[Dunandan] Mes critiques en 2013

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Mer 11 Sep 2013, 06:31

osorojo a écrit:Vous vous scalpisez bande de branlouzes. C'est un bon défouloir, bien généreux, cette cabane dans les bois !


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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Mer 11 Sep 2013, 09:44

Mark Chopper a écrit:Un film honteux, qui regarde un genre de haut et méprise ses personnages. Rien de pire qu'un cinéma qui brosse le cynisme du spectateur dans le sens du poil.


Ok. Je veux bien que tu me dises ce que tu penses des spectateurs qui ont apprécié alors dans ce cas ? Dois-je m'inquiéter ?

Faut quand même faire gaffe avec les formules toutes faites à ne pas devenir condescendant envers ceux qui ont un avis inverse.

Scalp a écrit:
osorojo a écrit:Vous vous scalpisez bande de branlouzes. C'est un bon défouloir, bien généreux, cette cabane dans les bois !


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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mer 11 Sep 2013, 13:33

Oui, il faut t'inquiéter si tu aimes les films qui toisent un genre de haut (j'estime que le cinéma doit élever le regard du spectateur, pas le contraire) et qui assument jusque dans ses intentions le fait de ne pas développer d'intrigue et / ou des personnages parce que c'est fait exprès et qu'on n'est pas dupe sur les codes d'un genre usé jusqu'à la corde.

Qu'ils fassent un film au premier degré, quitte à faire du déjà-vu, mais qu'ils le fassent bien, en donnant l'impression de croire en leur matériau et d'avoir envie de faire du bon boulot.

Ou qu'ils proposent quelque chose de nouveau pour le genre.

La condescendance, elle n'est ici que dans le parti-pris des auteurs de cette infamie.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Mer 11 Sep 2013, 13:38

Oula la, les grands mots.

T'as l'adresse d'un doc alors à me conseiller ? :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mer 11 Sep 2013, 13:39

Inutile : tu viens de te guérir avec les Evil Dead :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Mer 11 Sep 2013, 13:41

Je n'irais pas aussi loin dans les intentions du film, mais que ce soit au premier et au second degré, j'ai trouvé cela très moyen. Alors au final deux moitiés médiocres, résultat : ça ne fait pas un bon film, mais un film doublement moyen ... :mrgreen:
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Qui sera le boss à Hiroshima? - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 12 Sep 2013, 01:28

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Yakuza papers 2 (Deadly fight in Hiroshima), Kinji Fukasaku (1973)

C'est avec ce second épisode que je prends enfin la mesure de cette ambitieuse saga feuilletonesque sur les yakuza, qui mériterait plusieurs visions pour l'apprécier totalement. Alors que j'étais en peine de suivre le rythme endiablé de Combat sans code d'honneur, qui ne laissait presque aucun temps mort en risquant d'en laisser certains sur le carreau quant à l'implication de chaque personnage et enjeu, le tempo se calme ici un peu, avec un notable retour en arrière qui reprend une intrigue qui était alors au second plan. Tout cela en gardant la force et l'énergie de cette série, où règnent les luttes intestines balayées par un bordel moral caractéristique (avec toujours un petit problème d'assimilation des noms et rôles de chacun, mais ça se gère mieux). Bref, comme l'implique le titre anglais, qui prend ici tout son sens, l'honneur et l'humanité sont plus que jamais mis au piloris de ces sauvages affrontements, au nom (encore) de la survie des clans, du pouvoir, et de la valeur de l'argent.

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Premier constat, ce Deadly fight in Hiroshima est parfaitement complémentaire au premier opus. Laissant un peu de côté les rapports de force économiques et commerciaux, l'intrigue se recentre autour des relations de Shozo Hirono, ancien personnage principal ici mis au second plan, davantage développées, avec une autre dualité passionnante. Celle entre le jeune Yamanaka, co-détenu de Shozo, qui va s'attirer la sympathie d'un boss yakuza influent en suivant (naïvement et effrontément) les codes d'honneur à la lettre, et celle de Katsutoshi (incarné par le démentiel Sonny chiba !), tête brulée et sadique par-dessus le marché, qui veut asseoir son autorité par le sang. Leurs tractations font le bonheur des boss qui tirent les ficelles d'en haut, les seuls à profiter vraiment de ce petit manège où la valeur du respect ou non des règles change suivant le contexte, et dont l'hypocrisie est encore plus visible en déguisant leurs intérêts en appâtant leurs proies par le sens de l'honneur à accomplir, terminant le processus déshumanisant qui y est à l'oeuvre.

