[puta madre] Mes Critiques en 2014

[zack_]

Ah ouai pour moi c'est un sacrée bon souvenir que j'ai du voir 3 ou 4 fois. Le 3ème je l'ai vu qu'une fois, c'est pas désagréable mais loin du premier, voir du deuxième. J'aurai bien pris les deux premier bluray, mais l'édition DVD était ce qui se faisait de plus beau à l'époque en terme de packaging.

[Mr Jack]

Ouais faudrait que je pense à trouver les deux en BR.

Dans le même genre divertissement guilty pleasure il y avait Men in Black aussi, sorti en 97 si je ne m'abuse

[puta madre]

Toutafé, même si je ne suis pas d'accord avec toi sur la dénomination guilty pleasure: pour moi, ce sont des modèle de divertissement tous publics, mis en scène par des artisans consciencieux, très bien rythmés et qui peuvent se revoir un nombre incalculable de fois toujours avec le même plaisir. Et tous les deux ont eu une suite/remake largement inférieure.

[zack_]

Ouais faudrait que je pense à trouver les deux en BR.

Dans le même genre divertissement guilty pleasure il y avait Men in Black aussi, sorti en 97 si je ne m'abuse

Mais le 2 est une véritable purge. La momie 2 passe pour un chef d’œuvre à coté. Dommage car y avait du potentiel en la méchante de MIIB.

[puta madre]

Oui, le plan où on la voit en soutif a beaucoup de potentiel!

[Mr Jack]

MIB 2 est moins bon que les deux autres -le 3 doit être le meilleur, hyper fun. Mais c'est quand même mieux que La Momie 3 On peut continuer comme ça longtemps

Mais d'accord avec toi, puta, c'est pas vraiment un guilty pleasure

[puta madre]

On va résumer les choses simplement: La Momie > MIB > La Momie 2 > MIB3 > MIB2 > La Momie 3

[Dunandan]

Les Glandeurs

Titre original: Mallrats Réalisé par: Kevin Smith 1995 Résumé: Venant de rompre avec leurs copines, deux jeunes hommes décident de passer la journée au centre commercial...

5,5/10

Tout comme Clerks, Mallrats repose sur l'opposition entre une grande gueule qui ne peut s'empêcher de parler, et un personnage plus réfléchi, une opposition qu'on retrouvera d’ailleurs dans tous les films de Kevin Smith.

Le début propose une amélioration par rapport à Clerks: il est beaucoup mieux rythmé, avec des dialogues qui claquent bien et un tempo comique plus assuré. Le film réserve quelques moments marrants, dont la scène de l'ascenseur sur fond de The Girl from Ipanema ou la "stinking palm" bien dégueu avec Michael Rooker qui ne peut pas s'empêcher de se lécher les mains. Les passages avec Jay et Silent Bob qui essaient de saboter le jeu télévisé ressemblent dans l'esprit à du Bip Bip et le Coyote mais s’avèrent plus marrants dans l'idée que dans l'exécution. La dernière partie est trop statique, voire ennuyeuse : l’humour irrévérencieux de Smith est remplacé par quelque chose de trop conventionnel et formaté, moins personnel, ce qui réduit la bonne impression laissée par la première heure.

Jason Lee est excellent dans le rôle de la grande gueule de service. Jason London s'en sort bien dans un rôle plus discret. Parmi les personnages féminins, celui de Shannen Doherty possède du mordant contrairement à Claire Forlani, fade au possible. Le couple "secondaire" Lee/Doherty est d’ailleurs plus intéressant, leur relation plus piquante. On a droit à une sympathique galerie de personnages secondaires : Ethan Supplee, Michael Rooker, Priscillia Barnes en diseuse de bonne aventure à 3 tétons et même une apparition de Stan Lee.

Pour quelqu'un comme moi qui ai découvert les films de Smith dans le désordre, c’est appréciable de voir évoluer la construction de l'Askewniverse avec la réapparition de Jay (et ses expressions sorties d'on ne sait) et Silent Bob ou l'apparition d'un membre de la famille du Dante de Clerks.

Même si je l'ai mieux apprécié que la première fois, Mallrats reste globalement inférieur à Clerks et aux films à venir de Smith.

[Dunandan]

Effectivement c'est l'une de leurs comédies les plus faibles du début. Mais comme tu le dis toi-même, c'est très appréciable de suivre l'évolution de ces films.

[puta madre]

Oui, certaines références deviendront certainement beaucoup plus compréhensibles quand je reverrai Jay & Silent Bob strike back!

[puta madre]

Challenge critique de février

Gone Baby Gone

Réalisé par: Ben Affleck 2007 Résumé: Deux détectives privés sont engagés pour retrouver une petite fille disparue...

7,5/10

Un excellent polar porté par un casting impeccable.

