[puta madre] Mes Critiques en 2013

[angel.heart]

Ouh putain ! Ce gif me conforte dans l'idée de ne jamais mater le remake...

[Mark Chopper]

Sans exagérer, je crois qu'il s'agit d'un des dix pires films que j'ai vus.

[puta madre]

Un film formellement superbe, entaché de quelques défauts d’écriture, mais qui s’avère bien supérieur aux "véritables" Dracula que la Hammer produira par la suite.

Pas totalement d'accord avec ça. Dracula, prince des ténèbres étant selon moi le meilleur Dracula de la Hammer.

Mais pour le reste j'approuve cette critique, ainsi que celle de The Wicker Man.

Faudrait que je me le remate, Dracula Prince des Ténèbres, il m'avait passablement ennuyé, avec beaucoup de scènes de couloirs et un Dracula qui apparaît bien trop tard (et quasi-muet, si je me rappelle bien)

Sans exagérer, je crois qu'il s'agit d'un des dix pires films que j'ai vus.

Un mauvais remake, effectivement, même si je ne l'ai pas trouvé aussi affreux que toi (techniquement, il a de la gueule).
Une critique va bientôt suivre.

[Moviewar]

Salt

Réalisé par: Philip Noyce 2010 Résumé: Les aventures de l’agent-double Evelyn Salt…

4/10

Un blockbuster d'action lambda, sans saveur particulière, réalisé par le yes man 90's Philip Noyce qui aura, dans une autre vie, réalisé le très bon Calme Blanc.
La première demi-heure est intrigante, avec une séquence d'action dans le bâtiment de la CIA relativement efficace. Mais le film va sombrer dans le portnawak le plus total au fur et à mesure que l'intrigue avance. Le summum est atteint avec le final à la Maison-Blanche que le personnage de Salt prend d'assaut à elle toute seule, qui fait fi de toute crédibilité. Le film est sauvé par son rythme enlevé et par l'accumulation de péripéties et rebondissements (le sort du boyfriend ou celui du méchant russe et de son équipe sont inattendus). Je n’ai jamais été trop amateur d’Angelina Jolie mais je trouve qu’en vieillissant, elle gagne en charme. Avec pas grand-chose à jouer, elle parvient à restituer la part de mystère inhérent à son personnage et s'avère crédible en super-tueuse. Ça fait également plaisir de retrouver le trop rare Liev Schreiber. L'épilogue qui prépare les suites éventuelles est bien lourd.
Un film que j'ai enregistré un dimanche soir sur TF1: une case-horaire qui lui convient parfaitement!

[Alegas]

1492: Christophe Colomb

Titre original: 1492: Conquest of Paradise Réalisé par: Ridley Scott 1992 Résumé: La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb…

6/10

Première fois que je le revoyais depuis la sortie salles, il y a 21 ans. A l'époque, c'était LE film qu'il fallait avoir vu quand on était au collège, avec la célébration du 500ème anniversaire de la découverte de l'Amérique qui était au programme. Enfin bref, j'en gardais un très bon souvenir.

Ce nouveau visionnage a été moins convaincant. Le film souffre d'un trop-plein d'ambitions, puisqu'il veut raconter en seulement 2h30 les problèmes rencontrés par Colomb pour financer son expédition, les voyages, la découverte du Nouveau Monde, l'affrontement avec les natifs, les conflits entre colons espagnols, la déchéance de Colomb...soit suffisamment de matière pour couvrir trois films de trois heures.
Cela se traduit par des choix scénaristiques aléatoires: le film s'attarde sur des détails inutiles (la maladie de Pinzon, le début de la relation avec le capitaine Mendez), alors que des passages plus importants sont survolés: par exemple, lors du conflit entre Espagnols, on assiste aux combats sans qu'il y ait eu de véritable escalade de la tension. Les parties les plus convaincantes sont le début et la conclusion, car ils prennent le temps de développer comme il se doit les personnages et leurs interactions ainsi que les enjeux du récit.
La gestion de la temporalité est assez catastrophique: le premier voyage dure 3 mois? On dirait qu'il dure 15 jours. La construction du village dure 8 ans? On dirait qu’elle dure 3 mois...et ainsi de suite. Certes le film passe à toute allure, on ne s’ennuie jamais, mais il ne s’attarde sur rien et manque de liant, ce qui s'avère hyper frustrant, l'ensemble ne dégageant aucun souffle épique.

