[oso] Mes critiques en 2014

[puta madre]

c'est vrai que présenté comme ça c'est pas très vendeur, mais le résultat était réussi

[osorojo]

J'ai lu de bons avis à son propos effectivement. Je le tenterais à l'occase

[osorojo]

LE PARFUM
• CHALLENGE BOM AVRIL 2K14 •

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Tom Tykwer (2006) | 6.5/10
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Formellement étonnant, le parfum est néanmoins un film particulièrement instable, aussi hypnotique dans sa reconstitution bien crasseuse d'un Paris fin 18e que bien trop long et parfois ennuyeux, comme si Tom Tykwer tentait, jusqu'au bout, de trouver sa façon d'adapter le roman dont il s'inspire, quitte à étirer, plus que de raison, un découpage narratif qui peut parfois paraître un peu maladroit. En effet, si le début est plutôt maîtrisé, la naissance et l'enfance de la grenouille parviennent à poser les bases lugubres de son histoire peu commune, dès que Tykwer illustre la descente de son personnage dans une folie criminelle dont il n'a pas conscience, on trouve le temps un peu long. On sent que le cinéaste se laisse un peu dépasser par le matériau très riche qu'il a entre les mains, sans parvenir à vraiment trouver une cohérence dans son illustration. Dès lors, s'il possède une réelle maîtrise formelle qui donne lieu à de jolis moments de mise en scène, tout cela semble un peu vain. Et ce n'est pas ce dénouement sous LSD qui parvient à remettre les choses en place.

Heureusement Tykwer est doué. Il parvient à nous faire avaler ses couleuvres en les travestissant de belle manière. Aidé en cela par un premier rôle qui trouve la bonne partition, il réussit même à faire de son histoire de naseau un moment très intéressant. J'aurais juste préféré qu'il assume davantage son propos, quitte à y aller sans détour dans la violence meurtrière qui saisit le nez virtuose de son histoire. En l'état, difficile de complètement adhérer au film quand on sent que même son réalisateur s'y perd un peu, entre ambition démesurée, personnage complexifié inutilement et trame narrative un peu trop light, qui abuse de ficelles un peu grosses. Le parfum s'avère être davantage un divertissement graphique réussi qu'une vraie lecture du film de serial killer en pleine période des lumières. Dommage.

[Alegas]

LE NARCISSE NOIR

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Emeric Pressburger, Michael Powell (1947) | 6.5/10
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Sentiment mitigé au sortir du film le plus célèbre du duo Powel / Pressburger. Nombreux sont ceux qui ne tarissent pas d'éloges à son propos et il est facile de les comprendre, même si pour ma part je suis resté un peu sur le bord du chemin, peut être trop occupé à contempler le superbe travail formel réalisé par les deux cinéastes que j'en ai finalement un peu perdu le fil. Je suis en effet resté assez froid devant cette histoire au sous texte pourtant croustillant. Le questionnement qui s'impose aux nonnes se rappelant la vie qu'elles ont fui en rentrant dans les ordres m'a semblé trop peu palpable, et certains retournements de veste un peu trop soudains pour que j'y adhère totalement.

En réalité, je me suis un peu ennuyé devant Le narcisse noir. Cela relèvera de l'hérésie pour certains, mais tous ces personnages aux contours trop grossiers pour moi m'ont laissé hors du film. Du beau gosse musculeux au sourire Bright, à l'indigène qui apporte par son naturel un joli contraste avec les nonnes mécaniques qui l'accueillent, en passant par la cinglée de service, je n'ai pu en prendre ne serait-ce qu'un seul en sympathie. Là n'est certainement pas le but, mais au côté extrêmement lancinant et contemplatif du film j'aurais aimé pouvoir m'accrocher au moins à quelques personnalités intéressantes.

Si l'histoire m'a semblé lointaine et peu passionnante, la beauté formelle mise en oeuvre par Powel et Pressburger m'a, elle, fortement convaincu. Pour un film sorti en 1947, la maîtrise visuelle qui lui donne vie est assez impressionnante. On sent bien les décors de studio, mais les deux cinéastes font preuve d'un tel sens du cadre et de la composition que ce n'est jamais gênant. Il faut bien leur reconnaître cette belle aptitude à créer des ambiances, ce couvent perché aux sommets voisins de l'Everest est une belle réussite visuelle.

C'est donc un avis assez partagé qui motive cette petite palabre. A vrai dire, je n'arrive pas à cerner mes impressions. J'ai autant été fasciné par le sens évident des deux réalisateurs en matière de mise en scène mais je me suis aussi passablement ennuyé de ce pitch convenu et pas forcément passionnant. M'enfin, ne serait-ce que pour l'ambition visuelle des deux auteurs (impressionnant de livrer telle bobine à la fin des années 40, quelle maîtrise de la photo) ainsi que le très chouette boulot fait sur le son dans le narcisse noir, il est impossible de rejeter le film. Il restera à coup sur dans mes souvenirs, sans pour autant m'avoir pleinement convaincu. De quoi, en tout cas, vouloir poursuivre l'oeuvre des deux hommes.

