[Mr Jack] Mes critiques en 2014

[Mark Chopper]

T'es dingue de vouloir conduire avec Helldude sur les routes.

[Mr Jack]

Sans vannes je pense qu'il y a vraiment un petit bonus Mustang caché Avec petit bonus précurseur aussi. En vrai ma note serait la même que Dirty Harry, c'est à dire 9, mais j'ai tellement bien vu comment le film propose quelque chose de nouveau que ça méritait bien un demi point supplémentaire

[Dunandan]

The Fog (1980) de John Carpenter : 5/10

Deux ans après le très bon et très culte, Halloween, Big John tente de nous resservir la même soupe mais se loupe dans le dosage. Résultat: un coup d’épée dans l’eau car la mise en place (pourtant c’est l’un des meilleurs dans cet exercice) est interminable et autant dire tout de suite que de nous faire miroiter plus d’une heure pour au final nous donner un quart d’heure d’action uniquement portée par une musique parfaite mais insuffisante, c’est un peu nous prendre pour des tartes, Johnny. Cet espèce de légende urbaine locale est censée nous faire trembler mais hormis quelques plans efficaces (du brouillard s’étalant sur la ville) c’est aussi puissant qu’un vieux conte de Papi au bord de l’eau et aussi flippant qu’un épisode de Chair de Poule. Un simple faux pas qui ne se confirmera pas, puisque suivront le génial Escape from NY et surtout The Thing, le chef d’œuvre du maitre.

[Pathfinder]

Pfffffffffffff...

[Mr Jack]

Je suis officiellement...pas une Carpenter biatch. Je sais pas si je dois m'en réjouir ou non.

[Dunandan]

Bah la mise en place est très bien, mais c'est au contraire quand on nous montre trop les effets que ça se passe moins bien amha.

Pas l'un de ses meilleurs, mais bon je l'ai quand même trouvé très sympa .

[Creeps]

Beaucoup de fanboyisme aigu sur les Carpenter !

[Dunandan]

Il faudrait simplement un "juste milieu", quoi (je parle pas pour toi, Jack, mais c'est juste que c'est le genre de film qui provoque souvent deux avis opposés, alors que de temps en temps j'aimerais bien aussi un avis entre-deux)

[Mr Jack]

Bah ouais nan moi je trouve la mise en place beaucoup trop longue, il se passe rien, t'as le quart de la tension de d'habitude pour au final te taper des momies pas crédibles harceler des persos cons comme leurs pieds échapper à une mort certaine (de ne pas arriver). Le truc qui sauve c'est la musique sur les plans du brouillard et un tout petit côté mystique qu'on retrouve mille fois mieux dans Prince of Darkness -c'est quasiment le même shéma mais avec tout un cran au dessus

[Mr Jack]

Bilan de Février:

≁ Dr. Strangelove [1964] de Stanley Kubrick (7) (Critique)
≁ Midnight in Paris [2011] de Woody Allen (9) (Revisionnage)
≁ Alex Cross [2012] de Rob Cohen (0) (Critique)
≁ Mr. Peabody & Sherman [2014] de Rob Minkoff (6) (Critique)
≁ Bug [2006] de William Friedkin (7.5) (Critique)
≁ The Lego Movie [2014] de Phil Lord & Chris Miller (8.5) (Critique)
≁ The Chaser [2008] de Hong-jin Na (9.25) (Critique)
≁ Escape from L.A. [1996] de John Carpenter (5) (Critique)
≁ The Secret Life of Walter Mitty [2014] de Ben Stiller (7) (Critique)
≁ Bullitt [1968] de Peter Yates (10) (Critique)
≁ The Fog [1980] de John Carpenter (5) (Critique)

11 films vus dont 3 en salles et 1 revisionné (pas pris en compte)
Moyenne: 6.5/10

TOP 3 films du mois



TOP 3 déceptions (petites et grandes)



TOP 3 personnages

Dr Strangelove (Dr Strangelove)


Batman (The Lego Movie)


Snake Plissken (Escape from L.A.)