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Graphiquement, la ressemblance avec la violence nihiliste des polars américains de l'époque est encore plus évidente, auréolé des mêmes ambiances poisseuses faites de poussière, de transpiration, et de sang, munies une nouvelle fois d'une caméra embarquée rentre-dedans qui ne manque pas de souligner la bestialité des personnages. Au milieu de ce jouissif spectacle digne d'un jeu de stratégie où les plus faibles et les sous-fifres en font les frais, j'ai été captivé par le destin de ces personnages aux antipodes dont j'ai parlé plus haut. Car Shozo Hirono n'est rien de plus qu'un simple humain, en dépit de la légende qui en a fait un subordonné obéissant et bienveillant des intérêts de ses boss et de son clan, ce que Fukasaku s'amuse à défaire avec ironie. En vérité, il représente cette jeunesse d'après-guerre remplie d'espoir qui sera systématiquement réduit à néant. Son humanisme, on le perçoit d'abord à travers sa relation avec le boss, en lui étant sincèrement dévoué, lui qui l'a extrait de son tas de boue. Un acte qu'il prend au premier degré sans se douter de son machiavélisme primaire. Et surtout par sa très touchante histoire amoureuse avec la fille de ce dernier, interprétée par la magnifique Meiko Kaji. Or, ce personnage apporte aussi une dimension supplémentaire à Shozo (et met en lumière son dernier acte aux funérailles), qui aurait pu terminer comme lui s'il n'était pas devenu électron libre par la force des choses (du moins tant qu'il ne meure pas de faim). Tandis qu'ironiquement, son alter-ego est davantage protégé en dépit de ses grands écarts indignes d'un yakuza dans les règles de l'art, car mieux placé dans l'organigramme des intérêts des plus puissants.

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Bref, il s'agit là d'un portrait sur la réalité criminelle des yakuza à la fois ironique, acide, parfois drôle, et surtout tragique, qui restitue à merveille la bataille d'intérêts dont il est question, tandis que les îlots d'humanité et de solidarité sévissent ici et là, absorbés finalement par un grand tourbillon nihiliste où l'argent seul compte. Si le spectacle est présent grâce à de jouissifs affrontements avec des personnages hauts en couleur (qui n'évitent pas toujours le surjeu), l'arrière-plan documentaire n'en est pas moins présent, mieux intégré à l'intrigue, et révélant au grand jour les fils dont sont animées les marionnettes (qui prennent les coups à la place de leurs patrons). Par ce jeu ludique et informatif qui broie impitoyablement les individus, Fukasaku frappe donc un grand coup dans le genre (bien qu'on n'évite pas quelques répétitions thématiques et stylistiques), et compense largement mon impression légèrement brouillonne du détail des enjeux.

Fukasaku continue son travail de sape contre la "légende" yakuza en mettant l'accent sur un duel à mort entre deux personnages absolument captivants où l'humanisme et l'honneur n'y ont plus leur place.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Jeu 12 Sep 2013, 10:17

Jolie critique Dun' :super: Et ouais, il cartonne ce deuxième épisode. Le suivant est bien cool également, tu devrais apprécier. Après, ça baisse un peu en qualité, mais ça reste bien cool :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Jeu 12 Sep 2013, 10:28

Et après ça tu seras en mesure d'apprécier le changement de style de Kitano pour les deux Outrage :wink:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Jeu 12 Sep 2013, 14:33

Merci les gars :super:.

Sinon, en passant, je voudrais donner quelques détails sur l'image du dvd us ^^. Alors le master est vraiment plus sympa que celui proposé par Wild side (Combat sans code d'honneur), avec surtout un grain d'image plus prononcé que je trouve préférable au petit lissage d'image dont il a fait l'objet, qui renforce ce côté "violent-poisseux-tiens dans ta face" du film, et du coup fait penser au travail effectué sur les polars ricains tels que French Connection. A tel point que j'aimerais bien investir dans les éditions américaines, mais bon je vais attendre le bon plan parce qu'à part les yakuza papers 2-5 c'est quand même cheros (un peu plus de 20 $ la galette).

