[helldude] Mes critiques en 2014

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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar Alegas » Jeu 02 Jan 2014, 18:19

La montre ? Tu veux plutôt dire l'alliance non ? Si c'est le cas, pas besoin de vérifier : DiCaprio porte bien la bague durant les rêves, et pas dans la réalité, ce qui serait donc son véritable totem.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar Hannibal » Jeu 02 Jan 2014, 18:30

Oui bien sûr je voulais dire l'alliance, j'ai confondu, merci
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Jeu 02 Jan 2014, 19:38

Et y a une autre théorie avec des bogue de pistache qui serait dans sa poche droite.

Une superbe critique pour un super film! Les analyses sont multiples et c'est bien là la force du film! Bravo Nolan
zack_
 

Hard Candy - 7,5/10

Messagepar helldude » Lun 06 Jan 2014, 13:21

Hard Candy

Réalisé par David Slade
Date de sortie 27 septembre 2006 (1h43min)
Avec Patrick Wilson, Ellen Page.

7,5/10
Synopsis:

Hayley et Jeff se sont connus sur Internet. Elle est une très belle adolescente de 14 ans, et lui un séduisant photographe trentenaire. C'est elle qui a suggéré d'aller chez lui pour être plus tranquille, elle qui a voulu qu'il prenne quelques photos, elle qui leur a servi à boire et a commencé à retirer ses vêtements...

Lorsqu'il se réveille, Jeff est ligoté et Hayley retourne tout chez lui. Elle a des questions à lui poser, et elle est décidée à obtenir des réponses. Elle sait qu'elle n'est pas la première adolescente à venir chez Jeff, elle veut découvrir ce qu'est devenue Donna Mauer. Sur le net, elle a également appris comment on pouvait jouer avec un bistouri, et elle meurt d'envie d'essayer...


Mon avis :

Tout d'abord, je dois dire que me lancer dans le visionnage de ce Hard Candy, que j'avais sous le coude depuis des années, cela ne s'est pas fait sans a priori tant le nom du réalisateur, David Slade, associé à un tel sujet, m'a semblé sur le coup plutôt hasardeux. Parce-que bon, David Slade, c'est quand même le mec qui a pondu par la suite 30 Jours de Nuits et Twillight 3... Ça laisse songeur quand même, car sans revenir sur le cas Twillight 3 que de toute façon je n'ai pas vu, 30 Jours de Nuit, aussi efficace et sanglant soit-il, c'est loin d'être un modèle de subtilité, surtout avec ses airs de DTV de luxe. Et je pèse mes mots. Autant dire qu'en appuyant sur "play", j'avais déjà la trouille de voir son premier film, car quand on aborde un sujet aussi sensible à la truelle, on sait ce que ça peut donner.

Après le générique de fin, un triste constat s'impose: "il est passé où le réalisateur de Hard Candy" ? Parce-que oui, Hard Candy est un film diaboliquement efficace, d'une rare maîtrise et, et, et...injustement méconnu.

Red Riding Hood is a real bitch

Le film s'inspire, comme son nom ne l'indique pas, mais ce n'est un secret pour personne, du conte du petit chaperon rouge. En réalité, ce n'est pas le fait d'adapter le conte à une histoire contemporaine qui fait l'originalité du film, tant l'histoire du petit chaperon rouge est universelle et fait de toute façon systématiquement écho aux plus sordides des faits d'hiver relatifs à la pédophilie. L'idée de poser l'histoire du film comme une légende urbaine parmi d'autres n'est néanmoins pas une mauvaise idée en soi, bien que risquée. Là où le film fait fort, c'est en jouant sur cette histoire en inversant tout simplement les rôles. Alors oui, dans un premier temps, le spectateur avisé n'est pas dupe. Il sait très bien que cette jeune fille de 14 ans doit bien cacher son jeu, et qu'elle prépare un mauvais coup. En même temps, l'affiche n'est pas mensongère, et même si l'on a pas lu synopsis, on comprends très bien en analysant cette affiche (superbe au passage), que malgré les premières impression, ce n'est pas forcément le chaperon rouge qui est pris au piège, mais que peut être elle est en fait son propre appât de ce piège à loup. Gare à celui qui voudra mettre ses pattes sur cette jeune fille... Passons.