Ridley Scott oblige, il faut reconnaître que c’est joliment filmé: la reconstitution d'époque est de toute beauté, tout comme les premiers plans de découverte des îles, ceux des bateaux sur fond de soleil levant, les scènes d'inquisition à la torche ou bien la manière dont il met la jungle en valeur.
Figurent parmi les moments forts: la description des enjeux économiques derrière les voyages, le portrait d'un Christophe Colomb déchiré entre son rêve utopique et ses devoirs envers la couronne, ainsi que ses doutes sur la réussite de son expédition, la bataille assez brutale contre les sauvages dans le village, la scène de hissage du clocher ou la fin douce-amère. Le contexte de l'inquisition est bien restitué, avec une méthode d'exécution par strangulation rarement vue au cinéma et qui ne fait pas du tout envie!
Depardieu s'avère touchant dans son rôle d'idéaliste confronté aux réalités politico-économiques de ses expéditions, mais son anglais, il est juste pas possible: il a un des pires accents que j'ai entendus! . Les seconds rôles sont excellents, que ce soit Armand Assante, parfait en homme de pouvoir qui va mettre des bâtons dans les roues de Colomb pour finir par reconnaître son importance et l'admiration qu'il lui voue, Sigourney Weaver, à la fois majestueuse et facétieuse en reine Isabelle, ou bien Michael Wincott (cette voix! ), dans un rôle qui manque toutefois de nuances.
La musique de Vangelis a beaucoup tourné sur mes platines de jeune BOFophile. Si elle rehausse les images du film par son lyrisme, elle est parfois un peu trop envahissante.

Un beau livre d'images parcourues trop rapidement et qui laisse sur un sentiment de frustration.

[Dunandan]

Clerks les employés modèles

Titre original: Clerks. Réalisé par: Kevin Smith 1994 Résumé: Une journée dans la vie de deux employés d'une épicerie et d'un vidéo-club...

6/10

En tant qu'amateur du cinéma de Kevin Smith, ça faisait un moment que j'attendais de découvrir Clerks. A l'exception de Mallrats, j'apprécie tous ses films jusqu'à et y compris Zack et Miri. Son premier film est, paradoxalement, celui que je découvre en dernier. Et la découverte n'est pas à la hauteur de mes attentes...

Comme tout film découpé en saynètes, l'intérêt va fluctuer en fonction de leur contenu. Le meilleur, ce sont ses deux personnages principaux qui ne peuvent se résoudre à devenir adultes, sa galerie de personnages décalés, le comportement de Randal face à ses clients (qui n'a jamais rêvé de se comporter comme lui au boulot?), la scène où il commande des films de cul devant une mère et sa fille, sa fascination pour les pornos hermaphrodites, les différentes anecdotes qui sonnent vrai (celle sur les clients qui vérifient les bouteilles de lait, j'ai eu l'occasion de la vérifier depuis en allant faire mes courses ), le langage fleuri, les répliques qui font mouche ("my girfriend sucked 36 dicks" "in a row?" ), l'humour très noir (l'ex de Dante qui baise un cadavre), la part prépondérante accordée aux dialogues sur tout et n'importe quoi... C'est frappant de constater à quel point Clerks contient déjà en substance tout le cinéma de Smith, comme en attestent également la présence de Jay et Silent Bob ou les références à Star Wars et à la culture populaire.

