Modérateur: Dunandan

Mark Chopper a écrit:Waylander a écrit:
Voici la version plus courte de ma critique :














| Film: Maniac (2012) Note: 4/10 Auteur: Alegas |
Film: Maniac (2012) Note: 5/10 Auteur: nicofromtheblock |
Film: Maniac (2012) Note: 5/10 Auteur: Pathfinder |
Film: Maniac (2012) Note: 6/10 Auteur: Kareem Said |
Film: Maniac (2012) Note: 4/10 Auteur: Jack Spret |





A la fois un profond respect pour l'origine du mythe ( Le Japon) et ses films, ce nouveau Godzilla ne cherche pas à occulter ses racines japonaises . En effet, toutes les affiches ainsi que le titre du film sont à la fois en anglais ET en japonais. Vers le début du long-métrage, on voit un poster de films de Kaijus , on a aussi une partie de l'intrigue au Japon , un acteur nippon et quelques petits dialogues en japonais non sous-titrés (de mémoire). D'une part ces différents clins d’œils prouvent que le réalisateur et tous ceux qui ont travaillés sur ce projet respectent Godzilla mais ça montre une certaine évolution de la mentalité américaine plutôt hermétique à ce qui se passe hors du territoire sauf que ça concerne la pétrole 
Certes l'histoire, les clichés, les personnages et les enjeux sont mal exposés ( La transparence des persos a un sens mais au prix de l'émotion et de l'identification voir même l'immersion) mal tissés, mal expliqués, mal amenés mais on ne peut nier que le ton du film se rapproche énormément de War of the Worlds de Spielberg ce qui ne peut pas nous déplaire quand on se plaint à longueur de temps que le cinéma américain à gros budget s'enlise dans la niaiserie, la connerie, le sexe et le fric. Bay , Emerich pour ne citer que les plus friqués mais aussi Cameron qui s'enfonce de plus en plus dans la blockbuster typé Disney. A notre époque, le cinéma de ce type nous laisse perplexe 90% du temps à cause des scénarii. Heureusement, des mecs comme Del Toro, Jackson, Snyder relèvent un peu le niveau voir beaucoup grâce à certains films.
Au bout de 30 min un second ! alors que c'était le plus intéressant et le mieux interprété. Cranston en impose et son obsession maintient le suspens et nous tient en alerte. Toute la première partie de ce film n'est pas différente d'un Jaws ou d'un King Kong. Exposition des personnages, de la famille, du rapport entre le père et le fils (on est là en plein dans des thématiques Spibergienne). Tout avance mais lentement en gardant Godzilla bien au chaud. On voit seulement son épine dorsale et au moment où l'image d'archive nous le montre entrain d'émerger .."cut". Rien de plus frustrant mais rien de plus bandant ! Les préliminaires c'est ce qu'il y a de plus excitant non ? 
C'est là que le film se rattrape : Godzilla et les Muto font leur vie, ils se combattent, ils se foutent de l'Humanité. Ils ne cherchent ni à tuer les hommes ni à les sauver. Les Muto cherchent à s'accoupler tandis que Godzilla chercher les Muto pour les tuer car c'est son rôle naturel. Il ne se nourrit pas d'eux , ils les tuent pour restaurer l'équilibre. C'est sa mission et à aucun moment les 3 monstres n'ont de considération pour les hommes qui ne sont que des fourmis sous leurs pas démesurés. Au Japon ce n'est pas un traitement original mais aux USA ça l'est totalement , au même titre que la Guerre des Mondes ou même Cloverfield. Originalité ne veut pas dire révolutionnaire et encore moins précurseur. Ça sous-entend juste que c'est rare de voir autant de millions dans des projets aussi atypique que ce soit au niveau de la formeu, du fond, du ton etc cie.
Le public est habitué à voir l'Homme se sortir de toutes les situations ce qui n'est pas le cas ici. Godzilla 2014 est fataliste, insipide, picturalement sublime, poussiéreux, dark et solennel. Les protagonistes ne sont que le reflet de l'Humanité impuissante mais malgré tout le sous texte , le message n'a pas la portée qu'il aurait pu avoir avec une meilleure écriture. Effectivement, on a parfois l'impression de voir plusieurs scénettes -qui en imposent 80% du temps quand ça concerne les monstres- (à la manière des différents clip TV diffusés sur la toile) que de vraies scènes qui s’enchevêtrent dans une logique et une efficacité flagrante. Pour une fois, le héros est un jeune militaire qui ne fait absolument rien de vraiment héroïque. Ça c'est cliché ? Au final ,ce Godzilla tranche quand même avec pas mal de clichés tout en se basant dessus pour construire son scénario. Le scientifique meurt bêtement sans avoir rien fait d'autre que poursuivre une chimère sans rien proposer, le militaire rate sa mission finale (il n'aura fait que deux choses : sauver un gamin et retrouver sa femme et son gosse et l'autre homme de science semble ambiguë quant à sa fascination pour Godzilla. On n'est pas habitué à ce type de blockbuster malgré la mode post-11/09.
