[angel.heart] Mes critiques en 2014

[angel.heart]

Bah s'il est vrai qu'il m'arrive souvent de trouver des qualités dans des films HK objectivement pas très réussi, je ne mets pas Flash Point dans cette catégorie.

[pabelbaba]

Mark => Ouais, vraiment!

[angel.heart]

L'AntisEmite

Bon bah c'est assez mauvais.
S'il est clair que, de mémoire, j'ai rarement ( jamais? ) vu film aussi culotté, le subversif me semble tout de même plus pertinent lorsque celui-ci est servi par le talent et un minimum de dosage dans la provocation, or, il faut bien reconnaître que d'un strict point de vu cinématographique le film n'est pas réussi, la mise en scène étant d'un amateurisme absolu, idem pour le jeux des acteurs ( à l'exception d'un Dieudo on fire, bien que donnant l'impression de jouer un long sketch d'1h30 ), le concept du "film dans le film" traité de façon très bordélique, et si, sans surprise, ça va très loin dans l'ambiguïté et les gags de mauvais goûts, l'ensemble tourne quand-même rapidement en rond et s'avère donc assez lassant à de nombreuses reprises.

Toujours est-il que, bien qu'il n'arrive pas à la cheville des moins bons spectacles de Dieudo et qu'il sente parfois un peu trop le réchauffé de sketch ( mais alors du genre qu'on aurait laissé trop longtemps au micro-onde ) , le film est drôle à de nombreuses reprises ( en tout cas pour le spectateur habituellement client de l'artiste, bien évidement... ), de par ses situations et leur jusqu'au-boutisme absolu ( Il faut voir la scène ou la Shoah est incarnés par une bonne fée, laquelle tente de guider Dieudonné vers la lumière, alors que son ami Faurisson, assis à ses cotés dans une voiture, lui gueule de ne pas l'écouter et d'écraser cette traînée... C'est assez hallucinant ! ).

En voilà. Objectivement, c'est pas très bon, mais j'avoue avoir tout de même bien ri.

5/10

[Dunandan]

Mais c'est quoi ce titre (ça m'étonne d'ailleurs que Way n'en ait pas fait une critique ...)

[Mark Chopper]

Pas vu, mais entre ton appréciation et ta note, on sent le bisounours

[angel.heart]

Bah le film n'est pas très bon, je ne dirais pas le contraire. Mais, je l'ai déjà dit, à part South Park, rien ne me fait plus rire que Dieudonné.

Donc voilà, c'est un film objectivement raté mais qui m'a beaucoup fait rire.

[angel.heart]

Firestorm - Dean Semler

En voilà une bonne grosse série B injustement méconnue, mélange d'actionner bourrin et de film catastrophe ( on peut y voir une sorte de croisement entre le Con Air de Simon West et le Backdraft de Ron Howard ), ultra-vif dans sa mise en scène très soignée ( le réal a quand-même été directeur photo sur Mad Max 2, Razorback ou Danse avec les loups, pour ne citer qu'eux... ), impeccablement rythmé et toujours très prenant dans la façon de relancer les enjeux d'un récit réellement sans temps mort, où les flammes sont ici tel un monstre, furieux et indomptable, qu'on pourrait presque comparer au Blob dans la nervosité avec laquelle elles se propagent. Un traitement aussi fun que bourrin...

Le seul petit reproche que je peux faire au film est qu'il n'est pas toujours très appliqué dans la façon de retranscrire le comportement des personnages, c'est en effet un point qui m'a semblé traité à la va-vite. Je pense notamment à une scène en début de métrage où des pompiers doivent sauver une gamine prisonnière d'une maison encerclée par les flammes d'une forêt en feu. Une putain de sensation d'urgence se dégage de la scène, alors que l'on suit les pompiers en action, un zoom agressif vient capter le visage de la gamine se tenant devant la fenêtre de la maison. Sur le plan technique la scène est une réussite, l'immersion fonctionne du tonnerre, sauf que, gros problème nuisant à crédibilité du truc : la gamine ne semble pas du tout stressée, celle-ci tirant carrément une gueule proche de l'ennuie. Ça peut paraître anecdotique et ça n'est qu'une seconde de foiré au milieu de plusieurs minutes impeccables, et pourtant, ce genre de scènes ( présentes tout au long du métrage ) désamorce fatalement la tension.

Mais passé ce petit détail relativement nuisible, je n'ai pas grand chose à reprocher au film.

7/10

[versus]

Je l avais vu a l époque firestorm...la bande annonce m avait rendu fou. J avais bien aime, jamais revu depuis. , ta crtique me donne envie de le revoir.

[angel.heart]

Expendables 2: unité spéciale - Simon West

Aussi jouissif qu'agaçant.

Jouissif parce-qu'ayant découvert les Sly, Schwarzy, Dolph et JCVD bien avant mes premiers disney, il me reste forcement un amour nostalgique pour ses action heros ayant bercé mon enfance, le simple fait de les retrouver dans le même film, aux cotés de certains des actuels plus grands représentants du genre, tel que Statham et Adkins ( avec de la barbe, donc méchant ), étant déjà un plaisir en soit, mais également parce-que quand l'action est présente, celle-ci est dynamique, généreuse et jouissive, ce qui compense une facture technique globalement très pauvre, avec une mention spéciale à la photo bien dégueulasse.

