Samedi, un ami me rend visite, et on décide d’aller faire un tour en voiture. On prend la mienne, et roulez jeunesse. Attendez je m’égare. Donc je suis sur la route, en ville, à une vitesse « normale » de 60km/h au compteur (donc 53 irl). Arrivés au niveau d’un arrêt de bus (je précise, il n'y a pas de bus, rien), et là un mec qui semblait attendre le bus bondit et se mets au milieu de la route, me faisant signe de stopper net. Je pile, pas le choix, c’est ça ou je l’écrase (et ça on n’a pas le droit). Il est à ce moment là nez à nez avec le capot de ma voiture. Pfffiou. On a eu chaud aux fesses. Mais c’est qui ce débile ? Je me pose pas la question longtemps car je me demande déjà s’il n’y a pas quelqu’un qui fait un malaise au bord de la route, quelque part, mais je cherche, c’est étrange car avant qu’il me stoppe j’aurais juré n’avoir rien vu qui ressemblerait de près ou de loin à une situation d’urgence. Y a juste un couple qui attends le bus. Peut être plus loin, je sais pas, mais je vais le savoir bientôt. Ou alors un problème sur ma voiture, un chat enfoncé bien profondément dans ma calandre, qui sait... ou un problème sur ma voiture, bref....
Le mec va donc du côté passager, j’ouvre la fenêtre pour comprendre pourquoi il nous a arrêté. Et là, le mec me sort : « z’avez pas une clope ?»
. Je reste incrédule l’espace de 10 secondes, et je lui réponds, « non mais c’est tout ??? pffff » 
et je veux redémarrer. Et il m’en empêche, s’agrippant à l’auto. Mais il est dingue ce mec !? Il insiste, il me dit qu’il est grave en manque de tabac, qu’il ne tient plus, il va pas supporter cet état plus longtemps (hé mec, on parle de tabac, pas d’héroïne hein ! – parole d’ancien fumeur). Et mon statut d’ancien fumeur m’a privé du réflexe le plus évident lors de cette pseudo négociation, et c’est mon ami qui se chargera de dire tout simplement, ce qui pour le coup était tout simplement la vérité absolue « on ne fume pas ! » (ben oui j’ai arrêté depuis un mois et je n’ai depuis jamais de cigarette sur moi - c’est le béa bas – je sais plus comment ça s’écrit). Peu importe, il insiste, me propose un billet de 50 euros qu'il me tends contre une clope, que de toute façon je n’ai même pas. Je lui aurais échangé volontiers une clope contre un billet de 50, pas de soucis. Je lui aurais même filé le paquet entier, et un briquet en cadeau. Mais il insiste, je lui indique un bureau de tabac au bout de la rue, mais il me sort une excuse bidon. Pourquoi me donner 50 euros pour une cigarette s’il y a un tabac ouvert au bout de la rue ??
En attendant, j’arrive toujours pas à avancer, puisqu’il a sa tête dans la voiture et que je ne veux pas lui rouler sur les pieds, un coup où c’est encore moi qui vais casquer !
C’est cinq minutes plus tard, sous le coup des klaxons des autres automobilistes, que je me débarrasse enfin de lui !
A son sujet, que dire, un vagabond ? Un peu trop propre pour que ce soit le cas. Mais peut être. Une racaille de la cité ? Absolument pas. Un toxico ? Peut-être, voir certainement. Mais y’a tant d’éléments contradictoires que je ne saurais pas dire. Toujours est-il que mon ami m’a fait remarquer ensuite qu’il avait constamment une main dans son blouson, et qu’il cachait manifestement quelque chose. Mais quoi ?
Peut-être voulait-il simplement avoir l’occasion de me voir, moi ou mon ami, tendre le bras. Pour me planter une seringue dans le bras, me le taillader ? Quel intérêt ? Peut-être s’en prendre à une personne qu’il pouvait juger comme privilégiée (ben ouais, la BM, ça peut l’avoir aidé à cibler sa victime).
Bon j’extrapole très certainement, mais c’était vraiment vraiment bizarre.
Et là de me dire qu’il est si facile d’arrêter une voiture pour faire un sale coup… Bien content de ne pas lui avoir tendu le bras tiens.
le voir meme empaillé ça me fout encore la frousse (rapport à ma phobie que j'ai déjà mentionnée ici)