[Alegas]

Sentiment mitigé au sortir du film le plus célèbre du duo Powel / Pressburger.

A mes yeux c'est clairement Les Chaussons Rouges qui est le plus célèbre/réputé.

[osorojo]

D'accord

[osorojo]

THE FLU

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Kim Sung-su (2013) | 4/10
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Quand la Corée imite ses copains ricains pour livrer un film catastrophe à base de contamination virale, elle ne le fait pas à moitié. Avec ses 2 grosses heures d'explosions et d'accidents urbains généreux, on ne peut reprocher à The Flu de se contenter du minimum syndical dicté par le genre. Kim Sung-su déploie à l'écran tout son budget et emprunte à ses modèles outre atlantiques sa propension à la surenchère, qu'elle soit agréable ou pompeuse. C'est malheureusement dans cette dernière voie que s'enlise progressivement The Flu. On finit le film lassé par tant d'exagération, qu'elle soit dans l'optique même de la catastrophe ou dans des storyline pseudo critiques on ne peut plus maladroites. Entre la gamine faussement acide, sa mère pareil puissance 10, leur gentil toutou et sa barbe de trois jours sans ses couilles qui monopolisent le film, il y a de quoi hausser les sourcils. On est même tenté en fin de bobine de jouer de l'avance rapide pour se délivrer enfin d'un tour de montagne russe bien trop long qui a perdu sa saveur depuis une bonne heure.

The Flu c'est une grosse surenchère, autant dans son visuel que dans son enrobage de film catastrophe poussé à l'extrême pour choquer les foules avec son propos ultra démago. La dernière heure est tellement abusive qu'on ne peut que se laisser aller à soupirer. Reste tout de même cette imagerie propre à la Corée du sud, faite de violence très graphique et de compositions d'image intéressantes. Mais ça ne suffit pas, il manque un élément principal pour que toute cette fougue visuelle trouve une tenue, à savoir, un semblant de script s'intéressant à autre chose qu'un clash grossier anti ricain et une brêve romance pompeuse jamais intéressante. NEXT.

[nicofromtheblock]

Sorti en France sous le titre Pandémie.

[osorojo]

Ué, j'ai vu. mais comme il y avait déjà une critique pour ce titre là, j'ai pas voulu foutre la zone

[osorojo]

TAI CHI ZERO

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Stephen Fung (2013) | 7/10
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Après l'excellent Swordsmen qui tentait et parvenait à moderniser le Wu Xia en transportant le genre dans le monde des experts, Tai Chi 0 essaye à son tour de s'approprier le film d'arts martiaux pour en faire un pot pourri d'influences visuelles aussi modernes que farfelues. Le résultat est rafraîchissant et, même s'il semble par moment un peu too much, parvient à se rendre on ne peut plus sympathique. On se laisse en effet rapidement prendre au jeu de ce mix improbable entre cinéma, jeu-vidéo et culture manga.

L'histoire est d'ailleurs semblable au plus basique des shonen. Pas de gras, on prend un petit gars qui a une particularité physique lui conférant une force hors norme et hop emballé c'est pesé, il n'y a plus qu'à le mettre sur le chemin d'une quête vers le Kung Fu définitif. Arrivé en terre promise, il devra s'intégrer au village en enchaînant les épreuves martiales. C'est du classique, mais ça fout la banane, surtout que l'ensemble est mû par une vraie envie de faire plaisir, qui ne s'embarrasse à aucun moment du qu'en dira-t-on. On y sent en effet une jolie liberté de mouvement, qui permet à Stephen Fung de se laisser aller à toutes les excentricités. Le cinéaste va même jusqu'à insérer dans sa mise en scène des effets visuels empruntés au monde vidéoludique pour complètement sortir son film du schéma traditionnel voulu par le genre.

Forcément le résultat est un peu foutraque car il manque un peu de retenue, mais on en prend quand même plein la tronche. En 1h40 c'est plié, on a dégusté des chorégraphies in your face joliment imaginées par l'ami Samo. Et sans être phénoménales, elles sont tout de même suffisamment solides pour sortir de la séance bien rassasié. D'autant plus que l'on sent dans Tai Chi Zero un vrai respect pour les films qui ont forgé le genre, des comédies Kung Fu de Samo ou Jacky Chan aux références de la Shaw Brothers.

Tout en étant bien conscient que Tai Chi 0 est un film relativement mineur dans l'univers du Kung Fu movie -on est en effet loin des plus belles réussites du genre- il n'en reste pas moins une très chouette récréation. Et vu qu'à priori il posait seulement les bases d'une trilogie plus ambitieuse, on peut se dire avec optimisme que le meilleur est à venir après cet opus principalement destiné à caractériser les personnages clés de l'intrigue. Je serais en tout cas au rendez-vous pour la suite tant j'ai adhéré à l'humour complètement WTF qui anime ce Tai Chi Zero. Too much certes, parfois à la frontière du ridicule, mais toujours emprunt d'une bonne humeur communicative et porté par des acteurs qui se donnent. Il ne m'en faut pas plus pour espérer la suite avec gourmandise ! :]

[francesco34]

Ué, j'ai vu. mais comme il y avait déjà une critique pour ce titre là, j'ai pas voulu foutre la zone