Hélas, le film est clairement desservi par son rythme mollasson et une certaine complaisance de Smith à filmer ses potes: plusieurs scènes auraient ainsi mérité d'être raccourcies ou supprimées au montage (le passage avec le Russe qui répète "berserker", nul à chier, par exemple). La séquence particulièrement embarrassante du conseiller d'éducation qui compte les oeufs dans leur boîte n'aurait, elle, jamais dû dépasser le stade du scénario. Quant au dialogue en voiture, où Randal demande à Dante s'il s'est déjà sucé la bite ( ), il est gâché par une réalisation agaçante à base de panos violents.
Il est également regrettable que la remise en question de l'amitié entre Randal et Dante arrive trop tard dans le récit, à un quart d'heure de la fin: elle constitue un fil narratif qui aurait mérité d'être plus amplement développé.

Ça reste agréable à suivre, mais Smith fera beaucoup mieux par la suite.

[puta madre]

Trois sur un sofa

Titre original: Three on a Couch Réalisé par: Jerry Lewis 1966 Résumé: Le fiancé d'une psychiatre va personnifier l'homme idéal auprès de 3 patientes de cette dernière...

4/10

Après Le Tombeur de ces dames et Un galop du diable, je poursuis ma découverte de la filmographie de Jerry Lewis, avec ce qui est pour l'instant son moins bon film, que ce soit en tant qu'acteur ou réalisateur.

Lauréat d'un prix d'architecture, Christopher (Jerry Lewis) doit partir à Paris pour en assurer le suivi sur place. Il désire s'y rendre avec sa fiancée (Janet Leigh). Or, cette dernière, une psychiatre, ne souhaite pas s'en aller tant que trois de ses patientes n'auront pas été guéries de leur déception sentimentale. Afin de régler le problème, Christopher va personnifier l'homme idéal auprès des trois jeunes femmes...

On peut saluer la volonté de Lewis de changer de registre et s'éloigner du type de rôle qui a fait sa renommée, puisqu'il joue ici un type ordinaire qui va devoir se faire passer pour un simple d'esprit (on ne se refait pas!), un cow-boy et un accroc du sport. Mais le scénario qu'on lui a concocté pour l'occasion est loin d'être fertile en situations comiques. Les différentes scènes provoquent rarement le rire, juste parfois un sourire peu enthousiaste. Le film va décoller uniquement dans sa dernière demi-heure, lorsque Lewis sera coincé dans une fête où ses quatre prétendantes sont toutes présentes.

Au point de vue de la réalisation, on est loin de Docteur Jerry et Mister Love ou du Tombeur..., tous les deux très soignés visuellement. On sent une recherche esthétique de la part de Lewis au niveau de l'éclairage ou des décors, avec dans les deux cas des jeux sur les couleurs mais le résultat est peu probant, voire moche dans certains cas, sans doute dû à un budget plus limité qu'à l'accoutumée (Lewis signait ici pour la première fois à la Columbia après une longue carrière à la Paramount).
On retiendra du film une scène où Lewis danse avec sa partenaire Janet Leigh, une danse qu'on croit langoureuse et qui nous révèle à la fin que Lewis était endormi d'épuisement pendant toute la séquence, mais aussi la scène à la fois drôle et frustrante où Lewis va tenter désespérément, pendant une dizaine de minutes, de monter dans un ascenseur. Les quiproquos dus aux problèmes de communication avec l'ambassadeur français (interprété par un Italien!) sont généralement efficaces.

Assez plat au niveau rythme et réalisation, Trois sur un sofa fait partie des oeuvres les moins connues de Jerry Lewis...à juste titre!

[zack_]

J'adore ton passage ou tu dis qu'il joue un homme ordinaire pour se faire ensuite passer pour un simplet ... Chassez le naturel il reviendra au galop

[jean-michel]

Intéressant quelqu'un qui regarde de vieux films !! jerry lewis!

[puta madre]

J'adore ton passage ou tu dis qu'il joue un homme ordinaire pour se faire ensuite passer pour un simplet ... Chassez le naturel il reviendra au galop

Oui, ça fait bizarre de le voir interpréter un personnage normal (quoiqu'un peu stressé!), ça devait être la première fois mis à part dans La Valse des pantins. Et il s'en sort très bien: dommage seulement que le pari ne soit pas tenu jusqu'au bout.

Intéressant quelqu'un qui regarde de vieux films !! jerry lewis!