Dès les premières minutes, le film réussit déjà à poser son ambiance pesante qui ne lui fera jamais défaut par la suite. Tout commence donc par une session de discussion sur internet, d'apparence anodine (et qui pour nombre d'entre nous renvoi déjà à notre propre expérience sur internet), avant d'aller à l'essentiel: la rencontre de cette jeune fille d'apparence naïve avec son -peut-être- bourreau. La tension est palpable, et crée déjà un sentiment de malaise chez le spectateur, même s'il s'attend déjà à la suite. Je dois bien admettre que, bien qu'au courant du futur revirement de situation, j'appréhendais déjà tout ce qui pourrait se passer d'ici là.

Et c'est bien là la force du film, c'est de ne rien lâcher et préserver son suspense jusqu'au bout. Si le revirement de situation est rapide (15 minutes chrono), malgré tout, et c'est chose suffisamment rare pour être soulignée, on ne saura jamais vraiment quel en sera le dénouement. Pire, que penser des personnages ? Difficile à dire, et à vrai dire le flou qui règne autour d'eux est d'autant plus appréciable que le spectateur n'est pas pris pour un idiot.

Donc oui, ce petit chaperon rouge est une salope comme on a rarement vu à l'écran (petite salope, car elle est mineure) servie par le jeu d'une Ellen Page complètement ravagée. Et ça, je ne m'y attendais pas forcément. Ce à quoi je ne m'attendais pas non plus, c'est l'empathie qu'impose le personnage incarné par Patrick Wilson. Est-il bon, ou est-il foncièrement mauvais ? Difficile à dire. Et c'est bien là la réussite du scénario. Au final, cet homme est-il véritablement dangereux, ou est-ce le personnage de Hayley qui l'est ? La réponse se fera attendre, longuement attendre, jusqu'à un climax final au suspens infaillible. Même après le dénouement, des questions restent en suspens. Mais on n'y est pas encore. En attendant, le scénario est malin, et l'inversion des rôles est poussée jusqu'à ces dernières limites. Comment ? Tout simplement parce-qu'au fil de l'avancée de l'histoire, le personnage du -peut-être pédophile- se révèle à nous, révèle sa sensibilité, retombe lui même en enfance, à contrario du personnage de la jeune fille qui gagne en maturité et qui ne nous laissera absolument aucune chance d'en apprendre plus sur elle. C'est d'ailleurs peut être là la raison pour laquelle le personnage de Ellen Page est asexué, cheveux court, il pourrait effectivement s'agir aussi bien d'une jeune fille que d'un jeune garçon. Peut-être parce-qu'elle peut être tout simplement n'importe quel enfant. Dans tous les cas, c'est elle qui devient l'adulte bourreau, et lui l'enfant victime, dans une sorte de fantasme que malgré tout, on ne peut qualifier autrement que de malsain. Attention, malsain, mais jamais complaisant.

Je parlais auparavant de subtilité, et miracle, elle est bien là, du début à la fin. Ne comptez par sur des scènes de torture et sur la surenchère, ici tout est suggéré. Mis à part la scène de la castration, qui offre un pic de tension absolument insoutenable, la torture ici est absolument et rigoureusement psychologique. Et la recette de comment détruire un individu en 10 étapes est suivie à la lettre par le personnage d'Ellen Page. Sidérant. A partir de là, l'issue est inéluctable, et le film ne faillit pas en se concluant avec toute la subtilité déjà imposée tout au long du métrage, le film lorgnant alors sur ce que le vigilante movie (puisqu'en fait c'est bien de ça dont il s'agit au final) nous a offert de plus intelligent ces dernières années. Oui, on est à des années lumières d'un 8 millimètre. Ici, rien n'est jamais explicité, pas même les motivations du personnage d'Ellen Page, sans aucun doute pour rendre cette histoire universelle. Comme celle du conte d'ailleurs.