Ben faudra qu'un référenceur change ça... quand j'avais écrit la mienne il avait pas encore de sortie française en dvd

[zack_]

C'est fait

[osorojo]

7 PSYCHOPATHES

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Martin McDonagh (2013) | 6/10
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Bien loin de In Bruges qualitativement parlant, 7 psychopathes s'avère tout de même être un moment sympathique de cinoche décomplexé. Pas forcément neuf, flotte en effet sur le film un gros sentiment de déjà vu (on pense à Ritchie ou Tarantino forcément), mais tout de même amusant. Il faut simplement ne rien attendre de la séance pour y trouver son plaisir. Pour ma part, rien que les présences combinées de Walker et Harrelson suffisent à me faire rigoler.

En gros, rien de neuf sous le soleil, pas grand chose qui reste en mémoire après visionnage, mais 7 psychopathes sait être divertissant, parfait pour une pause déjeuner ou l'assoupissement se tapit dans l'ombre de notre motivation. Pas trop mal gaulé, jamais virtuose mais classique et contenu par un coup d'oeil qui sait se rendre intéressant par moment. De jolis plans et la bonne humeur que se partagent le joli casting en présence permettent au film de se tenir. Du popcorn movie en somme, qui sait se rendre sympathique même si l'on sait pertinemment qu'on n'en retiendra pas grand chose.

[Dunandan]

THE LORDS OF SALEM

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Rob Zombie (2013) | 6.5/10
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En l'espace de quelques films terriblement percutants, le Rock'N'Roll Rob Zombie s'est imposé comme la relève évidente d'un cinéma de genre en perte de vitesse ces dernières années. L'homme possède un véritable don pour créer des ambiances poisseuses dans lesquelles il fait errer des acteurs récurrents, dont sa muse, la piquante Sheri Moon. Avec The lords of Salem, il continue d'être fidèle à son cinéma, et livre une bobine d'un visuel implacable, sans cesse en recherche d'une rencontre parfois chaotique entre inspiration débridée et excentricité graphique.

Si dans ses précédents films il parvenait à flirter avec l'exagération sans jamais franchir la limite du mauvais goût, dans The Lords of Salem il est par moment vraiment trop borderline. A tel point qu'on se prend à penser à l'impensable. Rob Zombie aurait-il à ce point peur du label qui commence à lui coller à la peau pour qu'il se sente obligé d'user de son jocker choc sans le nuancer. Quid de ces enchaînements d'images purulentes pas vraiment maîtrisés qui n'ont d'autre but que de mettre mal à l'aise un spectateur confronté à un satanisme de si bas étage qu'on n'y reconnait pas l'habituelle originalité du réalisateur de la maison des 1000 morts.

C'est dommage, car hormis ces exagérations visuelles un brin irritantes, The lords of Salem possède le savoir faire indéniable de son auteur. De son envoûtante ambiance sonore qui témoigne d'une vraie sensibilité en la matière, à la mise en image de la muse Zombienne, rien ne manque dans son dernier film si ce n'est un peu de retenue. Première déception personnelle de la part d'un réalisateur qui jusqu'ici avait su totalement me combler. Déception contenue toutefois tant The Lords of Salem jouit tout de même de l'univers à part d'un homme que l'on sent toujours diaboliquement inspiré. Je me demande juste s'il ne lui faudrait pas verser dans l'infidélité, à sa muse d'abord, et à son penchant pour l'horreur ensuite, le temps d'un film, pour respirer un petit coup et renouveler quelque peu sa passion créative. To be continued.

[osorojo]

Critique à la chaîne (34)

GO

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Doug Liman (1999) | 5.5/10
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Une petite comédie noire sympathique qui se laisse suivre sans forcer même si elle ne révolutionne rien. Au menu, du déjà vu 30000 fois, mais c'est bien gaulé, les acteurs semblent s'amuser et pour ne rien gâcher Doug Liman offre à ses images une bande son frénétique qui file le sourire. Le coup des histoires parallèles permet au film d'être intéressant là où son pitch de départ ne l'est pas vraiment et le savoir faire évident de Liman caméra au poing permet au vieux que je suis devenu de toujours trouver mon compte dans Go même si l'intérêt que je lui avais trouvé il y a quelques années s'est pas mal estompé.

Il faut dire qu'on est quand même dans le gros teen movie de base, avec des persos bien grossiers qui passent par les checkpoints voulus du genre. Le dealer apathique, la freak faussement timide, la forte tête qui n'a peur de rien, le drogué insouciant, le couple de gays bien maniéré et le couple volage complètement barré. En bref, on a le droit à tous les clichés du genre. Ce qui fait qu'à la fin, malgré le côté généreux de l'ensemble, on finit par se lasser.

En bref, une petite parenthèse de nostalgie qui fait sourire mais pas plus. Go fait partie de ses films dont mon bon souvenir s'estompe quelque peu lors d'un second visionnage un brin paresseux. J'en retiendrai quelques scènes amusantes, des placements de caméra sympathique et une bande son entêtante. Pour le reste, c'est relativement grossier tout de même.