'est pas aussi grave que vous le pensez.
Mark Chopper : Vraiment ? Je repense à ces flash-backs, avec ce gamin et sa coupe de cheveux ridicule et j'en souffre. Sans parler de cette tonne de ralentis ! On dirait une parodie de La Horde sauvage...
Le psychiatre : Ce qu'il faut, c'est éviter une autre crise de loganite aiguë.
Mark Chopper : D'accord.
Le psychiatre : Fuyez le top 200. Restez sur vos films de yakuzas que personne n'a vus, ça vous rappellera vos vacances au Japon et vous mettra de bonne humeur.
Mark Chopper : Je risque de me lasser...
Le psychiatre : Alternez avec un polar HK de temps en temps. Quelques Johnnie To ou Ringo Lam pourraient vous faire du bien.
Mark Chopper : Je ne sais pas...
Le psychiatre : Mais si !
Mark Chopper : J'espère que vous avez raison, Docteur.
Le psychiatre : L'avenir nous le dira.

Note : 6,5/10

[zack_]

Là je suis fier d'être au dessus Merci Mark!
Après je trouve ça dommage car j'en garde un souvenir pas mauvais... et la musique ouai ca rentre dans la tête mais soit on adhère soit on déteste.

[Logan]

[Jack Spret]

[Dunandan]

Guerre des gangs à Okinawa, de Kinji Fukasaku (1971)

L'histoire : Un yakuza sort de prison, après dix ans de détention causés par ses rivaux qui dirigent désormais la ville de Yokohama. Avec les seuls rescapés de son clan, il part à Okinawa mais va devoir affronter les gangs locaux...

Après avoir co-réalisé le film de commande Tora! Tora! Tora! avec Richard Fleischer et Toshio Masuda, Kinji Fukasaku revient au yakuza eiga et reprend les choses là où il les avait laissées avec Bloodstained Gang Honor. A savoir : proposer, petit à petit, film après film, une alternative solide au ninkyo eiga, une autre manière d'aborder le genre, conforme à ses ambitions et susceptible de satisfaire les dirigeants de la Toei qui, s'ils n'apprécient guère sa personnalité, reconnaissent sans peine son talent. Nihiliste, Guerre des gangs à Okinawa permet au cinéaste d'approfondir les thèmes qui le touchent : l'amitié, le respect, mais aussi la désillusion face à l'évolution du Japon et un certain fatalisme. En basant son histoire à Okinawa, île isolée du reste du Japon, gangrenée par l'occupation américaine et la criminalité, mais encore en marge de certaines évolutions des grandes villes du Kanto (Tokyo, Yokohama) et du Kansai (Osaka), il peut mesurer le chemin parcouru. Un endroit où certaines valeurs du monde criminel n'ont pas encore été bousculées par un affairisme dévorant. Dans l'ensemble, on pourra regretter une interprétation parfois cabotine et un certain manque de réalisme, avec cette poignée de yakuzas qui sèment le chaos face à plusieurs centaines d'autres. Mais la conclusion nihiliste, très proche de l'esprit de Sam Peckinpah, rattrape ces menus défauts et laisse le spectateur sur une forte impression. Aussi déterminés soient-ils face aux lâches, les anti-héros de Fukasaku restent minoritaires et n'ont plus leur place dans cette nouvelle époque.

Note : 7/10

[Jed Trigado]

Vu ta note, je crois que je voterais pour toi pour l'aigri du mois.

[Mark Chopper]

Je l'ai trouvé un poil moins bien que Bloodstained Gang Honor : j'assume ma note.

Je crois que tu le surnotes un poil parce que c'est ton premier film de yakuza avec Fukasaku, non ? Bonus nostalgie ?

Et putain, la copie WS est dégueu

Et j'en garde un peu sous la pédale, parce que je vais sans doute mater tous ses yakuza eigas à terme, ce qui fait un paquet de films.

[pabelbaba]

Vu ta note, je crois que je voterais pour toi pour l'aigri du mois.

+1 je le kiffe aussi à mort celui-là.