Agaçant parce-qu'il me semble que l'auto-dérision cède trop souvent la place à la moquerie, certaines scènes étant, de ce point de vue, carrément embarrassantes, je pense notamment à l'arrivée de Chuck sur du Morricone, c'était vraiment, à mon sens, le truc à ne pas faire. Et puis là où le premier volet se suffisait en tant que simple film d'action en en donnant au spectateur pour son argent sans trop jouer sur les références et l'auto-citation envahissante, j'avoue qu'ici l'excès de "I'll be back" et autre "Yipicayeah" m'a franchement cassé les couilles. J'ai vraiment l'impression que la sincérité à cédé la place au cynisme.

Toujours est-il qu'en l'état le film se regarde tout de même avec plaisir, même s'il est loin de posséder la sincérité et l'authenticité du premier volet.

5/10

[Dunandan]

La lance brisée - Edward Dmytryk ( 1954 )

Une belle chronique familiale dressant le portrait d'une famille d'éleveurs menée par une figure paternelle tyrannique, dont les fils sont avant tout des employés se devant d'être soumis aux idées d'un père ( joué par un très bon Spencer Tracy ) incarnant le symbole d'une époque sur le déclin, celle où les querelles se réglaient à coups de Winchester. Celui-ci agis au nom de sa propre notion de justice ( servant ses intérêts avant tout ), laquelle n'étant plus en phase avec le monde qui l'entour. Et c'est donc dans un climat très solennel qu'on évolue sans cesse au milieu de tensions, lesquelles éclatent à plusieurs niveaux ( de la famille envers le reste de la ville, mais également au sein de la famille ), accentuant toujours un peu plus la décomposition de cette cellule familiale et se concluant de façon très mélancolique.

Niveau interprétation c'est du tout bon, en retiendra tout particulièrement la prestation d'un Richard Widmark, comme toujours impeccable, ici en fils aîné frustré, meneur de la rébellion face à l'autorité paternel, le scripte est très habille dans la façon de décrire le relationnel et l'ensemble est servi par un putain de scope qui défonce tout.

Voilà, c'est très bien.

8/10

[versus]

Expendables 2 au cine je l' avais trouve cool , quand je l' ai revu chez moi...la seconde vision lui pas réussi, j ai trouve que ca faisait dtv roumain..et comme tu dis le cote parodie m'a bien gonflé aussi.

[puta madre]

Bah moi, j'avais déjà trouvé ça tout pourri quand je l'ai vu en salles

[versus]

Je l'avais vu en AVP au Grand Rex , en presence de SLY / STATHAM / VAN DAMME / LUNDGREN / SCHWARZY.
Soirée de fou, j'étais au premier rang, j'ai pu serrer la main de Sly et Schwarzy...on gueulé tous nok su kow à JCVD....toute mon enfance putain.
Ca aide pour apprecier un film , meme pourri.

[angel.heart]

C'est sûr. M'enfin le film n'est quand-même pas pourri.

[Dunandan]

Critique à la chaîne (6)

Quand la ville dort - John Huston ( 1950 )

Bah c'est pas mal du tout. Si à première vu le schéma narratif semble assez classique, il ne l'est pourtant pas tant que ça.
Finalement plus film axé sur le vice et ses dérives que pur Caper movie, l'intérêt de ce The asphalt jungle n'est pas vraiment de monter un suspense autour de la préparation du casse, son déroulement et son éventuelle réussite ( on ne se pose d'ailleurs même pas la question de savoir si celui-ci va réussir, ou pas... ), mais plutôt de proposer une confrontation entre deux groupes de personnages agissant pour la même "cause" mais pour des objectifs différents, à savoir les commanditaires ( ici présentés de façon peu glorieuse, ceux-ci étant véreux, manipulateurs, dénués de tout code d'honneur et rongés par leurs folies des grandeurs ) et les hommes de terrain ( ceux dont les situations sociale bien moins confortables rendent plus vulnérables ).

A ma grande surprise le film se déroule principalement en intérieurs, s'attardant pas mal à montrer l'élaboration de ces petites magouilles et autres trahisons, tout en proposant régulièrement de petites intrusions dans l'intimité des personnages, nous en disant un peu plus sur leurs motivations respectives ( une famille à faire vivre, les envies de maîtresse coûteuse à entretenir ou le simple désir de réaliser un vieux rêve d'enfant en changeant de paysage... ). Il n'y a donc ici aucune union, chaque personnage agissant à des fins purement personnel, tous désolidarisés les uns des autres. On se demande donc si certains arriveront à tirer parti de tout ce merdier, et si c'est le cas, qui aura réussi à enculer qui?

Et franchement ça tient bien en haleine durant presque deux heures. Pas de merveilles à la réal, juste quelque-chose de carré et efficace, en revanche le casting est impeccable et le gros atout du film réside dans ses dialogues qui claquent méchamment et en disent long sur les protagonistes ( "après tout le crime n'est qu'une forme dégénérée de l'ambition" ).

À défaut d'y voir une référence du film noir, je trouve que c'est quand-même du solide.

7,5/10