Cela n'empêche pas le film d'abuser de la shaky cam, et de s'embourber parfois trop dans ce type d'effet.C'est dommage, mais on pardonnera au réalisateur tant à l'époque, du moins en ce qui me concerne, nous n'étions pas encore gavés de ce procédé. N'empêche, à côté de ça, le film brille très souvent par l'inventivité de sa mise en scène, mettant en valeur les deux acteurs sur lesquels reposent l'intégralité du film à merveille . Le jeu sur la lumière et les couleurs en sont des exemples flagrants. Le premier exemple qui me vient c'est lorsque le personnage d'Ellen Page révèle sa vraie nature de bourreau à celui qui devait être le sien, ou qui peut être aurait été le sien, les couleurs pastelles laissant leur place à un ton monochrone, froid, implacable.

Le film est donc un petit bijou de suspense, il est inventif, même s'il n'évite pas certaines longueurs par ci par là (d'où la note). Peu importe, c'est couillu, un brin réac (vraiment qu'un brin, puisque malgré tout difficile d'avoir une quelconque sympathie pour l'héroïne), et ce huis-clos est chaudement recommandable.


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Film: Hard Candy
Note: 6/10
Auteur: Scalp

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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Lun 06 Jan 2014, 15:16

Belle critique Helldude :super:

J'étais moi aussi impressionné par sa sobriété mêlée à un scénario intelligent et au déroulement implacable ... (et quel duo, élément essentiel puisqu'on se les coltine pendant tout le film)
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar Kefren » Lun 06 Jan 2014, 17:07

Très bonne critique dit donc :super:
Une tuerie totale ce film... En dehors des moments shaky cam un peu trop abusé, la réal de David Slade est une leçon de huit-clos.
Je "j'aime" :mrgreen:
"Les amateurs s'asseyent et attendent que l'inspiration vienne. Les autres se lèvent et vont bosser"
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Mar 07 Jan 2014, 08:19

Inspiré le helldude pour ce film sympathique :super:
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar helldude » Mar 07 Jan 2014, 12:22

Ben ouais j'ai dit que je reprenais les critiques, je tiens parole ! Faut bien !
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Carrie (2013) - 3,5/10

Messagepar helldude » Lun 13 Jan 2014, 13:30

Carrie la vengeance

Réalisé par Kimberly Peirce
Date de sortie 4 décembre 2013 (1h40min)
Avec Chloë Grace Moretz, Julianne Moore, Judy Greer,...
Genre Epouvante-horreur

3,5/10
Synopsis:

Timide et surprotégée par sa mère très pieuse, Carrie est une lycéenne rejetée par ses camarades. Le soir du bal de fin d’année, elle subit une sale blague de trop. Carrie déchaîne alors de terrifiants pouvoirs surnaturels auxquels personne n’échappera…


Mon avis, ou comment foirer un remake en 8 étapes :

Le remake du formidable Carrie de Brian de Palma, c'est bien la fausse bonne idée de l'année 2013, quelques mois après l'épouvantable et non recommandable remake d'evil dead. Ou bien s'agit-il, nuance, d'une nouvelle adaptation du roman ? Malheureusement, je n'ai pas lu le livre de Stephen King et je partirai du postulat qu'il s'agit bien là du remake du film. Le remake, sera ici appelé "truc" dans la suite de cette critique.

Je ne vais pas m'étaler sur la question de la légitimité de tel ou tel remake, pas plus que je ne vais évoquer la non nécessité qu'était de remaker Carrie. Le film de Brian de Palma, bien qu'il ait pris un sacré coup de vieux, ne nécessitait pas un remake, c'est comme ça (je renvoi à la critique de Scalp qui a tout dit).

1ère étape: choisir une réalisatrice dont on attend strictement rien dans ce registre.

