6fu, ça devrait te causer je pense, il y a pas mal de sous textes. Et The Wire, faut tenir la première saison, après c'est du bonheur sur péloche.
Modérateurs: Alegas, padri18, Moviewar


comICS-soon a écrit:Perso je trouve qu'il y a de nombreux points communs avec Les Affranchis. Après ça dépend des épisodes mais dans le style c'est proche. Posé, quand ça doit péter ça pète. Trahisons, fraternité, famille. Image old school. Musique Scorsesienne. Bref. Je m'en fous j'ai dit ça comme ça, me faîtes pas chier. Et c'est GoOdfellas pas Godfellas tocard.







Série terminée et je dois dire que j'ai trouvé ça excellent à tous les niveaux en particulier les 5 premiers épisodes. Mise en scène, photo , musiques, ambiance bayou : formellement c'est parfait (quelques plans séquences très prenants) . Concernant le casting, on retiendra forcément le duo principal et surtout Matthew McConaughey sombre, torturé comme jamais avec -en prime- une transformation physique très crédible. L'écriture est minutieuse, intéressante et passionnante ne serait-ce que par le caractère très développé des personnages. Un homme intègre, limite catho, marié , deux enfants, père et flic donc face à un homme solitaire, blessé, dépressif, obsédé par son travail et dont le paradigme pessimiste, quasi nihiliste déteint sur son entourage. Ce qui est intéressant c'est l'évolution des protagonistes : plus on avance dans la série plus les rôles s'inversent.
Le premier se trouve des excuses lorsqu’il trompe sa femme (mais il n'a pas tort pour autant), une de ses filles est à côté de la plaque, il ne joue pas vraiment son rôle de père ou en tout cas de la mauvaise manière (la scène avec les deux mecs qui ont baisés sa fille) , plus tard le coup du bébé dans le micro-ondes : il dévie et finit seul comme un beauf devant son foot en mangeant ses pâtes. Rust c'est différent : le personnage possède une aura et un charisme indéniable malgré son tempérament et ses idées noires (mais balancées sous forme de taglines philosophiques pertinentes) on finit par comprendre qu'il est plutôt contradictoire et surtout hanté par la mort de sa fille et son mariage foiré.
Plus loin dans la série, on apprend aussi tout son passé trouble chez les Stups, la drogue , les bikers et ses "visions" : il est ce qu'il est suite à tout ce vécu instable, dangereux et triste. Au fond, ce n'est pas tant l'enquête ou le tueur qui importe mais bien la plus grosse thématique du film à mon sens : La Lumière et les Ténèbres. Le Bien et le Mal. Martin et Rust. Deux hommes que l'on peut détester ou aimer mais qui on du mal à s'apprécier tout du long de l'enquête. Deux portraits d'enquêteurs qui ne peuvent pas joindre leur vie privée et leur boulot qui demande une implication , des risques et une confidentialité qui ne peux pas coller avec une vie de partage.
Le scénario n'est pas très original évidemment (encore un tueur crasseux issu de la campagne américaine, encore une critique de l'Amérique puritaine et des prédicateurs) mais malgré toute la noirceur des 5-6 premiers épisodes, les auteurs ont préférés une fin optimiste (mai pas happy-end) : en effet, Rust est condamné à vivre mais il retrouve un peu d'espoir, il croit désormais à l'étincelle au milieu des ténèbres , il croit en une vie après la mort (en gros tout son nihilisme était du à un manque de foi en la vie = Rust soit disant anti-religieux, anti-chrétien mais qui possède un crucifix au-dessus de son lui et qui se trouve une excuse pour justifier sa présence) alors que Martin lui, dit qu'il n'y pas que l'obscurité désormais et ça finit en petits rires amusés sous l'infini des étoiles. Tout n'est pas perdu, tout n'est pas inutile ni dénué de sens : si le Mal existe, le Bien aussi et c'est un sacrifice lourd à payer que celui des hommes prêts à tout endurer pour combattre ce mal. En tout cas, pour un premier scénario et une première série : chapeau.
En attendant, un seul des meurtriers est arrêté et on sait que des gens haut placés sont impliqués. On aurait pu s'attendre à quelque chose de plus pessimiste pour la fin c'est vrai mais au fond, c'est une belle fin : amusant aussi de constater que Martin est finalement influencé par Rust, celui-ci bascule et change aussi de cap. Comme si tout était fait pour ne pas que ça colle entre eux. 





Waylander a écrit:Pour Mark :




comICS-soon a écrit:Y a eu GoT, True Detective, Hannibal, que des chefs d’œuvres qui m'ont empêchés de voir d'autres chefs d’œuvres. Trop de chefs d’œuvres dans ce monde c'est dingue.





Une de mes séries préférées que j'ai jamais réussi à trouver en dvd d'ailleurs. Pas d'édition en France...








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