(Avec cependant un petit bémol : les scènes nocturnes sont du coup très obscures et pas toujours faciles à suivre ...)
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Woman on the Run - 7/10

Messagepar Dunandan » Jeu 12 Sep 2013, 21:45

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Woman on the run, Norman Foster (1950)

Très sympathique ce petit film noir, réalisé de manière carrée et efficace, qui en détournant méticuleusement les codes du genre, parvient à être original et surprenant de bout en bout, en dépit d'un twist qui arrive à la moitié, et recentre le suspens de façon plus classique avec l'affrontement attendu entre le tueur et sa victime. Ainsi, très rapidement, l'enquête sur un crime crapuleux se mue en chasse à l'homme avec le témoin qui se fait la malle mystérieusement (alors qu'il est le seul à avoir vu le tueur). On se retrouve alors avec sa femme qui, tout aussi mystérieusement, se met à sa poursuite en évitant de se faire suivre par la police. D'abord présentée comme femme fatale, le script s'avère plus malin en côtoyant l'étude de moeurs, avec le mari qui lance un véritable jeu de pistes à cette dernière. L'intérêt du film porte alors sur leur relation amoureuse qui bat de l'aile (on le sait par les autres qu'elle rencontre), et devient le véritable objet de l'enquête. Et c'est bien sûr en mettant la main sur le mari que tout prendra un sens, bien que des indices soient distillés sur le chemin.

Ces ruptures de ton sont plutôt maitrisées dans l'ensemble, avec une touche d'humour bienvenue, avec notamment le chien du maître qui est le moteur de certaines péripéties (à la rigueur, il ne lui manque que la parole pour que l'histoire avance plus rapidement). Ce film noir, en quelque sorte également road movie, nous ballade de façon haletante de quartier en quartier, en nous invitant aux atmosphères nocturnes, du bar chinois, en passant par les quais, jusqu'à une fête foraine où un tour sur le grand-huit en caméra embarquée (scène bien sûr filmée en studio, vue l'époque de tournage) fait l'objet d'effets visuels tout à fait intéressants (comme la scène avec le tueur au début qui tire sur l'ombre du mari), tandis qu'un duel à mort se déroule ici-bas.

Une bobine sortie de l'oubli qui fera le bonheur de tout amateur du genre qui, en 1h14, a droit à un divertissement tout à fait respectable, avec une histoire à ressorts plus originaux que d'habitude, et à une issue lumineuse à laquelle on ne dirait pas non. Sans oublier les personnages qui sont tout à fait bien écrits, avec en tête la femme (interprétée par une actrice aux airs de Marlène Dietrich) qui ne laisse pas deviner ses intentions, le policier opiniâtre qui ne cherche qu'à faire son job, et donc forcément se montre très embêtant avec cette dernière. J'ai seulement une réserve sur la motivation de la fuite du mari, qui demeure un peu bancale lorsqu'on connaît le dénouement final et toutes ses difficultés. Cependant, cette bizarrerie qui ouvre le film peut très bien se comprendre comme partie intégrante de sa personnalité d'artiste, aventureuse et non prévoyante, ce qui collerait avec le thème central de l'échappée urbaine hors des sentiers battus.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 13 Sep 2013, 00:12

Il est vraiment pourri le titre français du deuxième volet de la saga Yakuzas Papers. On peut pas remettre le titre Anglais dans la base? Tu préfères nettement le second donc, ça servait à rien d'avoir un meilleur master pour le premier! Je viens de me rendre compte que j'ai oublié de critiquer le 2 (je dois être à 8 en note)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 13 Sep 2013, 00:26

C'est vrai qu'il est ripou le titre français, et en plus j'ai eu du mal à le trouver dans la base :?. Je me demande d'ailleurs si on ne pourrait pas carrément mettre yakuza papers en entête de chaque titre, histoire de les retrouver facilement.

Et en ce qui concerne l'édition us, si j'ai bien compris ta remarque, ça peut quand même jouer légèrement d'avoir un meilleur master. Je ne vais peut-être pas le trouver meilleur, mais je suis quand même sensible à la direction artistique d'un film, surtout pour des films où le style est aussi important ...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 13 Sep 2013, 06:45

J'upgrade ma note du Chat potté à 7/10 au lieu de 6.5.