1ère erreur de casting donc, la réalisatrice. Je suis d'avis qu'en la matière, choisir un réalisateur qui s'est illustré dans des genres totalement différents pour réaliser un remake, une suite, etc... est toujours une très mauvaise idée, surtout lorsqu'il s'agit de réaliser un film de commande. On l'a vu récemment avec Gavin Hood. La réalisatrice semble donc ici totalement perdue face aux impératifs fixés par la production. Le résultat à l'écran en est le triste constat. Ok, c'est propre, mais c'est creu et sans âme. N'oublions pas qu'il s'agit d'un remake d'un film de Brian de Palma nom de dieu ! A la place, au bout de 5 minutes, une erreur de montage. Déjà là ça la fout mal (alors pour l'anecdote, Carrie est censée prendre sa douche toute nue, et quand elle tombe, ben on voit sa petite culotte - et je dis pas que je voulais voir la chachatte de Chloé, elle est/était mineure).

2ème étape: reprendre le scénario de l'original et repasser par-dessus au stabylo.

C'est bien là le premier soucis de ce truc, on reprend les mêmes scènes et on recommence, le talent en moins. Bon, c'est quand même une adaptation du roman, il est compréhensible que les "auteurs" de ce truc ait conservé le pitch de départ et le climax final. Ok. Mais la question qui se pose est la suivante : pourquoi reprendre exactement les mêmes scènes si c'est pour souligner au marqueur fluo ce qui était pourtant déjà limpide dans l'original ? Quitte à se lancer dans un remake, autant apporter un regard neuf sur la chose. Il y avait pourtant de quoi faire. Le regard neuf se matérialisera malheureusement par une réactualisation du contexte, et... et... ben c'est tout. Par exemple, succès des smartphones oblige, on ajoute par ci par là des vidéos youtube, et le tour est joué. C'est mince, et surtout c'est du vu et du revu au cours des dix dernières années (en fait, qui ne s'y attendait pas ?).

Là où il y a de quoi être fâché, c'est la façon dont le spectateur est ouvertement pris pour un débile incapable de comprendre les pouvoirs de Carrie. Là où l'original, dopé par son manque de moyen et les limites techniques de l'époque, suggérait les pouvoirs de Carrie tout au long du métrage, jusqu'à son terrible final, on tient absolument à nous montrer image à l'appui quels sont ces pouvoirs et de là on assiste complètement déprimé à une succession de scènes qu'on croirait sortir de n'importe quel film de super-héros. Totalement hors sujet. C'est moche, c'est con, c'est grandiloquent et sans aucun intérêt.

3ème étape: foirer son casting.

Alors là, je dois avouer que je suis complètement désemparé. Pourquoi ? Parce-que Julianne Moore c'est quand même une putain d'actrice. Mais clairement, elle n'était pas faite pour ce rôle. Du moins, pas comme il a été écrit. Ce n'est pas qu'elle soit mauvaise, loin de là, c'est tout simplement que je n'avais pas envie de la voir comme ça. Un ramassis de clichés là où il y avait tout particulièrement quelque chose d'intéressant à développer. Je citerai par exemple le personnage incarné par Marcia Gay Harden dans The Mist de Darabont, qui adaptait déjà Stephen King. A la place, on a donc droit à un personnage bancal qui n'est pas à la hauteur du talent de Julianne Moore et la déception n'en est que plus énorme (qui n'a pas pensé qu'elle pourrait relever le niveau de ce truc que personne n'attendait ?).

Je ferai l'impasse sur le casting de têtes à claque qui feront ici d'office de faire-valoir tout au long du film, tant il n'y a malheureusement rien à retenir.

4ème étape: foirer ses enjeux.

Voilà l'un des autres problèmes du film: l'absence totale du moindre enjeu. Il était intéressant de constater dans le Carrie original que le personnage titre était absolument seul au monde. Evidemment, ce n'est plus le cas ici, puisqu'elle fait l'objet dès le début du film, sans qu'on comprenne jamais pourquoi, de l'empathie de nombres de ses camarades de classe, du beau gosse qui va l'inviter au bal à la petite copine de ce dernier. Non mais WTF ? Carrie n'est pas impopulaire, elle est la risée de son collège, et c'est l'isolement dans lequel elle est cloîtrée qui rendra sa vengeance d'autant plus forte et implacable. Encore une fois, le film se vautre lamentablement.