Pour sa première réalisation, Ben Affleck a réuni une jolie troupe d'acteurs.
Son frère Casey, d'abord. A la lecture des romans, on imagine un Patrick Kenzie plus buriné, Affleck paraissant trop jeune, mais sa prestation est vraiment excellente, restituant à la fois l'intensité et les doutes du personnage (le fait que ses décisions ont des conséquences et qu'il devra vivre avec, c'est un aspect très bien rendu dans le film), si bien qu'au bout d'un moment on oublie son physique. Malgré sa frêle silhouette, il s'avère même convaincant dans les face-à-face avec des adversaires massifs et il tient la dragée haute à des acteurs plus expérimentés comme Ed Harris ou Morgan Freeman.
Le personnage d'Angie est, par contre, beaucoup trop effacé pendant la majorité du film. Elle n'existe que l'espace de deux scènes: au début, lorsqu'elle annonce à Patrick qu'elle ne veut pas retrouver d'enfant mort dans une benne et à la fin lorsqu'elle s'oppose au choix de Patrick. A part ça, elle fait de la quasi-figuration. Le personnage de Bubba est, lui aussi, beaucoup moins mémorable (euphémisme) que sur le papier.
Sinon, le reste du cast, c'est du solide, notamment Ed Harris charismatique en diable dans le rôle de Remy Bressant et Amy Ryan en mère toxico irresponsable. Ils forment une belle galerie de personnages qu'on imagine blessés par la vie (un sentiment renforcé par le dialogue où Freeman dit à Patrick qu'il doit avoir vécu avant de venir lui faire la morale).

Mes souvenirs du livre étant lointains, je ne vais pas jouer au jeu des comparaisons. Affleck s'appuie sur une intrigue solide: le rythme est soutenu, on ne s'ennuie jamais et, malgré la multitude de personnages, il arrive à rendre l'ensemble limpide. Il fait même une bonne utilisation des flashbacks à la fin: rapides, mais permettant de visualiser les explications plutôt que les entendre. L'intrigue devient de plus en plus prenante au fur à mesure qu'elle avance et évite le happy end de rigueur, la fin du bouquin ayant été conservée, avec malgré tout un épilogue rajouté qui donne une lueur d'espoir. J'aime bien la façon dont cette enquête policière a priori classique va aboutir à un questionnement quasi-philosophique sur l'impact de l'environnement dans lequel on a grandi et la notion de parentalité.
Une bonne partie des réparties humoristiques qu'échangent Patrick et sa partenaire chez Lehane manquent à l'appel. Seuls les deux inspecteurs ont droit à des répliques fort drôles (notamment, celle où Rémy confronte Helene à propos de Cheese : "He's a violent sociopathic Haitian criminal named Cheese. Either you know him or you don't" ). Vu la nature sensible du sujet traité, c'est compréhensible qu'il ait souhaité réduire au minimum les touches d'humour, mais on y perd le côté haut en couleurs de certains personnages et situations.

Affleck filme très bien Boston et restitue à merveille l'ambiance des quartiers défavorisés où se déroule une bonne partie du métrage, notamment en juxtaposant acteurs professionnels et figurants. Sa ville natale est bien mise en valeur que ce soit lors du prologue ou des nombreux plans où les personnages sont filmés avec la ville en arrière-plan. Il rend certaines scènes bien glauques (chez Cheese, la crack house). Les passages plus mouvementés sont tout autant réussis, que ce soit la descente chez les drogués/pédophiles, le passage dans le bar et la poursuite qui s'ensuit, ou celui dans la carrière où il restitue bien l'urgence de la situation. La violence est filmée de manière sèche, jamais stylisée. Le film propose quelques idées de mise en scène sympas, comme le plan qui suit Patrick après le début de la fusillade dans la crack house, ou les fondus au noir quand il découvre ce qui arrivé au gamin.

Un premier essai cinématographique plus que convaincant donc, qui sera transformé avec The Town et (dans une moindre mesure) Argo.

[Dunandan]

Malgré sa frêle silhouette, il s'avère même convaincant dans les face-à-face avec des adversaires massifs et il tient la dragée haute à des acteurs plus expérimentés comme Ed Harris ou Morgan Freeman.

Ben heureusement qu'il a un flingue

M'enfin bref, moi au contraire, j'ai eu un peu de mal, pas avec l'acteur, mais avec la décision de l'inclure dans le casting. Cependant, je trouve que ça cadre avec son profil psychologique (je parle du film pas du roman que j'ai pas lu), à savoir jeune, peu expérimenté dans ce genre d'affaires, mais qui sait néanmoins utiliser ses capacités à bon escient (notamment sa connaissance du milieu), et qui aura finalement à s'imposer pour prouver sa crédibilité qui n'était pas gagnée d'avance. Heureusement qu'il y a cette séquence au milieu du film qui montre de quoi il est capable sur le terrain, car sinon j'y croyais à moitié en son personnage.

[osorojo]

Franchement, je trouve que c'est le meilleur choix niveau casting du film. Il colle vraiment bien avec le Patrick des bouquins.

Bel avis Puta

[Dunandan]

Ouep, peut-être que je vais plus l'apprécier en lisant les bouquins (ou pas ^^). M'enfin quand je mets un 7, en principe, c'est que je valide et que j'ai apprécié, mais que je n'ai pas été complètement convaincu (c'est d'ailleurs sur ce barème qu'il faudra que je révise mes premières critiques, un jour ).

[osorojo]

Bah tu sais moi j'ai lu le bouquin, et je monte qu'à 7.5 en note hein ^^