Les vieux films, c'est bien!
D'ailleurs, avec le cycle Jerry Lewis qui commence ces jours-ci sur Arte, je devrais faire une critique d'au moins un autre de ses films!

[zack_]

Ah cool je vais me pencher sur ce cycle

edit:

25 décembre : Un vrai cinglé de cinéma et Le Zinzin d’Hollywood
1er janvier : Docteur Jerry et Mister Love
2 janvier : Le Tombeur de ces dames

Y a que les films du 25 que j'ai pas vu, pas simple ce jour mais je tenterai de les voir

[puta madre]

J'avais vu Un vrai cinglé de cinéma il y a une bonne dizaine d'années, et j'en garde un bon souvenir.
Il me reste Le zinzin d'Hollywood (ces titres! ) à découvrir, et je vais peut-être me refaire Docteur Jerry si mon enregistreur n'est pas plein d'ici là.

[puta madre]

Le Retour de Frank James

Titre original: The Return of Frank James Réalisé par: Fritz Lang 1940 Résumé: La revanche de Frank James sur les frères Ford...

5/10

De Fritz Lang, je suis ultra-fan de la première période allemande, où il a réalisé deux purs chefs-d’œuvre (Les Nibelungen et Metropolis) et de véritables pépites (les Mabuse, M. Le Maudit, Les Trois lumières, etc.). De sa période américaine, j'aime beaucoup les films noirs qu'il a réalisés ainsi que Les Contrebandiers de Moonfleet, mais j'ai la sensation que son identité s'est diluée dans le système hollywoodien. Un constat qui s'applique particulièrement à ce Retour de Frank James, tant le film aurait pu être réalisé par n'importe quel artisan de l'époque.

L'histoire de la revanche de Frank James sur les frères Ford augurait un scénario fort et riche en tension. Au lieu de ça, le récit se perd en palabres, se concentrant sur les états d'âme de Frank, plutôt que sur la traque des assassins de son frère. Le clou du film (un tiers du métrage, quand même!) sera même un procès longuet, où chaque bon mot des avocats est l'occasion pour le public d'éclater de rire! Le duel final vient nous réveiller à l'issue de cette longue scène et amène un peu d'action, quoique beaucoup trop tard. A noter que le film démarre directement avec une scène issue du film consacré à Jesse James avec Tyrone Power, mais cela ne s'avère pas préjudiciable à la compréhension du scénario si l'on n'a pas vu ce premier film.

La mise en scène, c'est du travail professionnel, avec de très jolis plans en extérieurs et un beau technicolor. La patte du réalisateur est néanmoins trop peu présente, même si l'on retrouve des réminiscences de sa période expressionniste lors des séquences nocturnes, avec des décors envahis par les ombres (la scène du hold-up, notamment).
Au niveau de l'interprétation, Henry Fonda est impeccable comme à son habitude, mais son personnage est trop effacé, et sera pratiquement relégué au rang de personnage secondaire dans la scène du procès. John Carradine en impose dans un rôle quasi-muet. Quant à Gene Tierney, elle est tout à fait charmante et pleine de vitalité dans son rôle de love interest.

Un western pas désagréable, mais loin d'être un indispensable de son auteur.

[maltese]

De Fritz Lang, je suis ultra-fan de la première période allemande, où il a réalisé deux purs chefs-d’œuvre (Les Nibelungen et Metropolis)

Sacrée déception lorsque je l'ai découvert récemment les Nibelungen; Metropolis m'avait schotché, mais l'autre, malgré qu'il soit très beau sur la forme, m'a vraiment ennuyé...

[puta madre]

Personnellement, je trouve qu'il s'agit d'une réussite à tous points de vue, que ce soit au niveau formel, de l'intrigue ou du rythme (je n'ai pas vu passer le temps de projection). J'apprécie également que chaque partie possède son propre ton, assez légère pour la première et crépusculaire pour la seconde. Mon Lang préféré avec Métropolis.
Mais peut-être faut-il l'avoir découvert avant Metropolis pour éviter d'être déçu