Pire, là où on se dit que peut être, ces âmes charitables feront les frais de la vengeance de Carrie, on est encore une fois déçu. Aucune audace, il faut rester on ne peut plus politiquement correct. Les gentils sont gentils, alors ils s'en sortent, et ce sont les méchants très méchants, et eux seuls qui en feront les frais. Raté, une fois de plus. Et ce n'est pas le dernier raté...

Parce-que oui, des ratés dans l'écriture il y en a la pelle, et je pourrais écrire des heures là dessus. Je prends l'exemple de la méchante très méchante. Mais pourquoi est-elle aussi méchante. Certains diront qu'elle est méchante parce-que. Ok mais bon, quand on souhaite autant exacerber les motivations d'un personnage, aussi incohérentes soient-elles, il faut essayer tout de même à faire en sorte que ça paraisse crédible. En résulte, à la place, un personnage écrit à peu près n'importe comment et qui fera comprendre très rapidement au spectateur que c'est le résultat du manque d'ambition des auteurs de ce truc qui n'ont rien trouver de mieux pour victimiser le personnage de Carrie. Bref, on fera avec, tant pis hein.

5ème étape: ne pas comprendre le concept du film qu'on remake.

Il s'agit très certainement là du plus gros couac du film. Les auteurs de ce truc ont ils seulement compris quels étaient les pouvoirs de Carrie ? Etaient-ils seulement à l'école pour comprendre les règles les plus élémentaires de la physique ?

Carrie a des pouvoirs de télékynésie, c'est à dire qu'elle peut déplacer des objets par la pensée. Quelle était la nécessité d'ajouter à cette capacité d'autres qui n'ont strictement rien à voir avec la télékynésie ? A trop vouloir en faire, on fait souvent n'importe quoi. Au point que le film finit par partir dans tous les sens et donne cette désagréable sensation que le film a été conçu par des individus à qui on a vaguement raconté l'histoire du premier Carrie, retranscrite pour le coup de mémoire. Ou s'agissait-il de plaire à un public d'ado débiles ? Ainsi, comment expliquer que Carrie soit capable d'avoir conscience que l'une de ses camarades est enceinte et qu'elle attends une fille (ou un garçon je ne sais plus). C'est encore une fois, gratuit, totalement hors sujet. Le mystère autour de Carrie s'amincit comme une peau de chagrin au point qu'au final, on s'en fout éperdument. Franchement, elle aurait pu cracher des boules de feu et tirer des lasers avec ses tétons que j'aurais même plus été (désagréablement) surpris.

Je parlais avant de physique, et je tenais à souligner le ridicule d'une scène en particulier: Carrie soulève une voiture par la force de la télékynésie, et son conducteur paniqué appuie sur l'accélérateur. Carrie relâche la pression exercée sur le véhicule, qui est toujours en lévitation, et vu que les roues tournent (ou routourne), la voiture fonce en avant. Bon, je suis pas un grand physicien, mais je demeure intimement convaincu que si les roues qui sont censées propulser le véhicule (et je suis un spécialiste en roue) ne sont pas en contact avec le sol, ben la voiture elle peut pas avancer.

6ème étape : ne pas savoir ménager ses effets.

Ce gros raté fait bien entendu inévitablement écho à ce qui a été dit auparavant. Le film accumule les effets prétendument choc (et qui en fait ne le sont pas du tout) et ceci du début à la fin. C'est fatiguant, ça n'impressionne plus personne, et ça ne fait que masquer le manque d'ambition du truc. Exit le mystère, l'atmosphère pesante de Carrie, l'original. C'est pompeux et ça représente précisément tout ce que l'on exècre dans un remake. Une fois de plus, ces effets sont surlignés au stabylo pour ne pas échapper à la vigilance du spectateur, qui une fois de plus remerciera les auteurs de ce truc de le prendre pour un con.

7ème étape : ne pas tenir ses promesses et foirer son inévitable climax.