En l'état, le Godzilla 2014 est un film très sombre, très 1er degré, sans nanas en string, sans grosses bagnoles et on ne s'en plaindra pas. Gareth Edwards développe le mythe en gardant en tête le film de 1954 (pour le coup lui aussi était sombre, dépressif et fataliste quoique le final laisse un espoir pour l'Homme puisque celui-ci arrive à détruire le monstre) et le personnage interprété par Cranston nous rappelle le scientifique du 1er film de la franchise. Le trauma sur le nucléaire est toujours présent mais exploité différemment (ce qui arrive au Japon se répercute aux USA comme un retour de manivelle d'Hiroshima et Nagasaki , une vengeance cinématographique dans laquelle les USA intouchables se font péter la tronche par 3 monstres alors même que le nucléaire était sensé être l'arme ultime contre tout et tous), on a aussi un clin d’œil au trauma nippon via la montre à gousset de Watanabe. En mixant à la fois le film de 54 et les autre œuvres nanardesques estampillés Gojira, Gareth arrive tout de même à faire remonter la pente à un genre qui au départ tient surtout du pur divertissement con-con. En 1933, King Kong posait certaines bases du film de monstres avec une technique irréprochable pour l'époque ce qui n'était pas le cas du 1er Gojira (mais dont le ton et le scénario était bien plus originaux et bien moins divertissants). 
La réalisation, sur tous les plans, demeure ce que le film a de meilleur et de plus travaillé : chaque plan su Godzilla lui rend hommage et le met en valeur comme jamais au cinéma. La photographie excelle dans les ambiances brumeuses, poussiéreuses et apocalyptiques. Les tons gris, rouge et noir renforcent clairement cette idée d'un combat de longue durée, nucléaire, électrique et insaisissable. Les Kaijus nous surpassent, nous renvoient à notre condition et nous rappelle que nous ne valons pas grand-chose. Après avoir validé plusieurs codes du genre , Gareth s'emporte et s'autocite (Monsters) : voir la scène du câlin des Kaijus clairement là pour nous montrer que ce sont des êtres vivants avec des émotions, un instinct de survie (la procréation) mais aussi les différents plans sur les monstres vu par les médias. On les voient bien mais pas directement.
Gareth joue avec nos attentes et s'amuse de notre frustration pour nous en foutre plein la gueule sur pas mal de scènes finales. En jouant avec les ellipses , le réalisateur n'oublie pas que l'intérêt de ce type de films sont les monstres mais que trop de temps de présence et de vision peut justement nous rebuter et détruire totalement le fantasme de l'imagination que véhicule ces mythes du cinéma. Le film de 54 mettait plus de 40 min à nous dévoiler la créature et on ne le voyait vraiment qu'une dizaine de minutes. Les dents de la mer c'était la même chose. Gareth Edwards a été à bonne école alors que la saga est très connue tandis que peu de gens ont vraiment vus les films 
Qu'il s'agisse de la première apparition avec le tsunami , les fusées éclairantes, le rugissement, toutes les scènes dans la brume, sous le pont et ce gros final en ville avec la musique de Ligeti (que l'on retrouve dans 2001 a space odyssey) : c'est une pure tuerie visuelle. La scène des parachutistes et la vue à travers le masque c'est THE scene ! Les apparitions de Godzilla en impose (le plan avec l'orage, les nuages noirs, ce combat tout en éllipse qui nous laisse imaginer une bonne partie du combat titanesque , l’apocalypse, un combat de dieux, dans la pénombre, les décombres et la poussière, ce putain de souffle nucléaire qui arrive lentement avec Ligeti....
10-15 min de folie (de mémoire toute le final dure 20 min au moins). Crépusculaire à souhait. Toute la première partie se voit comme un film qui tente de montrer une catastrophe par le biais de témoins éloignés (donc plans larges) ce qui en live correspond tout à fait au public d'une salle de cinéma témoin d'évènements fictifs du haut de leur siège confortables. Ce qui est bien plus immersif peut-être que le feu de l'action puisque ça exacerbe la tension, l'incertitude, l'angoisse et la peur qui augmente à mesure qu'on découvre les dégâts et qu'on jauge ce qui a pu les causer. Les choses changent quand on sait ce qui se passe et pourquoi. Le plan de l'épine dorsale sur la vitre du bus scolaire est la preuve que le jeune réalisateur s'inspire de Spielberg. On observe la réaction des personnages face à ce qu'ils voient et cela permet de nous montrer Godzilla de manière indirecte.| Film: Godzilla (2014) Note: 7/10 Auteur: Alegas |
Film: Godzilla (2014) Note: 6/10 Auteur: Tarankita |
Film: Godzilla (2014) Note: 7/10 Auteur: lvri |
Film: Godzilla (2014) Note: 5,5/10 Auteur: caducia |
Film: Godzilla (2014) Note: 6/10 Auteur: francesco34 |

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