Meilleure mise en scène

Peter Yates pour Bullitt


Meilleur scénario

Na Hong-jin, Lee Shin-ho et Hong Won-chan pour The Chaser


Babe du mois

Seo Young Hee dans The Chaser



Scène du mois

Course poursuite en voiture dans Bullitt

[osorojo]

Il est cool ton bilan

[Mr Jack]

Thanks



Tad l'explorateur (2013) de Enrique Gato : 5/10

Rien de nouveau au royaume des ersatz d’Indiana Jones. Un film d’animation lisse et gentillet, fait par un adulte pour les enfants mais qui manque cruellement d’âme. Des gags interdits au plus de six ans, une animation plate et sans relief, et surtout une intrigue ennuyeuse et déjà vue, bref un film de producteurs regardable mais quand même désolant quand on regarde la concurrence américaine, voir française. Bizarrement les seuls points forts du film sont le gros cliché du mexicano à pancho vendeur à la sauvette et la VF, notamment Eric Judor, qui donne un esprit à Tad qui en manque cruellement -et qui by the way devrait faire plus de voix de DA que d’épisodes de Platane.

[zack_]

C'est quoi ce film d'animation? C'est qui l'éditeur/producteur? Jamais entendu, l'affiche sobre semble pourtant sympathique.

[Mr Jack]

C'est espagnol, alors le studio je connais pas mais c'est passé un peu inaperçu en France. C'est pas honteux mais je suis assez exigeant avec les DA, surtout quant au rapport à l'enfance et aux enfants en général (qu'on prend trop pour des beuh de nos jours, amha).

[Mr Jack]

⌲ THE GRAND BUDAPEST HOTEL (2014)
de Wes Anderson avec Ralph Fiennes, Tony Revolori, F. Murray Abraham, Jude Law, etc.

Histoire: Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation.

Wes Anderson est sans conteste un des réalisateurs les plus stylés en exercice. Son huitième film ne déroge à aucune de ses règles et ne trompe jamais sur la marchandise. Car quand on va voir un film de Wes Anderson, on s’attend à tout un package sans lequel un film de Wes Anderson ne serait pas un film de Wes Anderson; à savoir: les travellings latéraux, les gros plans inopinés, les plans d’ensemble en carton pâte et/ou empruntés à la magie illusoire de George Méliès, les élans de musique classique, la palette de couleurs du pastel des murs au marron foncé de la terre, le casting choral (avec au moins Owen Wilson, Bill Murray, Jason Schwartzman, Adrien Brody ou maintenant Ed Norton), de la profondeur de champ par ci, de la symétrie burlesque par là, de l’humour finement placé, et pour finir une chantilly d’insultes et une cerise de gunfight soft. Budapest Hotel réunit tous ses ingrédients mais pas que puisqu’en y ajoutant la mélancolie romantico-tragique des romans de Stefan Zweig et ce qui avait fait la beauté de Moonrise Kingdom (c’est à dire une belle histoire, ici d’amitié, là-bas d’amour), le film est plus qu’une simple récitation de texte ou qu’un exercice de style, c’est la quintessence du cinéma Wes Andersonnien.

Le film commence étrangement, de manière très théâtrale, très écrite, mais dès lors qu’on pénètre dans le récit (une histoire imbriquée dans des souvenirs racontés), Anderson brise les barrières, lance le train pour ne jamais l’arrêter. Toute sa magie se mêle à sa science du cadre et là aussi son talent rayonne car toute sa maitrise éclate, il orchestre le moindre plan à sa façon et tout glisse et s’imbrique et avance dans le même sens, au sein du même mouvement d’une symétrie et d’une réciprocité parfaites. L’humour claque, les acteurs brillent, notamment Ralph Fiennes qu’on a jamais vu aussi habité par l’aura d’un réalisateur autant qu’ici. Il débite, et débite, et marche et court, et nous emmène dans sa marche, et dans sa course, et toutes les petites pièces parfaites s’emmêlent et roulent comme une boule de neige euphorisante et jouissive. Alors c’est peut-être l’œuvre la plus totale de son auteur, sans doute moins touchante et moins personnelle que Moonrise, moins cartoonesque que Mr Fox, moins road movie que Darjeeling, moins étrange/unique que La Vie Aquatique, mais plus fluide, plus universelle, plus véloce, plus percutante, plus drôle aussi, et aussi touchante que toutes les autres. Au final c’est la carte de visite parfaite de Wes Anderson, qui montre ce qu’il fait de mieux en cachant ce qu’il peut faire de moins bien -c’est à dire pas grand chose.

9/10