Il faut dire que passé une heure au compteur, on attends finalement plus qu'une seule chose: le tant attendu massacre du bal de fin d'année. Autant dire, le spectateur désabusé par tout ce qu'il vient de voir ne pourra en aucun cas de se contenter de cette scène qui, au vu du budget du film et des moyens techniques modernes, ne devait pas être foiré. Encore une fois, raté, c'était sans compter le manque d'ambition des auteurs. Autant dire que je serai bref, il n'y a absolument rien à se mettre sous la dent. Je n'ai pas vérifié, mais en tout cas vu ce qu'on nous montre, le film semble être classé PG13. Pourtant, s'il y a bien un domaine dans lequel le cinéma d'horreur de ces dernières années ne s'est plus jamais montré avare, c'est bien dans le gore. Passez votre chemin si c'est ce que vous recherchez, car il n'y en a pas. La violence est suggérée me direz vous ? Ben non, même pas. On nous montre tout, mais en fait il n'y a rien à voir. Sacrément paradoxal, mais c'est la triste réalité.

Il y a bien une ou deux séquences bien sentiee (notamment le coup du pare-brise), mais c'est tout.

Dernière étape: choisir un titre français complètement à côté de la plaque.

"Carrie, la vengeance". Non sérieusement ? Ils ont pensé à quoi en choisissant ce titre ? A vendre le film comme une suite (qui existe déjà et qui est bien plus réussie, malgré qu'elle ne soit pas terrible non plus) ? C'est sûr qu'à côté de "Carrie au bal du diable", ça la fout mal quand même.

Au final, est-ce qu'il y a quelque chose à sauver de ce naufrage ?

Contre toute attente, la réponse est : oui. Evidemment, il y a Chloe Moretz ! Après avoir pataugé dans le remake inutile de Morse (la purge Laisse moi entrer), elle tire néanmoins son épingle du jeu en interprétant une Carrie totalement hallucinée. C'est la seule et unique réussite du film (quoi que elle en fait parfois des caisses). C'est dommage, car ça laisse entrevoir un potentiel que le film ne sera jamais en mesure d'exploiter. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle est à même d'effacer le souvenir de Sissi Spacek, loin de là, mais quand même il y avait matière. C'est simple, elle imprégne la rétine dans un genre totalement différent de sa devancière. C'est quand même sacrément frustrant pour le coup.

Il faut néanmoins mettre un bémol, car là où Sissi Spacek était effectivement suffisamment moche pour crédébiliser Carrie, ce n'est pas forcément le cas de Chloe Moretz. Bon, elle casse pas trois pattes à un canard c'est vrai, mais métamorphosée en jolie jeune fille d'une scène à l'autre, bof bof.

Néanmoins, saluons le choix d'une jeune actrice, mineure me semble-t-il, qui est la seule à avoir su s'investir convenablement dans ce film qu'il faudra rapidement oublier. La seule chose qui me fait frémir, c'est de prendre conscience de la qualité du public auquel ce genre de truc est destiné.

La note, c'est uniquement pour elle, sans quoi c'était un bon 1/10, sans l'ombre d'un remord. Hummm de quoi frémir à l'arrivée du prochain Robocop...
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Mar 14 Jan 2014, 07:17

Tu es fou toi!
Allez faut que je me fasse un combo de l'original et du remake.
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar helldude » Mar 14 Jan 2014, 09:14

Pourquoi je suis fou ???
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mar 14 Jan 2014, 09:18

Tu vois grand pour un caca pareil.
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar helldude » Mar 14 Jan 2014, 09:37

Ben j'essaie de construire mes critiques, c'est un nouveau départ et une expérience que je n'ai plus tenté depuis longtemps...maintenant si j'en fais trop, ben je préfère ne plus faire de critique plutôt que de me brider et ne pas dire ce que j'ai envie de dire. :(

Et peut être que je suis moins fou que Zack qui du coup a envie de le voir :eheh: .
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar elpingos » Mar 14 Jan 2014, 09:52

Ben c'est bien des critiques étayées. Même pour des films de merde.
Si le fait de le descendre via une critique permet de prendre un minimum de plaisir, au moins ça rattrape le visionnage. :mrgreen:
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Hole (2012) (The) - 4/10