Le scénario est toujours aussi light sur le fond, mais j'ai pris encore plus ma petite claque visuelle, plus évidente en BR, et j'aime toujours autant son humour félin, les clins d'oeil à Zorro et au western. C'est donc un bon petit film d'aventures-fantastique, avec un rythme et une forme que je trouve meilleurs que dans certaines productions adultes, même si on n'évite pas certains bons sentiments propre au genre, et que le mélange hybride est parfois bizarre.
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Désirs Humains - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Sam 14 Sep 2013, 00:56

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Désirs humains, Fritz Lang (1954)

Une bonne surprise que ce Désirs humains qui va droit à l'essentiel. On reconnaît immédiatement la patte de Fritz Lang dans ce jeu de séduction qui confine à la perversion, se déroulant dans le cadre du chemin de fers. Ce lieu choisi pour implanter l'action n'est pas anodin, puisqu'il représente à la fois la maîtrise sexuelle du mâle sur les femmes (illusoire, comme on le verra), et surtout le contrôle de son destin tant qu'il le place sur des rails bien droits. Ce glissement entre désir-pulsion et une vie ordonnée est la grande thématique du film.

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L'histoire n'est donc peut-être pas très originale dans le principe, mais elle est très bien écrite et efficacement conduite. Un ex-cheminot rentre de guerre, reprend son travail, et fait la rencontre de Vicky, femme fortement séduisante, alors qu'elle a poussé son mari jaloux et possessif à tuer un prétendant, tandis qu'il était censé lui rendre son job perdu à la compagnie du train. Or, c'est sans compter la capacité à Fritz Lang à nous délivrer des plans composés de toute beauté. Il sait aussi bien rendre compte des formes géométriques de cette vie bien rangée très typée American Way of life, que de la tension sexuelle qui émane de cette femme fatale parfaitement incarnée par son interprète. Il faut dire que son personnage est aussi bien écrit, et jette si bien le trouble autour d'elle qu'elle éclipse un peu les autres. L'histoire pourrait s'arrêter là, s'il n'y avait pas un jeu intéressant de la vérité autour des trois personnages principaux. A savoir le tueur juste trop humain dans son égoïsme et sa jalousie envers sa femme qui ne daigne même pas le toucher (qu'on comprendra plus tard), le cheminot apparemment trop facilement séduit par cette femme mais veut seulement savoir jusqu'où il peut se laisser séduire sans trop se compromettre (en gros, un gars naïf et gentil, mais qui ne dit pas non à la chair), tandis que le rôle de cette dernière est plus obscur, à mi-chemin entre la victimisation et la manipulation autour de son aura sexuelle. La subtilité de l'écriture, c'est qu'on ne sait pas trop si c'est le sexe opposé qui rend faible ou le mec qui l'est mais se sent fort derrière son statut social (ça doit être plus développé dans le film de Renoir). En contrepoint, il y a l'appel de cette vie ordonnée du cheminot, via la fille bien sage et conventionnelle de l'hôte du cheminot, et son travail sans surprise.

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J'aime aussi beaucoup ce que fait Fritz Lang dans sa mise en scène. Pas seulement dans ses compositions de plan qui en disent déjà long sur la motivation des personnages et leur cadre de vie qui nous informe sur leur état d'esprit, mais aussi dans son utilisation des contrastes ou des reflets dans le miroir qui font ressortir cette tension sexuelle dont j'ai parlé plus haut, les enferme dans ce schéma de fatalité, et va ainsi de paire avec la pulsion du meurtre. Le dénouement n'est pas très surprenant, mais logique et sans tomber dans la facilité, et va au bout de l'intention de chaque personnage. Sans oublier la chouette musique qui va très bien avec ce sentiment de noyade au sein de ce parfum passionnel et envoutant qui mène éventuellement au meurtre.

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Bref, les points négatifs ne sont pas nombreux, sinon un casting relativement secondaire (mais qui fait son job sans être mauvais) écrasé par la présence de la troublante Gloria Grahame, et une facture classique mais encore une fois menée de façon efficace et ludique, et surtout dotée d'une réalisation qui joue parfaitement avec le désir humain qui en constitue la trame.

Une histoire classique sur le désir qui conduit au crime passionnel, sublimée par l'interprétation de sa femme fatale et la réalisation de Fritz Lang aux petits oignons.
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Film: Désirs humains
Note: 7/10
Auteur: Scalp

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