Messagepar helldude » Mar 14 Jan 2014, 13:52

The Hole

Réalisé par Joe Dante
Date de sortie 27 mars 2012 (1h30min)
Réalisé par Joe Dante
Avec Chris Massoglia, Haley Bennett, Teri Polo,
Genre Epouvante-horreur

4/10
Synopsis:

Quand Dane et son petit frère Lucas quittent New York pour suivre leur mère dans la petite ville de Bensonville, ils pensent que rien ne pourrait être pire. Mais tout va changer lorsque Lucas, en explorant les recoins de leur nouvelle maison, découvre dans la cave un mystérieux trou sous une trappe verrouillée. Alors qu’ils font différentes expériences pour savoir jusqu’où il va, ils s’aperçoivent avec effroi que le trou semble continuer sans fin. C’est le début d’une aventure qui va les obliger à affronter leurs peurs les plus enfouies.


Mon avis :


The Hole est tout simplement une énorme déception. De la part de Joe Dante, il y avait vraiment de quoi s'attendre à beaucoup mieux. Les intentions du réalisateur sont pourtant bonnes, notamment lorsqu'il décide d'ancrer son récit dans l'esprit du cinema bis des 80'. Mais à trop vouloir en faire, à trop vouloir respecter le "dogme" des 80's, la mayonnaise ne prends pas. Ainsi, si le réalisateur s’évertue à réaliser son film à l'ancienne (pas de gore, pas de cgi, etc...ce que je ne critique pas) ce côté old school qui faisait des merveilles dans super 8, constitue incontestablement son principal défaut. Par ailleurs, l'histoire (qui déjà ne présente pas énormément d'intérêt) mets beaucoup trop de temps à se mettre en place, et pour ma part je n'ai jamais été tenu en haleine un seul instant. Pourtant,il y a des idées (encore que j'exècre clowns et pantins), mais il faudra malheureusement attendre les 15 dernières minutes pour que la machine s'emballe et qu'on ait enfin quelque chose de sympatique à se mettre sous la dent.Et encore... Dans le genre, je préfère encore me refaire Monster House ou tout simplement un classique de "l'époque", tant qu'à faire.

A croire qu'en réalité Joe Dante ne cherche pas en rendre hommage à ce cinema qui a fait son succès, mais qu'en fait il est tout simplement resté bloqué dans les 80's, contrairement à un J.J. Abrams qui, s'il cherche à singer ce cinéma, c'est définitivement pour mieux lui rendre hommage. Pas assez de recul pour Dante ? Il semblerait malheureusement que la réponse est oui, et le constat plutôt douloureux.

Pourant, ça aurait pu être un excellent épisode des contes de la crypte pourtant, mais le film peine à trouver le ton approprié et a instauré un quelconque climax.

Dommage, parce-que le cast, dans le genre ambiance 80's, est plutôt sympathique. Mais ça ne suffit pas, loin de là, la pilule ayant d'autant plus de mal à passer que les sfx à l'ancienne sont totalement foireux, au point que je me suis sérieusement demandé si je regardais bien un film récent. Sérieusement, je suis allé vérifier si je ne m'étais pas tout simplement trompé de film (que j'aurais téléchargé par mégarde :oops: ). Et je préfère le préciser, j'adore le cinéma des 80's, c'est ma came. Mais là, non, je ne peux pas. Je suis d'avis qu'avec le savoir faire actuel, on peut réaliser des effets old school qui tiennent la dragée haute aux meilleurs des cgi (le vrai/faux remake de the thing par exemple...mais là c'est plus le même budget c'est vrai).

Vous l'aurez compris, quand ça veut pas ça veut pas... il ne faut pas oublier que c'est Joe Dante derrière, j'en attendais infiniment plus, tout bercé de désillusions que je suis par rapport à ce réalisateur.

Tant pis, ce sera pour la prochaine ou fois...ou probablement pas.

PS: Haley Bennet :love: :love: :love:
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